Pneumo 2 Flashcards
Radiographie pulmonaire
Examen de base en pneumologie
C’est en confrontant l’analyse des radio standards aux données cliniques, fonctionnelles et endoscopiques que pourront être orientés les indications des autres méthodes d’imagerie
Prise de la radiographie pulmonaire
En inspiration profonde
2 clichés: face et profil
L’incidence est postéro-antérieure, donc rayons X traversent le pt de l’arrière vers l’avant du thorax (appuyé contre la plaque radiographique
Appréciation de la qualité technique du film est essentielle afin d’optimiser les info recueillies
Qualité technique radiographie pulmonaire
- Inspiration maximale:
-6 côtes antérieures au-dessus du diaphragme
ou
-10 côtes postérieures au-dessus du diaphragme - Clichés de face doit être centré: l’apophyse épineuse du corps vertébral thoracique supérieure au milieu de l’espace interclaviculaire proximale
- Cliché hypo ou hyperpénétré
Étude systémique de la radiographie pulmonaire (8 étapes)
- Qualité technique
- Trachée et bronches principales
- Contours du médiastin et de la silhouette cardiaque
- Parenchyme pulmonaire
- Scissures
- Diaphragme et culs-de-sac diaphragmatiques
- Structures osseuses (clavicules, vertèbres, sternum, côtes)
- Tissus mous
Bronches souches
Forment l’angle de la carène trachéale, d’environ 70 degrés
Hiles
- L’opacité des hiles est constituée par les artères pulmonaires et les veines pulmonaires supérieures
- Hile G + haut que hile D, car l’artère pulmonaire G fait une crosse au-dessus de la bronche souche et de la bronche lobaire supérieure G
Fenêtre aortico-pulmonaire
- Limitée par l’aorte, l’artère pulmonaire G et le lobe supérieur G
- Contient, entre autres, des ganglions lymphatiques
- En se moulant sur la fenêtre aortico-pulmonaire, la plèvre crée une ligne de réflexion rectiligne ou concave normalement. L’apparition d’un aspect convexe de cette ligne laisse suspecter une anomalie d’une structure de la fenêtre aortico-pulmonaire
Vaisseaux sanguins pulmonaires
Le calibre des vaisseaux sanguins des sommets est + petit que le calibre des vaisseaux des bases. Les vaisseaux ne sont normalement pas visibles dans le tiers externe des champs pulmonaires
Petite scissure
Absente chez 10% des patients
Ligne horizontale au milieu de l’hémithorax D pour atteindre à la hauteur de l’artère pulmonaire D
Grandes scissures
Les grandes scissures ont leur sommet en regard de la 3e et 4e vertèbre thoracique. Elles se dirigent en bas et en avant pour se terminer en bas sur les coupoles diaphragmatiques. Elles sont mieux visualisées sur le cliché de profil de la radio pulmonaire.
Hémicoupole diaphragmatique
Hémicoupole diaphragmatique D est parallèle à l’hémicoupole G (effacée en avant au contact du coeur)
Radiographie pulmonaire - signe de la silhouette
Il faudrait normalement voir tous les bords de la silhouette, mais ce n’est pas le cas ici.
- Normalement, alvéoles rempli d’air et permettent de voir les structures médiastinales, diaphragmatiques de par le contraste naturel entre l’air contenu dans le poumon et les structures des tissus mous.
- Pneumonie: Alvéoles remplies de pus entraînant diminution contraste naturel entre les structures médiastinales ou diaphragmatiques et le poumon adjacent. Ce signe permet de localiser une opacité dans le lobe moyen ou la lingula s’il est présent (effacement du bord D ou G du coeur) ou dans le lobe inférieur s’il est absent (bord du coeur non effacé). Sur cliché profil, ce signe permet d’identifier coupole diaphragmatique G qui disparaît dans la silhouette cardiaque.
Radiographie pulmonaire - syndrome alvéolaire
- L’air normalement présent dans les alvéoles est remplacé par du. pus, de l’oedème, du sang, des cells néoplasiques ou des protéines
- Manifestation: opacité floconeuse, lobaires ou segmentaires à limites mal définies
- Les opacités contiennent souvent un bronchogramme aérien secondaire au contraste entre la forte densité alvéolaire et l’air préservé dans les bronches normales
- Les opacités “en ailes de papillon” siègent de part et d’autre des hiles et respectent les sommets, les bases et la périphérie des poumons. Les vaisseaux hilaires et périhilaires ont des limites floues. Cette répartition est pathognomonique (caractéristique spécifique à une seule maladie) de comblement alvéolaire et son étiologie la + fréquente est l’oedème aigu pulmonaire
Radiographie pulmonaire - Syndrome interstitiel
- Défini par l’atteinte de l’insterstitium pulmonaire formé du tissu conjonctif de soutien (pas visible qd normal)
1. Lignes septales de Kerley correspondent à une visibilité anormale des septa interlobulaires épaissis. Les lignes de Kerley B, les + fréquemment rencontrées, sont de petites opacités linéaires horizontales au niveau des parties latérales des bases. Peuvent signifier un oedème pulmonaire.
2. Lorsqu’elles sont irrégulières ou nodulaires, elles évoquent une sarcoïdose ou une lymphangite carcinomateuse.
3. Les opacités réticulées représentent des opacités linéaires entrecroisées et irrégulières correspondant à la superposition dans l’espace de plusieurs septa épaissus vus de face. Se rencontrent fréquemment en fibrose pulomaire.
4. Aspect en verre dépoli s’observe lorsque le tissu interstitiel est suffisament hypertrophié pour que la densité pulmonaire soit augmentée. Aspect de brouillard avec limites floues peut se rencontrer dans tout syndrome alvéolaire ou interstitiel débutant
5. Image en nid d’abeille: destruction pulmonaire. L’image est constituée de clartés arrondier qui sont juxtaposées et qui ne laissent pas d’intervalle de poumon sain. Elle correspond à l’évolution ultime de certaines fibroses pulmonaires
Radiographie pulmonaire - Atélectasie
Association d’une diminution de volume pulmonaire et d’une augmentation de la densité du parenchyme pulmonaire.
Peut être secondaire à une obstruction de la lumière bronchique (lésion tumorale, corps étranger, bouchon muqueux) ou secondaire à la compression extrinsèque du parenchyme pulmonaire par un processus pleural (épanchement, pneumothorax) ou pulmonaire (kyste, bulles)
Peut être secondaire à la perte de surfactant (embolie pulmonaire, syndrome de détresse respiratoire de l’adulte)
Radiographie pulmonaire - 5 signes d’atélectasie
- Déplacement des scissures
- Augmentation de la densité pulmonaire
- Tassement bronchovasculaire
- Déplacement du hile ou du médiastin vers la zone atélectasiée
- Rapprochement des côtes de l’hémithorax homolatéral à l’atélectasie
Radiographie pulmonaire - Nodule
Opacité arrondie intraparenchymateuse mesurant jusqu’à 3 cm (au-delà de cette taille = masse)
- S’assurer qu’il s’agit bien d’un nodule pulmonaire et non pas d’une image pleurale, osseuse ou pariétale
- Regarder les caractéristiques du nodule : taille, unique ou multiple, siège, contours, contenu (calcifications/bronchogramme)
- Ensuite, récupérer les clichés antérieurs afin d’évaluer l’éventuelle croissance du nodule
- Finalement, il faut différencier nodules bénins des malins
Radiographie pulmonaire - Caractéristiques d’un nodule pouvant orienter vers une nature bénigne
- Nodule stable depuis 2 ans
- Calcification centrales de type popcorn
- Graisse à l’intérieur du nodule
- Contours nets et réguliers
Radiographie pulmonaire - syndrome vasculaire
Oligémie est repérable sous l’aspect d’une diminution de calibre des artères et des vines pulmonaires. Cela s’accompagne d’hypertransparence pulmonaire dans le même territoire. L’emphysème et l’embolie pulmonaire sont des causes fréquentes d’oligémie.
Hypertension veineuse pulmonaire se traduit par un recrutement des vaisseaux des sommets. Cette entité est fréquemment retrouvée dans l’oedème pulmonaire à ses débuts
Radiographie pulmonaire - Épanchement pleural
En position debout, l’épanchement se traduit par opacité basale qui efface la coupole diaphragmatique et les culs-de-sac costodiaphragmatiques. La limite supérieure a un caractère arciforme et concave. Épanchement peut être détecté sur un cliché standard lorsqu’il y a 250ml de liquide pleural. Qd épanchement est minime (50ml), le liquide est visualisé sur un cliché effectué en décubitus dorsal.
Tomodensitométrie thoracique (TACO ou TDM)
Premier examen radiologique complémentaire à réaliser après radio standard
Technique: réaliser une série de coupes axiales dont l’épaisseur varie de 1 à 10mm.
L’irradiation pour cet examen est 10 à 100x supérieure à celle reçue lors d’une radiographie pulmonaire standard
Utilisation d’un produit de contraste nécessaire afin d’évaluer les patho vasculaires et les structures médiastinales
-Angiotomodensitométrie permet de visualiser présence de caillots au niveau des artères pulmonaires
-Tomodensitométrie haute résolution assure analyse détaillées du parenchyme en fournissant des coupes très fines. Indiquée dans éval des pneumopathies interstitielles ou alvéolaires diffuses. Permet de suspecter fibrose pulmonaire, pneumoconiose ou sarcoïdose. Les anomalies retrouvées peuvent être groupées en fct du type d’atteinte prédominante: réticulaire, nodulaire, verre dépoli, perfusion en mosaïque ou kystique.
Indications de la tomodensitométrie thoracique
- Anomalies pulmonaires locales:
- caractère d’un nodule, d’une masse ou d’une infiltration
- bilan d’extension d’un cancer (ganglions, plèvre, gros vaisseaux) - Infiltration pulmonaire interstitielle
- Suspicion d’embolie pulmonaire
- Masse médiastinale ou anomalies hilaires
- Pathologie pleurale:
- pneumothorax récidivant
- épanchement pleural
- épaississement pleural
Résonance magnétique thoracique (IRM)
Technique d’imagerie non irradiante qui permet d’obtenir des images dans tous les plans. Dans certaines situations cliniques, IRM apporte des infos essentielles au niveau anatomique, que le TDM est incapable de fournir.
Indications de l’IRM (5)
- Masses médiastinales
- Lésions envahissant le médiastin (oesophage, trachée, péricarde, vaisseaux)
- Tumeur du sommet pulmonaire
- Lésions envahissant le plexus brachial
- Envahissement de la cage thoracique