Influence majoritaire Flashcards
Situation d’influences : trois éléments
- deux entités (2 personnes, 2 groupes, 1 personne et 1 groupe, etc.) et
- un objet commun aux 2 entités sur lequel est porté le jugement (opinion,
attitude, comportement, etc.)
Comment les relations sociales qui lient les deux entités modifient les jugements ?
Corollairement, comment la relation sociale qui lie les deux entités se transforme lorsqu’une des deux entités modifie son jugement ?
≠ persuasion :
changement qui découle de motivations particulières
Influence majoritaire ou conformisme
- L’influence majoritaire confondue avec la pression à l’autorité
- Autre influence = autre processus
- L’influence majoritaire produit du conformisme.
conformisme
Le conformisme est une des modalités de l’influence sociale et se manifeste par le fait qu’une personne ou un sous-groupe modifie ses comportements, ses attitudes, ses opinions, pour les mettre en accord avec ce qu’elle.il perçoit être les comportements, les attitudes, les opinions de la majorité.
* Attention ! Obéissance et suivisme engagé !
Résultats
Sentiment d’influence (échelle en 7 points : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7)
On peut être influencé.e mais…
- Valeur par rapport au milieu de l’échelle!
- Effet de la cible : Soi < Autrui observé pour 11 des 14 influences.
Illustre un effet troisième personne.
Pas d’effet pour trois influences : normes sociales, prévention et minorité.
Paradigme du Conformisme
Asch (1951-1952)
Question
Est-ce qu’une personne ayant objectivement raison, et le sachant, peut « suivre » un groupe (unanime) ayant tort ?
Reformulation de la question
Un sujet (ou un sous-groupe), placé en position minoritaire face à une majorité qui contredit de façon unanime une évidence perceptive, va-t-il accepter les réponses fausses de cette majorité ?
Solomon Asch 14 sept 1907 20 fév 1996
Tâche : Estimation de la correspondance entre la ligne étalon et chacune des trois lignes
Procédure : Situation collective (7 à 9 compères / sujet naïf)
18 essais dont 12 critiques (réponses erronées de la majorité exprimées avant le sujet naïf placé en avant dernière position)
VI Influence (majoritaire vs. sans influence)
§ G1 (groupe contrôle) : évaluation individuelle pour 37 sujets
§ G2 (groupe expérimental) : groupe composé d’un sujet naïf et de 7 à 9
compères (au total, 50 sujets naïfs).
o Les compères donnent, à voix haute et chacun à leur tour, une réponse
manifestement fausse mais consensuelle
o Le sujet naïf énonce sa position personnelle en avant dernière position
Variable dépendante : % d’erreurs du sujet naïf (/12 essais)
Résultats
V ou F: L’unanimité de la majorité plaide en faveur de l’exactitude de l’opinion exprimée
VRAI
Deux types de consistance déterminantes dans l’efficacité de l’influence majoritaire :
diachronique et synchronique
Consistance diachronique
Importance de la consistance de la majorité dans l’expression de l’erreur.
Opérationnalisation de cette consistance par le nombre de réponses correctes
vs. incorrectes exprimées par les compères (proportion de correct/incorrect)
Consistance synchronique
Opérationnalisation par le nombre de membres de la majorité de 1 à 10-15 (ou
taille de la majorité)
V ou F: L’unanimité de la majorité et sa force (ou consistance) plaident en faveur de l’exactitude de l’opinion exprimée
VRAI
Explication motivationnelle
Crainte du désaccord et du rejet :
Le désaccord se résout sur le mode relationnel de la complaisance afin d’éviter le conflit et le rejet
Parce qu’il n’y a pas d’adhésion à l’erreur, le conformisme est alors :
public, manifeste et superficiel
Nombreuses réplications et encore récemment Voir Méta-analyse de Bond & Smith, 1996
§ Résultats récents : augmentation de l’indépendance
§ Résultats en fonction de la culture (Bond & Smith, 1996)
o Cultures dites collectivistes (Zimbabwé, Ghana, Fiji, Chine, Brésil) : conformisme plus grand (que dans les cultures dites individualistes : USA, Angleterre, etc.)
* Important de préserver l’harmonie entre membres du groupe ; le conformisme favorise précisément cet objectif.