semiologie quantitative Flashcards

1
Q

Sémiologie quantitative: définition

A
  • Les maladies s’expriment par des signes.
  • Leurs combinaisons mènent aux diagnostics des
    maladies.
  • La relation réciproque entre signe et maladie peut se décrire à l’aide de quelques règle
    -> La sémiologie quantitative est la quantification
    arithmétique des capacités d’un signe à augmenter ou diminuer la probabilité d’un diagnostic.
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2
Q

Lien entre signe et maladie

A
  • Un lien réciproque unit la maladie (M) et le signe (S)
  • La maladie provoque le signe (M à S), mais pas toujours : la maladie peut ne pas donner le signe.
    Cette première caractéristique est la constance du signe S dans la maladie M.
  • Réciproquement, le signe identifie la maladie (S à M) ; mais pas toujours : un signe peut être provoqué par plusieurs maladies distinctes.
    Cette seconde caractéristique est l’exclusivité du signe S pour la maladie M.
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3
Q

sensibilite et spe

A

La maladie donne-t-elle toujours le signe ?
Constance du signe : sensibilité
D’autres maladies donnent-t-elles le signe ?
Exclusivité du signe: spécificité

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4
Q

Tableau de contingence

A
  • La contingence d’un événement est le fait qu’il puisse être ou ne pas être.
  • La relation entre la maladie M et le signe S est une double contingence (M+/– et S+/–), qui est représentée sous la forme d’une table à quatre cases, dite de contingence.
    M + S + = VP
    M + S- = FN
    M- S- = VN
    M- S+ = FP
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5
Q

Sensibilité

A

= taux des positifs parmi les malades
* La sensibilité (Sn), ou constance du signe, est le pourcentage des sujets qui ont le signe (VP) parmi ceux qui ont la maladie (VP + FN)
Sn = VP/(VP+FN)
* Un signe sensible est rarement absent chez des malades (peu de faux négatifs), mais peut être présent chez des non-malades (faux positifs)
* Quand la Sn est à 100 % (FN=0)
le signe est nécessaire mais non suffisant au diagnostic : tous les malades l’ont (mais des non malades peuvent l’avoir aussi)
C’est un signe sine qua non du diagnostic : sans le signe
pas de maladie

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6
Q

specificité

A

= taux des négatifs parmi les non-malades
* La spécificité (Sp), ou exclusivité du signe, est le pourcentage des
sujets qui n’ont pas le signe (VN) parmi ceux qui n’ont pas la
maladie (VN + FP)
Sp = VN/(VN+FP)
* Un signe spécifique est rarement présent chez des non-malades
(peu de faux positifs)
mais peut être absent chez des malades (faux négatifs),
* Quand Sp est à 100 % (FP=0)
le signe est suffisant mais non nécessaire au diagnostic :
tous ceux qui ont le signe ont la maladie (mais tous ceux
qui ont la maladie n’ont pas forcément le signe)
On dit que le signe est pathognomonique : le signe c’est
la maladie ou le syndrome

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7
Q

Bonne sensibilité ou spécificité?

A
  • La valeur diagnostique d’un signe diffère en fonction du contexte
    – Une sensibilité élevée est utile si on veut être sûr de ne pas laisser passer des patients atteints de la
    maladie (dépistage)
    – Une spécificité élevée est utile si on veut être sûr de ne pas diagnostiquer à tort une maladie
    (confirmation)
  • Les signes cliniques ayant une sensibilité et une spécificité proche de 100% n’existent pas mais certains examens biologiques, anatomopathologiques ou d’imagerie s’en approchent (= gold standard)
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8
Q

Limites de sensibilité/spécificité

A
  • Sensibilité et spécificité d’un signe dépendent de la gravité de
    la maladie et du contexte dans lequel elle est diagnostiquée
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9
Q

Valeurs prédictives

A
  • Sensibilité et spécificité = notions abstraites pour le clinicien
    qui vont dans le sens contraire de la démarche diagnostique,
    car leur définition présume le diagnostic connu.
  • Au contraire, ce que sait le clinicien, c’est si un signe S est
    présent ou absent ; et, en fonction de cela, il souhaite savoir
    quelle est la probabilité de la maladie M.
  • Pour cela, la table de contingence peut être exploitée selon
    les lignes, au lieu des colonnes.
  • Renseignements obtenus = valeur prédictive positive
    (première ligne) ou négative (seconde ligne) du signe.
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10
Q

Valeur prédictive positive

A

= probabilité qu’un sujet ait la maladie s’il a le signe.
* pourcentage de malades (VP) parmi ceux qui ont le signe
(VP+FP)
VPP = VP/(VP+FP)
* Une valeur prédictive positive à 100 % correspond à une
spécificité à 100% car FP = 0
* Lorsque que le signe est présent le sujet est toujours malade

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11
Q

Valeur prédictive négative

A

= probabilité qu’un sujet n’ait pas la maladie s’il n’a pas le signe.
* pourcentage de non-malades (VN) parmi ceux qui n’ont pas le
signe (VN+FN)
VPN = VN/(VN+FN)
* Une valeur prédictive négative à 100 % correspond à une
sensibilité à 100% car FN = 0
* Lorsque que le signe est absent le sujet n’est jamais malade

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12
Q

Valeurs prédictives et
prévalence

A
  • La prévalence d’une maladie dans un groupe est la proportion
    des individus qui en sont atteints à un moment donné.
    Prévalence= (VP+FN) / (VP+FN+VN+FN)
  • la VDP= VP/ (VP+FP) diminue quand la prévalence diminue
  • la VDN= VN/ (VN+FN) augmente quand la prévalence diminue
  • En revanche, Sn= VP/ (VP + FN) et Sp= VN/ (VN + FP) ne
    sont pas influencées par la prévalence.
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13
Q

Rapports de vraisemblance diagnostique

A
  • L’information fournie par la recherche d’un signe, présent ou
    absent, peut aussi se résumer par le rapport de 2 probabilités
    (P) :
    1. celle du résultat (R) chez les malades = numérateur
    2. celle de R chez les non-malades = dénominateur.
  • Cela définit le rapport de vraisemblance diagnostique
    (RVD, likelihood ratio) de R :
    RVD de R = P(R) chez malade / P(R) chez non malades
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14
Q

Signe présent : RVD positive

A
  • Le numérateur est la probabilité que le signe soit présent
    chez les malades,
    soit VP/ (VP+FN),
    c’est-à-dire la sensibilité du signe.
  • Le dénominateur est la probabilité que le signe soit présent
    chez les non-malades,
    soit FP/ (FP + VN) = 1 – FN / (FP + VN),
    c’est-à-dire 100 – spécificité (en %).
    RVD+ = Sn /(100–Sp)
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15
Q

Signe absent : RVD négative

A
  • Le numérateur est la probabilité que le signe soit absent chez
    les malades,
    soit FN/ (VP+FN) = 1 – VP / (VP + FN),
    c’est-à-dire 100 - sensibilité (en %).
  • Le dénominateur est la probabilité que le signe soit absent
    chez les non-malades,
    soit VN/ (FP + VN)
    c’est-à-dire la spécificité
    RVD- = (100–Sn) / Sp
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16
Q

RVD: interprétation

A

Toujours positif, il peut varier entre 0 et l’infini.
* Si RVD>1, la probabilité du diagnostic augmente, sa
cote croît d’autant plus que le RVD est élevé.
* Si RVD<1, la probabilité du diagnostic diminue, sa cote
décroît d’autant plus que le RVD est bas (proche de
zéro)
* Si RVD=1, le signe ne fournit aucune information
diagnostique

17
Q

RVD: interprétation

A

RVD: interprétation
Propriétés discriminantes
RVP >10 RVN <0.1 Propriétés discriminantes : importante
RVP 5-10 RVN 0.1-0.2 Propriétés discriminantes : modérée
RVP 2-5 RVN 0.5-0.2 Propriétés discriminantes : faible
RVP 1-2 RVN 0.5-1 Propriétés discriminantes : très faible
* RVP élevé: bonne valeur d’un résultat positif du test pour
confirmer le diagnostic
* RVN bas: bonne valeur d’un résultat négatif du test pour
éliminer le diagnostic

18
Q

Probabilités et cotes

A

Probabilités et cotes
* Il existe deux manières d’exprimer par un rapport (ou fraction)
la fréquence d’un résultat dichotomique R (présent, 1, ou
absent, 0) dans un groupe.
* Le numérateur est toujours le nombre des observations où R
est du type étudié (ex: présent, N1).
* Dans la probabilité, exprimée en pourcentage, le
dénominateur est le nombre total des observations (N1+N0).
* Dans la cote (odds en anglais), exprimée en valeur brute, le
dénominateur est le nombre des observations où R est du
type inverse (N0).
Probabilité (P) = N1/(N0+N1)
Cote (C) = N1/N0

19
Q

conversion proba en cote

A
  • Conversion d’une probabilité (p, en pourcentage) en cote (c,
    en valeur brute), et inversement :
    c = p/(100 – p) et p = 100 x c/(c + 1)
20
Q

Rapport de vraisemblance diagnostique

A
  • Le RVD a la structure d’une cote, et non d’une probabilité :
    son numérateur et son dénominateur désignent chacun un
    bras de l’alternative (être ou ne pas être malade).
    Cote (M) a posteriori = Cote (M) a priori x RVD
  • La cote a priori est la prévalence (probabilité du diagnostic a
    priori, avant le recueil du signe) transformée en cote ;
  • Ce qui nous intéresse c’est la probabilité du diagnostic a
    posteriori = la cote a posteriori (après le recueil du signe)
    transformée en probabilité.
21
Q

Nomogramme de
Fagan

A

Tous ces calculs sont fastidieux, il est donc impossible de les faire en consultation. Pour aller plus vite, on utilise un nomogramme de Fagan qui nous permet à partir d’un graphique, en connaissant la probabilité a priori et les RVD + ou – de nos signes, d’en déduire la probabilité après le signe ou après le test

22
Q

RVD: avantage

A
  • Stabilité
    – Pas de variation avec la prévalence,
    – contrairement aux valeurs prédictives positives et
    négatives
  • Interprétation adaptée à la démarche clinique
    – Permet d’obtenir une probabilité diagnostique,
    directement utilisable dans la démarche diagnostique,
    – contrairement aux sensibilité/spécificité
  • Possibilité de combinaison de plusieurs signes
    – Les RVD de plusieurs signes se multiplient pour
    obtenir un RVD global
23
Q

RVD: inconvénients

A
  • nécessité de connaître la prévalence de la maladie pour
    avoir une probabilité a posteriori du diagnostic
  • nécessité d’un calcul ou d’un nomogramme pour obtenir
    un résultat en terme de probabilité et non de cote
    Les RVD sont actuellement considérés par les méthodologistes
    comme les meilleurs indicateurs de la performance diagnostique
    mais demeurent peu utilisés en pratique