lecture 1 Flashcards
Définis et donne un exemple pour les 5 phases de l’intervention (entrée, entente, etc.)
1) L’entrée; accueillir les interlocuteur et s’engager dans l’exploration de leur demande. Qui sont ces personnes? Pk demandent-elles cela? Quels besoins veulent-ils combler, etc.
Par exemple, 2 personnes qui font partie d’un groupe vont voir Alain (le prof) et lui demandent de leur donner un cours de leadership. Alain questionne les sujets pour mieux comprendre ce qu’ils veulent et ce qui les pousse à demander cela. Ils expliquent que leurs suggestions pour leur communauté passe ne sont souvent pas choisies. On leur a dit qu’il leur manquait de leadership, d’où pt, la non considération de leurs suggestions. Alain réalise donc que ces gens veulent acquérir des compétences de base pour exercer de l’influence en situation de groupe. Par exemple, s’exprimer devant un groupe, savoir quand et comment intervenir dans une discussion, comprendre ce qui se passe, etc.
2) L’entente; Alain exprime son intérêt face à leur demande. Il leur précise quelles sont ses intentions face à la situation. Il demande du temps pour réfléchir à la façon la plus appropriée de travailler ensembles. Puis, il reçoit les interlocuteurs et leur propose de préparer et d’animer des activités de formation en groupe qui consisteraient en mises en situation qui permettraient d’apprendre en agissant et en réfléchissant sur ce qui se passe.
3) Les activités de formation; Alain planifie un ensemble de 15 activités adaptées aux participants et prépare le matériel pédagogique nécessaire. Dès la première rencontre, les participants s’engagent avec enthousiasme et il y a un moment pour revenir sur ce qu’ils ont fait, comment ils ont vécu leur expérience, ce qu’ils ont appris, etc. Cette séance sert à Alain pour introduire des notions sur la nature des interactions qui se font au sein d’un groupe. Puis, au fil des rencontre, les participants gagnent de la confiance et apprennent à écouter et intervenir en s’exprimant clairement avec leurs mots. Lorsque le moment de l’évaluation arrive, les participants demandent à Alain de rester et de continuer avec eux ce qu’ils ont entrepris.
4) Apprendre dans l’action; Alain accepte de continuer mais propose de nouvelles stratégies pour enraciner les apprentissages; s’engager comme groupe dans un projet communautaire à choisir, à élaborer et à réaliser. Alain propose de modifier son rôle au sein du groupe en tant que « coach » afin de favoriser l’autonomie et la responsabilisation du groupe. Chaque rencontre serait ainsi animée par une personne du groupe qui changerait à chaque semaine. Un temps sera réservé pour revenir sur la réunion. Cette proposition est acceptée et le travail commence. Quel sera le projet à réaliser? Quels sont les besoins qui priment? 2 rencontres servent à répondre à ces questions. Une fois un consensus établit, le projet qui en ressort est de faire une exposition d’artisanat populaire afin de mettre en valeur les nombreux artisans plus ou moins obscurs du quartier. Ceci offrirait une occasion aux gens du quartier de se rencontrer, de se connaître et de développer leur fierté. Les diverses responsabilités du projet sont divisées au sein des membres du groupe. Le projet est un succès.
5) Terminaison; Les membres organisent une fête pour célébrer leur succès, évaluer leur progrès et remercier Alain. Ils disent que c’est la première fois qu’ils font qqc par eux même et que ce ne sera pas la dernière car mtn ils savent comment s’y prendre.
Qu’est-ce que le développement économique communautaire?
C’est un processus démocratique visant à créer des institutions par lesquelles les collectivités marginalisées acquièrent un contrôle des ressources requises pour assurer le bien-être de tous leurs membres ainsi que leur épanouissement individuel et collectif. Cet objectif repose sur la prémisse voulant que les communautés s’appauvrissent et déclinent parce qu’elles n’exercent pas un contrôle sur leurs ressources. Le DEC est donc essentiellement un processus d’empowerment d’une communauté qui prend en main les instruments économiques lui permettant d’assurer le mieux-être de l’ensemble de ses membres.
- C’est un outil de changement social
- Propose une intervention par l’économique mais a un objectif de changement social
- Stratégie collective qui prend origine dans les préoccupations des gens qui vivent la pauvreté et qui les inclut directement.
- C’est une approche globale car elle unie les dimensions sociales, culturelles, politiques, environnementales pour atteindre son but
- Les DEC visent l’accession à des moyens durables qui permettent aux citoyens d’orienter le devenir de leur collectivité, ce qui n’est possible qu’en se donnant des institutions efficaces.
- Les moyens pour atteindre les buts des DEC sont multiples, mais il est important d’accéder à des ressources extérieures pour qu’elles soient canalisées vers la communauté.
Quelle est l’origine du développement économique communautaire au Québec?
- La restructuration de l’économie se traduisant par le passage d’un marché basé sur la production de biens durables (où les travailleurs ayant peu d’éducation formelle subvenaient aux besoins de leurs familles en occupant des emplois surtout dans le secteur manufacturier) à un marché axé sur les services et la gestion de l’information, qui laissait peu de possibilités d’emploi de qualité aux personnes ayant une formation restreinte.
- Dans les villes et leurs quartiers, les populations les plus pauvres formaient mtn des ilôts de pauvreté, ce qui affaiblissait le tissu social de l’appartenance et de la citoyenneté.
- L’État réduisait ses services et ses programmes sociaux et transférait de plus en plus ses responsabilités vers les institutions locales. Les organismes des milieux ont dû envisager de se donner des modes d’intervention intégrés.
Inspirations et influences:
- USA 1970 – community development corporations (structures voulant favoriser la revitalisation des quartiers, soutenir des projets de logement et favoriser l’insertion sociale par l’économique, en particulier dans les quartiers). Ce que les DEC ont pris des CDC : une approche multiforme combinant une vision pragmatique et une diversité d’outils, une action dirigée vers un territoire précis, l’utilisation de larges coalitions et des principes d’organisation communautaire favorisant le pouvoir d’agir des communautés.
- Les mobilisations des années 1970 alors que l’opération dignité, des comités de citoyens ruraux de l’est du Québec luttaient contre la fermeture de leurs villages et mettaient sur pied des initiatives de revitalisation économique.
- Évolution des organisations communautaires et populaires depuis les années 1960. Certaines valeurs qui ont guidé ce développement : souci d’égalitarisme, vision globale de ce que sont la santé et le bien-être de la communauté, recherche de réponses collectives aux besoins des moins nantis et importance de l’engagement militant.
Quel est le rôle des coalitions dans le développement des DEC?
- Depuis 1960, dans la région de Bois-Francs au Québec, une solidarité intersectorielle s’est tissée entre les organismes du milieu à partir de valeurs communes et d’une volonté de développement social. Se perçoivent comme des coparticipants au bien-être collectif de la région. Les besoins sont déterminés collectivement à la base et l’on crée des coopératives de travail ou des entreprises communautaires destinées à profiter à toute la communauté. En 1984, on se dote d’une corporation de dev communautaire des Bois-Francs – elle sert d’exemple pour les autres régions qui se donneront une strucure similaire dans le but de permettre une participation active des secteurs du mouvement populaire et communautaire au développement socio-économique de leur milieu.
- 1980 : plateau mont-royal : des organismes se regroupent et partent des réalités concrètes de la vie des membres pour dégager des objectifs communs et examiner les modèles qui peuvent permettre de répondre aux besoins sociaux de leur communauté.
- 1984 : une dizaine d’organismes populaires et communautaires de Pointe-Saint-Charles produisent un portrait de la situation catastrophique de ce quartier industriel en déclin pour faire pression sur le ministère québécois de la Sécurité du revenu. Avec le financement obtenu, la corporation entreprend de se donner des moyens d’action. Cette corporation devient le regroupement pour la relance économique et sociale du sud-ouest (RESO) et s’oriente vers une démarche en partenariat en s’adjoignant d’autres acteurs sociaux privés et publics. C’est la première CDEC qui en inspire d’autres à naître ds divers quartiers de mtl.
- À la fin de 1989, 80 entreprises communautaires sont actives dans la région des Bois-Francs et procurent à la collectivité des services divers.
- Les participants réalisent que peu importe le projet qu’ils envisagent, ils auront besoin d’un capital.
Définis et donne un exemple des coopératives et entreprises communautaires
- Se caractérise par sa structure légale et le fonctionnement interne collectif qui en découle.
- Ont à la fois un caractère économique et social
- Peuvent être à but lucratif ou non
- Adoptent différents types de fonctionnement interne
- Souvent mises de l’avant par le secteur associatif, elles ont une incidence sociale; service de maintien à domicile, services de garde, comptoirs de vêtements usagers, domaines culturels, secteurs de la récupération et du recyclage.
- Il peut s’agir d’entreprises collectives, d’entreprises appartenant aux travailleu.r.se.s, ou d’organismes communautaires offrant des services d’utilité sociale.
- EXEMPLE : le théâtre Parminou de Victoriaville né en 1973. Sa mission est de créer un théâtre populaire engagé dans les problématiques sociales de son époque. Se définit comme une troupe de tournée. En 1977, la troupe se donne le statut de coopérative de travail à des fins sociales autogérée par ses membres. Ses productions traitent de thèmes variés : alphabétisation, décrochage scolaire, pauvreté, solidarité, racisme, environnement, mondialisation, etc. Des tournées en Europe, en Afrique, USA et partout au Canada ont eu lieu.
Définis et donne un exemple des entreprises d’insertion par l’économique
- Sa création suit la prise de conscience que certains groupes de la population avaient des difficultés particulières à s’insérer sur le marché du travail et à s’y maintenir.
- S’adressent plus souvent à des groupes particuliers : chômeurs de longue durée, jeunes, femmes, ex-psychiatrisés, immigrants et réfugiés, handicapés physiques, etc.
- Le type d’entreprise qu’on rencontre le plus fréquemment est celui qui vise à préparer des stagiaires à s’insérer sur le marché du travail. Les personnes séjournent dans l’entreprise pendant 6 à 18 mois, reçoivent un salaire et de la formation dans le domaine choisi. Le cadre de l’entreprise imite l’entreprise privée traditionnelle et permet de faire l’expérience de conditions réelles d’emploi, tandis qu’on y procure de l’appui pour faire un bilan de ses habiletés au travail et préparer sa recherche d’emploi. Offrent aussi des services utiles à la communauté environnante.
- Il y a aussi les entreprises d’insertion qui procurent des emplois à caractères permanent à des groupes qui ont très peu accès au marché du travail. Elles tentent de créer des milieux de travail parallèles où sont pris en considération les besoins des personnes et qui visent à pousser la société à assumer et reconnaître la contribution de certains de certains groupes parmi ses membres qui sont généralement exlus.
- EXEMPLE : les entreprises d’insertion pour ex-psychiatrisés en Ontario. Depuis les années 1960, des politiques de désinstitutionnalisation ont entraîné la fermeture de la moitié des lits disponibles en psychiatrie dans la province de l’Ontario. Ceci fait en sorte qu’elles repoussent les psychiatrisés vers les communautés sans que celles-ci aient les capacités pour les aider. Souhaitant répondre au fait que 85% des ex-psychiatrisés se retrouvaient ainsi sans emploi, pauvres et isolés, des organismes ont fait pression auprès du gouvernement ontarien pour qu’il fincance la mise sur pied d’initiatives qui font appel directement à la participation des personnes et leur permettent de développer leurs habiletés. Ainsi sont nées une dizaine d’entreprises communautaires qui emploient des survivants du système psychiatrique et qui sont gérées en grande partie par eux. Dans ces entreprises, les travailleu.r.se.s trouvent un milieu de vie respectueux et accueillant ainsi qu’un lieu d’appartenance où ils peuvent prendre des responsabilités à leur rythme. Ils apportent leurs suggestions dans les réunions de personnel, siègent parfois au conseil d’administration et se posent progressivement comme acteurs dans la production et la gestion de l’entreprise. Ils reçoivent un salaire dans des conditions réelles d’emploi dont ils ont à surmonter les apprentissages et les défis, et qui vient en soit remplacer les prestations d’aide sociale ou compléter un revenu insuffisant. Permet de leur redonner confiance en eux-mêmes. Ces initiatives ont des répercussions sur la vie des travailleu.r.se.s mais ont aussi des effets sur les coûts de santé par une nette diminution des séjours hospitaliers et de l’utilisation de services de crise.
Définis et donne un exemple des groupes d’entraide économique
- Destinés à promouvoir le soutien mutuel entre les membres du groupe autour des questions à incidence économique.
- Ces modèles ouvrent la porte à une participation économique plus active, comme dans le cas des cercles d’emprunt dont les prêts peuvent permettre la création ou la consolidation de micro-entreprises.
- EXEMPLE : cuisines collectives et cercles d’emprunt. Dans le cercle d’emprunt, les membres empruntent de petites sommes d’argent (entre 500 et 5000$) qui leur permettent de s’outiller ou d’acheter le matériel nécessaire à la production de leur petite entreprise, de biens ou de services. Les membres du cercles assument collectivement la responsabilité des prêts contractés par chacun des autres et se soutiennent mutuellement au cours des étapes du développement de leur projet.