Neuropsychologie : l'attention Flashcards

1
Q

Qu’est-ce que l’attention?

A

Base de toute activité consciente et dirigée du cerveau.

Sélection d’une info extérieure ou d’une pensée et maintien dans la conscience. (Impossible de traiter deux infos de haut niveau en même temps).

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2
Q

Quelles sont les différentes notions associées à l’attention?

A

Contrôle du comportement –> condition d’adaptation à une situation nouvelle.

Formation d’une représentation mentale –> activité réflexive.

Concentration –> nécessite un processus volitionnel

Décision d’une action –> intentionnalité

Sélection de l’objet de la conscience

Gestion des ressources mentales

Mémoire de travail.

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3
Q

Quels sont les deux processus entrant un jeu dans l’attention visuo-spatiale?

A

Les processus endogènes (volontaire, subjectifs) et exogènes (objectifs, réflexes).

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4
Q

L’attention exogène: définition + fonctionnement.

A

Attention attirée vers une info de l’environnement plus ou moins indépendamment de la volonté. Liée à des mécanismes automatiques de traitement.

Intégration de différentes structures cérébrales dans les processus attentionnels : aire V4, cortex pariétal postérieur, cortex inféro-temporal et plusieurs régions du cortex préfrontal.

Orientation de l’attention: tubercules quadrijumeux supérieures + pulvinar.

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5
Q

L’attention endogène: définition + fonctionnement.

A

Direction de l’attention vers un certain endroit ou un certain type d’info, en fonction de la motivation et du contenu de la MDT –> subjective et volontaire.

Processus mis en évidence grâce au protocole de Posner.

Pour certains auteurs: processus sous-jacents à l’attention exogène = processus pré-attentionnels.

Pour d’autres: attention = équilibre entre mécanismes endogènes (cohérence d’un comportement) et exogènes (flexibilité)

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6
Q

Qu’est-ce que le protocole de Posner?

A

Expérience type: fixer un point central sur un écran.

Stimuli présenté à droite ou à gauche du point de fixation –> appuyer sur un bouton dès la perception du stimulus.

Indice spacial préalable:

Condition neutre = double flèche : ~250-300ms.

Condition valide: flèche vers le côté où le stimulus va apparaître : ~ - 30ms

Condition non valide: flèche dans le sens opposé: ~ + 30ms.

Orientation de l’attention dans une direction de l’espace = processus précoce de nature endogène renforçant la représentation interne du stimuli dans l’espace, facilitant son traitement perceptif.

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7
Q

L’attention préparatoire : définition + onde de PE associée.

A

Manifeste quand un signal avertit le sujet qu’un stimulus appelant une réponse va être délivré. Rôle prédominant du lobe frontal.

Variation Contingente négative : onde de PE lente en région fronto-centrale.

Signal annonçant un stimulus n’appelant pas de réponse: pas VCN.

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8
Q

Qu’est-ce que l’attention séléctive (définition seulement)

A

Permet de sélectionner une information parmi un ensemble d’autres informations pour pouvoir la traiter plus profondément.

Portée sur un signal particulier parmi d’autres ou sur une entrée sensorielle plutôt qu’une autre.

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9
Q

Comment etudie-t-on l’attention sélective auditive?

A

Etudes du paradigme de l‘écoute dichotique développé par Cherry (1953) = présentation de messages auditifs différents délivrés simultanément à chaque oreille : focaliser l’attention sur une oreille.

Autre tâche : répartir l’attention sur les deux oreilles : situation d’ « attention divisée »

Geffen (1978, 79) : comparaison des performances dans une tâche d’attention divisée à celles dans une tâche d’attention sélective –> détection de cibles présentées soit dans l’OD soit dans l’OG parmi des mots présentés dichotiquement.

Attention focalisée : détection des cibles dans l’oreille attentive meilleure que celle dans les situations d’attention divisée (65%/45%). Performances de détection de cibles dans l’oreille inattentive en situation d’attention focalisée très faibles (environ 10% de cibles détectées).

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10
Q

Que nous apprennent l’étude des PE pour les tâches d’études dichotiques et les stimulations visuelles en situation d’attention sélective (ondes?

A

Déroulement successif de plusieurs processus: sélection et conservation en MDT de l’objet auditif ou visuel sur lequel est porté l’attention + inhibition des autres infos.

Tâche d’écoute dichotique: onde exogène négative (N100=N1) générée par le cortex auditif plus ample pour le son sur lequel l’attention est portée –> effet de l’attention sur les traitements perceptifs.

Stimulations visuelles: onde positive (P1, générée par les aires latérales du cortex occipital) ~ N1: attention –> modification des réponses visuelles = 1er effet de l’attention visuo-spatiale (75ms) suivi de l’effet de l’attention sélective P1.

Pulvinar du thalamus: rôle essentiel dans ces processus (+ influence top-down des cortex frontaux et pariétaux sur les cortex sensoriels.)

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11
Q

Orientation contrôlée de l’attention: quel est le protocole utilisé pour étudier l’attention dans la mémoire auditive?

A

Paradigme oddball : succession de deux types de stimuli selon une probabilité différente (33% / 66 %)

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12
Q

Le niveau général de l’attention : tests + affections neurologiques

A

Analyse par l’empan simple d’attention.

  • Degré d’attention auditive : empan numérique en ordre direct (répétition un à un). Relativement stable dans le temps, test le plus utilisé.

- Empan d’attention visuelle: suite d’image –> reproduction spatiale à l’identique.

Affections cérébrales sévères –> réduction de l’empan normal d’attention. Analyse avec un test de répétition de phrase (si <20,26 syllabes, trouble probable).

Parfois, mémoire non déficiente, mais empan simple oui (ralentissement des processus mentaux)

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13
Q

Qu’est-ce que l’attention focalisée?

A

Base de la concentration mentale. Cibler des stimuli spécifique/éviter la distraction.

Analyse avec Stroop.

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14
Q

Qu’est-ce que l’attention soutenue? Comment la teste-t-on?

A

Maintenir l’attention sur une durée assez longue pour exécuter une tâche spécifique (MDT).

Ananlyse avec le Paced Auditory Serial Addition Test.

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15
Q

Qu’est-ce que l’attention divisée? Comment la teste-t–on?

A

Un modèle de la MDT. Elle permet de traiter plusieurs tâches à la fois.

Très sensible aux atteintes cérébrales.

Peut être évaluée grâce à des tests de doubles tâches tels que ceux d’Eustache et al. (1995) ou de Petersen et Petersen (1959) Epreuve: retenir une/plusieurs données+ soustraction de chiffres présentés par trois –> répétition de la liste.

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16
Q

Comment peut-on mettre en évidence l’attention exogène? Avec quels résultats?

A

Mise en évidence avec la présentation successive et rapprochée d’un grand nombre de cibles visuelles en divers point de l’espace.

Deux cibles au même endroits dans un délai inférieur à 250ms –> TR plus court pour la 2ème cible (captation de l’attention vers la région où la 1ère cible est apparue.)

Délai supérieur à 250ms: TR + long.

Résultats expliqués par les phénomènes neurochimiques de la transmission synaptique:

délai court: neurotransmetteur toujours présent dans l’espace présynaptique –> facilitation.

délai long: neurotransmetteur recapté par les terminaisons présynaptiques, libération impossible avant la fin du phénomène -> inhibition temporaire de la transmission synaptique.

17
Q

Dans quelle portion du cerveau observe-t-on une augmentation de l’activité lors de changements d’orientation spatiale de l’attention?

A

Dans la portion supérieure du lobe pariétal.

18
Q

Quelle est la différence entre les lobes pariétaux gauche et droite lors du changement d’orientation spatiale de l’attention?

A

Lobe pariétal droit: augmentation de l’activité quel que soit le changement.

Lobe pariétal gauche: augmentation seulement lors de changements de gauche à droite.

Les deux lobes: rôle essentiel dans l’orientation spatiale de l’attention.

19
Q

L’orientation volontaire vers une région particulière de l’espace est lié à l’activité d’un sillon. Lequel? Quel est son rôle?

A

Activité cérébrale du cortex tout au long du sillon intrapariétale pour l’activité préparatoire survenant quand la cible visuelle n’est pas là.

Activité : effet facilitateur sur les neurones du cortex occipital (champs récepteurs recouvrant la région de l’espace à laquelle le sujet se prépare.

20
Q

Quelle région du cerveau est activée lors de la détection de cible?

A

La jonction temporo-pariétale droite et le precuneus à l’apparition de la cible.

Activité beaucoup plus importante si la cible survient dans une région non attendue.

21
Q

Quel est le réseau de l’éveil?

A

Locus coerulus (noyau du tronc cérébral) –> jonction temporo-pariétale.

Rérientation de l’attention contrôlée par la jonction pariéto-temporale droite.

22
Q

Par quoi explique-t-on la détérioration de l’attention préparatoire chez les personnes âgées? Chez quels autres patients peut-on observer ce phénomène?

A

Par la perte neuronale limitée à certaines régions, notamment du lobe frontal (rôle prédominant dans l’attention préparatoire.

Attention préparatoire perturbée par les patients avec un démence fronto-temporale à dominante frontale, ou encore les épileptiques avec un foyer au niveau du lobe frontal.

23
Q

Qu’est-ce que l’effet cocktail party?

A

Captation et écoute d’un signal sonore de faible intensité relatif à une conversation qui nous intéresse, dans un environnement bruyant.

24
Q

Quelles sont les ondes de PE mise en évidence par le protocole oddball (orientation automatique)?

A

MisMatch Negativity (MMN ou N2a) = indice neurophysiologique de la détection d’un changement dans un environnement acoustique (fréquence, durée, intensité.

  • Induite par le stimulus déviant . Plus ample sur l’hémisphère droit. Générée par le cortex préfrontal droit (détection du changement) et les aires auditives du cortex temporal (caractérisques physiques).

P300 (P3a), qui marque l’orientation automatique et non volontaire de l’attention sur le stimulus déviant = onde surprise.

  • Formation de l’onde: cortex pariétal, gyrus cingulaire, partie dorso-latérale du cortex frontal.
25
Q

Quelles sont les ondes de PE relatives au processus d’orientation volontaire de l’attention?

A

N2b en régions centrales, 250ms

P3b en régions pariétales, 300-600ms

Pas sensibles à la modalité sensorielle, surviennent quand il y a une consigne explicite de réponse à donner.

Ondes typiquement endogènes, survenant quelle que soit la probabilité du stimulus ou sa déviance.

Variation de la latence des ondes fonction de la complexité et la durée des traitements.

Onde maintenue pendant la durée du maintien de l’attention.

Région toujours impliquée: cortex cingulaire.

26
Q

Modèle de l’attention visuo-spatiale de Posner.

A

Réseau postérieur: partie postérieure du cerveau =

  • Partie postérieure du cortex pariétal : engagement volontaire vers une région donnée (surtout sillon intrapariétal) + désengagement pour une autre région (jonction temporo-pariétale).
  • Colliculus supérieur + jonction –> déplacer l’attention vers une nouvelle région.
  • Pulvinar: engagement de l’attention sur cette région.
  • Assurerait l’orientation spatiale de l’attention visuelle sélective.

Réseau antérieur

  • Cortex cingulaire: rôle dans la détection de la cible visuelle.
  • Aire motrice supplémentaire : rôle dans la programmation motrice de la réponse.
  • Commande attentionnelle.

Réseau de l’éveil et de la vigilance

  • Cortex frontal droit
  • Locus coerulus du tronc cérébral.
  • Gyrus cingulaire: attention spatiale
  • Région du cortex préfrontal: programmation des mouvements d’exploration oculaire
  • Régions préfrontales : contrôle de l’attention, prise de décision, supervision opération attentionnelles, coordination des programmes moteurs
  • Pulvinar : filtrage
  • Cortex postérieur: effets de l’attention
27
Q

Modèle de l’attention de Mesulam (1990)

A

// modèle de Posner, mais rôles différents attribués aux diverses structures cérébrales:

Gyrus cingulaire: contrôle de l‘attention spatiale.

Champ oculaire frontal : contrôle de la programmation des mouvements oculaires liés à l’exploration du champ visuel (pourquite oculaire, fixation de la cible).

Cortex frontal, cingulaire et pariétal : réseau complexe de l’attention elle-même.

28
Q

Modèle de l’attentiion de Corbetta et Shulma, (2002)

A

Deux réseaux allant du cortex frontal au cortex pariétal:

Réseau dorsal (supérieur) bilatéral : processus attentionnels endogènes.

Réseau ventral (inférieur): processus attentionnels exogènes.

29
Q

Modèle de l’attention de LaBerge, Sherif et Auclair (2002)

A

Cortex préfrontal: contrôle de l’attention

Pulvinar du thalamus: filtrage de l’attention

Cortex postérieur (pariétal et inféro-temporal): effets de l’attention.

30
Q

Quelles sont les structures clés des processus attentionnels?

A

Cortex préfrontal, cortex pariétal, cortex cingulaire, pulvinar, formation réticulée + amygdale et hippocampe.

Imagerie fonctionnelle: augmentation d’activité dans quatre régions dans les mécanismes attentionnels: lobe pariétal postérieure (droit principalement); cortex préfrontal (droit principalement), cortex cingulaire antérieur, colliculus supérieur.

31
Q

De quoi dépendent principalement les troubles de la mémoire?

A

Localisation et étendue des lésions cérébrale, du caractère aigu ou progressif de l’affection, de l’état général, de l’âge.

32
Q

QU’est-ce que l’attention alternante? Comment la teste-t-on?

A

Repose sur la capacité à déplacer son attention répidement d’un stimulus à un autre (MDT).

Très sensible aux atteintes cérébrales.

Forme B du Trail Making Test (Reinta, 1958): Joindre de manière croissante et alternée un chiffre à une lettre.

33
Q

L’héminégligence

A

Syndrome consécutif à des lésions (en géréral HD) dans des régions cérébrales incluant toujours la région pariétale inférieure et la région temporo-pariétale.Trouble attentionnel.

Négligence, ignorance de tout ce qui concerne l’hémichamp ou l’hémicorps opposé à la lésion. Identification normale du côté de la lésion.

Troubles nettement plus sévère en cas de lésions à droite.

Déficit dans les tâches d’attention sélective.

Cas les plus sévères: troubles de l’orientation de l’attention + du traitement de l’info spatiale.

Pas d’unanimité sur les types de processus attentionnels déficitaires.