La main Flashcards

1
Q

Décrire les articulations carpo-métacarpiennes (2-5 doigts) et les structures articulaires et périarticulaires impliqués?

A

• Carpo-métacarpiennes (2-5 doigts) :
Les 2ème et 3ème CMC sont difficiles à classer, elles contiennent des surfaces planes et d’autres en selle complexe.
¬ 2ème: l’articulation est entre le 2e méta et le trapézoïde ainsi qu’une une partie du capitatum et du trapèze.
¬ 3ème: l’articulation est entre la base du 3e méta et la surface distale du capitatum.

Les 4ème et 5ème possèdent des surfaces irrégulières et variées, qui provoquent un mouvement impossible à décrire qu’avec les notions de glissement et de roulement.
¬ 4ème: l’articulation est entre la base du 4e méta et la face distal de l’hamatum ainsi qu’une partie du capitatum.
¬ 5ème: l’articulation est entre la base du 5e méta et la surface distale de l’hamatum.

Chaque articulation CMC est entourée de capsule articulaire et est renforcée par plusieurs ligaments palmaires, dorsaux (particulièrement bien développés) et interosseux.

¬ Ligaments:
- Ligaments intermétarcarpiens palmaires et dorsaux.
o Stabilisent la base des méta 2 à 5 en s’attachant sur de petites facettes à leur base.
- Ligaments carpo-métacarpiens palmaires et dorsaux.
- Ligaments intercarpiens dorsaux.
Les articulations intermétacarpiennes ont des facettes articulaires qui leur permettent de d’articuler entre eux.

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2
Q

Quel est le type, la classe, la position de congruence maximale, la position de repos, le patron capsulaire et l’ostéocinématique des articulations métacarpophalangiennes?

A

Type: Ovoïde modifiée, ou condyloïde, ou ellipsoïde.
Classe : Synoviale simple.
Position de congruence maximale : Pouce = Flexion (vers l’opposition complète) ; Doigts = Flexion complète.
Position de repos : Légère flexion.
Patron capsulaire : Flexion > extension.
Ostéocinématique: 2 degré de liberté

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3
Q

Quelle est la différence a/n de la stabilité passive supportant la MCP du pouce vs les MCP 2 à 5?

A
  • La stabilité de cette articulation est assurée par plusieurs structures, il existe cependant des petites différences dans la stabilité entre le 1er méta et les autres métas:
    → Structures passives supportant la MCP pouce : capsule, ligaments collatéraux (radiaux et ulnaires), plaque cartilagineuse palmaire.
    → Structures passives supportant les MCP 2 à 5 : idem au pouce + ligament collatéral accessoire, ligament phalangioglénoïde ou métacarpoglénoïde et ligament transverse intermétacarpien qui supportent les MCP à travers toute l’AA.
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4
Q

Quelles sont les structures qui assure la stabilité de la mainet qui forment les articulations métacarpophalangiennes?

A

¬ Capsule.

¬ Ligaments collatéraux radiaux et ulnaires.
o Origine: tubercule postérieur de la tête des métas.
o Possèdent une partie dorsale en cordon (épaisses et fortes, s’attachent à l’extrémité proximal des phalanges) et une partie antérieure accessoire (fibres en éventail, qui s’attachent en distal à l’extrémité des plaques palmaires).
o Croisent la MCP dans une direction antéro-oblique.

¬ Plaques cartilagineuses palmaires, en antérieur des MCP.
o Ressemblent à des ligaments (fibrocartilage dense et épais).
o Reliées par les ligaments métacarpiens transverses profonds.
o Renforcent la capsule et limitent l’extension extrême.

¬ Gaines distales fibreuses
o Forment des tunnels pour les fléchisseurs des doigts extrinsèques
o À la face palmaire des plateaux palmaires.

¬ Ligaments transverses profonds des métacarpes (3).
o S’attachent entre les plaques cartilagineuses des métas.
o Interconnecte les métas 2 à 5.

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5
Q

Quel est le type, la classe, la position de congruence maximale, la position de repos, le patron capsulaire et l’ostéocinématique des articulations interphalangiennes?

A

Type: Selle modifiée ou pivot avec surfaces articulaires throchléaires.
Classe : Synoviale simple.
Position de congruence maximale : Extension complète.
Position de repos : Légère flexion.
Patron capsulaire : Flexion > extension.
Ostéocinématique: 1 degré de liberté (flexion/extension)

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6
Q

Par quelles structures sont stabilisés/renforcés les articulations interphalangiennes?

A

Cette articulation est renforcées par:
¬ Capsule.
¬ Ligaments collatéraux ulnaires et radiaux.
o Cordon: limite significativement l’ABD et l’ADD.
o Accessoire: se mêle aux plaques et les renforces.
¬ Plaques palmaires.
o Structures qui limitent le plus l’hyperextension aux IPP.
o Site d’attache des feuilles fibreuses des doigts.
¬ Gaines digital fibreuse
o Contient les tendons des muscles fléchisseurs des doigts extrinsèques.
¬ Ligaments «check-rein».
o Seulement aux IPP.
o Épaississement de la paroi longitudinale proximale latérale.
o Assistent dans la limitation d’hyperextension de l’articulation.

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7
Q

Quelles sont les différentes arches de la main?

A

Toutes les arches de la main sont inter-reliées mécaniquement.
→ Chez une main saine, cette liaison mécanique renforce l’ensemble de l’arcade.
→ Dans une main ayant une maladie articulaire, cependant, une défaillance structurelle à n’importe qu’elle arche peut en affaiblir une autre (arthrite rhumatoïde).

La face palmaire a une forme concave naturelle. Elle est supportée par 3 systèmes d’arches intégrés:
1. Arche transverse proximale:
Formée par la rangée distale des os du carpe. C’est une arche rigide et statique formant le tunnel carpien. Sa structure centrale est l’os capitatum. Il est renforcé par le contact des autres os et les ligaments intercarpiens.

  1. Arche transverse distale:
    Elle passe par les MCP. C’est une arche mobile. La flexibilité transversale dans la main se produit lorsque les métacarpiens périphériques (1e, 4e, 5e) se «replient» autour des métacarpiens centraux (2e et 3e) plus stables. Sa structure centrale est formée par les MCP des 2e et 3e doigts.
  2. Arche longitudinale:
    Elle suit la forme générale des 2e et 3e doigts. L’extrémité proximale est fermement liée au CMC. Son extrémité distale est très mobile. Sa structure centrale est formée par les MCP des 2e et 3e (identique à arche distale).
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8
Q

Quelle est l’ostéocinématique des articulations carpo-métacarpiennes?

A
  • 2ème et 3ème CMC: Mouvements très limités par les surfaces articulaires irrégulières imbriquées et renforcées par de forts ligaments qui retiennent l’articulation. Fournit un site d’attache solide à plusieurs muscles comme le long et court extenseur radial du carpe, le fléchisseur radial du carpe et l’ADD du pouce. Forme le pilier central de la main.
  • 4ème et 5ème CMC: L’extrémité proximale des métacarpiens est convexe et s’articule avec l’hamatum qui est concave. Le mouvement de ces 2 articulations est fortement lié. Permet d’augmenter l’efficacité de la préhension et d’augmenter l’interaction avec le pouce en opposition.
  • Flexion-Extension:
    4ème CMC: 20°
    5ème CMC: 28° (44° quand 4ème méta est libre de mouvement)
  • Rotation interne:
    4ème CMC: 27°
    5ème CMC: 22°
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9
Q

Quelle est l’arthrocinématique des articulations carpo-métacarpiennes?

A

La base légèrement convexe des métacarpes s’articule avec la surface articulaire légèrement concave de l’hamatum.

Les formes irrégulières et variées de ces surfaces articulaires empêchent les mouvements arthrocinématiques de roll-and-slide standards.

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10
Q

Quelle est l’ostéocinématique des articulations métacarpophalangiennes?

A

Les articulations MCP des doigts 2 à 5 ont 2 degrés de liberté, soit flexion/extension et ABD/ADD.
L’articulation MCP du pouce n’a qu’un degré de liberté, soit flexion/extension, car l’ABD/ADD sont limités par les ligaments.

La base des phalanges = concaves (mouvement de roulement et de glissement du même sens). La tête des métacarpes = convexes.

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11
Q

Quels sont les mouvements physiologiques, les structures passives qui limitent le mouvement physiologique, le SFM et les mouvements accessoires (arthrocinématique) des articulations métacarpophalangiennes?

A

1- Mouvements physiologiques: Flexion
 (1er MCP: 60°, 
2e MCP: 90°
, 5e MCP: 110-115°)

  • Structures passives qui limitent: Capsule, Ligaments collatéraux
  • SFM: Étirement tissus mous
  • Mouvements accessoires: Glissement palmaire de la phalange sur le méta.

2- Mouvements physiologiques: Extension
 (1er MCP: 0°, 2e-5e MCP: 0°). L’extension active au-delà de 0° est souvent bloquée par la contraction d’un muscle intrinsèque comme les lombricaux (ou interosseux). L’extension passive peut aller de 30 à 45°.

  • Structures passives qui limitent: Capsule, Ligaments collatéraux, plaque cartilagineuse palmaire.
  • SFM: Étirement tissus mous.
  • Mouvements accessoires: Glissement dorsal de la phalange sur le méta.

3- Mouvements physiologiques: Abduction
 (2e-5e MCP: 20°-30)

  • Structures passives qui limitent: Capsule, Ligaments collatéraux.
  • SFM: Étirement tissus mous.
  • Mouvements accessoires: Glissement radial de la phalange 2 sur le méta 2, glissement ulnaire des phalanges 4 et 5 sur les métas 4 et 5.

4- Mouvements physiologiques: Adduction (
2e-5e MCP: 0)

  • Structures passives qui limitent: Contact avec le doigt adjacent, Ligaments collatéraux.
  • SFM: Approximation tissus mous.
  • Mouvements accessoires: Glissement ulnaire de la phalange 2 sur le méta 2, glissement radial des phalanges 4 et 5 sur les métas 4 et 5.
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12
Q

Quelle est l’ostéocinématique des articulations interphalangiennes?

A

Ces articulations, que ce soit pour le pouce ou pour les autres doigts, n’a qu’un degré de liberté, soit flexion/extension.
La base des phalanges distales (le pouce aussi) = concaves (mouvement de roulement et de glissement du même sens). La tête des métacarpes = convexes.

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13
Q

Quelle est l’arthrocinématique des articulations interphalangiennes? (les mouvements physiologiques, les structures passives qui limitent le mouvement physiologique, le SFM et les mouvements accessoires (arthrocinématique))

A

1- Mouvements physiologiques: Flexion (2 à 5) (
IPP : 100-120°
) (IPD : 70-90°)

  • Structures passives qui limitent: Capsule, tendon de l’extenseur commun des doigts
  • SFM: Étirement tissus mous
  • Mouvements accessoires: Glissement palmaire de la phalange distale sur la proximale.

2- Mouvements physiologiques: Extension (2à5) (
IPP : 0°,
IPD : 30°)

  • Structures passives qui limitent: Capsule, plaque palmaire
  • SFM: Étirement tissus mous
  • Mouvements accessoires: Glissement dorsal de la phalange distale sur la proximale.

3- Mouvements physiologiques: Flexion (pouce) (
70° (actif))
- Mouvements accessoires: Glissement ulnaire de la phalange distale sur la proximale.

4- Mouvements physiologiques: Extension (pouce)
 (20° (passif))
- Mouvements accessoires: Glissement radial de la phalange distale sur la proximale.

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14
Q

Quels sont les différents muscles intrinsèques de la main?

A
¬ Musculature thénarienne:
♣ Court ABD du pouce.
♣ Opposant du pouce.
♣ Court fléchisseur du pouce.
♣ ADD du pouce.
¬ Musculature hypothénarienne:
♣ Opposant du 5e doigt.
♣ ABD du 5e doigt.
♣ Court fléchisseur du 5e doigt.
♣ Court palmaire.

¬ Musculature centrale:
♣ Interosseux (4 interosseux dorsaux et 3 interosseux palmaires).
♣ Lombricaux.

  • Les muscles intrinsèques sont des stabilisateurs et les muscles extrinsèques sont des muscles mobilisateurs.
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15
Q

Quels sont les muscles de la main qui participent à la préhension en pince?

A

Préhension de précision entre le pouce et le doigt.
- La force de compression est fournie par:
→ Muscles de l’éminence thénar (stabilisent le pouce en opposition et en adduction).
→ Interosseux (stabilisent l’articulation métacarpophalangienne sur le plan axial tout en fournissant une force de compression).
→ Fléchisseurs extrinsèques.
→ Adducteur du pouce (s’il s’agit d’une prise latérale).
→ Lombricaux (légère participation).

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16
Q

Quels sont les muscles qui participent à la préhension de force/empoignement?

A

Prise où tous les doigts de la main sont en action et qui nécessite plus de force que de précision.
- Utilisé lorsque la préhension demande de la stabilité et de la force sans précision. Les objets sont souvent cylindriques ou sphériques dans ce type de prise.

  • Nécessite l’activation de:
    → Fléchisseurs extrinsèques, principalement les fléchisseurs du 4e et le 5e doigt (activité principale → activité qui est proportionnelle à la tension requise).
    → Extenseurs extrinsèques (fournissent une force de compression dorsale, surtout au niveau de l’articulation métacarpophalangienne afin de prévenir une subluxation).
    → Interosseux (participent à la flexion directe de l’articulation métacarpophalangienne et jouent un rôle d’équilibration des forces de rotation de l’interosseux voisin impliqué dans la flexion).
    → Lombricaux (demeurent la plupart du temps silencieux, sauf le 4e qui agit comme rotateur ulnaire et adducteur du 5e doigt).
    → Muscles de l’éminence thénar et adducteur du pouce (complètent la force d’empoignement de l’objet).
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17
Q

Quels sont les muscles qui participent au maniement de précision ou de manipulation?

A
  • Nécessite l’activation de:
    → Extrinsèques (effectue l’action principale de compression).
    → Interosseux (mouvements d’adduction et abduction permettent la rotation des objets dans leur axe).
    → Muscles de l’éminence thénar, court abducteur, court fléchisseur et opposant (agissent lorsque le pouce traverse la paume de la main).
    → Muscles extrinsèques du pouce (sollicités lorsque le pouce prend une direction radiale).
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18
Q

Quels sont les muscles qui participent à la pince latérale?

A

Prise où seulement le pouce et l’index sont en action et qui demande plus de force que de précision.
- Utilisé lorsque la préhension demande une stabilité et une force entre le pouce et l’index.
- Nécessite l’activation de :
→ Adducteur du pouce.
→ 1er Muscle interosseux dorsal.

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19
Q

Qu’est-ce que la prise de précision en balle?

A
  • Prise où tous les doigts de la main sont en action et qui nécessite plus de précision que de force.
  • Utilisé lorsque la préhension demande du contrôle et de la délicatesse dans l’action. Le pouce se retrouve souvent partiellement en abduction et les doigts légèrement fléchis.
  • Cette prise utilise le pouce et un ou plusieurs doigts pour améliorer la prise ou la sécurité ou pour augmenter la force de la prise.
  • Cette prise est modifiée (en modifiant l’arche transverse de la main) selon l’objet pris.
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20
Q

Qu’est-ce que la pince de précision?

A

Prise entre le pouce et le bord latéral de l’index et qui nécessite plus de précision que de force.

  • Utilisé lorsque la préhension demande un contrôle sans grande force.
  • Ce type de prise comprends plusieurs formes, comme: Tip-à-tip (petits objets et beaucoup de précision) ou Pulpe-à-pulpe (plus gros objets, plus de sécurité)
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21
Q

Qu’est-ce que la prise en crochet?

A

La prise en crochet désigne une prise où seulement les doigts 2 à 5 sont en action (n’implique pas le pouce). Ce type de prise demande une flexion partielle au niveau des IPP et IPD.
- Souvent utilisé de manière statique pour une période prolongée.
→ Fléchisseurs profonds des doigts (action principale).

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22
Q

Qu’est-ce qu’une déformation en Z au pouce?

A

La déformation en Z est causé par une destruction de plusieurs articulations interconnectées dans des directions alternées. Il existe plusieurs types de déformations, mais la plus commune est caractérisée par:
ϖ Flexion et ADD de CMC.
ϖ Hyperextension de MCP.
ϖ Flexion de IP.
→ Causé par une luxation de l’articulation trapézo-métacarpienne.

→ La déformation la moins commune est causé par une destruction du court extenseur du pouce, ce qui entraîne le tendon du long extenseur du pouce à dévier en médial, et cause la déformation.

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23
Q

Quels sont les 3 causes possibles initiales d’une déformation en Z au pouce?

A
  • 3 causes sont possibles pour cette déformation:
    1) Asymétrie des têtes des métas.
    2) Ligaments ulnaires plus courts que le ligament radial.
    3) Insertion des muscles intrinsèques plus distal en ulnaire.
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24
Q

Quelle est l’évolution/la progression d’une déformation en Z au pouce?

A
  1. Instabilité de la CMC, causée par une faiblesse ou une rupture du ligament antérieur oblique et collatéral ulnaire, dû à la progression de l’arthrite rhumatoïde (c’est la synovite des tendons, soit l’inflammation du tendon qui entraîne l’instabilité chez les personnes atteintes d’arthrite rhumatoïde).
  2. Dislocation du métacarpe du pouce en radial ou en dorso-radial du trapèze. Certains muscles qui traversent l’articulation CMC peuvent contribuer à la dislocation.
  3. Une fois que le métacarpe est disloqué, l’ADD du pouce et le court fléchisseur du pouce sont souvent spastiques (en spasme), ce qui maintient le métacarpe du pouce contre la paume. Avec le temps, les maladies rhumatismales peuvent entrainer une fibrose et un raccourcissement permanent des muscles (contribue à maintenir la difformité au niveau de l’articulation CMC difformation permanente).
  4. Dans un effort pour mettre le pouce en extension, le patient entraîne une hyperextension compensatoire de la MCP, alors que la plaque cartilagineuse palmaire est affaiblie et étirée (elle offre peu de résistance).
  5. Une tension passive du long fléchisseur du pouce causée par son étirement entraine une flexion de l’IP.
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25
Q

Quels sont les traitements conservateurs d’une déformation en Z au pouce?

A

­- Attèle pour favoriser un alignement normal des articulations.
- Médicament pour réduire l’inflammation chronique.
­- Éducation pour minimiser le stress à l’articulation.

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26
Q

Qu’est-ce qu’une déformation en coup de vent?

A

Cette déformation est caractérisée par une déviation ulnaire excessive avec un glissement ulnaire (translation) des phalanges proximales.

Cette difformité est commune dans les stages avancés d’arthrite rhumatoïde et se présente souvent associé avec une dislocation palmaire de l’articulation MCP.
Plusieurs facteurs favorisent une déviation ulnaire, tel que:
ϖ Gravité.
ϖ Pente asymétrique des têtes métacarpiennes.
ϖ Ligne de force des fléchisseurs extrinsèques à prévalence ulnaire.
ϖ Forces dirigées médialement et appliquées directement sur les phalanges des doigts en radial (facteur qui a le plus d’influence).
→ Force lorsqu’on tient un objet (pichet d’eau).
→ Force de pincement générée par les fléchisseurs du pouce.

  • Tous ces facteurs entrainent une force de «bowstringing» en ulnaire, ce qui entraîne une tension au niveau des tendons des extenseurs des doigts (lorsqu’ils traversent la face dorsale de la main).
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27
Q

Pourquoi une déformation en coup de vent ne peut arriver dans une main saine et pourquoi elle est plus à risque dans les cas sévères d’arthrite rhumatoïde?

A

♣ Dans une main saine:
Les fibres transverses radiales en dorsal et le ligament collatéral radial maintiennent les tendons de l’extenseurs des doigts sur l’axe de rotation de l’articulation, empêchant ainsi l’articulation d’être en déviation ulnaire.

♣ Dans les cas sévères d’arthrite rhumatoïde:
Les fibres transverses radial et dorsal des ligaments se rompent ou s’étirent, ce qui permet au tendon de l’extenseur des doigts de glisser du côté ulnaire de l’axe de rotation articulaire.
Dans cette positon la force produit par le tendon de l’extenseur des doigts augmente la posture de déviation ulnaire.

Avec le temps, le ligament collatéral radial fragilisé et sur-étiré peut rupturer, ce qui permet à la phalange d’effectuer une rotation et un glissement ulnaire, ce qui mène à une luxation complète.

Il arrive parfois que le tendon des extenseurs des doigts puisse glisser en palmaire entre les sillons des têtes des métacarpes. La mécanique anormale qui s’ensuit accentue encore davantage la déformation ulnaire.

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28
Q

Quels sont les traitements conservateurs d’une déformation en coup de vent?

A

­- Attèle et équipements adaptatifs spécialisés.

­- Éducation pour diminuer les forces sur les MCP.

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29
Q

Qu’est-ce qu’une luxation palmaire?

A

Lorsque les doigts fléchissent durant la préhension, les tendons des fléchisseurs superficiels et profonds des doigts sont déviés en direction palmaire à travers l’articulation MCP.

Cette courbure naturel entraîne une force arquée en direction palmaire (force de «bowstringing»), qui est transférée à travers les tissus conjonctifs périarticulaires de l’articulation MCP, passant par :
¬ Poulie des fléchisseurs A1.
¬ Plaque cartilagineuse palmaire.
¬ Ligaments collatéraux.
¬ Tubercule postérieur de la tête métacarpienne.

  • Plus la force de flexion est grande, plus la magnitude de la force arquée (antérieure) est grande.
  • La luxation palmaire et la déformation en coup de vent se produisent souvent ensemble.
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30
Q

Pourquoi une luxation palmaire ne peut arriver dans une main saine et pourquoi elle est plus à risque dans les cas sévères d’arthrite rhumatoïde?

A

♣ Dans une main saine:
La force arqué est dissipée à travers l’élasticité et la force naturelle des tissus.

♣ Dans les cas sévères d’arthrite rhumatoïde:
Les ligaments collatéraux peuvent se rompre à cause de la force de bowstringing constante.
Avec le temps, la phalange proximale subit un glissement excessif en palmaire, entrainant une dislocation complète de l’articulation MCP.

Cela peut atteindre les arches transverses distale et longitudinale, causant un aplatissement de la main.

31
Q

Quels sont les traitements conservateurs d’une luxation palmaire?

A
  • L’éducation du patient est très importante afin de diminuer la demande au niveau des fléchisseurs des doigts.
32
Q

Quels sont les caractéristiques des lésions tendineuses traumatiques?

A
  • Les tendons des fléchisseurs et extenseurs des doigts sont vulnérables en raison de leur localisation superficielle.
  • Si le tendon est sectionné complètement, le tonus musculaire entraîne une rétraction de la portion proximale et il se produit une perte de fonction du tendon.
  • Si la section est incomplète, les fibres tendineuses restantes empêchent la rétraction du segment proximal. Le tendon reste fonctionnel, mais il est affaibli et peut se rupturer plus tard s’il y a une tension exagérée avant la réparation spontanée ou chirurgicale.
  • Un tendon sectionné dans une portion extrasynoviale a une certaine chance de réparation spontanée, car la présence du méso-tendon limite la rétraction.
  • Un tendon sectionné complètement dans sa gaine entraine une impossibilité de réparation spontanée, car il se produit une rétraction de ses extrémités qui s’arrondiront et s’épaissiront pour constituer un tendinome:
  • Une section complète nécessite une réparation chirurgicale à l’intérieur de 2 semaines (la solidité de la réparation devient réelle qu’après 6-12 semaines).
  • Après la période d’immobilisation de 3-4 jours, on peut débuter les exercices actifs/passifs contrôlés en douceur. Les exercices actifs non contrôlés ne sont permis qu’après 6 semaines.

• Les plaies tendineuses ou péri-tendineuses autres qu’une lacération complète peuvent entrainer un blocage tendineux caractérisé par un défaut du glissement du tendon. Le blocage tendineux complet est rare et tardif, et difficile à distinguer de syndrome d’interruption (déchirure complète).

33
Q

Quels sont les caractéristiques d’une rupture spontanée des lésions tendineuses traumatiques?

A

Rupture qui survient spontanément ou à l’application d’une contrainte.
• Au moment de la rupture, il y a souvent présence d’une douleur vive et brutale, mais elles peuvent être asymptomatique accompagnée seulement d’une perte fonctionnelle.

Les ruptures spontanées ont toujours une base physiopathologique: tendinopathie chronique ou attrition sur un défaut anatomique.

34
Q

Quels sont les 5 zones topographiques de lésion traumatique des tendons fléchisseurs?

A

• Zone 1 : Distale à l’insertion des fléchisseurs superficiels des doigts (proximal à l’insertion du muscle fléchisseur profond des doigts).
¬ Des lésions dans cette zone impliquent seulement le fléchisseur profond et causent peu de difficultés, réparées par sutures directes

• Zone 2 (ancienne zone « no man’s land ») : De la poulie MCP à l’insertion des fléchisseurs superficiels des doigts.
¬ Les problèmes les plus complexes se retrouvent dans cette zone, la zone du canal ostéo-fibreux digital.
¬ Les lacérations peuvent affecter les 2 tendons fléchisseurs, leur appareil de glissement et les paquets vasculo-nerveux collatéraux.
¬ On retrouve souvent une rétraction importante de la partie proximale du tendon, ce qui crée un arrachement des méso-tendons (causé par un relâchement brusque de tension sur le tendon sectionné).

  • Zone 3 : Distale au canal carpien à la poulie MCP.
  • Zone 4 : Dans le canal carpien.

• Zone 5 : Proximale au canal carpien.
¬ Les tendons sectionnés doivent être absolument suturées, est souvent accompagnée de lésions vasculo-nerveuses qui doivent être réparées.

35
Q

Quels sont les 3 zones topographiques de lésion traumatique des tendons fléchisseurs des pouces?

A

3 zones dans le pouce :
• Zone 1 : Distale à l’articulation IP.
• Zone 2 : De la poulie de l’articulation MCP à l’articulation IP.
• Zone 3 : Éminence thénar.

Au pouce, l’atteinte du tendon du long fléchisseur est fréquente (constitue 25% des lésions aux tendons des fléchisseurs).

36
Q

Quelles sont les réparations d’une lésion traumatique des tendons fléchisseurs?

A

­- Réparation primaire d’une lésion est réalisée dans un délai maximal de 12-24h (lorsque le tendon est sectionné par un objet tranchant et propre).
­- Réparation primaire retardée : réparation faite entre 1-14 jours si la peau est refermée.
­- Réparation secondaire : après 14 jours.
- Réparation secondaire tardive : après 4 semaines.

37
Q

Quels sont les différents types de lésions tendineuses traumatiques des fléchisseurs?

A
  • Lésions du 1er degré : Les articulations ont gardé leur souplesse (peu ou pas de fibrose cicatricielle) et les tissus sont relativement sains.
  • Lésions du 2e degré : Présence plus ou moins marquée de tissu cicatriciel, nécessitant parfois une plastie préalable à la chirurgie tendineuse.
  • Lésions du 3e degré : Raideurs articulaires et tissus cicatriciels nécessitant rééducation avant toute considération chirurgicale.
  • Lésion du 4e degré : Conséquence de délabrement important des tissus mous avec rétraction sévère du trajet tendineux, raideur de l’articulation marquée et troubles trophiques secondaires aux lésions vasculo-nerveuses.
  • Lésion du 5e degré : Lésions multiples, importantes, atteignant plusieurs doigts à des degrés variables et s’étendant parfois à la paume.
38
Q

Quelles sont les lésions tendineuses des extenseurs ayant lieu a/n des articulations IPD?

A
  • Rupture sous-cutanée : Habituellement causées par un traumatisme en hyperflexion de la dernière phalange. Les sections par plaie transversale sont fréquentes chez les joueurs de baseball ou de volleyball. Exige une réparation chirurgicale suivie d’une immobilisation (à 0˚, pendant 6 semaines) en extension de l’articulation IPD. Une section non réparée entraîne une déformation en maillet.
  • Lésions récentes : Immobilisation par une attelle de l’IPD à 0° est indiquée s’il y a une fracture. L’immobilisation est poursuivie pendant 6 semaines puis rééducation. Une chirurgie est nécessaire en cas de fracture intra-articulaire ou subluxation.
  • Lésions anciennes : Traitement chirurgical indiqué seulement si la déformation et le déficit fonctionnel sont gênants et qu’il persiste un syndrome douloureux.
39
Q

Quelles sont les lésions tendineuses des extenseurs ayant lieu a/n des articulations IPP?

A

• Lésions récentes : La section tendineuse, qui s’accompagne souvent d’une ouverture articulaire, nécessite une réparation chirurgicale d’urgence (lorsque les conditions sont favorables).
• Ruptures sous-cutanées.
- Immobilisation pendant 6 semaines de l’articulation IPP en extension dans le but de diminuer la tension sur la bandelette médiane.
- Le traitement chirurgical est indiqué en cas de luxation palmaire de l’articulation interphalangienne proximal (surtout si la réduction est instable, s’il y a arrachement osseux, si le contrôle radiologique ne montre pas une réduction satisfaisante ou si la subluxation persiste).

Non réparation: entraine une déformation en boutonnière.

• Lésions anciennes : Chirurgie s’il y a une gêne fonctionnelle, après avoir effectué une réduction passive de la déformation.

40
Q

Quelles sont les lésions tendineuses des extenseurs ayant lieu a/n des articulations MCP?

A

Cause: généralement produite par coup de couteau ou un objet tranchant et s’accompagnent d’une ouverture de l’articulation. Les fibres sagittales peuvent être sectionnées, entrainant une luxation du tendon extenseur dans la dépression inter-métacarpienne (le tendon extenseur devenant fléchisseur) ou la section peut porter sur le tendon lui-même.

  • Lésion récente : Chirurgie indiquée, suivie d’immobilisation dans une attelle plâtrée avec poignet et articulations MCP en légère flexion.
  • Lésions anciennes : Réparation possible, car il y a peu de rétraction.
  • Lésions du dos de la main : Les bandelettes d’association inter-tendineuses atténuent la perte fonctionnelle d’une section tendineuse.
41
Q

Quelles sont les lésions tendineuses des extenseurs du pouce?

A

• Inter-phalangienne : Idem que pour l’IP des doigts.

• MCP :
- Occasionne des déficits fonctionnels différents, car les bandelettes dorsales du court abducteur et de l’adducteur du pouce réalisent la même action que le long extenseur.
⎫Large lame tendineuse qui est rarement complètement sectionnée, donc il y a peu de rétraction tendineuse.

• 1er méta et tabatière anatomique :
⎫Peut impliquer les tendons de la tabatière isolément.
⎫L’action du court extenseur du pouce peut être remplacée par l’action du long extenseur.
⎫Importance du long extenseur du pouce : Rôle fonctionnel très important: produit l’extension de l’IP, mais également l’extension des MCP et CMC.

  • Section du court extenseur du pouce: le long peut compenser l’extension IP.
  • Section long + court: court ABD + ADD peuvent compenser.
42
Q

Quelles sont les causes et traitements des luxations tendineuses?

A
  • Cause: Se produit s’il y a une lésion de la poulie de réflexion du tendon (flexion) ou de la sangle ligamentaire (extension).
  • Luxation habituelle : luxation qui se produit systématiquement chaque fois qu’on répète un mouvement donné.
  • Luxation permanente: Plus rare : Lorsque la luxation est permanente et que le tendon reste en position anormale, le fonctionnement du muscle est perturbé et peut changer de rôle (ex : l’extenseur devient un fléchisseur si le tendon dépasse le centre de rotation de l’articulation).

Traitement:
- Si la luxation est minime ou non gênante pour la fonction : pas de traitement.

  • Si la luxation nécessite un traitement : Doit être absolument chirurgical: réparation de la sangle, reconstruction ou creusage d’une butée de contention.
43
Q

Quelles sont les atteintes des tendons des extenseurs et des fléchisseurs lors de luxation tendineuse?

A

Atteinte des tendons extenseurs des doigts:
Luxation se produit sur la face dorsale de l’articulation MCP, à l’endroit où le tendon est en équilibre sur la jointure (au niveau de la saillie osseuse de la tête métacarpienne).

Cause: Déchirure de la sangle ligamentaire qui est d’origine traumatique ou inflammatoire. L’extension active des doigts est alors difficile au-delà de 45° et s’accompagne d’une déviation des doigts.

Atteinte des tendons fléchisseurs des doigts:
Lors du mouvement actif, on sent le tendon se tendre (comme une corde d’arc) à cause du relâchement ou de la rupture d’une poulie de réflexion.

44
Q

Quelles sont les causes des lésions inflammatoires?

A
  • Sollicitations répétées (activités professionnelles, sportives, récréatives ou AVQ).
  • Lésions dégénératives rendant le tendon plus fragile en cas de traumatisme.
  • Maladies infectieuses (infection bactérienne et mycotique).
  • Maladies inflammatoires et métaboliques (ex : arthrite rhumatoïde).
45
Q

Qu’est-ce qu’une ténosynovite à bactérie pyogène?

A

Diminution de l’espace dans la gaine causé par l’inflammation.
• Se produit par voie directe lors d’un traumatisme ou par voie hématogène lors de septicémie.
• S’observe sur les gaines tendineuses; peut se diffuser dans les gaines voisines et les espaces adjacents sans traitements.

• La ténosynovite des fléchisseurs se caractérise par les 4 signes de Kanavel :

  1. Gonflement fusiforme du doigt.
  2. Position partiellement fléchie du doigt.
  3. Douleur le long de la gaine du fléchisseur.
  4. Douleur le long de la gaine du fléchisseur à l’extension passive du doigt.

Lorsque la condition ne répond pas bien à l’antibiothérapie: on a recours à une chirurgie.

46
Q

Qu’est-ce qu’une ténosynovite tuberculeuse?

A
  • Inoculation accidentelle chez une personne en contact avec de la viande ou un milieu aquatique contaminé.
  • 1er symptômes insidieux: douleur minime, c’est la gêne fonctionnelle qui attire l’attention et qui mène à la découverte d’un gonflement, une tuméfaction.
  • Traitement antituberculeux.
  • Ne pas traiter comme une lésion inflammatoire (peut avoir des conséquences graves si on la traite par infiltration de cortisol).
47
Q

Qu’est-ce qu’une ténosynovite d’origine rhumatoïde? (inclure les traitements)

A
  • Elle est fréquente, et fait souvent partie du tableau clinique de l’arthrite rhumatoïde, mais elle peut aussi apparaître de façon isolée.
  • Peut être accompagnée d’épanchement.
  • Facile à confondre avec la ténosynovite tuberculeuse (car les symptômes se ressemblent. La négativité des cultures et l’absence de présence histologique permettent d’écarter la possibilité de ténosynovite d’origine rhumatoïde).

Traitement :

  • Formes bénignes: le traitement habituel des tendinopathies suffit (repos, corticothérapie locale, AINS).
  • Si l’évolution est rapide, une synovectomie s’impose.
48
Q

Qu’est-ce qu’une ténosynovite inflammatoire non spécifique?

A
  • Souvent consécutive à des sollicitations répétées.

* Existe sous forme exsudative, mais elle est plus fréquente sous la forme sèche sténosante.

49
Q

Qu’est-ce qu’une ténosynovite sténosante sèche?

A

• Secondaire à des sollicitations répétées. Accrochage mécanique.
• Caractérisée par une sténose progressive de la gaine tendineuse qui étrangle le tendon et gêne son mouvement par un épaississement de la gaine et de la poulie.
• À la région dorsale: Survient au niveau des gaines tendineuses dorsales du poignet et de la main (souvent au niveau de la gaine du long abducteur et du court extenseur du pouce ténosynovite chronique sténosante de De Quervain).
• À la région palmaire : La forme la plus fréquente est le doigt à ressaut qui est une ténosynovite généralement nodulaire.
→ Survient plus souvent chez les adultes à la suite de sollicitation répétées ou chez les personnes qui présentent un terrain rhumatismal (arthrite)ou encore sans facteur étiologique précis.
→ Siège souvent sur les tendons des fléchisseurs profonds des doigts au niveau de l’articulation MCP.

50
Q

Quelles sont les signes et symptômes d’un ténosynovite sténosante sèche?

A

­- Parfois il y a une douleur qui est ressentie à la flexion active des doigts, mais le plus souvent, elle débute par une sensation d’accrochage pas nécessairement douloureux à l’extension de la 2ème phalange du doigt (particulièrement au lever ou après des périodes d’inactivité).

  • À un degré plus avancé : l’extension active est impossible et nécessite l’assistance de l’autre main. Le mouvement est alors douloureux et s’accompagne d’un déclic. Parfois, le passage est si douloureux que la personne cesse d’étendre le doigt, ce qui peut mener à un raccourcissement permanent du tendon et à une contracture secondaire des plaques palmaires et des ligaments collatéraux.
    ­
    Le phénomène de déclic est palpable sur la face palmaire à 1 cm du pli de flexion de la 1ère phalange. On peut sentir un crissement du tendon en flexion et un nodule à l’extension.
51
Q

Quels sont les traitements d’une ténosynovite sténosante sèche?

A
  • Initial : orthèse digitale anti-ressaut, infiltration de corticostéroïde (efficacité rapide, mais parfois temporaire).
  • Peut nécessiter une chirurgie, qui consiste en une incision de la première poulie annulaire. Les mobilisations actives post-chirurgicale sont très importantes doit être progressive et entreprise le jour même de l’opération, sinon risque de raidissement secondaire.
52
Q

Quelles sont les questions spécifiques de la main chez une personne avec une arthrite inflammatoire?

A

Historique de la maladie actuelle:
­- En quelle année la maladie a commencé ?
­- Quelles articulations étaient impliquées ?
­- Début graduel ou soudain ?
­- Évolution de la maladie = Épisode simple OU une condition régulière progressive avec des périodes de rémissions et d’exacerbations OU une maladie active qui progresse lentement ?
­- Revoir avec le patient la plus récente activité de la maladie, les articulations les plus atteintes et les caractéristiques systémiques ou extra-articulaires.
­- Questionner sur l’impact de la maladie sur les AVQ et AVD du patient et de la famille.
­- Questionner sur l’histoire des traitements et tous les changements dans les traitements (ceci inclue les hospitalisations, la médication, la réadaptation comme contrôle de la douleur, les exercices, la protection articulaire et les outils de conservation d’énergie, les mesures chirurgicales prises ou envisagée et les interventions psychosociales).

53
Q

Quelles sont les 4 mesures spéciales relatives à l’activité inflammatoire chez les patients arthritiques? (les décrire)

A
  1. Durée de la raideur matinale (mesurée en minutes)
    ­- Comment vous sentez-vous lorsque vous vous levez le matin ? Est-ce un bon ou un mauvais moment de la journée ?
    ­- À quel moment est-ce que vous vous levez habituellement ?
    ­- 5 minutes après le réveil, quels étaient vos symptômes ?
    ­- À quel moment est-ce que la raideur est disparue ?
    ­- Combien de temps ont duré les raideurs après que vous soyez sorti du lit et ayez commencé à bouger ?
    ­- Poser des questions sur la douleur et la fatigue avec une échelle d’intensité de 0 à 10.
  2. Force de préhension (mesurée en mm Hg) aux 2 mains
    L’inflammation des articulations synoviales de la main ou du poignet peut mener à une réduction substantielle de la force de préhension, causé par la douleur aux mouvements.
    - La force de préhension absolue peut être influencée parle temps de la journée, la condition physique, la difformité ou une douleur d’origine quelconque.
    - Une mesure de la préhension n’est pas spécifique à une mesure de l’inflammation, mais elle est sensible à l’efficacité des traitements.
    - Test Sphygmomanomètre modifié : commun pour tester la force de préhension chez les personnes atteintes d’arthrite rhumatoïde. Il faut dire au patient de serrer le plus fort possible le sphygmomanomètre (brassard) pendant 3 secondes. L’appareil retient la valeur la plus haute atteinte. 20 mm Hg = 2 kg de force.
  3. Nombre d’articulations en inflammation active
    Activité inflammatoire (active joint) si 1 des 3 signes présents.
  4. Taux de sédimentation sanguin (mesuré en mm/h)
    Élevé en présence d’inflammation (demander au patient si des prélèvements sanguins ont été effectués).
54
Q

Quels sont les 3 signes qui permettent d’identifier la présence d’inflammation active à une articulation?

A

A) Effusion: épanchement/œdème = excès de liquide dans l’articulation.
­- Le signe le plus fiable d’effusion est une manifestation de fluctuation, c’est-à-dire lorsque le liquide se déplace au toucher.
­- Signe le plus fiable d’inflammation.
­- Technique à 4 doigts si possible, mais plus souvent à 2 doigts.

B) Sensibilité.
- La sensibilité est souvent plus marquée en-dessous des ligaments collatéraux. Certains clients peuvent rapporter de la sensibilité de leurs articulations dans des endroits autres que les ligaments collatéraux.
­- Clairement, il doit y avoir une augmentation de la sensibilité lorsque le clinicien applique un pression plus ferme sur l’os ou sur les tissus adjacents ou à une distance de l’articulation testée.
­- La clinicien doit appliquer une pression assez forte que ses ongles soient blanchis.
­- Si un doute existe, prendre l’articulation comme inactive (car il y a plus de risque si on compte trop d’articulation active que pas assez).

C) Douleur au stress (stress pain).
­- Une douleur au stress est produite lorsqu’une articulation en fin d’amplitude est poussée légèrement plus loin passivement.
­ - Utile pour les articulations où l’œdème est particulièrement difficile à détecter (ex: épaule).
­- Douleur pendant le mouvement n’est pas un signe fiable d’inflammation.

  • *Il est utile de faire le diagramme des articulations avec inflammation active et de compter le nombre total d’articulations inflammées**
    • Plus le nombre d’articulations inflammées est grand, plus la maladie est sévère.
55
Q

Comment se mesure l’effusion synoviale?

A

Le signe le plus fiable qu’il y a une effusion synoviale est une manifestation de fluctuation. Puisque le liquide synovial est contenu dans un sac fermé, la compression d’une partie du sac entraîne le déplacement du liquide dans une autre partie du sac, ce qui cause une distension de cette autre partie.

  • Si une effusion est détectée, il n’est pas nécessaire de tester la sensibilité et la douleur pour cette articulation, car l’effusion est le signe le plus fiable d’inflammation.
  • Il y a 2 techniques pour détecter l’effusion aux articulations interphalangiennes :
    → Technique à 4 doigts : Extension de l’articulation pour mettre la capsule antérieure en tension.
    o Le fluide se déplace à la surface des extenseurs (le liquide peut plus facilement vue et sentit).
    o 2 doigts appliquent la pression en haut et en bas de l’articulation et les 2 autres doigts ressentent le déplacement de liquide près des ligaments collatéraux (les ligaments collatéraux sont à l’extérieur de la membrane synoviale et donc, empêchent le renflement du liquide. Les 2 doigts qui ressentent le déplacement doivent être en dorsal des ligaments et en proximal de la base de la phalange moyenne).
    o Technique qui permet de détecter la présence de fluide dans une articulation interphalangienne.

→ Technique à 2 doigts : Un doigt qui met de la pression vers le bas et l’autre qui ressent le soulèvement vers le haut.
o Utilisé pour la plupart des articulations.
o La présence de gras, de muscles, de ligaments ou d’autres tissus mous peut mimer une effusion synoviale, c’est pourquoi le thérapeute doit être très attentif aux sensations et bien positionner ses doigts.

56
Q

Comment interprétons nous les résultats du questionnaire d’incapacité: Échelle de mesure de l’impact de la PAR version courte?

A
  • Échelle comportant 26 questions cotées de 1 à 5 permettant d’établir l’impact de l’état de santé du patient dans plusieurs sphères de sa vie.
  • Les résultats normalisés varient entre: 0 et 10 (moins bon état de santé)
    0 = meilleur état de santé 10 = moins bon état de santé

** la classification sur 10 est pour chaque catégorie et non pas avec le total de toutes les catégories.

57
Q

Quels sont les principes d’intervention lors de la phase de protection lors d’hypomobilité à la main?

A

1) Contrôler la douleur et protéger les articulations
1.1 Éducation du patient
• Enseigner au patient la façon de protéger les articulations impliquées et de contrôler la douleur en modifiant une activité.
• Enseigner des exercices d’amplitude articulaire et l’utilisation appropriée de l’écharpe.

1.2 Gestion de la douleur
• En plus de la médication ou des AINS et des modalités antalgiques, des oscillations de grade 1 ou 2 peuvent inhiber la douleur et favoriser le mouvement du liquide synovial pour nourrir l’articulation.

1.3 Orthèses
• Utiliser une orthèse pour reposer et protéger l’articulation.
• Dire au patient de retirer l’orthèse pour des périodes brèves de mouvements non-stressants dans la journée.

1.4 Modification des activités
• Analyser les activités du patient et recommander les adaptations/dispositifs d’assistance nécessaire pour minimiser les stress répétitifs ou excessifs sur l’articulation (particulièrement important pour l’arthrite chronique).
• Enseigner plusieurs principes:
¬ Respecter la douleur.
¬ Maintenir la force et le ROM: intégrer les exercices aux AVQ.
¬ Équilibrer l’activité et le repos.
¬ Éviter les positions de déformation.
¬ Éviter les activités nécessitant une forte préhension.

2) Maintenir la mobilité des tendons/ articulations et l’intégrité musculaire
2.1 AA passif/assisté/actif
• Il est important de mobiliser les articulations selon la tolérance, car l’immobilité entraîne rapidement un débalancement musculaire, et la formation de contractures ou la détérioration de l’articulation.
• L’hydrothérapie est une méthode efficace pour combiner les exercices sans stress et sans mise en charge, à la chaleur thérapeutique de l’eau.

2.2 Exercices de glissement de tendons
• Le patient doit fait des exercices d’AA complète pour les articulations non touchées et le plus de mouvement possible dans les articulations touchées pour prévenir les adhésions entre les tendons ou entre les tendons et leur gaine synoviale.

2.3 Exercices isométriques à angles multiples
• Effectuer des contractions isométriques douces à toute la musculature du poignet et de la main.
• Les exercices d’amplitude articulaire résistée ne sont habituellement pas tolérés s’il y a une effusion ou une inflammation articulaire. Dans ces cas, une résistance isométrique dans la tolérance de la douleur est effectuée.

58
Q

Quels sont les principes d’intervention lors de la phase de mouvement contrôlé et retour à la fonction normale lors d’hypomobilité à la main?

A

1) Augmenter le jeu articulaire et les mouvements accessoires
1.1 Techniques de mobilisation articulaires
• Déterminer les articulations limitées à cause d’une diminution du mouvement accessoire et appliquer des techniques soutenues de grade 3 ou des oscillations de grade 4 pour étirer les capsules.
• Précautions : pour les patients souffrant d’arthrite rhumatoïde, modifier l’intensité des mobilisations articulaires et des techniques d’étirements, car la maladie et les traitements aux stéroïdes affaiblissent la résistance à la tension du tissu conjonctif (laxité capsulaire), le rendant plus facile à déchirer.

1.2 Débloquer une articulation ulno-méniscale-triquetrale subluxée
- Le mécanisme de cette dysfonction n’est pas clair, mais certains patients décrivent une sensation de blocage ou verrouillage dans le poignet et une incapacité de supination (le ménisque peut être déplacé et être la cause d’un mouvement bloqué).
• Appliquer un glissement palmaire de l’ulna par rapport au triquetrum stabilisé.
• Auto-mobilisations: Le patient prend son ulna distale avec une main, place le pouce sur la surface palmaire du triquetrum médialement au pisiforme et ensuite pèse avec le pouce, ce qui induit un glissement dorsal du triquetrum sur le disque radio-ulnaire et l’ulna.

2) Améliorer alignement articulaire et le mouvement sans douleur
- Des techniques de mobilisations avec mouvement peuvent être appliquées pour augmenter l’AA ou diminuer la douleur associée au mouvement.
2. 1 Mobilisation avec mouvement du poignet
- Le patient est assis avec l’avant-bras en supination. Le thérapeute stabilise le radius distal et applique un glissement latéral sans douleur de la rangée carpienne proximale. Le patient doit faire une extension/flexion active du poignet avec une surpression passive (qu’il effectue avec son autre main).

  1. 2 Mobilisation avec mouvement des MCP et IPP des doigts
    - Glissement latéral ou médial de la phalange dans une direction sans douleur et faire fléchir/étendre activement le doigt par le patient, puis le patient effectue un étirement en fin de mouvement.

3) Améliorer la mobilité, la force et la fonction
- Évaluer soigneusement les muscles bi-articulaires et intrinsèques pour les mouvements restreints causés par des contractures ou des adhésions et les mauvais patrons musculaires causés par la faiblesse ou des débalancements dans la force.
- Des exercices d’étirement, de glissement de tendon et de renforcement sont utilisés.
- Utiliser des techniques qui ciblent spécifiquement les déficiences du patient.
- Une fois que de l’AA est gagnée, il est critique que le patient utilise la nouvelle amplitude avec des activités d’AA actives et fonctionnelles.

3.1 Contrôle neuromusculaire et force
• Progression d’exercices avec des forces contrôlées et non-destructives pour augmenter la force et l’équilibre musculaire entre les muscles agonistes et antagonistes, et pour progresser vers un entraînement en endurance.
• Pour les articulations pathologiques, faire attention avec les poids pour ne pas qu’ils stressent les articulations au-delà de la capacité des tissus stabilisateurs.

3.2 Activité fonctionnelle
• Développer des exercices qui préparent le patient à ses activités fonctionnelles.
• Considérer les patrons de préhension qui sont nécessaires au travail du patient et ceux qui sont présents dans les activités quotidiennes et les loisirs du patient.
• Inclure des exercices qui requièrent de la coordination et de la dextérité fine des doigts.

3.3 Exercices de conditionnement
• Initier les exercices de conditionnement physique en utilisant des activités qui ne provoquent pas de symptômes (ex: exercices aquatiques, vélo).

3.4 Protection de l’articulation
Utiliser des techniques de renforcement pour la protection articulaire.
• Respecter la douleur.
• Maintenir la force et le ROM.
• Équilibre du niveau d’activités et repos.
• Éviter les activités nécessitant une forte préhension.
• Éviter les positions de déformation ou une position prolongée.

59
Q

Quels sont les types d’exercices de glissement tendineux et de blocage tendineux qui vise à augmenter la mobilité des tendons de la main? (seulement nommer)

A
  • Exercices placer et maintenir
  • Exercices de glissement pour des tendons des fléchisseurs
  • Exercices en flexion de blocage tendineux
  • Exercices pour réduire le décalage des extenseurs
  • Exercices de glissement pour tendon des extenseurs
60
Q

Décrire les exercices placer et maintenir comme exercices de glissement tendineux et de blocage tendineux?

A
  • Exercices de mise en tension légère (statique/isométrique) utilisés tôt dans la période postopératoire pour une réparation tendineuse avant de commencer les exercices d’AA actifs.
  • Permet de maintenir une mobilité articulaire et une bonne excursion tendineuse grâce à un niveau de stress minimal et des mouvements passifs.

• Après la réparation d’un tendon des fléchisseurs, le patient porte habituellement une orthèse de blocage dorsal ou une orthèse tenodèse :
- MCP en flexion, placer passivement chaque IPP en flexion partielle de façon indépendante pendant 5 secondes avec contraction statique minimum des fléchisseurs.
- Si le patient porte une orthèse tenodèse : combiner avec flexion/extension active du poignet.
• Après la réparation chirurgical d’un tendon des extenseurs lorsque l’orthèse palmaire peut être retirée pour les exercices :
- Positionner passivement l’articulation dans la zone de réparation, d’abord en position neutre et plus tard en légère extension. Faire ensuite tenir la position.
- Faire avec l’autre main ou en utilisant du biofeedback pour apprendre à tenir la position avec une production de force minimale.

61
Q

Décrire les exercices de glissement pour des tendons des fléchisseurs comme exercices de glissement tendineux et de blocage tendineux?

A

But: Utilisés pour maintenir ou développer un glissement libre entre les fléchisseurs profond et superficiel des doigts et entre les tendons et les os dans le poignet, main et doigts.

Progression suggéré:
• Initier les exercices en position neutre (poignet).
• Une fois que toute l’amplitude de mouvement des doigts est récupéré, progresser les exercices de glissement avec une flexion ou une extension du poignet afin combiner la mobilité des doigts et du poignet.
• Les glissements tendineux et le ROM complet des muscles extrinsèques sont accomplis en commençant avec le poignet et les doigts en extension complète, puis aller en flexion complète des doigts et du poignet, puis faire le mouvement inverse.

5 positions possibles:
A. Main droite.
B. Poing en crochet (griffe): main droite: flexion IPD/IPP, extension MCP (Glissement maximal entre les tendons des fléchisseurs profond et superficiel des doigts et entre les tendons des fléchisseurs profonds et l’os).
C. Poing complet: flexion MCP/IP simultanément (glissement maximal entre les tendons du fléchisseur profond et les os/gaine et entre les tendons du fléchisseur profond et superficiel).
D. Table top (lombricaux).
E. Poing droit: flexion MCP et IPP, extension IPD (glissement maximal entre les tendons superficiels et la gaine et l’os).

** Flexion du pouce: flexion MCP/IP (glissement maximal du long extenseur du pouce).

62
Q

Décrire les exercices en flexion de blocage tendineux comme exercices de glissement tendineux et de blocage tendineux?

A

But: Développe le glissement des tendons en regard de leur gaine et des os associés, et le contrôle neuromusculaire des mouvements articulaires individuels.

  • Ces exercices utilisent la mobilité gagnée par les exercices de glissement tendineux des fléchisseurs.
  • Ils ne devraient pas être utilisés dans les premiers stages de guérison suite à une réparation tendineuse à cause du stress placé sur les tendons.

Progression: Progresser vers des exercices de résistance manuel au fur et à mesure que le tissu guérit et qu’il peut tolérer une résistance.

Position du patient et de stabilisation: assis avec l’avant-bras en supination, le dos de la main reposant sur la table, la main opposée stabilise et bloque les mouvements non voulus. Chaque doigt doit être exercé séparément.

Séquence suggéré:
• Flexion isolée MCP (pour les lombricaux et interosseux palmaire): stabilisation des autres doigts par l’autre main.
• Flexion isolée IPP (pour le fléchisseur superficiel des doigts).
• Flexion isolée IPD (pour le fléchisseur profond des doigts).
• Point complet (lorsque le glissement indépendant complet est disponible).

63
Q

Décrire les exercices pour réduire le décalage des extenseurs comme exercices de glissement tendineux et de blocage tendineux?

A
  • Les extenseurs extrinsèques sont plus superficiels que les fléchisseurs (donc ils peuvent plus facilement être endommagés).
  • L’adhésion des extenseurs avec leur gaine au poignet ou entre les tendons et les os restreignent le glissement tendineux en proximal (diminution de l’extension active des doigts) et en distal (diminution de la flexion des doigts active/passive).

Décalage des extenseurs: lorsque l’amplitude articulaire passive est complète en extension mais il y a une limitation active en extension. Cela est dû à une faiblesse ou des adhésions qui restreignent le glissement tendineux lors de la contraction du muscle.

• Extension MCP isolée:
Le patient passe de la position de poing complet à celle de poing en crochet.
- Si le patient a de la difficulté avec la flexion des IP, utiliser un crayon et serrer pour fléchir les doigts.
- Commencer avec le poignet en position neutre et progresser en flexion/extension du poignet

• Extension IPP/IPD isolée:
Requiert l’action des muscles intrinsèques et extrinsèques (extenseur commun des doigts).
La patient passe de la position de poing complet à celle de table top.
- Stabiliser le MCP en flexion pendant que le patient essaie de faire l’extension de IP.
- Progresser en stabilisant la paume sur le bord de la table avec les IPP/IPD légèrement fléchit dans le vide.
- Faire une extension de la phalange impliqué dans l’AA.

• Extension terminale des IP:
Le patient fait une extension de la dernière phalange jusqu’à l’hyperextension.
- Stabiliser la main entière, paume sur une surface plane et le patient fait le mouvement.
- Si AA pas assez grande, poser un crayon sous l’IPP ou l’IPD pour l’augmenter.

64
Q

Décrire les exercices de glissement pour tendon des extenseurs comme exercices de glissement tendineux et de blocage tendineux?

A

• Fléchir passivement MCP et IP d’un doigt pendant que les autres sont maintenus en extension complète active.
• Si le patient a de la difficulté, commencer par déposer la main atteinte sur une table, paume vers le haut. Stabilisé 3 des 4 doigts contre la table en fléchissant passivement un des doigts.
• Progresser en disant au patient de maintenir activement les doigts en extension avec les doigts séparés et ensuite fléchir activement chaque doigt chacun leur tour pendant que les autres demeurent étendus.
Le patient fléchit le doigt du milieu et l’annulaire, tout en maintenant les autres doigts en extension pour promouvoir le contrôle isolé des extenseurs de l’index et du petit doigt et leur glissement sur l’extenseur commun des doigts.

65
Q

Quels sont les types de mobilisation du tissu cicatriciel pour les adhésions tendineuses?

A
  • Massage de friction directement sur les adhésions
  • Mobilisations du tendon du long fléchisseur des doigts
  • Mobilisations des tendons des extenseurs et du mécanisme des extenseurs
66
Q

Expliquer le massage de friction directement sur les adhésions comme mobilisation du tissu cicatriciel pour les adhésions tendineuses…

A

• Tenir le tendon en position étirée, puis appliquer une pression avec le pouce, l’index, ou le majeur et masser perpendiculairement au tendon ainsi que longitudinalement en direction proximo-distale.

Combiné à des techniques d’étirements actifs et passifs et des exercices de glissement.

67
Q

Expliquer les mobilisations du tendon du long fléchisseur des doigts comme mobilisation du tissu cicatriciel pour les adhésions tendineuses…

A

• Les articulations distales à la cicatrice ne fléchissent pas lorsque le muscle se contracte. L’amplitude articulaire complet d’extension passive ou active est impossible à cause de l’incapacité du tendon à glisser de façon distale.

Progression suggérée:

1) Bouger passivement le tendon en direction distale en étendant les articulations des doigts aussi loin que possible et appliquer une pression soutenue (en extension) pour permettre le fluage.
2) Suivi d’une contraction des fléchisseurs pour crée une force d’étirement sur l’adhésion.
3) Si l’étirement actif/passif ne fait pas relâcher les adhésions: Étendre MCP et IP aussi loin que possible, les stabiliser et ensuite appliquer un massage à friction au site d’adhésions (le tendon est tenu en position allongée).
4) Après le massage, répéter les exercices de glissement pour utiliser la mobilité gagnée.

68
Q

Expliquer les mobilisations des tendons des extenseurs et du mécanisme des extenseurs comme mobilisation du tissu cicatriciel pour les adhésions tendineuses…

A

Progression suggérée:

1) Étirer l’adhésion en direction distale en fléchissant passivement l’articulation, suivi d’une contraction en extension et mise en tension sur la cicatrice en direction proximale.
2) Massage de friction, en conservant le tendon tendu, en direction proximale et distale et en croisant les fibres (perpendiculaire).
3) Exercices de glissement des extenseurs après ces techniques.

Précaution : si le décalage des extenseurs augmente, le tendon distal à l’adhésion s’étire mais pas l’adhésion. Ne pas continuer avec l’étirement en flexion et mettre l’emphase sur le massage de friction.

69
Q

Expliquer la phase de protection maximale comme conduite thérapeutique suite au traitement chirurgical d’une lésion tendineuse?

A

But (protection maximale de 0 à 6 semaines)
Les priorités en réadaptation:
­- Contrôler la douleur et l’œdème périphérique.
­- Protéger le tendon réparé ou reconstruit.
­- Mobilité contrôlée de la région opérée pour prévenir des adhérences du tissu qui est en guérison.

L’immobilisateur (orthèse/plâtre) peut être enlevé pour des exercices vers 3-4 semaines (peut aller jusqu’à 6 semaines s’il y a des complications dans la guérison).

Buts et interventions

1) Maintenir la mobilité du coude, de l’avant-bras, des doigts et des autres articulations non opérées (autres que les structures lésées)
- Faire des ROM actif de toutes les articulations nécessaires alors que la main est immobilisée.

2) Récupération de la mobilité et du contrôle des tendons et muscles des extenseurs lésés
• Lorsque l’immobilisateur (orthèse/plâtre) est retiré, faire des mouvements actifs du poignet avec les doigts relaxés.
• Débuter des exercices d’extension assistée des MCP de chaque doigt ou du pouce avec le poignet et les IP de chaque doigt stabilisés en position neutre.
• Faire des exercices de placer-et-maintenir au niveau de MCP.
• Progresser vers des extensions dynamiques des MCP avec le poignet en position neutre.

3) Récupérer la flexion active des doigts
• Commencer avec la flexion assistée de l’articulation MCP des doigts.
• Progresser vers des flexions actives des MCP dans un ROM protégé et un poignet et des doigts en position neutre.

70
Q

Expliquer la phase de protection modérée et minimale comme conduite thérapeutique suite au traitement chirurgical d’une lésion tendineuse?

A

But de la protection modérée (débute 6-8 semaines après l’opération) : utiliser la main pour faire des activités fonctionnelles légères.
But de la phase de protection minimale (commence 8-12 semaines post-opératoire): retrait graduelle de l’immobilisateur durant le jour.

Buts et interventions
1) Augmenter la mobilité active des doigts opérés
• Ajouter des étirements passifs pour augmenter l’extension/flexion des MCP si les mouvements sont restreints
• Continuer à faire des exercices d’extension active des MCP (pour prévenir un décalage des extenseurs).
→ Si l’extension des MCP au neutre est possible, faire des exercices des MCP au-delà de la position neutre.
• Avec le poignet en position neutre, augmenter graduellement la flexion des MCP: tenter de toucher la paume de la main avec chaque doigt ou de toucher la base de chaque doigt jusqu’au 5e avec le pouce.

2) Regagner la force, le contrôle et l’usage fonctionnel de la main
• Incorporer des mouvements actifs des doigts dans des activités manuels de dextérité et de coordination qui simulent des activités fonctionnelles. Retirer l’immobilisateur pour les activités fonctionnelles légères nécessitant une faible préhension.
• Vers 8-12 semaines: faire des exercices isométriques, dynamiques et de résistances sub-maximales pour améliorer la force fonctionnelle et l’endurance de la main.
• Éducation: enseigner les principes de protection des articulations durant l’utilisation fonctionnelle de la main.

71
Q

Qu’utilise la thérapie conservatrice pour la PAR?

A
  • Modalités physiques
    1) Mesures de protection des articulations
    2) Application locale de chaud ou de froid
    3) Ultrasons
    4) Bains contrastes
  • Interventions électro-thérapeutiques
    1) Électrothérapie
  • Exercice
72
Q

Décrire les modalités physique dans la thérapie conservatrice de la PAR?

A

1) Mesures de protection des articulations:
- Orthèses, attelles, padding, chaussure profonde sont indiqués pour:
o Patron de marche anormal (éversion du talon, pronation de l’articulation subtalaire, une levée du talon retardée, ou une réticence dans la levée des orteils).
o Contact du talon douloureux (bursite/éperons).
- Les mesures de protections des articulations aident à:
o Diminuer la pression.
o Diminuer les forces et les chocs
o Supporter les déformations.
o Contrôler et diminuer la douleur.

  • Informations:
    o Les orthèses et les paddings en forme de beignes sont efficaces pour réduire la pression sur les nodules.
    o Pour les bursites, il est recommandé d’élever le talon dans le soulier.
    o Les orthèses modifiées (orientant l’arrière-pied en médial pour contrer le valgus) sont indiquées pour le syndrome du tunnel tarsien.
    o Les fasciites plantaires devraient être traitées avec des étirements du gastrocnémien et du soléaire en plus d’une talonnette, d’une attelle de nuit et la thérapie par onde de choc.
    o Dans les cas de ténosynovite, l’orthèse devrait être utilisée en plus de la physiothérapie.
    o Pour la rupture du tibial antérieur, une orthèse pied-cheville est recommander pour éviter les pertes d’équilibre.

2) Application locale de chaud ou de froid:
­- La thermothérapie peut être appliqué localement ou par une immersion totale du corps.
­- Peut être utilisée pour diminuer la douleur et les raideurs articulaires à court terme.
­- Les bains à la paraffine fourniraient des résultats à plus long terme selon certain, bien que les études ne s’entendent pas à ce sujet. Ils seraient contre-indiqués chez les patients souffrant d’arthrite rhumatoïde en phase active, mais seraient efficaces lorsqu’employés avec d’autres modalités, comme les médicaments, les orthèses et les exercices.

3) Ultrasons:
­- En mode continu= Diminution de la douleur grâce à la chaleur qu’ils dégagent.
o L’effet de chaleur diminue aussi les spasmes musculaires et augmente la circulation sanguine, ce qui aide à diminuer les toxines inflammatoires.
­- En mode pulsation= Diminution de l’inflammation, ce qui augmente la fonction.
­o L’efficacité est augmentée par un programme de flexibilité, puisque les ondes peuvent pénétrer plus profondément.

4) Bains contrastes:
­- L’utilisation des bains contrastes (le membre est immergé dans de l’eau chaud puis de l’eau froide) est une autre modalité thermique qui permet de diminuer l’inflammation, l’enflure, la douleur et la raideur articulaire en augmentant la température de la peau et la circulation des tissus sous-cutanés.
→ Temps recommandé = 6 minutes dans l’eau chaude suivi de 4 minutes dans l’eau froide.
→ La température recommandé = 41C à 46C pour l’eau chaude et 8C à 16C pour l’eau froide.

73
Q

Décrire les interventions électro-thérapeutiques dans la thérapie conservatrice de la PAR?

A

­- Utilisée pour contrôler la douleur, augmenter la force musculaire et augmenter la fonction.
­- L’utilisation du TENS pour traiter l’arthrite rhumatoïde au niveau des mains a été prouvée efficace, mais les études sont insuffisantes pour les autres articulations.
­- Le TENS acupuncture semble plus efficace pour diminuer l’intensité de la douleur et augmenter la force musculaire, bien que la plupart de ces études n’étaient pas axées sur l’arthrite rhumatoïde.
­- On peut aussi utiliser la thérapie au laser à bas niveau pour soulager la douleur et augmenter la fonction chez les patients avec PAR (augmenterait peut-être même le ROM et la flexibilité).

74
Q

Décrire les exercices dans la thérapie conservatrice de la PAR?

A

Aide à augmenter la force musculaire, l’AA et l’endurance.
- A été prouvé efficace dans le traitement de l’arthrite rhumatoïde.

  • Les exercices dynamiques sont les plus profitables pour les patients souffrant d’arthrite rhumatoïde puisqu’ils permettent une intensité, une durée et une fréquence tolérables pour augmenter la force musculaire et augmenter le potentiel de remise en forme, sans toutefois exacerber la douleur au niveau articulaire.
  • Pour contrôler les symptômes de faiblesse, les exercices suivants sont recommandés:
    → Exercices d’AA pour augmenter la mobilité articulaire et diminuer la raideur.
    → Exercices de résistance pour augmenter la force musculaire.
    → Exercices aérobiques pour augmenter la forme générale (intensité modérée de 30 à 60 mins, 2-3 fois par semaine).
  • Les exercices ne ralentissent ou n’aggravent pas le développement de l’arthrite rhumatoïde, mais augmentent plutôt la qualité de vie des patients au quotidien.
  • L’hydrothérapie diminue la douleur, augmente la fonction et augmente la qualité de vie des patients souffrant d’arthrite rhumatoïde.
  • Les professionnels de la réadaptation sont les mieux placés pour faire l’éducation aux patients concernant la prise en charge de leur maladie au quotidien.