Les modaux Flashcards
Les modaux
Un moyen parmi d’autres (adverbes, adjectifs…) d’exprimer ce que l’on appelle « la modalité ». Dans la théorie des opérations énonciatives, on distingue 4 types de modalités ; seuls les types 2 et 4 concernent les auxiliaires modaux :
Type 1 : la modalité de l’assertion : énoncés affirmatifs et négatifs qui expriment des faits ou des propriétés constatées. L’énonciateur pose que la relation prédicative est validée, soit en positif soit en négatif.
Type 2 : modalité épistémique : établit une relation entre l’énonciateur et toute la relation prédicative : il évalue les chances de réalisation de la relation prédicative.
Type 3 : modalité appréciative : expression d’une appréciation sur la caractère bon, mauvais, normal, anormal, heureux… du contenu de la relation prédicative validée.
Type 4 : modalité radicale : modalité du sujet : valeurs déontiques. L’énonciateur établit une relation entre le sujet de l’énoncé et la relation prédicative.
Cette typologie n’est pas parfaite : parfois on a du mal à dire si tel emploi de modal est « type 2 » ou « type 4 ».
May
1
Marqueur de l’équipossibilité évaluée à partir d’observables.
May
2
Modalité épistémique : l’énonciateur pose que la validation de la RP est identifiable à une valeur de référence (vrai ou faux) mais l’autre valeur demeure envisageable. Il y a un aspect quantitatif prépondérant, puisqu’on envisage une occurrence d’évènement dans une situation définie.
- Whatever may happen it’s bound to be a perfect party* - avec -EVER (marqueur de parcours) et de la visée.
- He may/might not be famous, but he is/was a great actor* - MAY “concessif”
- Lions may be dangerous in this part of Africa* - exprime une caractéristique qui serait récurrente (pas tous les lions, mais certains).
May
3
Modalité radicale : L’énonciateur pose 1) que la relation entre le sujet et prédicat est possible 2) qu’il est à l’origine de cette possibilité morale. On peut gloser : “ To me, it is possible for SUJET to do…”.
- You may not smoke*. Valeur de permission permet de construire une relation intersubjective forte.
- So that you may feel better I’ll give you a treatment*. Expression du but, attribution d’une propriété potentielle visée.
Might
1
(Forme preterit de MAY, mais MIGHT ne renvoie pas à du passé) : l’équipossibilité « calculée » par rapport à un repère décroché de Sito (cf. forme prétérit).
Might
2
Modalité épistémique : l’énonciateur pose que par rapport à une situation fictive (hypothètique ou transposée) la validation de la RP est identifiable à une valeur de référence (vrai ou faux) mais l’autre valeur demeure envisageable. Glose : It would be possible that…
The idea that he might never come back. Supposition théorique.
Might
3
Modalité radicale :
- I asked him if I might leave.* Discours indirect, permission.
- You might have said you were sorry.* (cf You should have…) Irréel du passé.
- You might be more helpful*. Irréel present.
Can/Could
1
Marqueur du possible (la possibilité de l’autre option, n’est pas forcément envisagée).
Lions can be dangerous (c’est la propriété de TOUS les lions, mais PAS dans TOUTES les situations).
Can/Could
2
Modalité radicale : only ?
Pour une majorité de linguistes anglicistes, CAN est uniquement radical, mise en relation du sujet et du prédicat, dû justement à l’absence d’évaluation sur l’aspect qualitatif.
She can swim - On sait qu’elle nage (à comparer avec she may swim).
Can/Could
3
Modalité épistémique (quand même).
CAN’T = sens épistémique grâce à NOT.
COULD = sens épistémique car on se place dans l’hypothétique (impossible avec CAN).
Must
1
Marqueur du nécessaire.
Avec MUST, à partir de 2 options possibles, on en élimine une, ne laissant qu’une option envisageable, donc nécessairement vrai ou souhaitable.
Must
2
Modalité épistémique : ce qui est nécessairement vrai, car dans la situation d’énonciation il y a des observables, qui permettent de déduire une quasi-certitude.
She must have thought I was some kind of beggar.
Must
3
Modalité radicale : ce qui est nécessaire de faire selon l’énonciateur dans la situation d’énonciation.
- You must go and talk to her*. Conseil avec pression.
- He must not tell her anything.* Interdiction.
Will/Would
1
Marqueurs de la conséquence nécessaire.
On a un ensemble de faits ou de volontés qui permettent une déduction. Le résultat déduit est certain selon le point de vue de l’énonciateur.
Will/Would
2
Avec WILL, une seule option est envisagée, au niveau du sujet ou des occurrences de prédicats :
- Lions will be dangerous* = vrai pour tous les lions dans toutes les situations.
- Lions can be dangerous* = vrai pour tous les lions, pas dans toutes les situations.
WOULD, forme prétérit de WILL : même valeur de base mais repérage par rapport à un repérage fictif ou passé. D’où son emploi conditionnel, qu’il est difficile de classer.
Will/Would
3
Modalité épistémique :
FAITS ————–> déduction —————> prédiction WILL.
HYPOTHESE ————–> déduction ————–> prédiction WOULD.
- He will be 29 next year* (fait= he is 28, I know). Renvoi à l’avenir.
- That will be the postman* (plus fort que MUST dans le même contexte). Certitude.
Will/Would
4
Comparaison avec aspect :
WILL + INF. présent : Will you come tomorrow ? Simple visée.
WILL + INF. présent continu : Will you be coming tomorrow ? Visée + volonté.
Will/Would
5
Modalité radicale :
Pas de faits qui permettent la déduction, donc déduction fondée sur la volonté réelle ou représentée.
Shall
1
Expression d’un engagement de l’énonciateur par rapport à la réalisation ou non d’un événement jugé comme souhaitable ou attendu.
Shall
2
Les emplois de SHALL sont rares aujourd’hui, et se limitent à un petit nombre de valeurs liées à l’expression de l’injonction ou de la fatalité. Avec SHALL la distinction épistémique et radicale est particulièrement peu efficace, car les deux types de modalité semblent complémentaires.
Shall
3
Ne pas oublier que dans les décrets ou textes de ce types, SHALL est fréquemment utilisé (obligation institutionnelle). Aussi, on trouve encore SHALL dans des injonctions, style « biblique ».
Should
1
La RP est identifiée ou non à une norme souhaitable ou attendue.
Avec SHOULD (preterit de SHALL) la réalisation ou la non-réalisation de l’événement est secondaire. On se situe dans un repère fictif : SHOULD ne fait que présenter ce qui, dans un mode ideal, serait souhaitable ou attendu.
Valeurs suivantes : conditionnel ; probabilité ; recommandation ; appréciatif.
Should
2
Modalité épistémique :
- They should have arrived by now.* SHOULD hypothétique : « if everything went well ».
- He shouldn’t be long/he should be long* : la forte probabilité ne peut pas porter sur ce qui n’est pas souhaitable. Eventuellement sur ce qui est attendu : He should die without suffering.
Should
3
Modalité radicale :
- You should get a new car* (comparaison avec MUST, OUGHT TO).
- They should have worked harder.* Reproche (SHOUD déontique + HAVE-EN).
Substituts modaux
- Be allowed to : permission indépendante.
Should pregnant women be allowed to drink beer ? Compatible avec une modalité déontique.
- Be able to : capacité effective, situation spécifique majoritairement.
At that time, she wasn’t able to speak at all and she had very little movement in the right side of her body. Négation : privé d’une capacité (diff de non capacité).
- Manage : capacité effective, obstacle franchi, situation spécifique.
- Yesterday, I couldn’t utter a word of English* (avec négation, on reste dans le potentiel).
- As a child I could speak Chinese* (pas une situation spécifique, encore potentiel).
- Have to : obligation indépendante de So.
- I don’t have to go now/ I don’t need to go now* : non obligation qui ne dépend pas de moi.
- I must not go now* : interdiction que je prend en charge.
- Be going to : visée qui ne dépend pas d’une condition sous-jacente.
Don’t sit on that chair, it will collapse (relation cause/conséquence).