Neuropsychologie: le langage Flashcards
Qu’est-ce qu’une aphasie?
Perte ou trouble du langage associé à une lésion cérébrale (sans troubles de la pensée ou moteurs) = troubles d’ordre phonologique, lexical, syntaxique.(réception ou expression)
L’aphasie de Broca
Touche le versant expressif du langage.
1891, description de “Tan-tan”.
Elocution lente et difficile +vocabulaire restreint (manque du mot) + discours sans verbes conjugués ni mots grammaticaux avec parfois une évolution vers l’aggramatisme + difficultés de répétition+ difficulté de production du langage plutôt que de sa compréhension (trouble de programmation plutôt que d’exécution).
Compréhension relativement préservée
Localisation: cortex frontal inférieure + noyaux gris et substance blanche sous-corticale du libe frontal.
Signes associés: hémiplégie brachio-faciale, apraxie.
L’aire de Broca: anatomie + rôle
3ème circonvolution du lobe frontal gauche (gyus frontal inférieur gauche) (seulement sur l’hémisphère gauche)
- Pars opercularis : partie postérieure de l ‘aire de Broca (44 de Brodmann) = traitement phonologique et production du langage
- Pars triangularis, partie moyenne(17)
- Pars orbitaris, partie antérieure (45): processus sémantiques.
- Partie antérieure de l’insula (dans la scissure de Sylvius) et substance blanche (sous ces régions corticales).
Rôle : Production du langage + compréhension de la structure de la phrase. Responsable de la programmation et la coordination des mouvements impliqués dans la parole (exécution contrôlée par les aires motrices et prémotrices).
Activée si le sujet pense à des mots, analyse des phonèmes, quand il doit générer un verbe associé à un mot (centre de médiation des verbes, Damasio)
L’aire de Wernicke
Lobe temporal de l’hémisphère gauche (partie postérieure des 1ères et 2ème circonvolutions temporales gauches) =
gyrus temporal supérieur (aires 22/41/42) + gyrus angulaire (39) + gyrus supramarginal (40) du lobe pariétal inférieur.
Planum temporal (22) = structure la plus importante de l’aire de Wernicke; très étendue, enfoncée dans les profondeurs de la scissure de Sylvius et plus développée dans l’hémisphère gauche.
Aphasie de Wernicke
Trouble de la compréhension du langage écrit et/ou oral.
Débit verbal très fluent, discours dépourvu de sens, sans rapport avec la situation. Néologismes, paraphasies (transformation de la forme phonologique du mot) –> jargon (écrit et oral).
Parfois associée à une alexie et une agraphie.
Localisation: lobe frontal, parfois lésions thalamiques.
Signes associés: hémi/quadanopsie, troubles sensitifs, peu ou pas de troubles moteurs.
Aphasie de conduction
Fortes perturbations du langage spontaneé.
Paraphasies: mots omis, transformés. Difficultés de répétition et de dénomination de mots.** Paragraphies sous dictée.**
Pas de trouble de la fluence verbale ni de la compréhension.
Lésion des fibres du faisceau arqué (liaison entre les iares de Broca et de Wernicke) sans lésion des aires.
Aphasie globale
Cumule tous les troubles des autres aphasies.
Lésion des deux aires et du faisceau arqué.
Quel est le support cérébral de toutes les représentations?
Réseaux de neurones répartis dans plusieurs régions cérébrales avec des relations préférentielles.
L’anomie, succintement
Incapacité à trouver le mot correct. Très fréquent chez les aphasiques.
Anomie sans trouble sémantique
Le patient parle normalement mais remplace des mots disponibles par des expressions le signifiant.
Pas de trouble de la compréhension: répétition du mot sans problème. Pas de troubles de la prononciation.
Trouble de l’accès au lexique phonologique.
Anomie avec trouble sémantique:
Concerne les mots d’une catégorie sémantique. impossibilité de décrire le mots non prononcés. Appuie l’existence d’un réseau sémantique spécifique, indépendant (partiellement) du lexique phonologique.
Damasio (1996): expérience des patients anomiques sans troubles sémantique: description + résultats
Préciser l’organisation du lexique mental en comparant les activités cérébrales (TEP) de patients anomiques sans troubles sémantiques et de sujets contrôles.
Troubles de la dénomination : portions du cortex inféro-temporal gauche : (portion antérieure –> dénomination des personnes, médiane –> animaux, postérieure + jonction temporo-pariétale –> outils).
Aire prémotrice gauche activée à la dénomination ou l’imagination d’objets pa les sujets sains.
Organisation du lexique mental en trois niveaux impliquant des régions cérébrale différentes: niveau conceptuel (infos sémantiques); lexical (mots); phonologique (sons).
Quelle est la première étape de la compréhension du langage?
Entrées sensorielles et analyse perceptive, avant toute analyse sémantique ou syntaxique.
L’aire de la forme des mots
Région occipito-temporale gauche spécialisée dans le traitement perceptif des entrées écrites.
Pour quel genre de mot le cortex occipital extra-strié est-il activé? Le cortex frontal? Que cela montre-t-il au niveau de leur rôle?
Cortex occipital activé pour les vrais mots et pseudo-mots –> impliqué dans l’analyse perceptive du langage.
Cortex frontal activé seulement pour les vrais mots (partie du réseau de traitement sémantique des mots?)
NB: cortex occipital temporal gauche: rôle dans la perception du langage écrit.
Qu’entraîne une rupture des connexions entre cortex strié, cortex extra-trié et aires du langage?
L’impossibilité d’analyser et de tranférer les infos visuelles vers les aires du langage de l’hémisphère gauche (substance blanche lésée).
Quelle est la première étape de l”analyse perceptive du langage oral?
Traduire les signaux acoustiques en représentations abstraites.
Petersen (1993) (TEP): quelles régions sont activées lors de l’écoute de mots?
Région temporo-pariérale gauche et portion supérieure du gyrus temporal supérieur.
Par les lésions de quels gyri des déficits du traitement phonologique peuvent-ils être provoqués?
Gyri supramarginal et angulaire.
Quel est le lieu de codage phonologique pour les entrées orales?
La région occipitale gauche.
Quelle est l’onde spécifique du traitement sémantique?
Kutas et Hillyard (1980),
N400 (négativité 400ms après un mot incongru) en région centrale. Amplitude fonction de l’incongruité.
“Effet N” caractéristique de l’incongruité sémantique dans le langage parlé et écrit.
Généralement, pas de N400 s’il y a violation sémantique ET syntaxique –> la violation syntaxique peut empêcher l’accès au sens du mot.
Sens de la phrase modifié par la violation syntaxique –> N400 intercalée entre les deux ondes du traitement syntaxique.
Apparemment générée par les structures temporo-médianes, du sillon temporal supérieur et, pour le langage parlé, des régions proches du cortex auditif.