Épaule 2 Flashcards
Quel est le type, la classe, la position de congruence maximale, la position de repos et le patron capsulaire de l’articulation gléno-humérale?
Type : Ovoïde pure (sphéroïde).
Classe : Synoviale et simple.
Position de congruence maximale : ABD et rotation externe maximale.
Position de repos : 40-55° ABD, 30° ADD horizontale
Patron capsulaire : Rotation externe > ABD > Rotation interne.
Quelles sont les structures qui composent l’articulation G-H en où elles sont situées?
L’articulation G-H est formée de la tête humérale qui entre en contact avec la fosse glénoïdale. L’articulation est dans le plan scapulaire, en antérolatéral. Elle comprend:
¬ Capsule fibreuse:
o Isole l’articulation des tissus environnants.
o S’attache sur le pourtour de la fosse glénoïdale et rejoint le cou de l’humérus.
o Relativement mince, elle est renforcée par des ligaments.
¬ Membrane synoviale:
o Tapisse les murs internes de la capsule.
o Une extension de la membrane tapisse la portion intra-scapulaire de la longue portion du biceps. Descend jusqu’au sillon intertuberculaire.
¬ Cartilage articulaire:
o Tapisse la tête humérale et la cavité glénoïdale.
¬ Poche axillaire:
Portion inférieure non tendue de la capsule en position anatomique ou en ADD.
Quelle structure permette de stabiliser la G-H et comment le font-ils?
Contrairement aux ligaments, qui stabilisent l’articulation seulement lorsqu’ils sont étirés, en fin d’amplitude de mouvement, les muscles génèrent des tensions larges, actives qui stabilisent l’articulation durant tout le mouvement lorsqu’ils sont activés.
Les muscles de la coiffe des rotateurs et la longue portion du biceps brachial contribuent grandement à la stabilisation de l’articulation GH. La longue portion du biceps brachial restreint la translation antérieure de la tête humérale.
Les muscles stabilisent l’articulation G-H spécialement dans les activités dynamique, mais ne couvre pas 2 régions de la capsule… Lesquelles?
→ Inférieurement.
→ Entre le supra-épineux et le subscapulaire: Intervalle rotatoire. Cette région antéro-supérieure de la capsule est souvent mince et présente des ouvertures ou des déficits de taille variable. L’intervalle rotatoire est souvent le site de dislocation antérieure de l’articulation GH.
Quelle est l’ostéocinématique de l’articulation GH?
L’articulation GH possède 3 degrés de liberté:
- ABD/ADD= Rotation de l’humérus dans le plan frontal autour d’un axe antéro-postérieur.
- Flexion/extension= Rotation de l’humérus sur le plan sagittal autour d’un axe médio-latéral.
- Rotation externe/Rotation interne= Rotation axiale de l’humérus dans le plan horizontal autour d’un axe vertical.
- Souvent un 4e degré de liberté est défini à l’articulation GH: Flexion horizontal/extension (adduction horizontal/abduction).
Quel est l’arthrocinématique de manière générale de la GH?
Possède 3 degrés de liberté.
♣ ABD = la tête humérale roule supérieurement et glisse inférieurement.
♣ ADD= la tête humérale roule inférieurement et glisse supérieurement.
♣ Flexion = spin de la tête humérale dans la cavité glénoïdale. Rend rigides la plupart des structures capsulaires. Légère translation antérieure de la tête humérale en flexion extrême.
♣ Extension= spin de la tête humérale dans la cavité glénoïdale. Cause un tilt antérieur de la scapula en mettant sous tension les structures capsulaires.
♣ Rotation interne: la tête humérale roule antérieurement et glisse postérieurement en position neutre.
–> à 90° d’ABD, il y a un spin dans la cavité glénoïdale.
♣ Rotation externe: la tête humérale roule postérieurement et glisse antérieurement.
Quels sont les mouvements physiologiques et les structures passivent qui limitent le mouvement physiologique, la SFM et les mouvements accessoires qui accompagnent le mouvement physiologique?
1- Mouvements physiologiques: Flexion, Au moins 120° est permis et 180° avec une rotation supérieure de la scapula
- Structures passives qui limitent: Capsule postérieure, Ligament GH inférieur, Ligament coraco-huméral
- SFM: Étirement des tissus
- Mvts accessoires qui accompagnent: Spin entre la tête humérale et la fosse glénoïdale dans le plan sagittal.
- Il n’y a pas de roulement ni de glissements, car il n’y a pas assez de « lousse » dans l’articulation.
2- Mouvements physiologiques: Extension
65° actif / 80° en passif
- Structures passives qui limitent: Capsule antérieure, Ligament GH.
- SFM: Étirement des tissus
- Mvts accessoires qui accompagnent: Spin entre la tête humérale et la fosse glénoïdale dans le plan sagittal.
3- Mouvements physiologiques: Abduction
Au moins 120° est permis et 180° avec une rotation supérieure de la scapula
- Structures passives qui limitent: Capsule antérieure.
Ligament GH supérieur, GH moyen et bande antérieure du ligament GH inférieure.
Ligament coraco-huméral.
- SFM: Étirement des tissus
- Mvts accessoires qui accompagnent: Roll-and-slide : Roulement supérieur de la tête convexe de l’humérus puis glissement inférieur dans le diamètre longitudinal de la fosse.
4- Mouvements physiologiques: Adduction
- Structures passives qui limitent: Ligament coraco-huméral
- SFM: Approximation des tissus
- Mvts accessoires qui accompagnent: Roll-and-slide :
Roulement inférieur de la tête convexe de l’humérus puis glissement supérieur dans le diamètre longitudinal de la fosse.
5- Mouvements physiologiques: Rotation médiale
À 0° d’ABD : 75-85°
- Structures passives qui limitent: Capsule (surtout postérieure)
- SFM: Étirement des tissus
- Mvts accessoires qui accompagnent: Roll-and-slide :
Dans le diamètre transverse, roulement antérieur de la tête humérale et glissement postérieur sur la fosse glénoïde.
6- Mouvements physiologiques: Rotation latérale
À 0° d’ABD : 60-70°
À 90° d’ABD : Jusqu’à 90°
- Structures passives qui limitent: Capsule, Ligament GH
- SFM: Étirement des tissus
- Mvts accessoires qui accompagnent: Roll-and-slide :
Dans le diamètre transverse, roulement postérieur de la tête humérale et glissement antérieur sur la fosse glénoïde.
Quels sont les ligaments gléno-huméraux (nommer uniquement) et quelle est leur rôle de manière générale?
Formés de l’épaississement de la capsule elle-même.
Les ligaments capsulaire de l’articulation GH consistent en des bandes complexes de fibres de collagène, divisées en bandes supérieures, moyennes et inférieures (situé en antérieur).
♣ La tension passif résultante génère une support mécanique pour l’articulation GH qui limite les mouvements extrêmes de l’articulation (de translation et de rotations).
♣ Ils renforcent les murs de la capsule et contribuent au maintien de la pression intra-articulaire négative dans l’articulation GH. Ce qui produit un effet de légère succion/vaccum et offre une source additionnel de stabilité.
♣ Préviennent les déplacements antérieurs de la tête humérale dans la fosse glénoïde.
♣ Préviennent aussi les mouvements de rotation interne excessive.
♣ S’ils sont trop raides, ils favorisent la translation postérieure.
Comment se comporte les ligaments gléno-huméraux en position de repos, en position neutre ou ABD modérée de la GH et en position d’ABD élevée de la GH?
Position de repos: les ligaments sont lâches. Ils doivent être allongés ou tordus à des degrés variés pour générer des tensions stabilisatrices dans l’articulation, qui permettent de limiter les rotations extrêmes et les translations.
Position neutre ou ABD modérée de la GH : ce sont surtout les ligaments GH supérieur et moyen qui limitent le déplacement antérieur et la rotation externe de la tête humérale.
Position d’ABD élevée de la GH : c’est surtout le ligament GH inférieur qui limite le déplacement antérieur et la rotation externe de la tête humérale.
Quel est le rôle précis du ligament gléno-huméral supérieur et gléno-huméral moyen (en mentionnant leur origine et insertion)?
- Ligaments gléno-huméral supérieur:
Origine= Tubercule supra-glénoïdal (en antérieur au chef long du biceps).
Insertion = Col anatomique de l’huméral (au-dessus du tubercule mineur).
♣ À 35-45° d’ABD, ce ligament est significativement relâché.
♣ En ADD complète, le ligament est tendu et il limite les translations inférieures et antéro-postérieures de la tête humérale. - Ligament gléno-huméral moyen:
Origine = faces supérieures et moyennes du bord antérieur de la fosse glénoïdale.
Se mélange avec la capsule antérieure et le large tendon du muscle du subscapulaire.
Insertion = Face antérieur du col anatomique.
♣ À 45-90° d’ABD, ce ligament limite antérieurement l’articulation.
♣ Particulièrement efficace pour limiter les rotations externes extrêmes.
Quel est le rôle précis du ligament gléno-huméral inférieur (en mentionnant leur origine et insertion)?
Ligament gléno-huméral inférieur:
Origine = Bord antéro-inférieur de la fosse glénoïdale, incluant le labrum.
Insertion = Bords antéro-inférieures et postéro-inférieures du col anatomique.
♣ À 90° d’ABD, ce ligament est particulièrement tendu.
- Possède 3 composantes séparées:
♣ Bande antérieure = À partir de la position en ABD, se tend en rotation externe extrême. Partie la plus forte et la plus épaisse de la capsule. Première restriction ligamentaire à la translation antérieure, autant en position neutre qu’en ABD.
♣ Bande postérieure = À partir de la position en ABD, se tend en rotation interne extrême.
♣ Poche axillaire (couche de tissu reliant les 2 bandes):
Supporte la tête humérale suspendue et fournit un effet de berceau qui résiste aux translations inférieure et antérieure-postérieure.
Qu’est-ce que le ligament coraco-huméral (en mentionnant leur origine et insertion)?
Origine = Partie latérale du processus coracoïde.
Se mélange avec la capsule supérieure et le tendon du supraépineux.
Insertion = Bord antérieur du tubercule majeure de l’humérus.
♣ En ADD, le ligament se tend et limite la translation inférieure et la rotation externe de la tête humérale.
Qu’est-ce que le labrum?
♣ Anneau de tissu fibreux et de fibrocartilage qui entoure la fosse glénoïdale.
♣ Permet de doubler la profondeur de la fosse glénoïdale, ce qui augmente la surface de contact entre la tête humérale et la fosse glénoïdale, ce qui aide à stabiliser l’articulation.
♣ Il s’agit d’une structure déformable qui ne donne aucune restriction de mouvement à l’articulation.
Quelles sont les caractéristiques de la capsule fibreuse de la G-H?
- Entoure l’articulation G-H.
- Isole la cavité de l’articulation de la plupart des tissus environnants.
- S’attache au contour de la fosse glénoïdale (ou au labrum) et s’étend jusqu’au col anatomique de la tête de l’humérus.
♣ Intimement reliée au labrum.
♣ En position anatomique ou en adduction, la partie inférieur de la capsule apparaît lâche (« lousse ») et forme des plis qui s’étirent lorsque l’articulation GH s’élève en ABD ou en flexion –> Poche axillaire.
♣ La capsule est plutôt mince mais elle est renforcé par:
o Antérieurement par 3 ligaments gléno-huméraux.
o Supérieurement par le ligament coraco-huméral.
o Supportée antérieurement, supérieurement et postérieurement par les muscles de la coiffe des rotateurs qui s’y attachent.
♣ Une capsule normale est plutôt lâche et à elle seule ne contribue que peu à la stabilité de l’articulation GH.
♣ Seule la partie inférieure de la capsule ne possède pas de support additionnel.
Quelle est la fonction de la capsule postérieure?
La capsule postérieure limite les mouvements de glissement postérieur excessifs de la tête humérale, et limite la rotation interne excessive de la tête humérale.
Rappel, quels sont les structures qui participent à la stabilisation passive de l’articulation glénoïdaux-humérale?
- Ligaments: Ligaments gléno-huméraux, Ligament coraco-huméral
- Labrum
- Capsule fibreuse
Qu’est-ce que le test d’appréhension? (le décrire en impliquant des notions anatomiques (structures atteintes potentiels?))
Le patient est en DD. Le thérapeute effectue une ABD de l’épaule jusqu’à 90° puis engage lentement l’épaule dans un mouvement de rotation externe. Le test doit être fait avec prudence, en effectuant un mouvement lent et contrôlé. Si le test est fait trop rapidement, l’humérus peut se disloquer.
Le test est positif s’il y a présence d’appréhension de la part du patient ou d’une résistance au mouvement.
→ Permet de vérifier l’instabilité antérieur de l’épaule (met en tension les ligaments antérieurs de l’épaule).
♣ Les mouvements d’ABD de 90° et de rotation externecausent un glissement antérieur de la tête humérale et mettent sous tension:
¬ Ligaments gléno-huméraux (moyens et inférieurs).
¬ Capsule.
¬ Labrum.
¬ Ligament coraco-huméral.
♣ Une laxité ou atteinte de ces structures entraînera un sentiment d’appréhension chez le patient qui sentira son épaule sur le point de luxer.
Anatomie : Lorsque nous plaçons le bras en abduction et en rotation externe, nous mettons en tension la capsule articulaire et les ligaments. Les ligaments particulièrement tendus sont les gléno-huméraux (moyens et inférieurs).
Qu’est-ce que le sulcus sign test? (le décrire en impliquant des notions anatomiques (structures atteintes potentielles))
Le patient est debout, les bras le long du corps et les muscles relâchés. Le thérapeute effectue une traction passive de l’humérus vers le bas au niveau du coude.
♣ Un test positif est désigné lorsqu’il y a un creux (dépression) entre l’acromion et la tête humérale ou bien une sensation de subluxation.
♣ Il se produit un glissement inférieur de la tête humérale, un grand mouvement accessoire aura lieu en cas d’atteinte de: ¬ Ligament gléno-huméral supérieur. ¬ Ligament coraco-huméral. ¬ Capsule. ¬ Paralysie du supra-épineux (post AVC).
Anatomie : Ce test met sous tension le ligament gléno-huméral supérieur et le ligament coraco-huméral.
Qu’est-ce que le Hawkins-Kennedy test? (le décrire en impliquant des notions anatomiques (structures atteintes potentielles))
De façon passive, le thérapeute fait une flexion passive de l’épaule du patient à 90°. Le coude du patient est fléchi à 90° aussi. Le thérapeute engage ensuite l’épaule dans une rotation médiale passive.
♣ Le test se révèle positif s’il y a présence de douleur.
→ Pourquoi? Ce mouvement pousse et compresse le tendon du supra-épineux contre la surface antérieure du ligament coraco-acromial et le processus coracoïde. Ce qui compresse aussi le labrum.
Anatomie : Lorsque nous plaçons le patient en flexion et en RI, nous diminuons l’espace entre les structures sous-acromial et l’acromion favorisant ainsi l’accrochage. Si le patient ressent de la douleur, cela veut dire que des structures, le plus souvent le tendon du supra-épineux, entrent en contact avec l’arche sous-acromial (ligament coraco-acromial), l’apophyse coracoïde ou encore l’acromion.
Qu’est-ce que le push-up au mur comme test spéciaux? (le décrire en impliquant des notions anatomiques (structures atteintes potentielles))
Il y a 2 positions de base possibles: Patient debout appuyé au mur ou en push-up au sol (4pèdes). Les bras sont en extension.
♣ On demande au patient de faire des Push-up sans flexion du coude, c’est-à-dire que le patient devra contrôler la descente du corps vers le bas sans plier les bras et ensuite remonter. Donc on fait une ABD et ADD des scapulas plusieurs fois (faiblesse ressort après 5-10 répétitions).
♣ Le test est positif s’il y a décollement de la scapula (dentelé antérieur faible) ou s’il y a apparence de faiblesse musculaire au niveau des muscles scapulaires.
Anatomie : Lorsque nous effectuons le test, le patient doit contracter le muscle du dentelé antérieur. Celui-ci a pour rôle de garder la scapula collée sur le thorax. Si ce dernier est faible, nous verrons un décollement de la scapula.
Qu’est-ce que le concept de zone neutre des mouvements ostéocinématiques?
♣ La zone neutre est la zone dans laquelle il y a peu ou pas de résistance interne qui s’offrent aux tissus en mouvement. C’est la position de repos de l’articulation. Elle se situe en début d’amplitude par rapport à la position de repos.
♣ Dans cette zone, l’ondulation des fibres est réduite, jusqu’à ce qu’elles deviennent droites.
♣ La fin de la zone neutre est caractérisée par une sensation de résistance causée par l’augmentation de la tension dans les fibres. Cette sensation désigne la première résistance au mouvement: la barrière d’ondulation.
Qu’est-ce que la barrière d’ondulation, la barrière physiologique, la barrière anatomique, l’hypomobilité et l’hympermobilité?
♣ La fin de la zone neutre est caractérisée par une sensation de résistance causée par l’augmentation de la tension dans les fibres. Cette sensation désigne la première résistance au mouvement: la barrière d’ondulation.
♣ Barrière physiologique = fin du mouvement actif.
♣ Barrière anatomique = fin du mouvement passif.
Hypomobilité = toutes les barrières sont diminuées. Hypermobilité = toutes les barrières sont augmentées.
Que se passe-t-il lorsque l’articulation dépasse le point de rupture?
Lorsque l’articulation dépasse le point de rupture, l’articulation est en instabilité.
L’instabilité implique que la personne à une amplitude articulaire augmenté, mais n’a pas la capacité de stabilisé et de contrôler les mouvements de l’articulation.
L’hypermobilité c’est lousse mais le patient possède un bon contrôle moteur.
Par quoi peut être causé une augmentation et une diminution de la zone neutre?
** Une augmentation de la longueur de la zone neutre peut être causée par: ¬ Blessure. ¬ Instabilité articulaire. ¬ Dégénérescence articulaire. ¬ Dysfonction musculaire.
** Une diminution de la longueur de la zone neutre peut être causée par:
¬ Ostéophytes.
¬ Fusion chirurgicale.
¬ Spasme musculaire.
¬ Renforcement musculaire (hypertrophie).
¬ Raccourcissement des tissus (immobilisation, diminution de la flexibilité).
Quels sont les sous-systèmes impliqués dans la stabilité d’une articulation?
A. Sous-système actif: muscles, tendons et leurs insertions.
B. Sous-système passif: ligaments, capsules, peau, articulation, os et autres tissus de collagène.
C. Sous-système neural: SNC et SNP.
Comment est-ce que le sous-système actif peut-il être divisé? (+ le décrire)
Le sous-système actif peut être divisé de manière fonctionnelle en 2 catégories: les muscles stabilisateurs et les muscles mobilisateurs.
♣ Les stabilisateurs contractent en 1er afin de procurer une base stable à partir de laquelle les mobilisateurs peuvent fonctionner et positionner une extrémité. Si les stabilisateurs ne sont pas bien synchronisés avec les mobilisateurs, cela peut produire un patron de mouvements incorrect.
→ Stabilisateurs: travaillent en exerçant une compression au niveau d’une articulation. Souvent assez faibles.
→ Mobilisateurs: travaillent souvent au niveau de 2 articulations (bi-articulaire) ou plusieurs segments (multi-segmentale) et entrainent la « distraction » de l’articulation. Ils s’occupent également d’absorber les chocs en excentrique.
Des dysfonctions des muscles mobilisateurs peuvent provenir d’un raccourcissement de ces muscles (raccourcissement adaptatif), ou d’un raccourcissement relié au niveau de collagène (hypomobilité), ce qui limite les mouvements accessoires et les mouvements physiologiques. Souvent accompagnée de compensations, qui peuvent entraîner une hypermobilité dans une articulation adjacente ou dans la même articulation du côté opposé.
Quel est le rôle du sous système actif dans une articulation?
♣ Procurer une stabilité statique et dynamique dans toute l’AA.
♣ Procurent la force nécessaire au mouvement (concentrique), à l’arrêt d’un mouvement (excentrique) et à la stabilisation.
♣ Procurer une absorption des chocs et un ralentissement dynamiques.
♣ Actifs dynamiquement (étirement, contraction en tant que propriocepteurs grâce aux OTG et FNM).
♣ Moduler la douleur.
♣ Augmenter la compression articulaire pour permettre la stabilisation.
Quels sont les causes de dysfonction au sous système actif?
♣ Blessure mécanique. ♣ Surutilisation ou fatigue. ♣ Maladie. ♣ Âge (vieillesse). ♣ Perte d’afférences nerveuses. ♣ Immobilisation prolongée, déconditionnement.
Incapacité à:
♣ Effectuer commande neurologique.
♣ Fournir un feedback neurologique (proprioception ou kinesthésie).
♣ Produire une tension musculaire (force) adéquate.
♣ Produire une contraction coordonnée.
Quels sont les facteurs musculaires intrinsèques du sous système actif qui affectent la stabilité d’une articulation?
♣ Sommation temporelle: somme d’unité contractile activé. Plus il y a d’unité contractile activé, plus la force de la contraction musculaire augmente.
♣ Relation longueur-tension: la tension maximale générée par une longueur optimale des sarcomères procure une stabilisation statique et dynamique.
♣ Relation force-vélocité: une augmentation de la vitesse entraine une diminution de force et une diminution de la stabilité musculaire.
♣ Architecture musculaire: orientation des fibres qui influence la stabilisation et l’action de contrôle du muscle.
Quel est le rôle du sous système passif dans une articulation?
♣ Stabilité statique à la fin AA (barrière anatomique).
♣ Procure un peu de stabilité à la barrière physiologique.
♣ Stabilité minimale dans la zone neutre.
♣ Avec les surfaces articulaires, dirige l’articulation en position de congruence maximale et en position de repos.
♣ Avec les mécanorécepteurs, il a un rôle proprioceptif statique et dynamique (feedback neural).
♣ Modulation de la douleur.
Quels sont les causes de dysfonction au sous système passif?
♣ Blessure mécanique.
♣ Surutilisation (stress répétitif).
♣ Dégénération (arthrose).
♣ Maladie (arthrite rhumatoïde).
Qu’est-ce que le sous système neural?
Sous-système neural: SNC et SNP.
♣ Il procure du contrôle grâce à des mécanismes neuraux d’anticipation et de feedback.
¬ SNC (cerveau, moelle épinière) = procure un contrôle centrales des voies moteurs.
¬ SNP (racines nerveuses, nerfs périphériques, mécanorécepteurs des tissus) = procure un contrôle périphériques des voies moteurs.
♣ Il procure un feedback sur les systèmes actifs et passifs, en aidant à déterminer la position, la charge et la demande sur l’articulation.
Quel est le rôle du sous système neural auprès d’une articulation?
♣ Activer les mouvements conscients et inconscients.
♣ Procurer un contrôle moteur (centre de contrôle central).
♣ Procurer un feedback sensitif et un contrôle à partir des systèmes actif (FNM, OTG) et passif (afférences articulaires).
♣ Coordonner la position, la charge et les demandes articulaires.
♣ Procurer un contrôle proprioceptif – à travers les:
o Muscle, ligaments, capsule et peau
o Mécanorécepteurs
♣ Moduler la douleur.
Quels sont les causes de dysfonction du sous système neural?
♣ Lésion nerveuse périphérique. ♣ Neuropathie périphérique causée par une maladie comme le diabète. ♣ Lésion d’une racine nerveuse. ♣ Lésion à la moelle. ♣ Lésion au cerveau. ♣ Problème neurologique. ♣ Vieillissement. ♣ Immobilisation prolongée ou sous-utilisation.
Quels sont les facteurs intrinsèques du sous système neural qui affectent la stabilité d’une articulation?
♣ La sommation spatiale : recrutement progressif des fibres selon la force.
♣ Réflexe d’inhibition réciproque : Rétroaction par le fuseau neuromusculaire quand le muscle est étiré (biceps s’étire trop = biceps se contracte + triceps se relâche).
♣ Interaction muscle-articulation : La force générée par le muscle sur l’articulation dans une certaine position et avec une certaine vélocité, à un certain moment.
♣ Interaction muscle-tendon : Interaction avec le tendon qui agit en absorbant les changements de longueur régulé par les organes tendineux de Golgi.
Quelle est la définition générale d’une instabilité?
Peut prendre différentes formes:
- Va de la luxation franche en fin de ROM à une sensation subtile que l’articulation n’est pas correcte durant certains mouvements en raison de l’inhabilité à contrôler le mouvement.
**Définition : Amplitude articulaire excessive sans capacité à stabiliser ni contrôler le mouvement de l’articulation.
Quelles sont les différents types d’instabilité?
A. Instabilité de translation/atraumatique B. Instabilité traumatique C. Instabilité volontaire D. Instabilité involontaire E. Syndrome d’hypermobilité F. Acquise (Magee pathology)
Qu’est qu’une instabilité de translation/atraumatique et quels sont ses caractéristiques?
Définition: Incapacité de contrôler les mouvements arthrocinématiques et une partie des mouvements ostéocinématiques pendant une activation musculaire coordonnée dans l’AA disponible.
- Le patient sent que « ça ne bouge pas comme il le faut » dans une partie de l’AA, et va modérer et adapter ses activités pour tenter de garder le contrôle, la force et l’endurance dans ses mouvements.
- L’évaluation est souvent difficile, car les situations où l’instabilité arrive sont caractérisées par une vitesse ou une charge fonctionnelle ou encore dans une position particulière.
- L’instabilité atraumatique se produit à cause d’une faiblesse des muscles stabilisateurs à supporter les structures de base, ou d’une perte de contrôle du mouvement causé par une dysfonction musculaire ou nerveuse.
- Initialement, les tissus inertes sont normaux, mais avec le temps ils deviennent pathologiques. Instabilité souvent retrouvée bilatérale, même si les patients se plaignent de symptômes seulement d’un côté.
- L’instabilité atraumatique peut être présente n’importe où dans l’AA, souvent dans une direction avec présence d’hypomobilité dans la direction opposé à l’instabilité.
- La douleur n’est pas commune, mais les tissus peuvent être sensibles à la palpation. S’il y a de la douleur, elle est présente lors du mouvement, et cesse au repos ou lorsque les muscles sont relâchés.
- La zone neutre est augmentée, mais les barrières physiologique et anatomique sont normales.
- Type d’instabilité associé avec l’activité. Le patient prend plus de temps pour s’échauffer et se fatigue plus rapidement (se manifeste sous forme de perte de contrôle).
Quelles sont les causes, les signes et symptômes, traitement d’une instabilité atraumatique?
Causes : Principalement un problème au niveau des tissus contractiles. Perte de force musculaire, raideur articulaire combiné à couplage anormale entre les muscles stabilisateurs et mobilisateurs.
Signes et symptômes : Fatigabilité, augmentation de la zone neutre, patron de mouvement anormal, compensations, perte de contrôle, mouvement saccadé, présence d’une hypomobilité dans la direction opposée à l’instabilité.
Traitement : programme de réadaptation de stabilisation, chirurgie (dernier recours).
Qu’est-ce qu’une instabilité traumatique (Définition + caractéristiques)?
Définition: Luxation ou subluxation ayant eu lieu suite à un évènement traumatique.
- Instabilité qui implique une perte de contrôle du mouvement en fin de d’amplitude.
- Le patient peut contrôler son mouvement à travers la majorité de l’AA, mais les structures impliquées en fin de mouvement sont blessées, donc l’articulation est instable en fin de d’AA, dans une direction de mouvement particulière.
- L’appréhension est le signe clinique principal qu’on approche de la fin d’AA (mais pas la douleur, sauf lors de la luxation).
- Traumatisme ayant causé des dommages au niveau des structures passives (ligaments, capsule, labrum ou os) amenant de l’instabilité dans une direction et de l’appréhension en fin d’AA. Une douleur peut être présente mais ce n’est pas le signe principal.
- En raison du trauma, il est courant que des lésions à d’autres endroits dans l’articulation soient présentes.
- Souvent accompagné d’une déchirure du labrum (bankart ou SLAP – labrum supérieur antéro-postérieur) ou une lésion nerveuse (axillaire, brachial, etc.) ou encore une lésion au niveau de l’os – tête huméral (Hill-Sachs).
- La zone neutre est généralement normale, mais les barrières anatomique et pathologique augmentent.
- Les spasmes ne sont pas rares en fin d’AA (surtout si le mouvement est rapide). L’instabilité et l’hypermobilité prédominent.
- Suite à une réduction de luxation, l’articulation peut rester sensible ou engourdie.
- Souvent associé avec le Concept circulaire de l’instabilité= même si la blessure semble être majoritairement dans une direction, toutes les parties de l’articulation peuvent être affectées.
Quelles sont les causes, les signes et symptômes, traitement d’une instabilité traumatique?
Causes: Traumatisme (plus souvent), faiblesse musculaire acquise, faiblesse congénitale des éléments contractiles et non-contractiles, paralysie d’un nerf, laxité congénitale.
Signes et symptômes : Appréhension, hypermobilité – Barrière physiologique et anatomique augmentée (sauf si immobilisation = raccourcissement adaptatif des structures passives étirées), possible spasmes musculaires en fin d’AA
Traitements : Programme de stabilisation (renforcement), mais nécessite souvent une chirurgie, suivie d’un programme de réadaptation de stabilisation.
→ La réadaptation des muscles stabilisateurs a un rôle important dans la protection de l’articulation.
Qu’est-ce qu’une instabilité volontaire et quelles sont les causes, les signes et symptômes, traitement d’une instabilité volontaire?
Définition: Se produit chez les patients avec une hyperlaxité qui sont capable de subluxé volontairement leur articulation.
- La majorité des patients vivent avec ce type d’instabilité sans problème tout en restant fonctionnel.
- Causes : Congénital ou acquise.
- Signes et symptômes : Hypermobilité volontaire.
- Traitement: Peu de choses à faire. Décourager le patient de subluxer son articulation, car peu causer une accélération des changements dégénératifs. Si elle devient symptomatique, elles sont traités comme les instabilités atraumatiques.