Capital et investissement Flashcards
Quelle est la racine du mot capital ?
Capital vient de «caput» qui désigne la tête, c’est donc ce qui donne à son propriétaire un pouvoir de commander, dans les relations économiques.
Fisher et capital
Fisher: le capital est un stock d’actifs, accumulés au cours du temps par un agent, pour lui apporter un revenu une satisfaction durable.
la différence entre un bien de consommation et un capital ?
I. Fischer note que la différence entre un bien de consommation et un capital vient de la capacité de ce dernier à procurer une satisfaction prolongée par exemple un logement, il peut donc être source durable de revenus. Certains auteurs parlent de capital économique pour désigner un stock d’actifs et générant des revenus.
Capital financier
Le capital financier (1910) est à l’origine le titre d’un ouvrage de l’économiste marxiste R. Hilferding, ce terme a alors un autre sens: c’est le résultat de la fusion du capital d’origine bancaire et du capital industriel, pour former de grands groupes financiers qui contrôlent le marché mondial
Capital social
Le capital social d’une société et la valeur nominale des parts sociales ou des actions de l’entreprise: c’est le capital apporté par ses propriétaires. La notion de capital social est également utilisée au sens institutionnel, pour désigner la qualité des relations sociales notamment le degré de confiance entre ses membres.
Capital humain
– Le capital humain est un stock de compétences valorisable économiquement
Analyse Marx
Dans ce système, le rôle du capitaliste et d’avancer le capital nécessaire pour engager une nouvelle production. Il distingue deux types de capitaux avancés: le capital variable sert à acheter la force de travail des salariés de capital constant sert à acheter des moyens de production, c’est-à-dire le capital physique nécessaire à la production (machine capitale fixe, bien intermédiaire au capital circulant). Cette distinction provient du fait que seul le travail humain et créateurs de valeur et donc que seul le capital avancé pour payer les travailleurs peut créer plus de valeur qu’il n’en coûte. Au contraire, les moyens de production se transmettre leur valeur aux marchandises produites ce que Marx appelle le capital constant. Quand le capitaliste avance de capital monétaire nécessaire pour acheter les moyens de production et payer les salaires, son objectif n’est pas simplement de produire des marchandises, mais de les vendre pour obtenir un capital argent supérieur au capital avancé au départ. C’est ce que Marx appelle le circuit A-M-A’: le capital avancé initialement sert à produire des marchandises qui sont transformées par la vente en un capital supérieur au capital d’origine, la différence entre les deux est la plus-value ou survaleur, résultat de l’exploitation des salariés par les capitalistes.
Capital dans l’approche néoclassique
Le capital est simplement un facteur de production, au même titre que le travail de la terre, un élément combiné avec les autres facteurs pour produire des biens et des services. Il est alors défini comme un stock de biens durables utilisait la production: capital fixe.
Il rapporte une rémunération à son propriétaire qui correspond à un prix, fixé comme n’importe quel autre prix sur un marché, à savoir le marché des capitaux.
À la suite de Walras les néoclassiques considèrent que le prix du capital, le taux d’intérêt, est déterminé sur un marché où les ménages proposent leur épargne pour acquérir des biens d’équipement utilisé par les entreprises, qui exprime une demande de capital en fonction de leurs besoins de financement. L’équilibre entre épargne et investissement est toujours réalisé, le taux d’intérêt est en fait un prix qui, lorsqu’il est parfaitement flexible, assure l’égalité entre l’offre et la demande de capital.
Le coût d’usage du capital et le coût annuel d’une unité de capital peut s’interpréter comme la somme du taux d’intérêt et du taux de dépréciation. La mobilisation d’un capital implique de renoncer à utiliser ce montant pour d’autres usages, c’est le coût d’opportunité, il dépend de la rémunération des capitaux sur le marché. La valeur du capital se dépréciait au cours de l’année, il faut donc tenir compte du taux de dépréciation pour évaluer son capital: si l’entreprise veut reprendre ce capital, il aura en effet une moindre valeur économique.
Marché des fonds prêtables
Irving Fisher: Le taux d’intérêt est un prix d’équilibre s’ils résultent de la concentration entre les choix de consommation des ménages et les projets d’investissement des entreprises. Le marché des fonds prêtables est le lieu où se rencontrent les demandes de financement.
Pour les ménages, l’épargne résulte d’un choix intertemporel entre une consommation immédiate une consommation future, qui dépend du taux d’intérêt. Plus il est élevé, plus les ménages épargnent. Ce revenu est parti et donc disponible pour être prêté aux entreprises. Les entreprises décident d’investir en fonction du taux d’intérêt, mais en son sens inverse: plus il est faible plus les projets d’investissement sont faciles. Il existe un seul marché des fonds prépa qui égalisent épargne et investissement et détermine le taux d’intérêt d’équilibre de l’économie, et non un prix de capital différent pour chaque bien équipement.
Détour de production ?
Les économistes autrichiens insistent sur l’hétérogénéité du capital, il ne peut faire l’objet d’un marché unique. E. Bohm Bawerk adopte une définition originale du capital qui repose sur la notion de détour de production. Il décrit la situation d’un paysan qui aurait pour satisfaire sa soif à couvrir une distance importante jusqu’à une source.
S’il couvre ce chemin chaque fois qu’il souhaite boire, alors il n’y a pas de détour de production: l’intégralité du service produit est consommée. Mais le paysan peut souhaiter se procurer un seau, afin de pouvoir transporter l’eau jusqu’à son domicile: il a détourné alors une partie de ses efforts de la production du service consommé, pour produire un bien de production. Le détour de production conduit donc à réaliser un investissement, qui se traduit par un allongement du processus de production: méthodes de production qui utilise plus du capital nécessite de créer de nouvelles étapes dans le processus productif, par exemple une étape pour la production de son seau. Cela conduit à augmenter le capital par tête disponible: la production devient plus capitalistique.
F.Hayek s’inspire de la théorie du capital de Bohm Bawerk. Il distingue les moyens originels de production, la terre et le travail des biens de production, qui regroupe des biens capitaux fixes ou intermédiaires. À partir de ces moyens originels de production, la recherche d’une meilleure efficacité conduit les entreprises à réaliser des détours de production: elles produisent des biens capitaux qui rendent le travail plus productif. Dans ce modèle, le capital est hétérogène et la production de chaque type de capital de mieux à la création d’un nouveau stade de la production pour le réaliser. L’ensemble des stades d’une économie forme sa structure de production. La décision d’investir dans de nouveaux biens capitaux entraîne un allongement du détour de production, par l’émergence d’un nouveau stade et se traduit par une amélioration de l’efficacité technique de l’ensemble.
Exemple d’une filière de transformation d’une ressource naturelle comme le bois, moyens originels soit directement consommée pour le chauffage soient progressivement transformés par étapes en planche, meubles, etc. Par addition de travail ou d’autres moyens originels à chaque stade. Ce processus a pour objectif la production d’une quantité supérieure de biens de consommation à partir d’un volume donné de moyens originaires, grâce à une méthode plus capitalistique et efficace. Il utilise une représentation en triangle.
L’allongement de la structure de production est lié aux choix d’épargne des ménages puisque leur épargne sert à financer les investissements, c’est-à-dire la formation des biens intermédiaires nouveaux.
Investissement ?
L’investissement désigne une formation de capital au cours d’une période donnée, c’est donc un flux qui fait varier le stock de capital existant.
– L’investissement brut regroupe l’investissement de remplacement, réalisé pour compenser la diminution du stock de capital qui résulte de mesure et de l’obsolescence. L’investissement net entraine chez augmentation du capital. L’investissement brut = FBCF et l’investissement de remplacement la consommation de capital fixe. Les entreprises ne sont pas seules à investir, car l’État a aussi une FCBF, de même que les ménages (immobilier).
– Investissement matériel c’est-à-dire la formation de biens capitaux. L’investissement immatériel comprend les achats de services, dont le but d’augmenter durablement l’efficacité de l’entreprise: recherche développement, acquisition de nouvelles, dépenses de formation, dépenses de marketing. Les achats de logiciels sont parfois inclus dans l’investissement immatériel, mais ils font parti désormais de la formation brute de capital fixe.
– Les investissements de productivité ont pour but d’augmenter la productivité du travail: acquisition de machines plus performantes. Les investissements de capacité visent à augmenter les capacités de l’entreprise (construction d’une usine supplémentaire). Les effets sur les emplois sont très différents l’investissement de productivité peut se traduire par une substitution du capital au travail ce qui diminue l’emploi, les investissements de capacité entraînent toujours une poste de l’emploi.
Mais cette distinction est contestable. En effet, un investissement de capacité a souvent pour effet d’augmenter la carte il incorpore les innovations les plus récentes: ordinateurs supplémentaires, plus performants que l’ancien.
investissement et demande
Les entreprises investissent d’abord en fonction des ventes attendues, donc de la demande de bien.
Pour répondre à cela, elle doit augmenter ses capacités de production, c’est-à-dire la production maximale qui serait atteinte en utilisant la totalité des facteurs de production existants. S’il existe des capacités de production inutilisée, alors les entreprises peuvent répondre à la demande sans investir, mais des investissements de capacité sont indispensables lorsque le taux utilisation des capacités de production atteint son maximum.
J-M. Clark: la variation de la demande par rapport à son niveau passé entraîne des investissements induits. C’est une variation mécanique de l’investissement pour ajuster le stock de capital existant au niveau de production souhaitée. Cela suppose que le coefficient de capital et fixe, et la capacité de production pleinement utilisée.
Les investissements induits connaissent de fortes variations, en raison de blessés accélérateurs qu’ils subissent.
Investissement et prix relatif des facteurs
Au niveau micro-économique, le prix relatif capital et du travail influencent également les choix d’investissement, dès lors que les facteurs de production sont substituables. L’investissement sera favorisé si le taux de salaire s’élève plus rapidement que le taux des capitaux susceptibles de remplacer les travailleurs. L’adoption d’une nouvelle technologie conduite également à modifier la combinaison capitale travail, les facteurs ayant plus la même capacité, efficacité par rapport à leurs coûts respectifs. À long terme, l’augmentation de l’intensité capitalistique c’est-à-dire du stock moyen du capital par travailleur est incontestable. Développement économique qui s’accompagne du choix productif incorporant de plus en plus de capital.
Investissement et profits anticipés
Les entrepreneurs attendent un investissement à revenus futurs, sinon il a aucune raison de langage. La décision d’investir dépendant du niveau du profit anticipé, par comparaison avec la rémunération d’un placement c’est-à-dire avec le taux d’intérêt. Pour déterminer si un projet d’investissement et rentable, il faut comparer son coût initial I et les revenus qui seront tirés de l’investissement. Il est nécessaire de faire un calcul d’actualisation.
L’entrepreneur investit seulement si les revenus actualisés attendus de l’investissement sont supérieurs au cours du projet et la valeur actuelle nette (VAN)
VAN = R - I
I. Fischer taux de rendement interne de l’investissement (e) pour lequel la valeur actuelle nette est nulle, le taux d’actualisation égalise le cout du projet VAN = 0 /I = R.
JM. Keynes appelle le taux de rendement internet, l’efficacité marginale du capital.
La décision dépend donc de la comparaison entre taux d’intérêt pratiqué sur le marché de capitaux (i) et efficacité marginale du capital (e):
– si e > i: l’entrepreneur a intérêt à investir. Le projet d’investissement aura une rentabilité sur fait un placement du même montant sur le marché des capitaux. L’entrepreneur peut même financer son investissement par contre, puisque le coût de l’emprunt sera inférieur à la somme des profits actualisés.
– si e < i: L’entrepreneur de renoncer à l’investissement: il est préférable de placer un montant équivalent sur le marché des capitaux.
L’entrepreneur privilégie les projets dont la rentabilité est la plus grande par comparaison avec un placement. Il existe donc une relation inverse entre efficacité marginale du capital et niveau d’investissement l’efficacité marginale dépend d’une part des profits anticipés: plus ils sont élevés, de la courbe de l’efficacité marginale du capital va se déplacer, entraînant davantage d’investissements.
Profitabilité
Introduite par E. Malinvaud dans Essai sur la théorie du chômage (1983): différence entre rentabilité financière d’un investissement et le taux d’intérêt réel. Selon lui, il ne suffit pas qu’un investissement et une rentabilité financière positive pour être engagé, il faut que la différence avec un placement sur le marché des capitaux soit suffisamment importante pour compenser le risque pris par l’entrepreneur.