Commerce international Flashcards
Qu’est ce que le mercantilisme ?
C’est une doctrine économique qui associe puissance économique et puissance politique, l’échange international est un jeu à somme nulle : ce que les uns gagnent, les autres le perdent.
Au XVIe, XVIIe :
Espagne : stock d’or et d’argent que detient le pays.
La Grande Bretagne adopte une politique protectionniste dans le cadre de l’acte de navigation en 1651. Cet acte impose l’usage des navires anglais pour échanger avec l’Asie, l’Afrique et l’Amérique.
France : manufactures royales avec Colbert JB.
Smith et l’avantage absolu
Critique des conceptions mercantilistes. La spécialisation et l’échange commercial entre états font du commerce international un jeu à somme positive, instrument de pacification des rapports internationaux. Chaque Etat doit se spécialiser dans la production et l’exportation des produits dans lesquels il dispose d’un avantage absolu, c’est à dire un cout de production plus faible qu’à l’étranger.
David Ricardo et l’avantage comparatif
Le commerce international, comme pour Smith, est un jeu à somme positive. Le libre échange, la spécialisation permettent de retarder l’avancée vers un état stationnaire. Importer des biens de subsistance moins couteux, faire baisser le taux de salaire, c’est à dire la prix naturel du travail. Cela favorise le profit et donc la croissance.
La spécialisation provient de l’avantage relatif ou comparatif. Le commerce international s’explique par les coûts relatifs mesuraient en temps de travail et non pas par les différences de coûts absolu.
Exemple du drap et du vin. Smith : aucun intérêt à pratiquer le commerce international, le Portugal disposant d’un avantage absolu dans la production des deux biens. Ricardo montre qu’il peut exister un avantage mutuel à se spécialiser dans le produit pour lequel on dispose d’un avantage relatif.
Angleterre ; spécialisation dans le drap
Portugal ; spécialisation dans le vin
La spécialisation permet un accroissement total de la production de vin et de draps et procure des avantages mutuels pour les 2 partenaires.
Raisonnement qui repose sur plusieurs hypothèses :
- cout de transport non négligeable
- facteur immobile au plan international, parfaitement mobile à l’intérieur du pays
- cout relatifs différents à l’intérieur de chaque pays
- parfaite mobilité internationale des biens produits
Protectionnisme éducateur
1834 : Zollverein, union douanière entre les provinces allemandes.
F. List : s’oppose aux économistes anglais libre-échangiste et se fait le porte parle des industriels allemands.
Nécessité dans un contexte de développement économique de protéger les industries naissantes :
- économies d’échelle insuffisante
- inexistence d’une mo qualifiée
- inexistence d’habitudes prises par le consommateur v a v des nouveaux produits nationaux.
Attention, List n’est pas contre le libre échange. Mais considère que celui ci doit être réglé comme “ des béquilles pour apprendre à marcher “.
Modèle HOS
E. Heckscher
B. Ohlin
P. Samuelson
Reformulent la théorie ricardienne. L’intégration des pays dans les échanges internationaux s’opère suivant le théorème de l’avantage comparatif (HO). Les différences de rareté relative des facteurs de production déterminent les différences de prix relatifs. Les prix des produits nécessitant l’utilisation intensive d’un facteur de production abondante seront relativement moins élevés que celui d’un produit nécessitant la mise en oeuvre d’un facteur de production rare.
Un pays à tendance à se spécialiser dans la production marquée par une combinaison productive qui lui donne un maximum d’avantages. Il aura intérêt à exporter des produits intensifs en facteurs de production abondants et importer ceux qui sont intensifs en facteurs de production rares.
Samuelson apporte une contribution supplémentaire : le libre échange conduit à une égalisation internationale des prix des facteurs de production.
Le Modèle HOS repose sur plusieurs hypothèses :
- Economie réduite à 2 biens et 2 facteurs de production : L et K. Divisibles et substituables mais non mobiles entre pays.
- fonction de production aux rendements constants
- abs de couts de transport et de droits de douane
- Existence d’un plein emploi des facteurs de production
- Concurrence pure et parfaite sur le marché des biens et des facteurs de production
Paradoxe de Léontiev
Cherche à vérifier empiriquement le modèle HOS. Parti du cas des USA qui dispose en abondance de capital et une relative rareté en facteur travail. Les exportations américaines devraient être relativement plus intensives en facteur capital qu’en facteur travail. Or, les exportations des USA utilisent davantage de facteur travail que de facteurs capital. Contradictoire avec le théorème de l’avantage comparatif. Paradoxal. = Paradoxe de Léontiev.
Il ne réfute par le modèle HOS, il considère que la mesure en dotation de facteurs de production peut être affinée. La productivité du travail aux USA, à intensité capitalistique identique est beaucoup plus élevée que dans le RDM.
Avantages technologiques.
M. Porter : une économie nationale dotée d’un taux d’investissement élevé est en mesure de mettre en oeuvre de nouveaux procédés de fabrication qui conduisent à des situations de monopole. Ecart technologique qui constitue de variables barrières à l’entrée pour les concurrents.
Une intervention des pouvoirs publics en faveur de la RD car les firmes disposent pour une durée certes limitée, d’un avantage absolu. RD a une influence décisive sur les flux commerciaux. P. Krugman.
Importance du commerce intrabranche
Depuis le début des années 1970, études statistiques soulignent l’importance croissante des échanges intra branches. Echanges croisés de produits similaires. Cela s’explique par l’existence d’un certain nombre de marchés de types oligopolistique qui nécessite de forts investissements de départ. Passe par la différenciation des produits plus que par la compétitivité prix.
Prise en compte du caractère imparfait du marché international ?
J. Brander et B. Spencer dans les années 1980 justifiant le principe de “ politique commerciale stratégique “ de soutien aux entreprises sur les marchés oligopolistiques.
Qui popularise le modèle Brander et Spencer ?
P. Krugman popularise le modèle proposé, mais ne partage pas leurs conclusions. Il rejette le protectionnisme. Un Etat développé marqué par une productivité, une technologie et une qualité de ses produits plus faible que d’autres Etats, dispose toujours de moyens pour maintenir sa place dans le commerce international et l’équilibre, à long terme de sa balance des paiements.
Taux de change
Spécialisation
Que prend en compte la nouvelle théorie du commerce international ?
La nouvelle théorie du commerce international prend en compte l’existence d’économies d’échelle (Silicon Valley). Il peut exister deux types de marchés internationaux, au rendement d’échelles décroissant ou rendement d’échelle croissant. Dans le dernier cas, la prime va au premier entrant et explique, par conséquent la relative permanence de la hiérarchie des puissances économiques et de leur firme. Les «accidents historiques» dans la localisation des activités économiques ont des effets à long terme. P. Krugman #2008
Stratégie de différenciation des produits
E.H. Chamberlin, la théorie de la concurrence monopolistique.
Comment expliquer les échanges intrabranche ?
Dans cette perspective, l’échange intrabranche s’explique par l’existence:
– différenciations verticales de produits en termes de qualité (exemple des voitures aux puissances différentes, et fait de marque ou de publicité…)
– différenciations horizontales de produits (exemple des couleurs de voitures)
Les 4 effets de JL. Mucchielli ?
– effet procompétitif: concurrence accrue restreignant le pouvoir de marché des producteurs
– effet d’économie d’échelle: les rendements croissants conduisent à une baisse des couts de production
– effet de rationalisation: remplacement de certaines firmes au profit de firmes plus efficaces
– effet de variété: accroissement de la variété des produits disponibles pour les consommateurs
Puissances économiques au XIXe siècle ?
Vers1800: les échanges internationaux sont dominés par les Pays-Bas, la Grande-Bretagne et la France. Les deux premiers développent un capitalisme marchand et financier. La France s’appuie sur un capitalisme manufacturier. 1800 à 1860, la Grande-Bretagne s’impose dans les échanges internationaux et assure par exemple en 1800, 40% de la production industrielle mondiale.
De 1830 à 1914, l’écart entre les nations les plus riches et les plus pauvres s’accentuent du fait de l’expansion coloniale, la division internationale du travail a pris l’allure d’une opposition entre pays producteurs de biens manufacturés et les pays producteurs de biens primaires.
De 1800 à 1913, les échanges internationaux par tête sont multipliés par 25, alors que la production par tête ne l’a été que par deux
Libre échange et protectionnisme au XIXe siècle ?
On peut distinguer quatre périodes entre 1815 et 1913:
– 1815 – 1846: extensions progressives du libre-échange au Royaume-Uni (l’agriculture reste protégée par le vote de la «corn law» en 1815, mais en 1842, les droits de douane sur les produits manufacturés sont fortement réduits), protectionnisme dans le reste du monde.
– 1846 – 1862. Libre échangisme du royaume uni (abolition de la «Corn law» en 1846, démantèlement des barrières douanières en 1860), protectionnisme du reste du monde.
– 1860 – 1880: extension du libre-échange entre les économies européennes (traité du commerce franco-anglais en 1860), protectionnisme renforcé aux États-Unis suite à la guerre de Sécession.
– 1880 – 1913: retour et renforcement du protectionnisme en Europe continentale (loi Méline en France en 1892), libre-échange du royaume uni, et renforcement du protectionnisme aux États-Unis (taux moyen des droits de douane portée à 57% en 1897).
Les échanges durant l’entre deux guerres ?
À la suite de la Première Guerre mondiale, la hiérarchie entre grandes puissances économiques et bouleversées, les nations qui ont participé aux quatre années de conflit se retrouvent largement dominées par les États-Unis. Les États-Unis sont désormais le premier créancier du monde
La division internationale du travail reste marquée par une inégalité de développement entre nations productrices de biens manufacturés et nations productrices de biens primaires. Ces inégalités ont tendance à s’accroître sous l’effet de la dévalorisation des termes de l’échange.
1913 à 1937, le taux de croissance des échanges internationaux est inférieur à celui de la production.
Les économies européennes connaissent un repli plus marqué que les États-Unis.
La veille de la Seconde Guerre mondiale, 29% des échanges internationaux de marchandises étaient le fait des échanges intraeuropéens contre 40% à la veille de la Première Guerre mondiale.
Montée en puissance de l’économie américaine au détriment du Royaume-Uni: le textile cède peu à peu la place aux biens d’équipement.
Protectionnisme dans l’entre deux guerres ?
L’entre-deux-guerres est marqué par le renouveau des politiques protectionnistes, parce que l’amour à partir de la crise de 1929. Les États-Unis de leur côté renforcent la protection vis-à-vis des pays producteurs de produits primaires et des pays européens. La conférence économique mondiale de 1927, à l’initiative de la ligue des Nations, et le traité de commerce franco-allemand ne changeront rien à cette conversion générale protectionnisme des pays déjà industrialisés et des pays en voie d’industrialisation tel que le Japon.
Avant la crise de 1929, les États-Unis adoptent le «Smoot-Hawley Act» (juin 1930) qui renforce encore les protections tarifaires et qu’il a suscité en retour le même type de politique dans les pays européens.
Des accords bilatéraux (anglo-germain de 1934), accord de cartel sur les biens primaires (sucre, thé, blé, caoutchouc, cuivre) et accords régionaux (accords d’Ottawa en 1932, instaurant des préférences commerciales au sein du Commonwealth).
Quels auteurs nuancent l’impact du protectionnisme sur la croissance mondiale ?
Bairoch JM. JEANNENEY A. LEWIS CH. KINDLEBERGER l’impact négatif du protectionnisme sur la croissance mondiale est à nuancer. Les politiques protectionnistes seraient venues en réaction à l’affaiblissement de la croissance et ne serait donc pas une cause de ce ralentissement en France ce débat a été prononcé avec le débat sur la «démondialisation». Certains économistes comme J. Sapir JL Gréau et E. Todd (journaliste, essayiste) plaide pour un recours au protectionnisme.Cependant la grande majorité des économistes considère qu’il serait contre-productif, mais il est en revanche nécessaire de répartir le plus équitablement le bien à l’échange en taxant les bénéficiaires les plus importants afin d’indemniser les perdants de l’ouverture commerciale.
Commerce international entre 1945 et 1975 ?
Depuis la Seconde Guerre mondiale jusqu’au milieu des années1970, le commerce mondial a progressé de plus rapide que celui de la production mondiale.
– Domination d’une vingtaine de pays riches dont les coûts de production sont comparables
– ouverture internationale encore limitée
– stabilité des taux de change
– croissance économique soutenue
La division internationale du travail conduit à distinguer les pays industriels, spécialisés dans la production et l’échange de produits manufacturés, des pays en voie de développement, spécialisé dans la production et l’échange de produits primaires. La part des PED dans le commerce mondial reste stable sur la période1945 – 1975 et représente moins de 30%.
Dans ce contexte, les pays du tiers-monde dénoncent la domination dont ils sont victimes et demandent l’établissement d’un nouvel ordre économique international.
Commerce international 1975-2012
La période1975 2012 est marqué par:
– la poursuite d’une croissance des échanges internationaux supérieurs à la croissance du PIB mondial et une diminution des cot deû transport et d’information
– chute importante du commerce mondial en 2009 à la suite du déclenchement de la crise se réunissent et de ses effets négatifs sur l’activité économique suivie d’une reprise vigoureuse en 2010
– montée en puissance des économies émergentes caractérisées par de faibles coûts de main-d’œuvre et une productivité élevée. La Chine par exemple est le premier exportateur mondial de biens et de services en 2009 devant l’Allemagne et les États-Unis. La hiérarchie du commerce mondial connaît un profond bouleversement: l’Union européenne qui représentait 46% des exportations mondiales en 1967 est passée à 37% en 2009. Au cours de la même période, l’Amérique du Nord passe de 20% à 12% des exportations mondiales. L’Asie de l’Est et du Sud est passée par contre de 4% à 21% des exportations mondiales.
Le Japon représentait 10% des exportations mondiales en 1980, mais ce chiffre est tombé à 5% en 2009 retrouvant son niveau de 1967.
– L’importance des échanges intrabranche et intrafirmes: le commerce rattrape branche représente environ 60% du commerce mondial
– la structure par produits du commerce mondial a évolué, mais sans connaître un bouleversement. Entre 1967 et 2009, le commerce mondial des produits primaires a connu une croissance annuelle moyenne de 9,4%. En 2009, les produits primaires représentent 14% du commerce mondial, les produits manufacturés 64% du commerce mondial et les services 22% du commerce mondial.
– La structure mondiale des échanges de services s’est beaucoup transformée. Les services de transport qui occupaient jadis une part importante des échanges de services ont vu leur part déclinée. En revanche le poste autres services est désormais largement majoritaire, les services aux entreprises, les services liés à l’informatique, à la finance, au brevet, qui occupe la part la plus importante.
– la volatilité des taux de change et surtout le maintien durable des taux de change qui ne correspondent pas à la parité de pouvoir d’achat affecte le commerce mondial. En particulier la sous-évaluation du yuan chinois et du dollar et la surévaluation de l’euro ont des effets distorsifs sur la concurrence mondiale.
Régionalisation du commerce international
L’essor des échanges internationaux est avant tout le résultat du progrès de la régionalisation du commerce.
Cela désigne la tendance des pays à commercer avec les autres pays qui appartienne à la même zone géographique qu’elles soient organisées ou non en union régionale. Le commerce international entre deux pays est proportionnel au montant de leur PIB respectif est inversement proportionnel à la distance géographique entre ces pays. On parle d’un modèle de gravité par référence à la loi de Newton.
Quels sont les différents objectifs du commerce régional ?
Le régionalisme commercial repose sur la coopération entre états appartenant à une même aire géographique.
Pour P. Jacquet le régionalisme commercial peut répondre à des objectifs et des motivations diverses:
– «être l’expression plus ou moins forte d’une communauté d’intérêts politico-économiques
– relever d’une manœuvre plus diplomatique visant à garantir l’implantation régionale d’une puissance grande ou moyenne
– entraîne de façon irréversible les choix de politique économique à l’intérieur par la contrainte institutionnelle de l’intégration régionale
– ou simplement, exploiter les économies d’échelle et gains liés à la spécialisation au niveau régional».
Pour lui, l’ALENA correspond au 2e objectif. La participation de la Chine à l’APEC correspond au 4e. L’UE répond au 1er même si l’idée de créer des contraintes institutionnelles est plus ou moins présente.
Les 3 zones dominantes ?
– zone américaine structurée autour de l’ALENA
– une zone européenne
– une zone asiatique.