Capital et investissement Flashcards

1
Q

Quelle est la racine du mot capital ?

A

Capital vient de «caput» qui désigne la tête, c’est donc ce qui donne à son propriétaire un pouvoir de commander, dans les relations économiques.

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2
Q

Fisher et capital

A

Fisher: le capital est un stock d’actifs, accumulés au cours du temps par un agent, pour lui apporter un revenu une satisfaction durable.

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3
Q

la différence entre un bien de consommation et un capital ?

A

I. Fischer note que la différence entre un bien de consommation et un capital vient de la capacité de ce dernier à procurer une satisfaction prolongée par exemple un logement, il peut donc être source durable de revenus. Certains auteurs parlent de capital économique pour désigner un stock d’actifs et générant des revenus.

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4
Q

Capital financier

A

Le capital financier (1910) est à l’origine le titre d’un ouvrage de l’économiste marxiste R. Hilferding, ce terme a alors un autre sens: c’est le résultat de la fusion du capital d’origine bancaire et du capital industriel, pour former de grands groupes financiers qui contrôlent le marché mondial

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5
Q

Capital social

A

Le capital social d’une société et la valeur nominale des parts sociales ou des actions de l’entreprise: c’est le capital apporté par ses propriétaires. La notion de capital social est également utilisée au sens institutionnel, pour désigner la qualité des relations sociales notamment le degré de confiance entre ses membres.

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6
Q

Capital humain

A

– Le capital humain est un stock de compétences valorisable économiquement

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7
Q

Analyse Marx

A

Dans ce système, le rôle du capitaliste et d’avancer le capital nécessaire pour engager une nouvelle production. Il distingue deux types de capitaux avancés: le capital variable sert à acheter la force de travail des salariés de capital constant sert à acheter des moyens de production, c’est-à-dire le capital physique nécessaire à la production (machine capitale fixe, bien intermédiaire au capital circulant). Cette distinction provient du fait que seul le travail humain et créateurs de valeur et donc que seul le capital avancé pour payer les travailleurs peut créer plus de valeur qu’il n’en coûte. Au contraire, les moyens de production se transmettre leur valeur aux marchandises produites ce que Marx appelle le capital constant. Quand le capitaliste avance de capital monétaire nécessaire pour acheter les moyens de production et payer les salaires, son objectif n’est pas simplement de produire des marchandises, mais de les vendre pour obtenir un capital argent supérieur au capital avancé au départ. C’est ce que Marx appelle le circuit A-M-A’: le capital avancé initialement sert à produire des marchandises qui sont transformées par la vente en un capital supérieur au capital d’origine, la différence entre les deux est la plus-value ou survaleur, résultat de l’exploitation des salariés par les capitalistes.

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8
Q

Capital dans l’approche néoclassique

A

Le capital est simplement un facteur de production, au même titre que le travail de la terre, un élément combiné avec les autres facteurs pour produire des biens et des services. Il est alors défini comme un stock de biens durables utilisait la production: capital fixe.
Il rapporte une rémunération à son propriétaire qui correspond à un prix, fixé comme n’importe quel autre prix sur un marché, à savoir le marché des capitaux.

À la suite de Walras les néoclassiques considèrent que le prix du capital, le taux d’intérêt, est déterminé sur un marché où les ménages proposent leur épargne pour acquérir des biens d’équipement utilisé par les entreprises, qui exprime une demande de capital en fonction de leurs besoins de financement. L’équilibre entre épargne et investissement est toujours réalisé, le taux d’intérêt est en fait un prix qui, lorsqu’il est parfaitement flexible, assure l’égalité entre l’offre et la demande de capital.
Le coût d’usage du capital et le coût annuel d’une unité de capital peut s’interpréter comme la somme du taux d’intérêt et du taux de dépréciation. La mobilisation d’un capital implique de renoncer à utiliser ce montant pour d’autres usages, c’est le coût d’opportunité, il dépend de la rémunération des capitaux sur le marché. La valeur du capital se dépréciait au cours de l’année, il faut donc tenir compte du taux de dépréciation pour évaluer son capital: si l’entreprise veut reprendre ce capital, il aura en effet une moindre valeur économique.

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9
Q

Marché des fonds prêtables

A

Irving Fisher: Le taux d’intérêt est un prix d’équilibre s’ils résultent de la concentration entre les choix de consommation des ménages et les projets d’investissement des entreprises. Le marché des fonds prêtables est le lieu où se rencontrent les demandes de financement.

Pour les ménages, l’épargne résulte d’un choix intertemporel entre une consommation immédiate une consommation future, qui dépend du taux d’intérêt. Plus il est élevé, plus les ménages épargnent. Ce revenu est parti et donc disponible pour être prêté aux entreprises. Les entreprises décident d’investir en fonction du taux d’intérêt, mais en son sens inverse: plus il est faible plus les projets d’investissement sont faciles. Il existe un seul marché des fonds prépa qui égalisent épargne et investissement et détermine le taux d’intérêt d’équilibre de l’économie, et non un prix de capital différent pour chaque bien équipement.

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10
Q

Détour de production ?

A

Les économistes autrichiens insistent sur l’hétérogénéité du capital, il ne peut faire l’objet d’un marché unique. E. Bohm Bawerk adopte une définition originale du capital qui repose sur la notion de détour de production. Il décrit la situation d’un paysan qui aurait pour satisfaire sa soif à couvrir une distance importante jusqu’à une source.
S’il couvre ce chemin chaque fois qu’il souhaite boire, alors il n’y a pas de détour de production: l’intégralité du service produit est consommée. Mais le paysan peut souhaiter se procurer un seau, afin de pouvoir transporter l’eau jusqu’à son domicile: il a détourné alors une partie de ses efforts de la production du service consommé, pour produire un bien de production. Le détour de production conduit donc à réaliser un investissement, qui se traduit par un allongement du processus de production: méthodes de production qui utilise plus du capital nécessite de créer de nouvelles étapes dans le processus productif, par exemple une étape pour la production de son seau. Cela conduit à augmenter le capital par tête disponible: la production devient plus capitalistique.

F.Hayek s’inspire de la théorie du capital de Bohm Bawerk. Il distingue les moyens originels de production, la terre et le travail des biens de production, qui regroupe des biens capitaux fixes ou intermédiaires. À partir de ces moyens originels de production, la recherche d’une meilleure efficacité conduit les entreprises à réaliser des détours de production: elles produisent des biens capitaux qui rendent le travail plus productif. Dans ce modèle, le capital est hétérogène et la production de chaque type de capital de mieux à la création d’un nouveau stade de la production pour le réaliser. L’ensemble des stades d’une économie forme sa structure de production. La décision d’investir dans de nouveaux biens capitaux entraîne un allongement du détour de production, par l’émergence d’un nouveau stade et se traduit par une amélioration de l’efficacité technique de l’ensemble.
Exemple d’une filière de transformation d’une ressource naturelle comme le bois, moyens originels soit directement consommée pour le chauffage soient progressivement transformés par étapes en planche, meubles, etc. Par addition de travail ou d’autres moyens originels à chaque stade. Ce processus a pour objectif la production d’une quantité supérieure de biens de consommation à partir d’un volume donné de moyens originaires, grâce à une méthode plus capitalistique et efficace. Il utilise une représentation en triangle.

L’allongement de la structure de production est lié aux choix d’épargne des ménages puisque leur épargne sert à financer les investissements, c’est-à-dire la formation des biens intermédiaires nouveaux.

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11
Q

Investissement ?

A

L’investissement désigne une formation de capital au cours d’une période donnée, c’est donc un flux qui fait varier le stock de capital existant.

– L’investissement brut regroupe l’investissement de remplacement, réalisé pour compenser la diminution du stock de capital qui résulte de mesure et de l’obsolescence. L’investissement net entraine chez augmentation du capital. L’investissement brut = FBCF et l’investissement de remplacement la consommation de capital fixe. Les entreprises ne sont pas seules à investir, car l’État a aussi une FCBF, de même que les ménages (immobilier).

– Investissement matériel c’est-à-dire la formation de biens capitaux. L’investissement immatériel comprend les achats de services, dont le but d’augmenter durablement l’efficacité de l’entreprise: recherche développement, acquisition de nouvelles, dépenses de formation, dépenses de marketing. Les achats de logiciels sont parfois inclus dans l’investissement immatériel, mais ils font parti désormais de la formation brute de capital fixe.

– Les investissements de productivité ont pour but d’augmenter la productivité du travail: acquisition de machines plus performantes. Les investissements de capacité visent à augmenter les capacités de l’entreprise (construction d’une usine supplémentaire). Les effets sur les emplois sont très différents l’investissement de productivité peut se traduire par une substitution du capital au travail ce qui diminue l’emploi, les investissements de capacité entraînent toujours une poste de l’emploi.

Mais cette distinction est contestable. En effet, un investissement de capacité a souvent pour effet d’augmenter la carte il incorpore les innovations les plus récentes: ordinateurs supplémentaires, plus performants que l’ancien.

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12
Q

investissement et demande

A

Les entreprises investissent d’abord en fonction des ventes attendues, donc de la demande de bien.
Pour répondre à cela, elle doit augmenter ses capacités de production, c’est-à-dire la production maximale qui serait atteinte en utilisant la totalité des facteurs de production existants. S’il existe des capacités de production inutilisée, alors les entreprises peuvent répondre à la demande sans investir, mais des investissements de capacité sont indispensables lorsque le taux utilisation des capacités de production atteint son maximum.

J-M. Clark: la variation de la demande par rapport à son niveau passé entraîne des investissements induits. C’est une variation mécanique de l’investissement pour ajuster le stock de capital existant au niveau de production souhaitée. Cela suppose que le coefficient de capital et fixe, et la capacité de production pleinement utilisée.
Les investissements induits connaissent de fortes variations, en raison de blessés accélérateurs qu’ils subissent.

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13
Q

Investissement et prix relatif des facteurs

A

Au niveau micro-économique, le prix relatif capital et du travail influencent également les choix d’investissement, dès lors que les facteurs de production sont substituables. L’investissement sera favorisé si le taux de salaire s’élève plus rapidement que le taux des capitaux susceptibles de remplacer les travailleurs. L’adoption d’une nouvelle technologie conduite également à modifier la combinaison capitale travail, les facteurs ayant plus la même capacité, efficacité par rapport à leurs coûts respectifs. À long terme, l’augmentation de l’intensité capitalistique c’est-à-dire du stock moyen du capital par travailleur est incontestable. Développement économique qui s’accompagne du choix productif incorporant de plus en plus de capital.

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14
Q

Investissement et profits anticipés

A

Les entrepreneurs attendent un investissement à revenus futurs, sinon il a aucune raison de langage. La décision d’investir dépendant du niveau du profit anticipé, par comparaison avec la rémunération d’un placement c’est-à-dire avec le taux d’intérêt. Pour déterminer si un projet d’investissement et rentable, il faut comparer son coût initial I et les revenus qui seront tirés de l’investissement. Il est nécessaire de faire un calcul d’actualisation.

L’entrepreneur investit seulement si les revenus actualisés attendus de l’investissement sont supérieurs au cours du projet et la valeur actuelle nette (VAN)

VAN = R - I

I. Fischer taux de rendement interne de l’investissement (e) pour lequel la valeur actuelle nette est nulle, le taux d’actualisation égalise le cout du projet VAN = 0 /I = R.

JM. Keynes appelle le taux de rendement internet, l’efficacité marginale du capital.

La décision dépend donc de la comparaison entre taux d’intérêt pratiqué sur le marché de capitaux (i) et efficacité marginale du capital (e):

– si e > i: l’entrepreneur a intérêt à investir. Le projet d’investissement aura une rentabilité sur fait un placement du même montant sur le marché des capitaux. L’entrepreneur peut même financer son investissement par contre, puisque le coût de l’emprunt sera inférieur à la somme des profits actualisés.

– si e < i: L’entrepreneur de renoncer à l’investissement: il est préférable de placer un montant équivalent sur le marché des capitaux.

L’entrepreneur privilégie les projets dont la rentabilité est la plus grande par comparaison avec un placement. Il existe donc une relation inverse entre efficacité marginale du capital et niveau d’investissement l’efficacité marginale dépend d’une part des profits anticipés: plus ils sont élevés, de la courbe de l’efficacité marginale du capital va se déplacer, entraînant davantage d’investissements.

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15
Q

Profitabilité

A

Introduite par E. Malinvaud dans Essai sur la théorie du chômage (1983): différence entre rentabilité financière d’un investissement et le taux d’intérêt réel. Selon lui, il ne suffit pas qu’un investissement et une rentabilité financière positive pour être engagé, il faut que la différence avec un placement sur le marché des capitaux soit suffisamment importante pour compenser le risque pris par l’entrepreneur.

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16
Q

Q de tobin

A

Complément proposé par J. Tobin il définit le rapport entre la valeur boursière de l’entreprise et la valeur comptable de son stock de capital, appelé ratio q de Tobin. La décision d’investir dépend de la valeur du ratio q, et principalement de son numérateur si on fait l’hypothèse que la valeur du stock de capital, au dénominateur est stable à CT.

Si q > à 1 alors le marché surévalue la valeur de l’entreprise par rapport au coût de remplacement de son capital, car il en attend des profits élevés. Alors, l’entreprise a intérêt à investir et donc à augmenter son stock de capital puisque le marché boursier lui attribue une valeur supérieure à sa valeur comptable.

Si q < à 1, une entreprise a intérêt à augmenter ses capacités de production par croissance externe, en rachetant des concurrents dans la même situation qu’elle, car la valeur en bourse du capital est inférieure à sa valeur comptable.

Tobin note que si les informations des agents étaient parfaites, alors la valeur du ratio q devrait être de 1 pour toutes le entreprises.

17
Q

Mode de financement de l’investissement

A

L’investissement met en relation sphère réelle et sphère financière. Une entreprise peut financier ses investissements soit par ses ressources propres (financement interne) ou soit en faisant appel aux actifs détenus par d’autres agents (financement externe).

– l’autofinancement financement ou financement interne désigne le financement de l’investissement à partir des ressources propres de l’entreprise, donc des profits non distribués. Le taux d’autofinancement mesure le rapport entre les ressources disponibles des entreprises (épargne brute) et les investissements réalisés (la FBCF). Peut excéder 100%: entreprise investit un montant inférieur à leur épargne brute et préfère réaliser des placements financiers.

– deux formes de financement externe. Le financement indirect (ou financement intermédié) auprès des banques qui procurent des prêts aux entreprises en créant de la monnaie. Le financement direct auprès des agents ayant une capacité de financement, c’est-à-dire une épargne brute supérieure à leur propre formation de capital. Les entreprises qui ont des besoins de financement émettent alors des titres (actions, obligations, etc.) que d’autres agents utilisent pour placer leur épargne disponible. Ce type de financement ne fait pas appel à la création monétaire, mais n’exclut pas le recours aux services des banques comme intermédiaires financiers via des sociétés de placement.

18
Q

Transformations dans le financement des entreprises

A

On peut distinguer trois périodes dans l’histoire du financement de l’investissement privé (cas Français):

– de la révolution industrielle à la Seconde Guerre mondiale le poids de l’autofinancement est prépondérant grâce à des taux de profit élevés condition indispensable au décollage économique. Mais émergence d’un secteur bancaire moderne à partir du milieu du XIXe siècle dans les secteurs moteurs comme le chemin de fer. Il faut attendre la deuxième moitié du XIXe siècle pour assister au développement de la finance directe après la libéralisation des sociétés par actions (loi de 1867 sur les sociétés anonymes).

– Durant les 30 glorieuses, le financement indirect et prend une place prépondérante, en raison de la mise en place d’une économie d’endettement selon l’expression de J. Hicks. Les taux d’intérêt réels sont faibles, voire négatifs, la politique monétaire favorise l’expansion par le crédit, etc. Mais le niveau d’autofinancement reste cependant élevé dans le cas français, caractérisé par la faiblesse du financement direct, jusqu’à très récemment.

– À partir du milieu des années1980, on assiste au développement d’une économie de marché financier, caractérisée par la désintermédiation financière, c’est-à-dire le poids prépondérant du financement direct. Taux d’intermédiation (part des crédits dans les besoins de financement externe des entreprises) passe de près de 80% en 1980 à moins de 20% fin des années1990. Forte augmentation des taux d’intérêt réels. Cela n’influence pas uniquement le choix de financement des entreprises, mais aussi la décision d’investir elle-même. La profitabilité diminue à cause d’une augmentation des taux d’intérêt réels, et rend plus attractifs les placements financiers que l’investissement matériel.

19
Q

Effet de levier

A

On avance souvent l’argument de «l’effet de levier» pour expliquer pourquoi les entreprises ont intérêt à s’endetter en période d’inflation élevée et de taux d’intérêt réel faible.

Mécanisme de K. Wicksell Intérêt et Prix (1898): L’autre que le taux de profit est supérieur au taux d’intérêt, il est plus avantageux d’emprunter pour financer ses investissements, car cela augmente la rentabilité des capitaux propres.

Rentabilité économique: 

Rentabilité financière:

RE : du point de vu de l’entreprise
RF: du point de vue de l’actionnaire

Effet de levier:

Le choix entre augmenter la dette ou les fonds propres dépend de la différence entre la rentabilité économique et le taux d’intérêt: si elle est positive alors les actionnaires ont intérêt à augmenter la dette pour financer les investissements, puisque cela accroît la rentabilité financière. Inversement il faut rapidement désendetter l’entreprise si l’effet de levier est négatif, pour éviter une réduction de la rentabilité financière au détriment des actionnaires.

Les transformations rapides du financement des entreprises et du niveau d’investissement en fonction de la conjoncture illustrent bien l’impact de l’effet de levier, c’est-à-dire l’écart entre le producteur de profit (ou rentabilité économique) et le taux d’intérêt réel: tant que cette différence positive, il est préférable d’emprunter pour financer un projet d’investissement, car son coût (le taux d’intérêt) sera inférieur à ce qu’il rapporte (le taux de profit). La France se situe dans ce cas de figure jusqu’en 1984, moment où les politiques de rigueur entraînent une forte hausse des taux d’intérêt réels. L’effet de levier devient un effet de massue et les entreprises doivent se désendetter rapidement. Les taux d’investissement diminuent et les entreprises se tournent vers les marchés financiers.

20
Q

Analyse Keynésienne

A

Dans une perspective keynésienne, l’investissement et, avec la consommation, une composante de la demande globale, c’est-à-dire la demande agrégée de biens et de services. Keynes montre que les dépenses d’investissement agissent sur le produit national, en raison de l’effet revenu qu’elles exercent: c’est le principe du multiplicateur d’investissement. Une hausse de l’investissement a des effets bien supérieurs à son montant initial sur la production dans le futur, et donc sur l’emploi. Cela justifie la politique d’investissement public pour soutenir l’activité et ceux-ci situés à l’investissement privé lorsque ce dernier est insuffisant pour atteindre le niveau de demande globale assurant le plein emploi.

La notion de multiplicateur a été énoncée en premier lieu par R. Kahn dans un article de 1931.

Le multiplicateur est utilisé pour montrer l’efficacité des politiques budgétaires en économie fermée, car elles sont basées sur l’augmentation des dépenses d’investissement de l’État: on parle indifféremment alors du multiplicateur d’investissement ou de dépenses publiques il existe d’autres multiplicateurs, selon le que l’on se situe en économie ouverte fermée, ou encore des multiplicateurs adaptés aux différentes variables politiques budgétaires.

En économie ouverte: le multiplicateur est moins élevé, car une partie de la hausse de la production est absorbée par des importations. Le multiplicateur d’investissement et alors:
1/1-c

21
Q

Croissance, fluctuations et investissement

A

En raison du multiplicateur qui entraîne une hausse de la demande, l’investissement augmente le niveau d’activité selon Keynes. Mais à long terme il y a également des conséquences sur l’offre, dans la mesure où l’investissement net augmente le stock de capital disponible pour la production. Le double effet de l’investissement sur l’offre et la demande de biens à long terme et selon les économistes keynésiens R. Harrod et E.D. Domar la source de l’instabilité de la croissance. Cette analyse a été remise en cause par les travaux néoclassiques sur la croissance, qui font l’hypothèse d’une substitut habilitée à long terme des facteurs de production. L’investissement est indispensable à une croissance économique durable, afin d’augmenter les capacités de production grâce à l’accumulation de capital, mais l’investissement est également un vecteur déterminant du progrès technique, qui passe souvent par l’acquisition de biens d’équipement plus performant. Les variations de l’investissement important dans les fluctuations économiques en raison de nombreux facteurs comme l’instabilité des anticipations, ou bien le mécanisme de l’accélérateur.