Les hémorragies Flashcards
définition d’une hémorragie
Un saignement est une extériorisation de sang hors des vaisseaux.
Il peut provenir d’une plaie, s’écouler par un orifice
naturel ou à l’intérieur de l’organisme. Quand cette perte de sang est abondante ou prolongée, on parle d’hémorragie.
On distingue trois types d’hémorragies.
- L’hémorragie externe
- L’hémorragie interne
- L’hémorragie interne extériorisée
Parmi les hémorragies externes, on distingue:
- une hémorragie artérielle: pulsatile (en jets saccadés, au rythme du pouls), de sang rouge vif, et souvent extrêmement abondante;
- une hémorragie veineuse de sang plus sombre, s’écoulant plutôt « en nappe ».
les différents types d’hémorragie interne extériorisée ?
- le nez : épistaxis,
- les oreilles: otorragie,
- la bouche:
- vomissements: hématémèse,
- toux : hémoptysie,
- le vagin:
- en dehors des règles: métrorragie,
- règles abondantes ou augmentation de la durée des règles: ménorragie,
- l’anus:
- sang rouge non digéré: rectorragie,
- sang noir, digéré d’odeur fétide: melæna,
- l’urètre: hématurie.
Les hémorragies externes
Signes spécifiques
Rechercher par l’interrogatoire de la victime ou de l’entourage:
• le mécanisme déclenchant ;
• une estimation de la quantité de sang perdue;
• les antécédents particuliers : hémophilie, infarctus
myocardique, coronaropathie;
• les traitements particuliers : anticoagulant, antiagrégants (aspirine).
Les hémorragies externes
Signes spécifiques
Rechercher ou apprécier :
- les signes généraux d’une détresse ou d’un trouble circulatoire;
- les caractéristiques et la gravité de la plaie
- d’autres traumatismes associés en fonction du facteur déclenchant (plaie…) ;
- la température corporelle;
- les signes généraux d’une détresse ou d’un trouble neurologique ou respiratoire.
Conduite à tenir face à une hémorragie externe
- Constater l’hémorragie.
- Observer la plaie pour déceler la présence éventuelle d’un corps étranger.
- Réaliser immédiatement une compression directe
- Allonger la victime.
- Adapter la conduite à tenir :
- si la compression directe est efficace, la compléter par un pansement compressif
- si la compression directe est inefficace, réaliser un garrot ou un point de compression direct si la pose du garrot est impossible.
- si aucune de ces deux techniques n’est efficace ou réalisable, reprendre la compression directe afin de limiter l’hémorragie.
- Administrer de l’O2 par inhalation si nécessaire
- Compléter l’examen de la victime et réaliser des gestes de secours complémentaires si nécessaire.
- Protéger la victime contre le froid ou les intempéries.
- Vérifier la persistance de l’arrêt de l’hémorragie.
Cas particuliers
• Le point de compression direct - de la carotide au niveau du cou; - de l’artère fémorale au niveau du pli de l’aine; - d’un membre arraché ou sectionné. • Plaie hémorragique avec corps étranger • Sauveteur isolé
dans quel cas fait on un point de compression direct ?
Le point de compression direct se justifie lorsqu’on est dans l’impossibilité de réaliser une compression directe efficace ou de poser un garrot.
Dans le cas du sauveteur isolé, la compression directe sera remplacée par:
- un tampon relais si elle est efficace ou
par un garrot dans le cas contraire. - Si ce tampon relais est inefficace, il sera remplacé soit par:
- un retour à la compression directe, si le sauveteur n’a pas besoin de se libérer,
- soit par un garrot dans le cas contraire.
Les hémorragies internes extériorisées
Signes spécifiques
Rechercher par l’interrogatoire de la victime ou de l’entourage:
• le mécanisme déclenchant éventuel (traumatisme,
ingestion de toxiques, pénétration de corps étranger) ;
• l’existence d’une douleur thoracique ou abdominale, notamment épigastrique d’apparition récente, d’une grossesse en cours;
• une estimation de la quantité de sang perdue;
• les antécédents particuliers: alcoolisme, cancer, ulcère de l’estomac, maladie intestinale ou pulmonaire, hémophilie, coronaropathie;
• les traitements particuliers: anticoagulant, anti-inflammatoire;
• les hospitalisations antérieures.
Les hémorragies internes extériorisées
Signes spécifiques
Rechercher ou apprécier :
- les signes généraux d’une détresse ou d’un trouble circulatoire;
- l’origine du saignement (hématémèse ou hémoptysie, saignement vaginal ou rectal) ;
- l’existence d’une toux ou de vomissements accompagnant l’extériorisation du sang dans la bouche;
- une grossesse;
- les signes généraux d’une détresse ou d’un trouble neurologique ou respiratoire;
- d’autres traumatismes associés
Conduite à tenir face à une hémorragie interne extériorisée
Hémorragie extériorisée par le nez (épistaxis)
- Asseoir la victime, tête penchée en avant.
- Lui demander de comprimer la narine qui saigne avec son doigt, pendant 10 minutes.
- En cas d’échec de cette technique, demander à la
victime de se moucher pour évacuer les caillots puis lui demander d’effectuer une compression des deux narines. - Contacter la coordination médicale en cas de persistance du saignement.
Conduite à tenir face à une Hémorragie extériorisée par la bouche, vomissements ou crachats (hématémèse ou hémoptysie)
Une hémorragie de ce type est toujours le signe d’une affection grave.
Face à une hématémèse:
- Allonger la victime sur le côté.
Face à une hémoptysie:
- Installer la victime en position assise ou l’allonger sur le côté, si elle présente un collapsus.
- Conserver les vomissements ou les crachats dans un récipient pour les montrer au médecin.
Conduite à tenir face à une Hémorragie extériorisée par le vagin
(métrorragie ou ménorragie)
- Estimer la quantité de sang perdue en demandant le nombre de garnitures changées, la présence ou non de caillots
- Proposer de placer des serviettes ou des pansements absorbants entre les cuisses de la victime.