L'Etat Flashcards

1
Q

Quel arrêt défini l’Etat, quelle est sa définition ?

A

Arrêt de la chambre commerciale, du 29 novembre 1991 : “l’Etat est communément défini comme une collectivité qui se compose d’un territoire et d’une population. soumise à un pouvoir organisé”

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
2
Q

Quels sont les trois éléments constitutifs d’un Etat ?

A
  • un territoire : délimité établi soit par voie conventionnelle (utiliser possidetis juris = intangibilité des frontières : vise à la stabilité juridique des Etats) soit par voie juridictionnelle si conflit il y a (notamment du fait de la décolonisation et des conflits entre l’établissement par voie conventionnelle, ie, par des éléments naturels et le territoire revendiqué).
  • une population : ensemble de personnes vivant sur un territoire
  • un gouvernement : effectif et exclusif.
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
3
Q

Quel est l’intérêt de déterminer son territoire ?

A
  • D’établir la zone sur laquelle l’Etat peut exercer de manière exclusive et absolue sa souveraineté : indépendance.
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
4
Q

Définition nationalité ? Elle est le fondement de quelle compétence ? Qui l’attribue (la nationalité) ?

A
  • l’expression de l’allégeance d’un individu envers son Etat, c’est un lien juridique pérenne qui lie un individu à l’Etat dont il est ressortissant.
  • Elle fonde la compétence personnelle de l’Etat dont l’individu est ressortissant.
  • L’Etat attribue la nationalité ou déchoit un individu de sa nationalité de manière discrétionnaire et absolue.
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
5
Q

Quelle est la condition d’opposabilité de la nationalité d’un individu ? Quelle affaire la prévoit ?

A
  • Un Etat peut intenter une action au nom de son ressortissant s’il a la nationalité de l’Etat et si elle est effective
    => affaire Nottebohm, 6 avril 1955.
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
6
Q

Quelles sont les deux caractéristiques du Gouvernement ? Quelle résolution affirme le principe d’autonomie constitutionnelle ?
Quelle est la limite du caractère effectif du G ?

A
  • exclusif : le territoire ne doit être soumis qu’à un seul gouvernement, il ne peut y avoir de concurrence (indépendance).
  • effectif : le Gouvernement doit avoir les capacités d’exercer les fonctions étatiques, à savoir, maintenir l’ordre et la sécurité en premier lieu.
    => Résolution 26-25 du 24 octobre 1970 : principe d’autonomie constitutionnelle des Etats, il revient à ce dernier d’établir l’organisation politique de son territoire.

=> limite : c’est une condition important pour établir un Etat mais elle l’est moins quand celui-ci est défaillant, ie, le gouvernement n’est plus capable d’exercer les fonctions étatiques (n’est plus effectif) mais continu d’être considéré comme un Etat.
Ex : Somalie de 1991 à 2000 qui n’avait pas de Gouvernement national ni la capacité les fonctions ordinaires d’un Etat.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
7
Q

L’accession à la qualité d’Etat peut-elle être spontanée et volontaire ? Définition de dissolution ? Définition Fusion ?

A

OUI, spontanée et volontaire en faisant jouer le DIP
=> Dissolution : l’éclatement d’un Etat préexistant en deux nouveaux Etats ou plus dont aucun ne peut prétendre être le continuateur de celui dont il est issu.
Ex : dissolution de la Tchécoslovaquie avec les accords de Bratislava en 1992 : donne naissance à la République tchèque et la Slovaquie.
=> unification de deux Etats issus de l’éclatement d’un Etat dissout
Ex : Réunificaiton de l’Allemagne par le traité du 31 août 1990 : RFA et RDA.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
8
Q

Quelles résolutions ont consacré le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ?
Quelle est la résolution posant une limite ?
Quel autre principe est appliqué ?

A
  • résolution 15-14 : un peuple peut bénéficier de son droit de disposer d’eux-mêmes (autodétermination) à conditions qu’il soit soumis à une subjugation, à une domination et à une exploitation étrangère.
  • résolution 15-41 : complète la résolution 15-14 : le peuple peut disposer du droit d’autodétermination s’il est sur un territoire géographiquement séparé, ethniquement ou culturellement distinct de celui qui l’administre.
  • résolution 26-25, 24 octobre 1970 : ce droit d’autodétermination ne peut encourager la renverse totale ou partielle du pouvoir en place.
    => le principe d’intangibilité des frontières : pour garantir l’intégrité territoriale : les peuples qui accèdent à l’indépendance conservent les frontières qui étaient établies avant leur indépendance, donc de leur colonies.
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
9
Q

Quelles sont les trois hypothèses d’accès à la qualité d’Etat (outre la reconnaissance) ?

A
  • la dissolution
  • la décolonisation (droit des peuples à disposer d’eux-mêmes)
  • la sécession : séparation d’un Etat préexistant qui subsiste pour former un autre Etat indépendant
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
10
Q

Quand est-ce que la sécession n’est pas valable au regard du DI ?
Quelle est la théorie qui contrecarre cette invalidité de la sécession ?

A
  • L’accession à l’indépendance par sécession n’est pas valable lorsqu’elle résulte d’une minorité au sein d’une population à l’égard du pouvoir central
    EX : Ce pourquoi l’ONU a refusé l’indépendance du Biafra en 1967 après l’indépendance du Nigéria.
  • théorie de la sécession remède : lorsqu’un Etat opprime sa population, il ne peut plus se prévaloir de son intégrité territoriale, ce pourquoi les peuples peuvent exercer le droit des peuples à disposer d’eux même pour faire sécession. Cette théorie n’est pas consacrée.
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
11
Q

De quelle nature doit être la reconnaissance pour établir des relations à l’international ?

A

La reconnaissance d’un Etat doit être subjective, c’est-à-dire résulter des autres Etats car une reconnaissance objective, c’est-à-dire indépendante des autres Etats n’a qu’un effet déclaratif, et ne permet pas d’être reconnu comme Etat, donc ne confère pas d’obligations ni de devoirs à l’international puisque sa personnalité juridique n’est pas reconnue : or cela est nécessaire pour nouer des relations à l’international

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
12
Q

Quel article de la Charte des NU encadre ce droit de reconnaissance ?

A

Article 2, §4 de la charte des NU : doctrine Stimson de 1931, empêche les Etats de reconnaitre un Etat obtenu par la force.
Ex : interdiction de reconnaitre l’annexion du Mandchourie par le Japon.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
13
Q

Pourquoi l’Etat est-il un sujet originaire du DI ?

A

Car aucun acte n’est nécessaire pour que le DI lui confère une personnalité juridique qui lui permet d’être titulaire de droits et débiteurs d’obligations.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
14
Q

Comment Jean Bodin définit la souveraineté ?

A

Le pouvoir de commander et de contraindre sans être commandé ni contraint.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
15
Q

Quelle est la limite de la souveraineté territorial ? De quelle souveraineté(compétence) se distingue t-elle ?

A
  • dans la limite du territoire
  • se distingue de la compétence personnelle qui s’exerce en dehors du territoire national, et est fondée sur le lien de nationalité qui unit l’Etat et son ressortissant.
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
16
Q

Quelles sont les deux caractéristiques de la souveraineté territoriale, quelle affaire les a consacré ?

A
  • la plénitude et l’exclusivité : sentante arbitrale du 4 avril 1928 dans l’affaire de l’île de Palma.
    => plénitude : la capacité d’exercer l’ensemble des fonctions qui sont attachés à sa qualité d’autorité publique suprême, notamment celles permettant d’organiser sa collectivité et les fonctions régaliennes.
    Ex : il peut définir son système économique : résolution 26-25, 24 octobre 1970 : autonomie constitutionnelle.
    == compétence illimitée.
    => exclusivité : l’Etat souverain est le seul à pouvoir exercer ses fonctions étatiques sur son territoire.

Se complètent : l’Etat souverain est le seul (exclusivité) à pouvoir régir l’ensemble (plénitude) des personnes, activités et des biens sur son territoire.

17
Q

Quelle arrêt de la CPJI reconnait le caractère essentiel du DI ? Quel est-il ?

A
  • Arrêt du 9 avril 1949: : affaire détroit de Corfou, CPJI : le respect de la souveraineté territoriale est l’une des bases essentielles des RI.
    Il s’agit de ne pas porter atteinte ni au territoire ni à l’indépendance des autorités étatiques de l’Etat.
18
Q

Qu’est-ce que le principe d’inviolabilité (non-intervention) et le principe d’intégrité territoriale ?

A
  • non-intervention : interdit toute action de contrainte exercée par des agents étatiques ou internationaux sur le territoire d’un Etat étranger n’y ayant pas consenti
    => par exemple : art. 2, §4 de la Charte des NU : interdit une intervention militaire unilatérale.
    => interdit les actes d’enquête, de poursuites, ou d’arrestation sans l’accord préalable de l’Etat auquel appartient le territoire où se trouve l’individu recherché.
    Les Etats vont donc signer des accords d’extradition : acte juridique par lequel un Etat consent à livrer l’auteur d’un crime à l’Etat qui le demande pour qu’il puisse y purger sa peine ou y être jugé.
    EX : Julien Lassange demande par les EU au RU (refus) pour Wikileaks.
  • intégrité territoriale : interdit de modifier l’assiette spatiale d’un Etat sans son accord.
    => d’une part, interdit le recours à la force ou la menace pour acquérir une partie d’un territoire
  • ne doit pas être reconnu si tel est le cas : art. 2,§4 de la Charte des NU / résolution 26-25 du 24 octobre 1970.
    => d’autre part, nécessite l’accord de l’Etat pour que soit modifiée son assiette spatiale.
19
Q

Quel est la conséquence d’être membre d’une OI concernant le principe de non-intervention ?

A

Bien qu’il soit nécessaire que l’Etat donne son accord pour un acte de contrainte sur son territoire, être membre d’une OI implique qu’il soit lié par une obligation de coopération concernant les opérations internationales comme une intervention
EX : chercheurs de l’OMS en Chine (qui est membre de l’OMS).

20
Q

Le principe de non-intervention est-il toujours respecté ?

A

Non : affaire Skripal en 2014, affaire Rainbow Warrior en 1987, affaire Eichmann en 1962.

21
Q

Qu’est ce que le principe de non-ingérence ? Quels articles de la Charte des NU le consacrent ? Quels domaines sont concernés par le principe de non-ingérence ?

A
  • interdiction de porter atteinte à l’indépendance d’autre Etats, que ce soit dans sa politique intérieure ou extérieure.
    Résolution 26-25, 24 octobre 1970 : un Etat ou un groupe d’Etat ne peut intervenir directement ou indirectement sur le territoire d’un Etat étranger.
  • Articles 1 et 2 de la Charte des NU, affirmé par la jurisprudence comme l’arrêt du 9 avril 1949, affaire détroit de Corfou rendu par la CPJI.
  • Arrêt CIJ, affaires activités militaires et paramilitaires au Nicaragua, 27 juin 1986 : ne concerne que les domaines réservés de l’Etat, ie, les domaines pour lesquels l’Etat agit de manière exclusive sans limite posée par le DIP et la non-ingérence peut prendre la forme de sanctions économiques.
22
Q

Quelles sont les conditions d’existence de la non-ingérence ?

A
  • Arrêt 27 juin 1986 de la CIJ, affaires militaire et paramilitaire du Nicaragua : la non-ingérence existe seulement lorsqu’elle porte atteinte aux domaines révérés d’un Etat.
  • quand il y a l’exercice d’une contrainte matérielle ou immatérielle sur la politique intérieure ou extérieure d’un Etat.
23
Q

la souveraineté territoriale de l’Etat est-elle absolue ?

A

NON, car encadrée par le DIP, ie : limité par des conventions (auxquelles il a librement consenti ! s’autolimite)
- I) : obligation de protéger sa population
=> DI humanitaire : s’applique en temps de Guerre pour résoudre les problèmes humanitaires découlant d’un conflit : régit pas les 4 Conventions de Genève de 1949 et ses 2 protocoles additionnels de 1977.
=> DI de l’Homme : s’applique en temps de guerre et de paix : DUDH de 1958, Pacte International relatifs aux droits civils et politiques, Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels
==> l’Etat doit protéger sa population au sens sociologique, donc l’ensemble des personnes sur son territoire.
- II) droit international des étrangers : Convention de Genève du 28 juillet 1951 relative au statut des réfugiés (obligation de non-refoulement dont un réfugié ayant fait la demande peut s’en prévaloir avant même que sa demande d’asile soit déposée) bien que l’Etat décide souverainement des conditions d’accès à son territoire.
=> coutume : standard minimum de traitement des étrangers : évite le traitement arbitraire d’un Etat qui doit les traiter comme ses nationaux
- obligation de respecter l’intégrité des autres Etats.

24
Q

Dans quel domaine s’illustre véritablement le principe d’utilisation non-dommageable du territoire ? Qu’est ce qui en découle ?

A

Dans le domaine environnemental, arrêt CIJ du 25 septembre 1997.
=> il en découle une obligation pour les Etats d’évaluer l’impact sur l’environnement de leurs activités industrielles.

25
Q

Quelles sont les immunités de l’Etat ?

A
  • immunités de juridiction : ne peut être attrait devant une juridiction nationale étrangère pour ses actions
    => per in non habet imperium : un Etat souverain ne peut exercer son pouvoir judiciaire sur un autre Etat.
    ==> immunité de juridiction relative : immunité s’applique our activité de souveraineté, ne s’applique pas pour activité commerciale.
  • immunité d’exécution : un Etat ne peut être contraint à l’exécution d’une action forcée.
26
Q

Qu’est ce qu’implique la souveraineté d’un Etat ?

A

S’il est souverain, alors il n’est subordonné à aucun autre Etat, il peut donc agir indépendamment de la volonté des Etats étrangers = il est donc indépendant, ce qui implique deux choses, le principe d’égalité souveraine et le principe de liberté d’agir.