Inflation désinflation et déflation Flashcards
Inflation ?
Olive : “inflation est la hausse du niveau général des prix, auto-entretenue et fondée sur des mécanismes macroéconomiques”.
Le XIXe siècle
Il se termine en 1914. Période de stabilité des prix et des monnaies; la valeur du franc ne change pas entre 1803 et 1914. Prix stables à LT et même légère baisse pour les prix de gros. Mais périodes de hausse suivie de période de baisse. Intégration dans une fluctuation cyclique de type Juglar. Durant les cycles kondratieff, les phases A sont les phases où les prix augmenter et la production aussi. La production baisse en phase B. Durant la belle époqe (1896-1914), les prix de gros augmentent de 40%.
1914-1939
Dans l’éthique protestante et l’esprit du capitalisme, Max Weber prépare revient sur le rôle de protestants puritains notamment calvinistes dans l’émergence du capitalisme d’entreprise moderne aux seizièmes et dix-septièmes siècles dans plusieurs pays d’Europe, il considère que l’éthique calviniste a contribué chez les adeptes du protestantisme adopté puis à mettre en œuvre dans leur conduite l’esprit du capitalisme +La guerre provoque des dépenses importantes, il faut financer. Les Etats ont recours à des emprunts et avances de la BC (planche à billet). La masse monétaire augmente fortement, en GB, elle est multipliée par 5 entre 1913 et 1920.Les prix de gros sur cette période sont multipliés par 1,9 aux USA (+90%), 2,29 en GB, 2,13 en Allemagne et 3,39 en France. Après la fin de cette guerre, l’inflation se poursuit. La création monétaire est en hausse et l’endettement devient très important. On observe des différences selon les pays. Aux USA et GB, dès 1921 le processus s’inverse, les prix baissent et reviennent au niveau de 1914 pour deux raisons : crise de reconversion et surtout une politique déflationniste. En1922 reprise avec augmentation des prix, à partir de 1924-25 les prix baissent légèrement.
En France et en Allemagne, l’inflation dure plus longtemps et elle débouche sur une hyper inflation. En France la crise de 1921 se traduit par une baisse des prix mais ensuite la hausse reprend jusque 1926. On observe des différences selon les pays. Aux USA et GB, dès 1921 le processus s’inverse, les prix baissent et reviennent au niveau de 1914 pour deux raisons : crise de reconversion et surtout une politique déflationniste. En1922 reprise avec augmentation des prix, à partir de 1924-25 les prix baissent légèrement.
En France et en Allemagne, l’inflation dure plus longtemps et elle débouche sur une hyper inflation. En France la crise de 1921 se traduit par une baisse des prix mais ensuite la hausse reprend jusque 1926. En Allemagne l’inflation se poursuit malgré la crise de 1921 et s’aggrave en 1922-1923 et on aboutit à une situation d’hyper inflation, prix multipliés par près de 500.000.000. Pour faire face aux problèmes extérieurs et intérieurs (traité de Versailles), on pratique une politique monétaire laxiste d’où une désorganisation totale de la vie économique. En 1924, on met en place une politique draconienne avec la création du Reich Mark. On assiste un peu partout à une stabilité monétaire et une lente baisse des prix de gros.
Crise de 1929 : on assiste à une poussée, un processus déflationniste, chute de la production, forte baisse des prix jusque 1933. USA 25% de baisse entre 1925 et 1933.
1945 à nos jours
La deuxième guerre mondiale se traduit comme la première par un financement inflationniste. Les destructions provoquent une situation de pénurie à la fin de cette guerre. A la fin de la période de reconstruction, les tensions inflationnistes se réduisent. Entre 1950 et 1953, une guerre entre la Corée du Sud et du Nord, l’inflation mondiale reprend sur la base d’une accélération de l’activité économique. On assiste à une hausse de la demande et du prix des matières premières qui provoque à son tour une hausse des couts de production et donc des prix. Puis les taux fléchissent après cette guerre. Dans les années 1950-60, on évoque une inflation rampante (entre 2 et 5 %) de caractère structurelle. La hausse moyenne annuelle des prix pour les pays de l’OCDE est de 2,7% entre 1953 et 1959 puis elle est de 3,1% entre 1960 et 1968. Attention c’est une moyenne et se traduit par des écarts types. Cela masque des différences. Plus faible aux USA et Allemagne, plus forte au Japon, France et Italie. Le Japon et l’Italie durant les années 1960 ont une forte inflation mais aussi plus forte croissance. L’Allemagne depuis les années 1950 est marquée par une faible inflation et forte croissance. La GB : croissance faible et forte inflation.
A partir de 1968 ; accélération de l’inflation annonciatrice puisque elle passe de 3,1% en moyenne annuelle à 5,5%. Le choc pétrolier accélère ce rythme. Japon, 20% en 1974. 15% en GB. 12% en France.
Quels sont les effets directs et indirects de cette hausse ?
Ils n’expliquent que très partiellement l’accélération en France 3% sur les 11%. Cette forte inflation dure jusque dans les années 1980, l’inflation est en moyenne annuelle de 8,6% en moyenne par année puis 7,6% entre 1979 et 1983. Les pays les plus touchés sont la France et les USA, l’Allemagne connait une inflation modérée et le Japon réduit son inflation.
En 1988, l’inflation est de 4,9% pour les pays de l’OCDE. En France, l’inflation recul à partir de 1984, 3% en 1987.
Dans les années 1990, dans un contexte de récession, l’inflation ralentie.
Durant l’années 1999 avec le ralentissement de l’économie mondiale, on évoque le risque de passage d’un processus de désinflation à un processus de déflation. Cependant, la poursuite de la croissance économique aux Etats-Unis, la reprise des économies japonaise et européenne dès la fin de l’année 1999, semble éloigner le risque de déflation.
Causes de l’inflation, analyses conjoncturelles
L’inflation par la création monétaire : explication la plus ancienne de l’inflation, la théorie quantitative de la monnaie exprimée par J. Bodin au XVIe. L’inflation s’explique par une création excessive de monnaie par rapport aux richesses produites. Analyse reprise par les néoclassiques et formalisées par I. Fisher (MV=PT).
M. Friedman se heurte, va tenter de répondre aux critiques par Keynes qui refuse cette dichotomie en élargissant la fonction de la monnaie. Il va renouveler l’analyse quantitative et va considérer que la demande de monnaie dépend avant tout du revenu permanent sur toute leur vie. Cette fonction est stable. L’Offre est exogène (BC). Si la D est stable et que l’Offre est exogène, une augmentation de l’offre de monnaie accroit le revenu monétaire. CT : effets sur le niveau réel de la production (augmentation de la production). Les agents observant que leurs encaisses monétaires augmentent vont accroitre leur demande d’où une hausse de la production et donc des prix. Les salariés se rendent alors compte que du fait de l’inflation, leur pouvoir d’achat est entamé donc ils réclament une hausse nominale du salaire. D’où une augmentation du cout de production des entreprises qui dissuade de produire plus et autant et donc le niveau de production revient à celui de départ. La NEC va radicaliser cela, du fait des anticipations rationnelles, les effets provisoires sur la production et même l’emploi n’auront même plus lieu. Seul effet = inflation plus importante.
Inflation par la demande, approche des monétaristes. Un excès de monnaie provoque une demande supplémentaire source de hausse des prix. Cette approche est surtout mises en avant par des keynésiens. Pour eux, l’inflation n’ a lieu que si l’appareil de production se montre incapable de répondre à la demande, si l’offre ne suit pas la demande. La création monétaire n’est pas nécessairement inflationniste. Dans les années 1950-60, les keynésiens vont opposer les situations d’excès de la demande globale qui sont considérées comme cause de l’inflation aux situations d’insuffisance de la demande globale sera source de chômage. Les causes de cet excès de demande sont diverses. Il peut s’agir d’un déficit budgétaire, d’une hausse trop importante des revenus et d’une création monétaire excessive. Les situations diffèrent selon les secteurs de l’économie. Même si la demande globale n’est pas excédentaire, si les prix sont rigides à la baisse à CT, des situations d’inflation peuvent apparaitre et se propager. Dans les secteurs où O > D les prix devraient baisser, ils ne diminuent pas car rigides à CT par contre, ils augmentent dans les secteurs où O < D, ce qui suppose que l’on est pas en CPP avec des entreprises price maker, présence ici d’unprocessus inflationniste. Les agents économiques vont entretenir ce processus par leur comportement, exemple les entreprises stockent en anticipant de nouvelles hausses de prix mais cette pratique de stockage fait que l’on assiste à une diminution de l’offre, le rapport O D est encore plus déséquilibré.
Inflation par les coûts : quand c augmente, dans un système de price maker, les entreprises augmentent les prix mais les entreprises clientes qui ont acheté à des prix plus élevés vont elles aussi augmenter les prix, les consommateurs vont revendiquer des hausses de salaire donc le processus devient cumulatif.
Analyses structurelles
Au XXe siècle on assiste à des transformations structurelles du capitalisme qui contribue à rendre l’inflation permanente. Analyse de l’Ecole de la régulation. Au XIXe le mécanisme de l’étalon or et la contrainte métallique qu’il impose sont un frein à la création monétaire. De plus la régulation concurrentielle prédomine avec une influence importante du marché ce qui signifie que la fixation des prix et des salaires se fait dans un contexte de forte concurrence, cela freine la hausse des prix. A la fin du XIXe siècle et après la guerre 1914-18, le capitalisme connait des mutations importantes avec le développement d’une concurrence oligopolistique sur le marché des B/S avec une concurrence qui ne repose pas seulement sur les variations de prix notamment par la qualité et une marge de manoeuvre plus grande des entreprises. Price taker → price maker. Les entreprises concèdent plus facilement des hausse de salaires à travers les conventions collectives sachant qu’elles pourront augmenter les prix, on assiste à un mode de régulation monopoliste. Le système monétaire échappe de plus en plus à la contrainte métallique et la monnaie scripturale se développe se qui facilite l’obtention de crédit au prix d’une inflation structurelle. Le développement de l’Etat social engendre une croissance des dépenses publiques d’où une hausse de la demande mais financée pour une partie par la création monétaire (facteur inflationniste). Cela se traduit par une hausse des prélèvements obligatoires qui pèse sur les agents économiques. Quand ils le peuvent, ils vont adopter des comportements inflationnistes pour compenser ces hausses.
Les conflits pour le partage de la VA. Dans le prolongement de l’analyse de Marx, l’inflation apparait comme une conséquence de la lutte des classes. Elle devient une arme entre les mains des capitalistes, ils utilisent en effet l’inflation que la structure du marché favorise pour maintenir leur profit et récupérer une partie des hausses de salaire auxquelles ils ont du consentir. L’inflation devient alors un moyen de modifier la répartition de revenus en faveur des détenteurs de capital.Elle résulte de conflits entre salariés et propriétaires de capital.

Inflation de productivité : les gains de productivité diffèrent selon les secteurs (+/-). Dans les secteurs où ses gains sont élevés, les hausses de salaire ne nécessitent pas une augmentation de prix. Dans les autres secteurs, où ces gains sont moins élevés, les salariés ou les propriétaires du capital vont tenter d’obtenir les mêmes hausse de revenu (revendication de parité). Comme les gains de productivité sont insuffisants pour ceux là, les propriétaires des entreprises augmentent leur prix donc poussée inflationniste. Les salariés à fort gains de productivité observent une hausse des prix qui pèse sur le pouvoir d’achat revendiquent à nouveau des hausses…. + ∞ Cette approche permet de saisir pourquoi le secteur tertiaire avec des gains plus faibles que les autres secteurs. On comprend pourquoi ce secteur connait des hausses plus importantes en prix pour permettre d’élever les revenus à un niveau identique des autres secteurs. Cela nourrit le processus inflationniste. L’inflation semble donc jouer un rôle régulateur et exerce des effets négatifs ce qui conduit à des politiques visant à la réduire.
Effets de l’inflation
Conséquences internes : l’inflation conduit à une dévalorisation de la monnaie. Si celle ci est forte et rapide (hyper inflation), on assiste à une perte de confiance dans la monnaie et à un processus de fuite de la monnaie.
L’inflation modifie aussi la répartition des revenus certains gagnent et d’autres perdent.
Les perdants :
Ceux qui n’ont pas les moyens de protéger leur revenu contre la hausse des prix. Il y a les créanciers surtout si les dettes sont à taux fixe, ceux dont les revenus ne sont pas indexés sur les prix comme les titulaires de pension, salariés peu organisés (notamment dans les PME)…
« L’inflation c’est l’euthanasie douce des rentiers ».
Les gagnants:
Ce sont les débiteurs mais le taux doit être fixe. L’inflation allège la dette. Le remboursement s’effectue en « monnaie de singe ».
Les conséquences externes :
L’inflation a des effets sur la compétitivité et donc sur l’équilibre extérieur (balance commerciale et des transactions courantes). Si les prix des marchandises augmentent plus rapidement que ceux des concurrents, les exportations sont plus chères et les importations moins chères. Si le taux de change reste le même on assiste à une baisse du volume des exportations et à une augmentation du volume des importations. Dégradation du solde extérieur. Une baisse du taux de change en système de change fixe = dévaluation. En système de change flottant c’est un flottement à la baisse, cela permet de compenser cette hausse des prix, en France 1950-60’, les dévaluations ont été utilisées avec des buts positifs. Mais ça n’a plus marché ensuite parce que dans une économie internationale, le maniement de la dévaluation ou du flottement à la baisse est devenue plus difficile, risque de plonger le cercle vicieux des monnaies faibles.
Désinflation et risques de déflation
A partir de la fin des années 1970, on assiste à un tournant dans les politiques économiques menées dans les pays occidentaux. Jusque là, la lutte était axée sur le chômage. La priorité devient à partir de là, la lutte contre l’inflation. Le sommet est le sommet de Tokyo (G5) en 1979. Les gouvernements officialisent un ralliement sur une politique menée par Thatcher et Reagan avec une inspiration monétariste dans l’optique du public choice. De fait, on assiste à un processus de désinflation durable, la reprise économique après 1983 ne débouche pas sur l’inflation malgré des tensionsinflationnistesàlafindesannées1980notammentenGB.Explications? Lespolitiques économiques ont contribué à cette désinflation cependant, d’autres facteurs ont agi. Le contre-choc pétrolier de 1986 qui se traduit par une baisse du prix du pétrole tandis que le prix des matières premières diminue également ce qui a favorisé la désinflation par les coûts stimulé par une baisse du dollar à partir du printemps 1985. Les années 1980 sont marquées par des transformations dans les comportements et les rapports de force. Si on applique l’analyse monétariste et l’analyse de la NEC qui raisonnent en terme d’anticipation adaptative ou rationnelle, les agents économiques cèdent de moins en moins à l’illusion et se rendent compte que des hausses de revenu purement nominal sont ensuite imputées par l’inflation. De plus, la montée du chômage et des emplois précaires, le développement d’une économie de marché financier (J. Hicks) rendent le rapport de force moins favorable aux salariés et aux créanciers. Les structures économiques mondiales sont moins favorables à l’inflation que durant les années 1960. En effet, la mondialisation et le ralentissement du rythme de croissance accentue la concurrence entre les pays dont les NPI et NPIA et les entreprises qui accentue la concurrence par les prix. La dévaluation des monnaies est de plus en plus difficile à manier (changes flottants) et toute politique d’affaiblissement des monnaies peuvent avoir des effets pervers. S’ajoute à ça la globalisation financière et les besoins de financement des Etats (notamment les USA et son déficit jumeau) rendent difficile pour un pays de connaitre une inflation supérieure à celle des autres pays sans que les capitaux flottants le quitte et sans rendre alors difficile le financement de ces déficits publics. Cela rend plus difficile l’utilisation de l’inflation comme arme économique. Dans ces conditions, l’inflation est devenue très faible dans tous les grands pays industrialisés, ralentissement de l’inflation. On pouvait attendre que l’inflation devienne favorable à un assainissement de l’économie permettant à la croissance de redémarrer en se fondant sur les activités les plus solides sélectionnées sur des bases saines et non pas en fonction sur l’augmentation plus faible de leur prix. Objectif de la désinflation compétitive en France permettant de rendre l’économie française plus compétitive en sélectionnant des secteurs qui se seraient les plus aptes à la compétition internationale (1983, Bérégovoy). On constate qu’en Europe occidentale comme au Japon des résultats loin des objectifs visés. En effet, durant les années 1990 et notamment ensondébut(récession) lacroissanceéconomiqueestfaibled’oùl’expressiondéflationrampante (JP. Fitoussi). Puis les économies repartent (milieu 1990) et à la fin 1998, début 1999, le risque de passage de désinflation à la déflation est évoquée alors que l’on assiste à un ralentissement de la croissance mondiale. L’économie japonaise a connu une décennie terrible marquée par une déflation rampante (décennie perdue). Les pays d’Europe occidentale ont mené des politiques de lutte contre l’inflation dont les excès ont été critiqués par JP. Fitoussi. Pendant longtemps ont a maintenu des politiques restrictives (freinant la croissance de la masse monétaire et augmentant le prix de la monnaie) cela a provoqué des taux réels très élevés qui vont baisser qu’à partir de 1995 et ne vont retrouver des niveaux bas qu’à partir de 1997/1998. Cette situation s’explique par les contraintes du SME et son leader, l’Allemagne au Deutsche Mark fort et les autres pays sont obligés de s’aligner sur la politique monétaire allemande, on pratique des taux élevés pour lutter contre l’inflation. Par contre, la politique monétaire de la FED (indépendante) a contribué à la reprise à partir de 1992 avec un mécanisme simple grâce à des taux plus faibles, l’investissement a repris. La désinflation s’est accompagnée d’une redistribution des richesses avec une baisse de la part des salaires dans le PIB, une hausse de celle des entreprises, des agents financiers et des actionnaires. Cette redistribution est allée très loin pénalisant le consommation des ménages composés principalement de salaires ce qui a pénalisé la consommation des ménages déjà pénalisés par le chômage élevé. Conséquence, développement chez les consommateurs d’une épargne de précaution face à des craintes de détérioration. C’est dans ce cadre que le risque de glissement vers une situation de déflation n’est pas négligeable. Le scénario d’une baisse des prix mais aussi des grandeurs réelles étaient d’autant plus à prendre en compte que la mondialisation accentue la concurrence par les coûts (prix). Cette situations pouvait alors s’auto-entretenir pour le pire c’est à dire l’entrée dans une spirale déflationniste. Les effets de la déflation auraient alors pesés sur la croissance, la déflation se traduit par une baisse des prix qui incite les consommateurs à différer leur consommation (baisse qui va se poursuivre). La déflation freine ainsi la consommation au profit de l’épargne ce qui dans une optique keynésienne engendre une tendance à la baisse de la production. De plus comme l’avait montré I. Fisher durant la crise des années 1930, la déflation accentue le poids de la dette du fait de la baisse des prix, la dette augmente en monnaie constant. L’investissement est pénalisé par un taux élevé d’où un freinage de la croissance. Enfin, la déflation peut aussi toucher les actifs financiers avec une baisse des cours en bourse d’où un effet de richesse négatif. Les agents se considèrent comme moins riche et accroissent leur épargne pour augmenter le patrimoine ou le remettre à niveau, la consommation de facto baisse..
Bref retour de l’inflation ?
Faut-il encore aujourd’hui lutter contre l’inflation ? Les risques d’inflation à l’heure de la mondialisation semblent limités tout en relevant plusieurs facteurs conjoncturels susceptibles de provoquer des tensions inflationnistes. Ces facteurs ont joué un rôle plus important que l’envisageaient les économistes provoquant une assez nette poussée de l’inflation dans un premier temps (2007-2008). Cependant la crise des subprime à partir de 2007 n’a pas sensiblement modifié la donne malgré une poussée de l’inflation en 2007-2008, 4,5% aux USA, 4% dans la zone euro et 2,7% en France. Les facteurs inflationnistes ? Hausse du prix de l’énergie, hausse des prix de l’alimentaire, la hausse du prix de certains des biens industriels alimentée par des prises de position spéculative sur les terres arables, sur le pétrole et les produits alimentaires. La FED est plus réactive que la BCE, la relance monétaire effectuée par cette première concourt à l’afflux de capitaux dans les pays émergents où les perspectives de croissance sont les plus nettes. Les commandes américaines vont se diriger vers les émergents.
Inflation en France : 1%. Baisse des prix au mois de novembre et décembre. Baisse des prix de l’énergie et des carburants, baisse des prix des services téléphoniques (-15% en un an), les revenus indexés sur l’inflation ont peu augmenté (SMIC + 0,3 au premier janvier 2013). 2013 devrait être marqué par une inflation modérée compte tenue de la faible croissance, de la montée du chômage, ralentissement qui touche le monde entier.
Qui parle d’un “âge de l’inflation” à partir du XXe ?
J. Rueff
D’autres indices que l’IPC, développés pour mesurer l’inflation ?
Indice Big Mac
Inflation mesurée, perçue et passage à l’euro
Depuis 1999, enquêtes montrent que l’inflation perçue est supérieure à celle mesurée par l’INSEE. Le passage à l’euro a été limité dans la hausse des prix. Les ménages sont plus sensibles aux augmentations des produits qui donnent lieu à des achats fréquents et moins sensibles aux variations des biens durables.
Entre 2001 et 2006, baisse du prix du matériel informatique de 59%, de 43% pour TV Mais augmentation de 66% du fioul, 56% du tabac…
Différentes formes d’inflation
- Rampante: 2 à 5% durant les trente glorieuses
- galopante : à deux chiffres
- hyperinflation : comme en allemagne dans les années 1920
Citation de Friedman
” La cause de l’inflation est toujours et partout la même : un accroissement anormalement rapide de la quantité de monnaie par rapport au volume de la production “. Laxisme des autorités monétaires ?
Le monétarisme
Ecole de Chicago en Economie, K. Brunner, A. Meltzer et M. Friedman.
Fonction de demande de monnaie stable
Quantité de monnaie en circulation est déterminée par les autorités monétaires
Inflation = phénomène monétaire
Politique budgétaire inefficace : eviction