La stabilité intragénérationnelle et intergénérationnelle du QI Flashcards
Prédiction du QI à l’enfance à partir de la petite enfance. Qu’en est-il ?
Il semble de plus en plus évident que les habiletés cognitives émergentes chez les nourrissons correspondent sous plusieurs angles à celles des enfants plus âgés.
Exemples : Comportements exploratoires (largements associés au développement de l’intelligence et aux habiletés d’adaptation à la nouveauté).
Ce constat ébranle l’affirmation selon laquelle on ne peut prédire le QI d’un enfant avant l’âge de 4 ou 5 ans.
Examen
Vrai ou faux.
Le Qi est stable à partir de 7 ans.
Faux.
Le QI est relativement stable à partir de 7 ans.
Cette stabilité est fonction de l’intervalle entre 2 mesures.
Vrai ou faux.
Plus les sujets sont âgés, plus le coefficient de corrélation est élevé.
Vrai.
Malgré la relative stabilité du QI, il n’en demeure pas moins que le QI de certains enfants se modifie au cours de l’enfance et indépendamment des facteurs génétiques et développementaux.
Est-il possible de relier ces variations importantes de QI à certaines variables ?
Il n’y a pas de variables. Ce sont des variables idiosyncratiques : reliées à l’histoire de vie de chaque personne.
Donc, certaines expériences jouent à court terme sur le QI des enfants. Ont-elles des effets à long terme ?
Elles ne semblent pas avoir des effets importants et prévisibles à long terme.
En somme, existe-t-il une relative stabilité du QI de la petite enfance à la vieillesse ?
Il semble de plus en plus évident que oui.
Donc, est-il vrai de dire que des facteurs génétiques contribuent au QI ?
Oui.
Si des facteurs génétiques contribuent au QI, comment expliquer que d’une cohorte à l’autre, depuis le début du siècle passé, les résultats obtenus aux tests de QI par les individus progressent de 3 à 5 points d’une décennie à l’autre (l’effet Flynn ou la mouvance transgénérationnelle) ?
La réponse à cette question épineuse ne rallie pas tous les experts.
Voir plus loin pour la réponse (les explications commencent à la carte 14).
Tout d’abord, qu’est-ce que l’effet Flynn ?
Phénomène de la recherche en psychologie de l’intelligence. Ce phénomène est le suivant : Une augmentation de l’ordre de 3 à 5 points par décennie des scores aux principaux tests d’intelligence aux États-Unis.
Vrai ou faux.
L’effet Flynn touche surtout les gens qui sont moins doués.
Vrai
Est-ce que ce phénomène se produit seulement aux États-Unis ?
Non.
Les faits sont clairs. Dans les pays où des données sur le QI de deux ou plusieurs générations sont connues, on observe une augmentation graduelle des scores de QI, particulièrements aux tests non verbaux.
Certains pays ont une nette amélioration du QI.
Ce constat oblige à …
Rétablir périodiquement de nouvelles standardisations des tests d’intelligence pour respecter le postulat de la moyenne à 100 points et d’un écart-type à 15 points.
Quelles épreuves sont les plus sensibles et les moins sensibles à l’effet Flynn ?
Les plus sensibles sont les tests non-verbaux. Donc, par conséquent les moins sensibles sont les tests verbaux.
Ce sont les tests fortement saturés en facteur g, donc génétiques qui montent le plus. C’est un paradoxe qu’on va essayer de comprendre.
Pourquoi dit-on que c’est un paradoxe que ce soit les tests fortement saturés en facteur g, donc génétiques qui montent le plus ?
Il ne peut pas y avoir un changement génétique aussi fort sur aussi peu d’années. C’est ça le paradoxe. On s’attendait à ce que ce soit le verbal (environnemental) qui monte.
Entre 2 et 4 ans ça augmente beaucoup.
Alors ça discrédite l’hypothèse que c’est grâce à l’école.
Comment expliquer l’effet Flynn ?
7 hypothèses environnementales :
* Attitude différente des répondants au fil des générations selon Brand (pas retenue).
* La plus grande exposition aux situations des tests (pas vraiment retenue non plus).
* Des variables liées à la scolarisation. (Très importante)
* Le phénomène de l’urbanisation et le SSE
* Des changements dans l’environnement familial
* L’augmentation du nombre et de la complexité des médias visuels.
* Une amélioration de la santé et de la nutrition.
Est-ce que l’attitude différente des répondants au fil des générations selon Brand a été retenue ?
Non.
L’hypothèse d’habituation aux tests de QI (ou plus grande expostiion aux situations de tests) est-elle vraie ?
À la fois vraie et fausse.
Vrai : La simple passation d’un test constitue une source d’apprentissage à court terme.
Faux : Toutefois, les gains de QI qui varient à la suite d’une seconde passation à 1 ou deux mois d’intervalle tendent à disparaître après 1 an.
Quelle est l’hypothèse la plus importante retenue dans l’explication de l’effet Flynn ?
Les variables liées à la scolarisation : précocité, accessibilité, durée.
Comment l’expliquer (variables scolaires).
Difficile à évaluer mais les arguments suivants en font un sérieux candidat :
L’augmentation des scores de QI dans les sociétés occidentales est apparue en même temps que l’amélioration de la scolarité dans la population en général quant à la précocité, l’accessibilité et la durée.
Exemple : On a fait d’avantage appel à la réflexion des élèves (plutôt que d’apprendre par cœur).
Exemple : Avec les parents plus scolarisés, on avait des parents capables de les aider pour leurs devoirs et leurs leçons.
Expliquer l’hypothèse : Urbanisation et statut socio-économique.
Urbanisation : Depuis la moitié du 2oe siècle, la population des pays industrialisés a délaissé massivement le style de vie du monde rural agricole.
L’amélioration constante du SSE n’est pas étrangère au phénomène d’urbanisation, lequel a un effet positif sur le QI.
Plus l’environnement est complexe, plus je dois faire des efforts pour m’y adapter.
La relation entre le QI et le statut socio-économique est bien établie.
Hypothèse : Changements dans l’environnement familial.
Quels sont les aspects de l’environnement familial qui peuvent avoir influencé l’augmentation des scores de QI ?
- La diminution du nombre d’enfants
- L’augmentation du niveau de scolarité des parents
- L’urbanisation
- L’amélioration de la santé et de la nutrition
Mais ceux-ci sont abordés dans les autres hypothèses. Ici, on expliquera plutôt la suivante : Les changements dans les attitudes parentales.
Quel style éducatif permet le meilleur développement intellectuel ?
Explique-le.
Ouvert ou démocratique.
La règle reste la règle mais on peut être souple dans son application pour s’adapter au contexte ou aux besoins.
Est-ce que, au cours du 2oe siècle, un passage a vraiment eu lieu des styles autres au style démocratique?
Oui.
Qu’est-ce qui a pu contribuer à ce changement dans le style parental ?
À partir de 1940, une foule de magasines et d’ouvrages prêchaient l’importance de s’adapter aux besoins de l’enfant.
Augmentation du niveau de sécurité de l’environnement permettant ainsi aux enfants d’explorer davantage leur environnement (en toute sécurité). Les parents ont donc changé d’attitude face aux comportements auto-exploratoires de leurs enfants.
Hypothèse : Augmentation du nombre et de la complexité des médias visuels.
L’augmentation et la complexité des médias visuels constituent une explication ___________ des meilleurs scores de QI.
Comment peut-on expliquer cela ?
Plausible.
Meilleure maîtrise des habiletés visuospatiales expliquerait :
Meilleure performance aux tests non verbaux (particulièrement ceux des Matrices de Raven).
Par contre, les enfants américains passent de plus en plus de temps devant la télé et les jeux vidéo et de moins en moins de temps à la lecture.
Quels en sont les effets ?
Pourrait expliquer la progression plus lente du vocabulaire.
Pourrait avoir nui à la faible progression aux tests verbaux.
Hypothèse : Amélioration de l’environnement biologique relatif à la santé et à la nutrition
Qu’en est-il ?
Long débat sur le sujet.
La qualité nutritionnelle s’est accrue mais…
…parallèlement à l’amélioration des conditions de vie en général dont les enfants ont pu aussi bénéficier à plusieurs plans.
L’important à retenir c’est que bien manger aide pour le cerveau
Que doit-on retenir des 7 hypothèses environnementales explicatives de l’effet Flynn ?
Elles semblent toutes plausibles et ne sont pas mutuellement exclusives.
En somme, on doit considérer l’impact direct et indirect de facteurs découlant des acquis des générations précédentes sur le développement des enfants.