Les principales pathologies circulatoires Flashcards
Qu’est ce que Les insuffisances coronariennes ?
Le myocarde est irrigué par les artères coronaires. L’insuffisance coronarienne est due à la réduction du diamètre interne de ces artères (spasmes, plaques d’athérome liées à l’excès de cholestérol), empêchant l’oxygénation correcte des fibres du myocarde.
Les insuffisances coronariennes
Cette insuffisance d’oxygénation entraîne une souffrance du muscle cardiaque, caractérisée par l’apparition d’une douleur qui est typiquement :
- médio-thoracique (c’est-à-dire au milieu du thorax) ;
- rétro-sternale (derrière le sternum) ;
- constrictive (sensation d’avoir le cœur serré dans un étau) ;
- parfois irradiante dans le membre supérieur gauche, le cou, la mâchoire ou le dos;
- le plus souvent non modifiée par l’inspiration profonde, les mouvements spontanés de la victime, une palpation du thorax.
L’insuffisance coronarienne peut se manifester par :
- une crise d’angine de poitrine (ou angor simple)
* le syndrome coronarien aigu (SCA)
Qu’est ce qu’une crise d’angine de poitrine (ou angor simple)
il s’agit d’une douleur passagère, après un effort ou un stress. Un patient déjà coronarien reconnaît en général cette douleur.
Elle cesse dans les 20 minutes suivant la mise au repos, le retour au calme, ou dans les 2 minutes suivant la prise d’un médicament vasodilatateur.
Qu’est ce que le syndrome coronarien aigu (SCA)
• le syndrome coronarien aigu (SCA) qui est la forme grave de l’insuffisance coronarienne. Il est aussi improprement appelé infarctus du myocarde. Il est consécutif à l’obstruction complète d’une ou plusieurs artères coronaires (thrombose).
Au-delà de 6 heures, la partie du myocarde qui n’est plus irriguée est définitivement détruite. On parle alors de nécrose myocardique qui constitue l’infarctus du myocarde proprement dit.
En l’absence de traitement rapide, tout syndrome coronarien aigu peut entraîner rapidement :
- une insuffisance cardiaque grave
- œdème aigu du poumon
- choc cardiogénique
- des troubles du rythme (tachycardies et bradycardies),
- une fibrillation ventriculaire ou une asystolie.
Quels sont Les examens et le traitement d’un syndrome coronarien ?
- La coronarographie
- La coronaroplastie
- Le stent
- La thrombolyse
- Le pontage coronarien
Qu’est ce que La coronarographie ?
La coronarographie est l’examen qui permet de visualiser l’ensemble du réseau coronaire en injectant un produit de contraste dans les artères.
Qu’est ce que La coronaroplastie ?
La coronaroplastie permet de détruire le ou les caillot obstruant les coronaires.
Qu’est qu’un stent ?
Le stent est un petit ressort qui maintient l’artère
ouverte. Il est placé à l’endroit où se trouvait le caillot.
Qu’est ce que La thrombolyse ?
La thrombolyse est une technique qui permet de tenter de dissoudre un caillot par l’injection intraveineuse de médicaments.
Qu’est ce que Le pontage coronarien ?
Le pontage coronarien est une intervention
chirurgicale qui consiste à passer par-dessus l’obstacle en créant une dérivation à l’aide d’une veine prélevée sur une jambe.
Il est réalisé lorsque le caillot n’a pas pu être éliminé par d’autres moyens moins invasifs
(coronaroplastie ou thrombolyse).
Les insuffisances coronariennes
Bilan spécifique
Rechercher par l’interrogatoire de la victime ou de l’entourage:
- le type et la localisation de la douleur et des éventuelles irradiations (Q, R) ;
- l’intensité de la douleur et sa variabilité dans le temps (S) ;
- la durée de la douleur ainsi que sa persistance (T) ;
- le traitement entrepris suite à la crise et ses effets;
- le(s) facteur(s) déclenchant(s) et calmant(s) : maladie, effort, stress (P);
- les antécédents cardiaques: angor, infarctus, pontage coronarien, stent, traitement suivi
- les hospitalisations antérieures
- les(s) facteur(s) de risque cardio-vasculaire (N) : tabagisme, hyper tension artérielle, diabète, cholestérol, antécédents cardio-vasculaires familiaux ;
- le traitement habituel.
Les insuffisances coronariennes
Bilan spécifique
Rechercher ou apprécier :
- les signes généraux d’une détresse ou d’un trouble circulatoire;
- les signes généraux d’une détresse ou d’un trouble neurologique ou respiratoire;
- des signes spécifiques d’autres pathologies
Les insuffisances coronariennes
Conduite à tenir
En l’absence d’une détresse vitale immédiate, il faudra:
- Mettre la victime au repos strict, dans la position où elle se sent le mieux.
- Administrer de l’O2, par inhalation
- Surveiller en permanence le pouls et la ventilation.
- Aider la victime à prendre son traitement, après avis du médecin coordinateur.
Qu’est ce que L’embolie pulmonaire ?
L’embolie pulmonaire est une pathologie grave, par fois mortelle.
Elle est consécutive à la migration d’un caillot (ou thrombus), dans les veines des membres
inférieurs suite à une phlébite, souvent appelée thrombose veineuse, qui va remonter dans le réseau veineux.
Arrivé au cœur droit par la veine cave inférieure, le caillot est éjecté dans l’artère pulmonaire entraînant une oblitération brutale, totale ou partielle, du tronc ou d’une branche de
cette dernière. Les échanges gazeux ne seront plus possibles.
Qu’est ce qu’une phlébite, ou thrombose veineuse,
Une phlébite, ou thrombose veineuse, se manifeste par une douleur du mollet d’apparition brutale,
consécutive à l’obstruction d’une veine du réseau
veineux profond, en général au niveau du mollet et
éventuellement d’un gonflement de celui-ci.
Les pathologies ou les circonstances favorisant la
survenue de thromboses veineuses des membres
inférieurs sont :
• les immobilisations de membres (attelle, plâtres)
• l’alitement ou la position assise prolongée:
- toute maladie ou traumatisme imposant un
alitement prolongé;
- voyages prolongés en avion ou en voiture;
• des causes diverses:
- une fausse couche, une interruption volontaire de grossesse, un accouchement;
- un mauvais état veineux des membres inférieurs (varices) ;
- la prise de contraception orale.
L’embolie pulmonaire
Bilan spécifique
Rechercher par l’interrogatoire de la victime ou de l’entourage:
• le type et la localisation de la douleur thoracique
(douleur latéro-thoracique à type de « point de côté » ressemblant par fois à une douleur coronarienne) ;
• la durée de la douleur ainsi que sa persistance;
• un malaise ou une perte de connaissance.
• le(s) facteur(s) déclenchant(s) (lever, effort, descente d’avion…) ;
• le(s) facteur(s) de risque: tabagisme, diabète, cholestérol, pilule contraceptive;
• les antécédents (phlébite, embolie pulmonaire, alitement récent, voyage en avion, accouchement ou fausse couche récents, chirurgie ou immobilisation plâtrée, hospitalisation…) ;
• le traitement suivi
L’embolie pulmonaire
Bilan spécifique
Rechercher ou apprécier :
• les signes généraux d’une détresse ou d’un trouble circulatoire, notamment une tachycardie qui est un signe d’alerte;
• une toux sèche parfois accompagnée de crachats
sanglants (hémoptysie) ;
• une anxiété (sensation de mort imminente) ;
• une fièvre modérée;
• les signes généraux d’une détresse ou d’un trouble neurologique ou respiratoire;
• des signes spécifiques d’autres pathologies entraînant des douleurs thoraciques:
- l’abolition ou l’asymétrie des pouls fémoraux et
radiaux (dissection aortique) ;
- l’asymétrie de la pression artérielle aux 2 bras,
L’embolie pulmonaire
Conduite à tenir
En parallèle de la réalisation d’un bilan complet et des gestes de secours adaptés, la conduite à tenir impose de:
- Mettre au repos strict la victime, dans la position où elle se sent le mieux.
- Administrer de l’O2, par inhalation,
- Surveiller en permanence le pouls et la respiration.
Qu’est ce que La dissection aortique ?
La dissection aortique est une affection rare et grave qui trouve son origine dans une dégradation de la paroi aortique (âge, certaines maladies génétiques) associée à une forte poussée hypertensive.
Une déchirure apparaît dans l’épaisseur de la paroi de l’aorte. Le sang y entre sous pression et décolle les 2 feuillets des couches constitutives de la paroi de l’artère
Qu’est ce qui caractérise une dissection aortique ?
- le déplacement de la douleur
- douleur très intense
- va d’une épaule à l’autre
- peut devenir abdominale, dorsale ou lombaire, par fois cervicale
La dissection aortique
Signes spécifiques
Rechercher par l’interrogatoire de la victime ou de l’entourage:
- le type et la localisation de la douleur(déplacement) ;
- la durée d’une douleur persistante.
- le(s) facteur(s) déclenchant(s) (maladie, effort, stress) ;
- les(s) facteur(s) de risque (âge) ;
- les antécédents cardio-vasculaires (hypertension artérielle, maladie coronarienne ou génétique) ;
- le traitement suivi (anticoagulants par voie orale ou injectable et antihypertenseurs) ;
La dissection aortique
Signes spécifiques
Rechercher ou apprécier :
• les signes généraux d’une détresse ou d’un trouble circulatoire;
• l’abolition d’un pouls ou une asymétrie des pouls
fémoraux et/ou radiaux;
• une asymétrie de la pression artérielle systolique entre les 2 bras > 20 mmHg,
• les signes généraux d’une détresse ou d’un trouble neurologique.
La dissection aortique
Conduite à tenir
En parallèle de la réalisation d’un bilan complet et des gestes de secours adaptés et en l’absence de détresse vitale immédiate, la conduite à tenir impose de:
- Mettre au repos strict la victime, dans la position où elle se sent le mieux.
- Administrer de l’O2, par inhalation
- Surveiller en permanence le pouls et la respiration;
Les troubles du rythme cardiaque dus à un trouble de l’automatisme des contractions du cœur peuvent être anciens ou de découverte récente, permanents ou paroxystiques (apparition et arrêt brutal). Ils touchent soit :
- les oreillettes;
* les ventricules, dont le plus grave, la fibrillation ventriculaire, entraîne la mort.
quels sont les signes d’un trouble du rythme ?
- palpitations
- fatigue soudaine
- une douleur thoracique
Le trouble du rythme peut, dans les cas les plus graves, empêcher le fonctionnement efficace du cœur et entraîner d’emblée :
- OAP,
- un collapsus,
- une perte de connaissance
- un arrêt cardiaque.
Le trouble du rythme
Signes spécifiques
Rechercher par l’interrogatoire de la victime ou de l’entourage:
• les facteurs déclenchants : maladie, SCA, intoxication, électrisation…;
• le mode de survenue: brutal ou progressif, au cours d’un effort ou non…;
• l’existence de palpitations;
• la durée du trouble;
• la tolérance: fatigue, survenue d’une perte de connaissance, douleur thoracique;
• le traitement entrepris et ses effets;
• les antécédents cardiaques: troubles du rythme connus, traitement suivi (anti-arythmiques, anticoagulants), hospitalisation…;
• la présence d’un pacemaker ou d’un défibrillateur
implantable.
Le trouble du rythme
Signes spécifiques
Rechercher ou apprécier :
• les signes généraux d’une détresse ou d’un trouble circulatoire;
• le pouls radial : fréquence, qualité et régularité sur
1 minute;
• la fréquence cardiaque au moyen de l’appareil multiparamétrique;
• les signes généraux d’une détresse ou d’un trouble neurologique ou respiratoire.
Le trouble du rythme
Conduite à tenir
En parallèle de la réalisation d’un bilan complet et des gestes de secours adaptés, la conduite à tenir impose de:
- Mettre au repos strict la victime, dans la position où elle se sent le mieux ou dans une position adaptée à son état :
- demi-assise si détresse respiratoire;
- allongée si collapsus;
- PLS en cas de troubles de la conscience.
- Administrer de l’O2, par inhalation
- Surveiller en permanence le pouls et la respiration.