Relations monétaires internationales Flashcards

1
Q

Qu’est ce que le système monétaire international ?

A

Système monétaire international : ensemble de règles cohérentes permettant de déterminer les modalités de conversion des monnaies, de réguler les déséquilibres des paiements internationaux et de pourvoir à l’alimentation en liquidité internationale.

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2
Q

Quels sont les 4 comportements sur le marché des changes ?

A

On distingue 4 comportement sur le marché des changes :

Marché des changes comptant : les transactions s’effectuent tout de suite ;

Marché des changes à terme : la transaction d’effectuera plus tard ;

Marché des contrats futurs sur devise : MATIF marché à terme international de France, sont noués des contrats à terme sur les taux d’intérêt, cours d’action, taux de change et sur matières premières ;

Marché des options sur devise : on prend des options que l’on pourra modifier.

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3
Q

Sur le marché des changes, en quoi consiste la stratégie de couverture ?

A

Stratégie de couverture : il s’agit de couvrir un risque provenant d’une fluctuation possible des devises et des taux d’intérêts. Un opérateur va se couvrir en fermant sa position de change, c’est à dire la quantité de devise possédée par cet opérateur plus la quantité de devise à recevoir moins la quantité de devise à livrer. Quand cette somme est nulle, la position de change est dite fermée d’où un risque de change nul. Il s’agit d’éviter tout risque de change ;

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4
Q

Sur le marché des changes, en quoi consiste la stratégie d’arbitrage ?

A

il s’agit de tirer profit des différences de cours par exemple sur différentes places financières. Exemple acheter des dollars à Tokyo et les revendre immédiatement à Francfort si le cours est plus faible à Francfort et plus fort à Tokyo. L’arbitragiste encaisse alors la différence des cours.

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5
Q

Sur le marché des changes, en quoi consiste la stratégie de spéculation ?

A

Stratégie de spéculation : stratégie qui s’effectue dans le cadre du marché à terme où la transaction la conclusion à une date donné et exécuté à une date ultérieure d’un commun accord. Les marchés à terme sont des marchés financiers, leur objet est de permettre à des opérateurs de se mettre à l’abris des incertitudes c’est à dire en assurant une couverture de risque ou de baisse du prix. Exemple : sur le marché à terme des changes, on peut acheter ou vendre à terme des devises au cours d’aujourd’hui et donc prévoir la livraison et donc le règlement à une date ultérieure dans 3 mois. Le spéculateur anticipe une baisse de l’euro dans 3 mois, il décide donc de vendre de l’euro à terme dans 3 mois, si l’euro baisse effectivement il lui suffira d’acheter le jour de l’échéance des euros à un cours inférieur (au comptant) pour les vendre ensuite à un cours supérieur, le cours convenu lorsqu’il a passé le contrat à terme. La stratégie de spéculation est de rester en position de change ouverte et non fermée selon les anticipations que l’on a réalisé. L’objectif est de réaliser un gain en capital.

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6
Q

Quels sont les déterminants des taux de change ?

A
  • Le solde de la balance commerciale et de la balance des transactions courantes : toute dégradation du solde de la balance commerciale ou transaction courante accroit l’offre de monnaie nationale contre des devises (payer l’écart). Cela provoque une baisse du taux de change. Par contre un solde excédentaire provoque une hausse du cour de change.
  • Les taux d’intérêts : la monnaie d’un pays dont le taux d’intérêt réel est supérieur à celui de ses partenaires doit s’apprécier (attire les capitaux). Selon la théorie de la « parité des taux d’intérêts » par Keynes en 1923, les cours de change des monnaies sont déterminés par le différentiel de taux d’intérêt réel entre les marchés financiers considérés.
  • Selon Keynes, un taux de change faible engendre des taux d’intérêts élevés (contre-partie) parce que les agents détenteurs de capitaux flottants n’acceptent de détenir une monnaie faible qu’en contre partie d’un taux élevé.
  • Théorie de la PPA selon laquelle le taux de change reflète les rapports des pouvoirs d’achat entre les pays. Toute variation des prix dans un pays doit être compensé par une variation du taux de change pour conserver le rapport des pouvoirs d’achat. 
Version absolue : K. Cassel en longue période la valeur de la monnaie par rapport à une autre dépend du rapport des pouvoirs d’achat internes de ces deux monnaies. Le pouvoir d’achat interne de la monnaie est mesurée par l’inverse du niveau général des prix. Plus le niveau général est élevé moins le pouvoir d’achat internet est fort. 
Version relative : c’est l’évolution relative du niveau général des prix (différentiel d’inflation) qui détermine l’évolution des cours de change d’une monnaie. Par exemple, le Deutsch Mark a été surévalué par rapport au Franc français dans les années 1990 alors que l’inflation était plus faible en France qu’en Allemagne.
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7
Q

Qu’est ce que le modern portefolio theory ou choix de portefeuille ?

A

De nouvelles approches ont été élaborées pour rendre compte des motifs financiers qui sont de plus en plus à l’origine de la majorité des opérations de change. C’est dans ce cadre qu’a été élaboré le modèle des « choix de portefeuille » par Harry Markowitz (1952, #1990) « modern portefolio theory » et James Tobin (#1981) , les ménages ont je choix d’investir entre des actifs financiers ou réels et de s’endetter. Dans une économie mondialisée les agents cherchent à gérer d’une manière optimale un portefeuille composé essentiellement de monnaies nationales de titres nationaux et étrangers. Ces actifs établissent les risques et les rendements propres à chaque placement et là apparaissent des variables explicatives et déterminantes comme la politique monétaire de chaque Etat, anticipations en termes d’inflation, croissance d’activité… Ces éléments semblent déterminant dans les choix de portefeuille. Exemple : une hausse du taux d’intérêt dans un pays va entrainer une croissance de la demande nationale contre des devises étrangères et donc une augmentation du cours de cette monnaie. Les tests ont montré qu’il était difficile de mesurer ce test car la valeur des portefeuilles est souvent sous évaluée et varie fortement dans le temps.

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8
Q

Deux interpretations des bulles spéculatives qui se sont développées dans les années 1980.

A
Michel Aglietta et A. Orléan : s’agissant de bulles spéculatives irrationnelles liés à des comportements mimétiques fondés sur leur myopie ou irrationalité.
 Olivier Blanchard (NEK) : bulles spéculatives rationnelles. Selon lui, même si un agent sait qu’une monnaie est sur-évaluée, il a intérêt à acheter malgré tout cette monnaie, s’il anticipe une poursuite de la hausse qui permettra que son espérance de gain anticipé fera plus que compenser le risque de perte lié à la surévaluation qui fera que la bulle éclatera. L’essentiel est de vendre avant qu’elle n’éclate.
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9
Q

Banking Principle ?

A

Terme issu d’une querelle qui secoua l’Angleterre au cours de la première moitié du XIXesiècle, et qui opposait les partisans du «Principe de la banque» à ceux du «Principe de la circulation» (Currency Principle)

Les banques puissent accorder plus de crédits qu’elles ne détenaient d’or confié par leurs clients: cela revenait à accepter l’idée que les banques puissent créer de la monnaie scripturale.

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10
Q

Currency principle ?

A

Pour les partisans du Currency Principle, au contraire, accepter cette création de monnaie par les banques, ce n’était pas seulement prendre le risque d’une inflation, mais aussi celui que les banques ne puissent satisfaire une partie de leurs clients, au cas où ceux-ci demanderaient à échanger leurs billets contre de l’or, comme ils en avaient alors le droit dans le système d’étalon-or, qui reposait sur une libre convertibilité illimitée de la monnaie papier remise par les banques en échange de l’or déposé par leurs clients. Ce risque s’était concrétisé en France en 1720, lorsque la banque créée par Law s’était révélée incapable de satisfaire la demande de conversion or d’une partie des billets qu’elle avait émis.

Les autorités britanniques tranchèrent en faveur du Currency Principle (Acte de Peel de 1844), ce qui provoqua des crises «déflationnistes» à répétition, la quantité d’or disponible n’augmentant pas au même rythme que les besoins de monnaie, en raison de la croissance relativement forte du pays pionnier de la révolution industrielle. Les entreprises n’obtenaient donc pas les crédits dont elles avaient besoin pour financer leur expansion, ce qui provoquait la faillite de certaines d’entre elles. Il fallut se rendre à l’évidence, et accepter que le Parlement vote des «dérogations» de plus en plus fortes à l’Acte de Peel, en autorisant les banques à consentir des crédits, donc une émission de monnaie billets, supérieurs aux quantités d’or détenues.

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11
Q

Quand est-ce que le système de change fixe va être mis à mal ?

A

C’est la guerre de 1914-1918 qui va mettre à mal ce système. Pour couvrir les dépenses militaires puis de reconstruction les Etats recourent à la création à travers les BC ce qui provoque de l’inflation. Les monnaies ne respectant plus la base métallique, les Etats doivent abandonner la convertibilité en or de leur monnaie ce qui marque l’entrée dans une période de plus forte instabilité des taux de change.

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12
Q

Quelles sont les effets de la première guerre mondiale ? (gold exchange standard)

A

Quand une monnaie n’est plus convertible en or, c’est à dire cours forcé (≠ cours légal). En France : Aout 1917. Le RU a perdu sa suprématie au profit des Etats-Unis mais, en 1920, les Etats-Unis possèdent 30% du stock d’or monétaire mondial. Ils deviennent les créanciers alors qu’avant guerre ils étaient les premiers emprunteurs. En 1919, s’appuyant sur leur stock d’or, ils rétablissent la convertibilité du dollar. Le RU cherche à créer les conditions d’un retour à la convertibilité de la livre. L’étalon or est perçu comme engendrant des effets positifs. Le retour à la convertibilité passe par une politique déflationniste. Aux USA, la FED augmente les taux d’intérêt donc les capitaux vont se placer aux USA. Le RU possède d’importantes balances en sterling et les autorités britanniques pratiquent des taux supérieurs aux USA pour éviter des conversions de livres en dollars qui provoquerait une chute de la monnaie. Pour des raisons tactiques, les autorités américaines acceptent de maintenir des taux inférieurs aux britanniques. Ces politiques déflationnistes du début des années 1920 rendent possible en 1925 le retour de la livre à sa parité d’avant guerre et une convertibilité limitée au lingot d’or. Les taux élevés ont freiné l’investissement et la reconstruction de l’appareil productif au RU surtout.

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13
Q

Conférence de Gênes ?

A

Au début des années 1920, on assiste à un creusement des écarts entre monnaie forte et monnaie faible, les différentiels des taux d’intérêts provoquent une intensification des mouvements de capitaux et on assiste à d’amples variations dans les tau de change de monnaie. Pour financier la reconstruction, une conférence est organisée à Gênes en avril mai 1922 (sans les USA). Lors de cette conférence, les Etats présents admettent qu’il est impossible de revenir à l’étalon or universel à cause d’une insuffisance des stocks d’or mondiaux pour soutenir l’émission des monnaie nationale dans les différents pays. Les pays d’Europe centrale ne possèdent pas de réserves en or. Dans le même temps, les Etats refusent d’abandonner toute référence en or d’où la construction d’un système hybride.

Cependant, l’or reste l’étalon de référence symbolique. Sa convertibilité est limitée aux longots d’or. Gold Bullion standard. La convertibilité internet n’existe plus, par contre l’or sert encore de vase à l’emission de monnaie mais il est très difficile de thésauriser l’or. Les monnaies qui ne possèdent pas d’or sont rattachées à l’or par l’intermédiaire des devises clés. Ce système n’est pas vraiment nouveau puisque la livre constituée au XIXe, une devise clé dont la conversion en or était essentielle au fonctionnement du système monétaire. On a désormais, plusieurs devises convertibles en or qui deviennent des devises clés, plusieurs monnaies coexistent alors qui se font concurrence via le taux d’intérêt. Instabilité des mouvements des capitaux puis éclatement du système dans les années 1930. Montée du protectionnisme et même de l’autarcie. Développement du commerce de compensation c’est à dire transaction commerciale assortie d’une obligation contractuelle de contre partie par laquelle l’exportateur s’engage à effectuer lui même ou faire effectuer par d’autres des achats pour le même montant.

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14
Q

Les Etats Unis à la fin de la 2e GM ?

A

Les Etats-Unis sont ressortis très puissants. Le PIB a doublé de 1939 à 1944. Acquisition des deux tiers du stock d’or mondial. Position de créancier vis à vis du reste du monde.

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15
Q

Enjeux et débats de la conférence de Bretton Woods (1944)

A

Portent sur les moyens de rétablir la convertibilité externe des monnaies et d’assurer la stabilité des changes ? Rendre les monnaies convertibles, établir un système stable. Refus de tous les participants au retour de l’étalon or. Jacques Rueff va se prononcer pour. Raison de ce refus ? Insuffisance du stock d’or, très inégale répartition. Danger que ce retour favorise des politiques déflationnistes comme celles des années 1920-30.

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16
Q

Deux conceptions qui s’opposent à Bretton Woods ?

A
  • Harry Dexter White : il propose une nouvelle version de change or. L’or reste au centre du système, chaque pays va définir une parité exprimée soit en or, soit en une devise clé (monnaie convertible en or). La seule monnaie capable d’accéder à cette convertibilité est le dollar. Système très favorable aux Etats-Unis. 

    John Maynard Keynes : il préconise la création d’une nouvelle autorité internationale, la clearing union qui aurait eu pour mission d’émettre une monnaie scripturale, le bancor, destiné seulement au règlement des échanges internationaux. Ces bancors auraient été attribués en fonction de la place des pays dans les échanges mondiaux. Ce système aurait été favorable à la GB car elle occupait encore la première place dans les échanges.
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17
Q

Qui va l’emporter ?

A

Le plan White l’emporte car plus proche des systèmes déjà expérimentés.On aboutit à une nouvelle version du système d’étalon de change or.

35 $ l’once d’or.
Chaque pays définit une parité exprimée en or ou en dollar. Les parités sont fixes, on est dans un système de change fixe (≠ flottant ou flexible).
Les monnaies ont des cours officiels qui doivent être respectés. Et les autorités monétaires notamment les BC, doivent intervenir sur le marché des changes dès que le cours de leur monnaie nationale s’éloigne de plus ou moins 1% de sa parité officielle.

On peut modifier cette parité avec l’accord du FMI, en procédant à une dévaluation ou alors à une réévaluation. Le FMI peut accorder une aide aux pays en difficulté pour équilibrer leurs paiements extérieurs. Les fonds proviennent des contributions des Etats. C’est une côte part selon la place dans le commerce international. Un quart en or et trois quart en monnaie nationale et les quotas sont révisés régulièrement. On peut obtenir sans conditions un crédit représentant 25% de la côte part. Au delà est mise en place une aide conditionnelle après enquête et sous réserve de l’application des conseils du FMI = (les Plans d’Ajustement structurels).

18
Q

Problèmes soulevés par Jacques Rueff v a v du système de Bretton Woods ?

A

Jacques Rueff favorable au système de l’étalon or, considère que ce nouveau système permet de régler leur déficit avec leur propre monnaie. « le GES (gold exchange standard) a accompli cet immense révolution de livrer au pays pourvut d’une monnaie bénéficiant d’un prestige international le merveilleux secret d’un déficit sans pleurs qui permet de donner sans prendre, de prêter sans emprunter et d’acquitter sans payer. »
De plus, ce système est inflationniste car il contribue à l’accumulation de balances dollars qui servent de support à l’émission de monnaie nationale.

19
Q

Problèmes soulevés par Robert Triffin sur Bretton Woods ?

A

Il décèle des les années 1960 dans le système de Bretton Woods, une contradiction interne. Cette contradiction est la suivante : le dollar est à la fois une monnaie nationale et internationale. Comme monnaie nationale, la confiance dans le dollar repose en le respect des équilibres fondamentaux notamment de celui de la balance des paiements. Comme monnaie internationale, la circulation de dollars hors des Etats-Unis doit augmenter pour accompagner, financer la croissance économique mondiale. Cette condition ne peut être remplit que si la balance des paiements est déficitaire.Cela conduit à un affaiblissement de la confiance dans le dollar, remettant en cause son statut de monnaie internationale. En fait, si on reprend les grandes fonctions de la monnaie, il y a incompatibilité entre deux fonctions : instrument d’échange et instrument de réserve.

20
Q

Le système au départ

A

Le système a bien fonctionné au départ du fait d’une insuffisance des liquidités internationales. Entre 1944 et 1950, on manque de dollars. Pour financer la reconstruction des économies, pour rétablir les échanges internationaux. Dans une premier temps, deux solutions ont permis de faire face au manque de dollar :

L’annulation par les Etats-Unis des dettes de guerre, aide financière aux pays qui l’acceptent : le plan Marshall ;


Mise en place de l’UEP (union européenne des paiements), en 1950, une union de clering qui permet aux pays européens de régler leurs échanges après compensation des soldes mutuels. Cela permet d’économiser des devises et permet de stimuler les échanges intra-européens.

21
Q

Que se passe t-il en 1958 ?

A

Le Japon et plusieurs pays européens ont rétabli leur économie, accru leurs participations aux échanges internationaux et rétablissent à la convertibilité de leur monnaie. L’UEP est dissoute et le système de Bretton Woods entre vraiment en application.

22
Q

Comment les problèmes vont-ils apparaitre ?

A

Les problèmes apparaissent, la balance des paiements des Etats-Unis est déficitaire (≠ balance commerciale) et le sera de plus en plus. Les causes tiennent notamment à l’exportation de capitaux liés à l’aide alimentaire économique et militaire donnée aux pays alliés. Dans les années 1960, le déficit se creuse encore avec l’accroissement des firmes multinationales américaines en Europe et les dépenses provoquées par la guerre du Vietnam. S’ajoute à ça, la balance commerciale est atteinte, à la fin des années 1960, les excédents se réduisent du fait de la concurrence du Japon et de plusieurs pays européens. Ajoutant à ça que les délocalisations des firmes multinationales américaines en Europe se font parfois au prix d’une réduction des marchandises exportées. Ce déficit engendre des sorties de dollar et le gonflement des réserves des BC européennes et Japonaises.

Développement des euro-dollars va aggraver les problèmes. Ce sont des dollars déposés sur des comptes bancaires hors des Etats-Unis qui donnent lieu à la création d’euro-dollars quand des banques commerciales installées hors du territoire américain, accordent à partir de ces dépôts, des crédits en dollar.
Origine ? Les dirigeants soviétiques craignant que leurs avoirs déposés dans les banques américaines soient gelés, les ont transféré en Europe dans une banque : la banque commerciale pour l’Europe du nord dont le siège était à Paris et dont le code Telex était Eurobank. Ces avoirs étaient utilisés pour accorder des crédits en dollar. On a assisté à partir de là à un fort développement des eurodollars dans les années 1960 du fait d’un durcissement de la législation américaine (régulation Q (de Tobin)).

23
Q

Qu’est ce que le Q de tobin ?

A

Système de plafonnement des taux d’intérêt sur les dépôts à plus de 30 jours. Au milieu des années 1960, du fait d’une politique monétaire restrictive, les taux du marché monétaire deviennent supérieurs aux rémunérations (au taux) des dépôts à terme. On assiste à un départ des capitaux pour un marché dispensé de cette réglementation, celui des eurodollars, à Londres. Les banques américaines créent des filiales à Londres, pour se procurer plus facilement des dépôts en dollar, qu’elles mettent ensuite à disposition des filiales de leur réseau. Au début des années 1970, on assiste à une baisse des taux d’intérêts et l’administration américaine supprime la réglementation Q. Le marché de l’eurodollar malgré cela, est soutenu par une taxe mise en place par l’administration américaine, en 1965 qui porte sur les revenus des capitaux non prêtés à des sociétés américaines. L’effet est une hausse des financements des eurodollars, de la part des FMN non américaines plutôt que sur les marchés américains, taxés.

24
Q

Fin du système de Bretton Woods ?

A

La crise de confiance va s’accentuer et les autorités américaines vont vite se rendre compte que le stock d’or américain est insuffisant pour faire face à une demande de convertibilité du dollar en or. Des expédiants vont être utilisés :

Création d’un pool de l’or et mise en place d’un double marché de l’or en mars 1968 ;

Création des droits de tirages spéciaux (DTS) en 1969, nouvel instrument de paiement fondé sur un panier de monnaie et normalement, ils sont appelés à devenir monnaie internationale.

But étant de limiter les conversions en or et de préserver la valeur du dollar par rapport à l’or en sollicitant l’appui des partenaires américains. Ces mesures vont avoir un effet très limité puisqu’elles aboutissent au frein de la spéculation mais elles se heurtent au déficit extérieur des Etats-Unis, problème structurel.
En 1971, les médias annoncent que la balance commerciale des Etats-Unis va être déficitaire, la défiance dans le dollar s’accentue. Spéculation sur les monnaies fortes : Mark et Florin et sur le marché de l’or.

Le 15 aout 1971, Nixon annonce unilatéralement, la suspension provisoire de la convertibilité en or du dollar et désormais la valeur du dollar fluctuera sur le marché des changes selon le rapport Offre / Demande. Changes flottants ou flexibles. Les autres pays ne peuvent plus défendre une parité fixée en or ou dollar. On assiste alors à l’effondrement des deux piliers du système de Bretton Wood.

Convertibilité or du dollar ;
Changes fixes.

En décembre 1971, les accords de Washington entérine la dévaluation du dollar. 38 dollars l’once d’or. Nouvelle grille de parité et élargissement de la marge de fluctuations autorisées, +2,5/-2,5 pour tenter de sauver les changes fixes. Le déficit de la balance des paiements des Etats-Unis s’accentue d’où une spéculation contre le dollar. Dollar dévalué de 10% en février 1973. 42 dollar s l’once d’or. Le dollar rester inconvertible. La plupart des pays décide de laisser flotter leurs monnaies et de ne plus soutenir le dollar (changes flexibles). Entériné lors de la conférence de Jamaïque.

25
Q

Le nouveau système de changes flottants ?

A

Selon ses partisans et notamment Milton Friedman devait cumuler 3 avantages :

Resorbtion automatique des déséquilibres des balances des paiements. La balance des transactions courantes (Biens et services) déficitaire alors on assiste à une dépréciation de la monnaie. Cela permet d’accroitre la compétitivité prix qui conduit à une augmentation du volume des exportations. La flexibilité du taux de change favoriserait le rééquilibrage de la balance des transactions courantes ; 

Politique monétaire devrait retrouver une grande efficacité avec le régime des changes flottants ;

Le régime des changes flottants devraient permettre de vaincre la spéculation en supprimant les anticipations à la dévaluation ou réévaluation de la monnaie.

26
Q

Conférence de Jamaique

A

La conférence de la Jamaïque en 1976 entérine les changements intervenus de fait depuis 1971 :

Démonétisation de l’or ;

Les DTS sont promus officiellement promus au rang de monnaie de réserve et de base de référence des monnaies ;

Droit proclamé pour les pays membres du système de choisir leur système de change : fixe ou flottant. De fait, c’est un système de change flottant qui s’impose à l’exception de certains pays européens qui mettent en place en 1979, le système monétaire européen (suite à l’échec du serpent), caractérisé par une parité en Ecu (qui est une monnaie commune ≠ monnaie unique, l’euro). L’adoption d’un système de change fixe mais ajustable. SME : système de change fixe régional à l’intérieur d’un SMI fondé sur les changes flottants impurs. Dans le cadre de ce nouveau système, les fonctions du FMI changent, il n’a plus à veiller à la stabilité des taux de change. Il remplit de moins en moins son rôle de pourvoyeur de crédits aux pays qui n’arrivent pas à équilibrer leurs paiements extérieurs. Les marchés financiers vont remplir ce rôle, en plein essor depuis les années 1970., auxquels les pays en difficulté trouvent des financements souples J. Hicks qui parle d’une montée du financement désintermédié. Par contre, le FMI émet les DTS, au début des années 1980, se produit une crise de la dette avec le Mexique qui va élargir les compétences du FMI, remplit un rôle décisif dans les politiques et plans d’ajustements structurels, en imposant l’austérité, censé favoriser la réduction du déficit et la diminution de la dette.

27
Q

Les effets réels du système ?

A

La conférence de la Jamaïque en 1976 entérine les changements intervenus de fait depuis 1971 :

Démonétisation de l’or ;

Les DTS sont promus officiellement promus au rang de monnaie de réserve et de base de référence des monnaies ;

Droit proclamé pour les pays membres du système de choisir leur système de change : fixe ou flottant. De fait, c’est un système de change flottant qui s’impose à l’exception de certains pays européens qui mettent en place en 1979, le système monétaire européen (suite à l’échec du serpent), caractérisé par une parité en Ecu (qui est une monnaie commune ≠ monnaie unique, l’euro). L’adoption d’un système de change fixe mais ajustable. SME : système de change fixe régional à l’intérieur d’un SMI fondé sur les changes flottants impurs. Dans le cadre de ce nouveau système, les fonctions du FMI changent, il n’a plus à veiller à la stabilité des taux de change. Il remplit de moins en moins son rôle de pourvoyeur de crédits aux pays qui n’arrivent pas à équilibrer leurs paiements extérieurs. Les marchés financiers vont remplir ce rôle, en plein essor depuis les années 1970., auxquels les pays en difficulté trouvent des financements souples J. Hicks qui parle d’une montée du financement désintermédié. Par contre, le FMI émet les DTS, au début des années 1980, se produit une crise de la dette avec le Mexique qui va élargir les compétences du FMI, remplit un rôle décisif dans les politiques et plans d’ajustements structurels, en imposant l’austérité, censé favoriser la réduction du déficit et la diminution de la dette.

28
Q

Le dollar, historique

A

Du fait des changes flottants et de la libéralisation des mouvements de capitaux, le dollar est devenu une monnaie très instable.

  • Entre 1971 et 1979 : abondance de liquidités internationales induit la baisse du dollar et un cercle vicieux de la dépréciation cumulative. Le dollar se déprécie mais la balance des paiements est de plus en plus déficitaire, le dollar devient de plus en plus faible (dépréciation)

  • En 1979, arrivée de Paul Volcker (FED) qui va mener une politique monétaire fondée sur le monétarisme. Cela signifie que la lutte contre l’inflation devient centrale avec un contrôle quantitatif stricte de l’évolution de la base monétaire c’est à dire la monnaie banque centrale : monnaie fiduciaire détenue par les banques sous forme de billets ou sous forme d’avoirs à la banque centrale. Cela passe par les taux d’intérêts élevés sur le marché monétaire pour attirer les capitaux flottants à la recherche d’une rémunération élevée. Conséquence la balance des capitaux se redresse et le cour du dollar augmente. Dans le même temps, le déficit de la balance des transactions courantes (B et S) s’aggrave. +10 milliards en 1980, -117 milliards en 1985. Aggravation de l’endettement extérieur. En 6 ans (1979-85), les engagements extérieurs des Etats-Unis augmentent de 150 milliards. Les évolutions du cour du dollar ont résulté de la politique monétaire convertit au monétariste. Déficit jumeau et dollar en hausse = paradoxal. 

  • A partir de 1985, les fluctuations du dollar vont résulter davantage d’une concertation des principaux pays développés à économie de marché. Les américains demandent aux autres d’intervenir également. En septembre 1985, les accords du Plaza amorcent un mouvement de baisse contrôlé (commence à baisser en avril 1985) par les interventions des 5 principales banques centrales du G5. Flottement impur. 

  • En février 1987, les accords du Louvre visent à stopper la baisse du dollar, cependant, on ne parvient pas à contenir la baisse (la baisse est limitée grâce à l’accord). Nouvelle période de baisse entre 1987 et 1994, le dollar atteint un seuil historiquement bas, passant en dessous de 80 yens (79,75). Dans les mois suivant, les banques centrales interviennent. La chute est enrayée mais la stabilisation du dollar reste fragile. Le déficit de la balance américaine demeure. Les fluctuations se poursuivent après 1995. Entre 1995 et 2002, le cours du dollar est à la hausse par rapport aux monnaies européennes puis par rapport à l’euro. Cette hausse s’effectue malgré un fort déficit de la balance des paiements américaine et du fait du soutien de la BCE ainsi que de l’intervention des autres banques centrales. A partir de 2002 et 2005, le dollar fléchit à nouveau. Défiance vis à vis du dollar et de l’économie américaine (Triffin et Rueff), liée aux risques financiers liés au fort déficit de la balance des transactions courantes. Le dollar se stabilise entre 2005 et 2006. Puis, baisse entre 2006 et 2008 sans que la FED réagisse. En 2008, il augmente et baisse à nouveau en 2009. Nouvelle hausse en 2010. Nouvel hausse début 2011 et baisse ensuite. Augmente en 2012 puis baisse et continue ses mouvements instables.
29
Q

Deux facteurs d’instabilité du dollar

A

Forte instabilité du dollar à cause de plusieurs facteurs :

Déficits internes et externes ;

Taux d’intérêt bas de la FED.

Le Yen et l’Euro progressent à la fois dans les réserves et dans les paiements internationaux sans toute fois remettre en question l’hégémonie du dollar. Cette montée est intéressante car montre que le SMI tend à devenir un système multipolaire, tout en conservant une monnaie dominante (dollar). La coopération entre BC semble donc plus impérative que jamais. Cela signe la mort du change flottant pur, face au développement de la spéculation.

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Q

3 propositions / pistes pour la reconstruction d’un SMI ?

A

John Williamson qui en 1983 a élaboré la proposition de créer un système de zones cibles pour les couples de grandes monnaies. 
Définir des marges de fluctuation autour des taux de change d’équilibre. Les banques centrales s’engageraient par leur politique de change, le maintien du cours du change des devises au sein des zones cibles. Cela suppose une très forte coopération monétaire internationale. 
Au coeur du système, la notion de taux de change d’équilibre c’est-à-dire la parité qui permet d’obtenir ou de soutenir à MT, la croissance la plus forte compatible avec les équilibres internes des pays (prix et emploi) et les équilibres externes (balance des paiements avec la balance des transactions courantes). Ces propositions sont bien accueillies par les pouvoirs politiques et vont être des sources d’inspiration des accords du Plaza, du Louvre et du SME entre 1973 et 1993. Cela étant, cette démarche se heurte à des problèmes et des obstacles. Il n’est pas simple de calculer des taux de change d’équilibre alors qu’aucune théorie ne fait l’unanimité sur le lien entre taux de change et équilibres fondamentaux. Faut-il les relier à la PPA ou à la croissance économique ? De quelle ampleur doit être la zone cible (fluctuations) ? Faut-il les rendre public ? N’est-il pas préférable à centrer les zones cibles sur les taux de change effectifs à MT qui reflète les différentiels d’inflation et la place des pays dans les échanges internationaux ? C’est ce qu’a fait la Bundesbank et ce que fait le plus souvent la FED.


Henri Bourguinat se prononce pour un système multi-devise tripolaire. Dollar / Yen / Euro. La stabilité serait assurée au sein de chaque zone monétaire et entre les trois monnaies principales. On observe qu’avec la naissance de l’euro, la concurrence s’exerce entre 3 grands pôles. Ce trio risque d’accroitre l’instabilité du système avec un niveau croissant de substitution entre les devises. Cependant, les Etats-Unis peuvent s’opposer à cela à ce qui constitue une remise en question du rôle prédominant du dollar. 


Charles Kindleberger considère que les deux voies évoquées sont irréalistes. Selon lui, un SMI doit reposer sur une monnaie leader et une place financière dominante.

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Q

Intégration monétaire en europe

A

La question de la création d’une européenne monétaire a été posée par Jacques Rueff (1949) qui considérait que l’intégration passe par la stabilité des changes. En mars 1957, le traité de Rome envisageait une simple coordination entre pays membres au sein d’une communauté monétaire avec les gouverneurs des banques centrales (BC).

En 1969, la conférence de La Haye décide de créer à échéance de 1980, une union économique et monétaire que reprendra le rapport Werner. En octobre 1970, ce rapport énonce le projet d’une libéralisation progressive des capitaux, d’une intégration des marchés et d’avancer vers une monnaie commune puis unique. Enfin, créer une banque centrale. La concrétisation du rapport Werner est Serpent Monétaire Européen.

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Q

Serpent monétaire européen

A

La conférence de Whasington avait débouché en 1971 sur un accord pour élargir les marges de fluctuation à + ou - 2,25 %. Cela pose problème aux membres de la CEE. A Bâle, en avril 1972, les membres de la CEE créent le serpent monétaire européen en rétrécissant les marges de fluctuation autorisées entre les monnaies européennes. Chaque monnaie peut flotter, fluctuer de + ou - 2,25% vis à vis du dollar, conformément aux accords de Washington. L’écart maximal de flottement entre deux monnaies européennes est fixé + ou - 1,12% (flottement). Très vite dans le cadre du flottement général des monnaie, les pays de la CEE décident en mars 1973 de laisser flotter leur monnaie, le serpent se fait la malle. Avec la crise économique, les divergences vont s’accroitre entre les membres. D’où des tensions au sein du serpent. Les divergences s’accroissent entre les pays. Le France, la Lire et Livre sont les monnaies faibles, vont quitter et réintégrer à plusieurs reprises ce système avant une sortie définitive. A partir de là, on en tire une conclusion, le serpent à échouer. 9 révisions de parités à l’intérieur du serpent. Cependant, le serpent à créer des habitudes de concertation entre les pays membres et poser les fondements d’une coopération monétaire durable dans le cadre de la CEE.

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Q

Le SME

A

Lors de ma conférence de Brème en juillet 1978, les pays membres décident de créer le SME qui entre en vigueur le 13 mars 1979, organisé autour de l’Ecu (European Currency Unit), géré par le FECOM qui remplit deux fonctions : mise en commun des ressources, gestionnaire des règlements officiels en Ecu. Jusque là, outil de calcul des MCM (montant compensatoire monétaire), lié à la PAC. Compenser les effets des dévaluations. Il devient l’instrument officiel de la comptabilité de la CEE. La valeur de l’Ecu est la moyenne pondérée des cours en dollar des pays nombreux du CEE. Les coefficients de pondérations révisables tous les 5 ans selon le PNB et l’importance du commerce intra communautaire de chaque pays. L’Ecu est utilisé dans les règlements entre banques centrales de la CEE, dans la détermination des prix agricoles de la PAC et dans le budget de la CEE. Par contre, l’Ecu qui n’est pas une véritable monnaie, n’est pas officiellement utilisée par les agents privés. Chaque pays membre du SME définit une parité officielle de sa monnaie par rapport à l’Ecu. On appelle cela un cours pivot central. A partir de cette parité officielle par rapport à l’Ecu, est définit une grille de cours pivots bilatéraux, reliant deux monnaies entre elles.
Exemple : 1 DM = 10 FF.
L’Ecu est donc une base de référence pour la fixation d’une parité et la stabilisation des taux de change dès que les monnaies s’écartent de la marge de fluctuation autorisée qui est de +/- 2,25 % autour du taux pivot. A partir du moment où l’on risque de s’écarter de ces marges, la défense s’organise entre tous les pays membres avec un indicateur de divergence qui rend nécessaire cette coopération : 75% de l’écart maximal de divergence autorisé pour une monnaie. Il y a présomption d’intervention et les banques centrales des pays membres se consultent de façon concerter et assurer la stabilité des changes au sein du SME. Exemple : si le mark est trop fort (à 75% de la limite), alors on achète des mark contre des monnaies faibles pour faire baisser son court.
Chaque pays membre doit déposer au Fecom 20% de ses réserves en or et en devise nationale et reçoit en contre partie des Ecus qui ne peuvent pas servir aux interventions sur le marché des changes et refinancer les banques de second rang. Si les BC n’arrivent pas à restreindre les marges de fluctuation, il est possible de procéder à un réajustement des parités (dévaluation / réévaluation).

Bilan du SME : il a permis une relative stabilité monétaire en dépit des chocs monétaires qui ont marqué les années 1980-1990. La fixité des cours n’a pas été obtenu. Entre 1979 et 1995, 17 réajustements monétaires sont intervenus, liés aux différentiels d’inflation et de compétitivité et à des opérations de spéculation contre les monnaies faibles, en faveur des monnaies fortes. A chaque baisse du dollar, les opérateurs ont préféré le Mark et le Florin, affaiblissant les autres monnaies du SME. Dans ce cadre, s’est produit un moment difficile à la fin du 3e trimestre de 1993, plus précisément, le 2 aout 1993, face à une très forte vague de spéculation, les marges de fluctuation des monnaies ont été portées à + ou - 15%. Cela diffère peu des changes flottants. La volatilité des changes réels a été moins forte à l’intérieur du SME, qu’ailleurs. Protection contre une instabilité générale. Le SME a permis de réduire les écarts dans les performances économiques par des politiques monétaires convergentes, facteur de désinflation, ce qui a permis de limiter les opérations de réajustement des monnaies. Il visait à une convergence des politiques économiques et à une stabilisation des changes. Cela passait par le respect de la PPA, lui même conditionné par plusieurs facteurs : évolutions convergentes de la productivité, évolution convergente des coûts de production, évolution convergente des prix.
Exemple à partir de 1983, confronté à 3 choix : pour rester dans le SME et maintenir la parité FF et Mark, le gouvernement a du réduire l’inflation au prix d’une croissance plus faible et d’une montée du chômage. Désinflation compétitive. Les autres pays du Sud de l’Europe on suivit la même voie dans les années 1990 pour accéder à l’euro. Le système reste asymétrique a l’arrivée. Entre 1979 et 1993, l’écart entre monnaie forte et monnaie faible s’est accrue. Le Mark s’est apprécier de 28%, le Florin de 23%. Perte de la lire de 27% et dépréciation du FF de 12%. L’Allemagne a imposé aux autres pays européens une politique trop restrictive (Fitoussi). Pratiquer des taux élevés pour attirer les capitaux, cela conduit à la hausse du Mark et à la dépréciation des autres monnaies. L’ajustement reposait dans ce cas sur les monnaies les plus faibles qui devaient elles mêmes se soutenir et de fait, étaient contraintes de suivre les orientations des politiques monétaires de l’Allemagne.

La spéculation conduit à des problèmes pour tous les pays du système qui n’ont pas toujours les moyens de suivre les évolutions de la monnaie allemande. Les pays européens soutiennent leur monnaie par des interventions sur les marchés des changes mais aussi par un alignement sur une politique monétaire restrictive comme en Allemagne, freinant la croissance et l’emploi. Montée du chômage et stagnation des revenus réels. Elle pratiquait des taux d’intérêts élevés, dans le cadre de la réunification qui a provoqué une poussée de l’inflation dans le but de financer son déficit budgétaire.

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Q

LE TRAITÉ DE MAASTRICHT ET LA MONNAIE UNIQUE

A

Signature de l’acte unique européen en février 1986 qui visait à réaliser pour une échéance du 31 décembre 1992, la libre circulation des biens, des capitaux et des individus. Le rapport Cecchini en 1987 souligne dans une optique néolibérale, les coûts de ce qu’il appelle la non-europe. Formalités diverses liées à la présence d’Etats-nation, attentes aux frontières, prix relativement élevés du fait de l’étanchéité du marché. Dans la lignée de cet acte unique sous-tendu par ce rapport, la réalisation de l’espace financier européen est réalisé en 1990 avec la liberté d’établissement des institutions de crédit et d’assurance, libre prestation de services, libre circulation des capitaux. Si l’on part d’un pays qui connait une balance des transactions courantes déficitaire, pour rétablir l’équilibre extérieur, quand on est en change fixe, une solution, c’est la dévaluation. En système de change flottant on pratique une dépréciation du change. Dans les deux cas, le but est de mettre fin au déficit et d’obtenir un rétablissement de la balance.

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Q

Courbe en J

A

On assiste à un effet prix. Quand on dévalue une monnaie exprimée en monnaie étrangère, les prix vont baisser. Comment évoluent les quantités exportées et importées ? Les prix des importations augmentent. En réalité, dans une premier temps, les volumes échangés (vendus et achetés), se maintiennent et se stabilisent. Cela s’explique parce qu’il existe un décalage temporel entre commande, expédition et paiement. Les exportations rapportent moins, les importations coutent plus.

Dans un deuxième temps, l’effet volume intervient. Les prix ont baissé à l’exportation. Les prix ont augmenté à l’importation. Les prix exercent leur effet. Les volumes augmentent, les exportateurs vendent plus. Effet volume. Les exportateurs conquièrent des part de marché à l’étranger. Les exportateurs des autres pays, rapportent moins, perte de part de marché. La balance se rééquilibre. La hausse des quantités vendues, la baisse des quantités achetées compense

C’est le cas des dévaluations compétitives qui ont été pratiquées. La dévaluation de la Lire italienne en 1992. Dévaluation de la monnaie ayant pour but d’améliorer la compétitivité prix des exportateurs, dans le but de conquérir des parts de marché à l’extérieur notamment dans le textile.

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Q

Le théorème des élasticités critiques de Marshall / Lerner

A

Une dépréciation réelle du taux de change d’un pays améliore la balance commerciale si et seulement si la somme des valeurs absolues des élasticités prix de son offre d’exportation et de sa demande d’importation est supérieure à 1. A 1 l’effet est nul. L’exportation annule la perte à l’importation. Au dessous, le renchérissement des importations coute plus que ne rapporte la hausse des exportations. Au dessus de 1 c’est le contraire.

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Q

Effets pervers de la courbe en J

A

Enchainement de dépréciations cumulatives. Une détérioration de la balance conduit à une dévaluation. Les prix auraient du baisser d!s le départ. Les exportateurs, au lieu de conquérir des parts de marché à l’extérieur, vont baisser que trop peu les prix, voire pas du tout, dans le but de conserver leurs marges. Ils n’appliquent pas la baisse des prix liée à la dévaluation. S’ils ne font pas d’efforts pour obtenir des gains de productivité qui vont tirer à la baisse les prix, le déficit s’aggrave et il faut de nouveau dévaluer. L’effet volume ne compense pas l’effet prix (somme inférieure à 1). Dévaluation subie, beaucoup moins efficace. Elle résulte du fait que la demande portée sur les autres devises que celle du pays qui dévalue, est trop élevée. Un pays en déficit connait une offre supérieure à la demande pour sa devise. Les manipulations monétaires ont des limites et ne peuvent pas compenser la compétitivité à long terme.

On a confronté cette courbe avec des résultats concrets, elle est vérifie en cas d’énormes écarts de parité au départ : crise asiatique, brésilienne, russe… En cas de modification ordinaire, de faible ampleur, elle est beaucoup plus rarement vérifiée.

L’hypothèse sous-jacente de la courbe en J est l’idée selon laquelle les entreprises ont intérêt à répercuter mécaniquement les variations de parité. Les importateurs compriment leur marge pour protéger leur part de marché. Les exportateurs préfèrent souvent augmenter leur marge plutôt que de tenter de conquérir des parts de marché en baissant les prix.

Le prix est dans les économies actuelles, un critère de moins en moins décisif par rapport à la qualité. La compétitivité structure / produit / volume / hors prix est de plus en plus importante et porte à la fois sur la qualité, sur la disponibilité, le SAV, l’image de marque et ce, dans le cadre d’une concurrence importante entre les pays et d’une montée en gamme. 

La qualité des spécialisations nationales permet à certain de profiter de la relance de partenaires, grâce à des produits progressifs (dont la demande est tendanciellement en hausse) à faible élasticité prix. Demande peu sensible aux variations de prix. Vendre cher diminue moins le volume que cela n’augmente la marge. L’offre nationale à l’intérieur d’un pays peut être insuffisante pour profiter pleinement d’une dévaluation.

Importations incompressibles. En cas de déficit structurel, dévaluer coute plus cher en renchérissement du prix et donc de la valeur des importations incompressibles que cela ne rapporte en valeur des exportations. Le déficit se creuse. 

Il faut distinguer monnaie forte et monnaie faible. Les monnaies fortes à partir de dévaluation et de réévaluation entre dans un cercle vertueux et la courbe en J fonctionne. Pour les monnaies faibles, cela conduit à des cercles vicieux. La force de la monnaie doit être prise en compte. Les dévaluations et dépressions sont nécessaires en cas de perte de compétitivité mais pas suffisantes. Cela peut servir d’argument jusqu’à un certain point, pour justifier la désinflation compétitive entre 1983 et fin des années 1990 (Franc fort).

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Q

Triangle d’incompatibilité

A

Soulevé par Robert Mundell dans les années 1960, avant d’être largement développé dans le cadre de l’UEM par un économiste italien, T. Padoa-Schiopa. C’est une hypothèse selon laquelle un pays ne peut obtenir à la fois la liberté de circulation des capitaux, l’appartenance à un système de parité fixe et la possibilité de mener une politique monétaire autonome (libre de contrainte).

Le Triangle d’incompatibilité quand on le confronte aux situations effectives (exemple du SME), nous permet de dégager 3 cas intéressants :

Circulation des capitaux existe ;

Autonomie possible de la politique monétaire ;

Situation de flottement impur ;

1. Cas du RU avant 1990 et après la crise de 1992 où le RU et les autres pays se situent dans un système de change flottant (+/-15%).

  1. La France dans les années 1980, le pays appartient au SME, il y a une autonome de la politique monétaire mais la liberté de circulation de capitaux connait des limites
  2. SME dans les années 1990, la liberté de circulation des capitaux se développe, les pays appartiennent au SME (fixe avec marge de fluctuation) mais par contre ne disposent plus de la possibilité de pratiquer une politique monétaire autonome.
  3. Compatibilité. Allemagne qui joue le pays leader. Il peut à la fois appartenir à un SME, naviguer dans le cadre d’une liberté de circulation de capitaux et mener en toute autonomie sa politique monétaire puisque rapport de force favorable. Les autres ne contrediront pas.

T. Padoa-Schiopa va publier un rapport en 1987 : « efficacité, stabilité et équité,stratégie pour une évolution du système économique de ma CEE ». Il insiste sur les conséquences monétaires de l’ouverture totale. S’appuyant sur Mundell, il tente de montrer que la réalisation d’une union monétaire est indispensable. Du fait de l’existence de l’espace financier européen (en train de se mettre en place), le marché intérieur qui en résulte accroit les flux de devises et donc la pression sur les pays déficitaires. Sans monnaie commune, le grand marché réduira les marges de manoeuvre des pays déficitaires (dévaluations subies).

Deux options possibles :

Maintenir des politiques monétaires autonomes et le SME implique de renoncer à l’espace financier européen (libre circulation des capitaux) ;

Renforcer ou conserver le grand marché, il faut accepter de la part des Etats nations, une perte de souveraineté pour éviter la volatilité des changes d’où la nécessité d’une monnaie, d’une politique monétaire et d’une banque centrale commune voire d’une monnaie unique (idée préféré par Padoa Schiopa).

Du fait de politiques économiques globalement divergentes, ne peuvent pas coexister avec une politique monétaire unique, cela doit logiquement conduire à abandonner toute autonomie dans ces politiques et à réaliser une Europe fédérale (≠ confédérale).

En juin 1988, le sommet de Hanovre, les chefs d’Etats décident de créer rapidement une UEM. En juin 1989, le rapport Delors (syndicaliste à la base, devenu conseiller de Chabandelmas avant d’adhérer au parti socialiste), alors président de la commission européenne qui sera adopté au sommet de Madrid. Plan conduisant à une UEM à travers 3 étapes. Cette UEM converge avec le projet présenté en 1970 dans le rapport Verner. Cette UEM passe par le traité de Maastricht qui est signé en février 1992. Changement important : la CEE devient alors l’UE. L’objectif est en 10 ans, de parvenir le 30 juin 2002, au règlement de tous les achats en euro, dans les pays qui l’ont adopté.

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Q

Mise en place avec plusieurs étapes

A

Mise en place d’un institut monétaire européen (IME) qui a pour but de promouvoir l’euro et sa réalisation et d’également la mise en place de la BCE et de ce que l’on appelle le système européen des banques centrales ;

Adoption à une monnaie unique est conditionnée par la réalisation d’une convergence macroéconomique entre les pays membres qui elle même est matérialisée par l’adoption de critères de convergence à respecter par les candidats à l’euro. 

Inflation ne doit pas être supérieure de 1,5% à la moyenne des inflations des 3 pays les mieux placés dans ce domaine ;
Le taux d’intérêt à long terme ne doit pas être supérieur de 2% à la moyenne des trois taux les plus bas parmi les pays de la CEE ;
Le déficit budgétaire ne doit pas dépasser 3% du PIB ;
La dette publique ne doit pas dépasser 60% du PIB ;
La devise de chaque pays candidat ne doit pas avoir été dévaluée depuis moins de deux ans et doit avoir participer au SME avec une marge de plus ou moins 2,25%.

Critères essentiellement néolibéraux, marqués par le monétarisme. Critères fondés sur une rigueur budgétaire et financière. Aucun sur la croissance économique et l’emploi.

Question de l’indépendance de la BCE est posée et débattue. Les gouverneurs n’ont pas le droit de recevoir ou de solliciter des instructions des instances politiques communautaires ou nationales. Leur seul objectif à respecter est la stabilité des prix et non pas comme pour la FED, outre la stabilité, qui a des objectifs en matière de croissance nominale.

Accord de Dublin en décembre 1996 : critère de 3% confirmé. Accord porte sur différents éléments du pacte de stabilité et de croissance avec des sanctions prévues en cas de non respect des 3%.

Traité d’Amsterdam en juin 1997 : inscrit le pacte dans un traité. 

En mai 1998, le conseil européen extraordinaire de Bruxelles qui entérine la naissance de l’euro et fixe la liste des 11 pays membres dès le départ. 

En juin 1998, la BCE est crée.

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Q

Avantages attendus ?

A

Avantages attendus
Disparition des couts de conversion des monnaies.
Impulsion donnée à la dynamique du grand marché avec des marché financiers intégrés.
Concurrence accrue face au dollar. Peser d’un poids plus fort dans l’économie mondiale.
Facilitation des échanges commerciaux.
Fin de la contrainte extérieure entre les pays membres.
Fin de le contrainte externe qui obligeait le pays à dévaluer pour réduire le déficit commercial.
Avancé vers l’Europe politique.
Renforcement de l’identité européenne (Aglietta Orléans), monnaie comme symbole.

On espère que l’euro sera une devise stable, avec peu d’inflation et des taux faibles afin d’améliorer les politiques économiques européennes : croissance et emplois. 2e puissance économique mondiale.