GI-pancréatite et autres Flashcards

1
Q

Quelles sont les fonctions du pancréas?

A
  • endocrine (régulation du taux de sucre par la synthèse d’hormones: insuline, glucagon, somatostatine)
    — Exocrine (fabrication d’enzymes essentielles à la digestion des protéines, lipides, protides, en plus de neutraliser l’acidité gastrique par son suc riche en bicarbonates).
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
2
Q

Que se passe-t-il avec les enzymes dans la pancréatite?

A

Ces enzymes sont «activées» prématurément dans le canal pancréatique et «attaquent»/«digèrent» la glande et provoque son inflammation.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
3
Q

La libération d’enzymes pancréatiques entraîne une activation inflammatoire par la libération de cytokines pro-inflammatoires et entraine des conséquences. Quelles sont ces conséquences?

A
  • Dommages endothéliaux systémiques marqués
  • Augmentation de la perméabilité capillaire, fuite liquide vers le 3e espace
  • Chute de la pression artérielle pouvant mener à un choc circulatoire
  • Hypoperfusion du pancréas (mort cellulaire et nécrose)
  • Dommage aux organes vitaux
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
4
Q

Quelle est la différence entre une pancréatite aiguë interstitielle et nécrosante?

A

Interstitielle :
‒ Inflammation du parenchyme et des tissus péri-pancréatiques
‒ Absence de nécrose

Nécrosante :
‒ Inflammation
‒ Nécrose du parenchyme pancréatique et/ou des tissus péri-pancréatiques

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
5
Q

Qu’est-ce qu’une pancréatite légère, modérément sévère et sévère?

A

Légère : absence de dysfonction organique et de complication locale ou systémique.

Modérément sévère : dysfonction organique transitoire (<48h) et/ou présence de complication locale (collection liquidienne pancréatique et/ou péri-pancréatique aiguë, collection nécrotique aiguë, pseudokyste ou nécrose encapsulée).

Sévère : dysfonction organique persistante (>48h) qui implique un ou plusieurs organes.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
6
Q

Quels sont les signes d’une dysfonction organique qui indiquerait une pancréatite modérément sévère/sévère?

A
  • Choc (TA systolique <90 mmHg)
  • Insuffisance rénale (créatinine > 200 umol/L)
  • Insuffisance respiratoire (PaO2 < 60 mmHg)
  • Hémorragie digestive (> 500 ml/24h)
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
7
Q

Quels sont les facteurs prédisposant à avoir une forme sévère de pancréatite?

A
  • Urée augmentée
  • Hématocrite élevée
  • Obésité
  • Comorbidités
  • Présence d’un SRIS
  • Altération de l’état mental
  • Présence d’épanchement pleural ou d’infiltrat pulmonaire
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
8
Q

Nommez des causes d’étiologies de la pancréatite aiguë.

A

Lithiasique : obstruction de l’ampoule par un calcul ou reflux de bile dans le canal pancréatique

Alcool : années de consommation ≥ 5 ans, 50g/jours

Hypertriglycéridémie : TG >11mmol/L augmente
nettement le risque de développer une pancréatite

Post cholangiopancréatographie rétrograde endoscopique (CPRE)

Médication : HGO, GLP-1, certains ATB, IECA, 5-ASA, didanosine, asparaginase, diurétiques, 6-mercaptopurine, azathioprine, acide valproïque, œstrogène

comorbidités et risques associés (tabac, DB, obésité, etc)

Obstruction (néoplasie, spasme sphincter d’Oddi)

Infectieuse (oreilon, CMV)

Héréditaire (FKP)

Auto immune

Idiopathique

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
9
Q

Quelles sont les manifestations cliniques d’une pancréatite?

A
  • Douleur soudaine, constante, persistante, au niveau épigastrique ou quadrant supérieur gauche, parfois QSD
  • Douleur s’intensifiant rapidement en 10 à 20 min (lithiasique)
  • Irradiation dorsale ou dans les flancs (50% des cas)
  • Parfois augmentée après les repas
  • Peut être augmentée par la position décubitus dorsale
  • Nausées et/ou vomissements persistants durant plusieurs heures
  • Dyspnée (dû à l’inflammation diaphragmatique)
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
10
Q

Que peut-on retrouver à l’examen physique chez une personne présentant une pancréatite?

A
  • Douleur légère à importante à la palpation de l’épigastre
  • Distension abdominale
  • Diminution des borborygmes (dû à un iléus 2e à l’inflammation)
  • Ictère possible (surtout lors étiologie lithiasique)
  • Pancréatite sévère: tachycardie, hyperthermie,
    hypotension, hypoxémie
  • Signe de Cullen et/ou Grey Turner
  • Panniculite (rare): lésion rougeâtre sur la peau; non spécifique à la pancréatite
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
11
Q

Nommez des complications locales possibles de la pancréatite.

A
  • Collection pancréatique et/ou péri-pancréatique (disparaissent après 4 semaines), si elles ne disparaissent pas = pseudo-kyste ou nécrose encapsulée à risque d’infections
  • Thrombose veineuse mésentérique ou veine splénique
  • Formation de pseudo-anévrisme
    — Dysfonctionnement de l’évacuation gastrique.
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
12
Q

Nommez des complications systémiques possibles de la pancréatite.

A
  • Insuffisance aiguë d’un ou plusieurs organes
  • Choc
  • Personnes ayant plusieurs comorbidités ou présentant SRIS ont un taux plus haut de mortalité
    (≥ 2 critères suivants):
     Température >38,0 ou <36,0 degrés Celsius
     FC >90/min
     FR >20/min ou PACO2 <32mmHg
     GB augmentés >12 ou diminués <4, en fonction de l’âge ou neutrophiles immatures >10%
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
13
Q

Comment poser le diagnostic de la pancréatite?

A

Nécessite au moins deux (2) des trois (3) critères suivants:
1. Douleur abdominale aiguë, persistante, sévère et irradiant dans le dos.
2. Élévation de la lipase (+ spécifique) ou amylase (- spécifique) d’au moins 3x la limite supérieure de la normale.
3. Caractéristiques radiologiques d’une pancréatite à l’imagerie (TDM ou IRM).

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
14
Q

Quels bilans demandés en cas de suspicion de pancréatite aiguë?

A
  • Lipase: augmente 4 à 8h suivant le début de la pancréatite, atteint un maximum à 24h puis retour à la normal entre 8 et 14 jours plus tard
  • Amylase : augmente dans les 6 à 12h post début de pancréatite. Pas la plus fiable car alcool = enzyme non libéré en raison de l’incapacité du parenchyme pancréatique à fabriquer l’amylase

Autres: FSC, ions, glycémie, U/C, CRP, lactates, bilan hépatique, calcium, TG, albumine

Raison : leucocytose, hématocrite augmentée (3e espace), urée augmentée (contrôle 24h mortalité), hyper/hypoglycémie, augmentation CRP

Calcium = cause de pancréatite

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
15
Q

Vrai ou Faux. Le TDM à l’admission est fait dans tous les cas où la pancréatite est suspectée.

A

Faux. TDM à l’admission seulement si diagnostic incertain ou absence d’amélioration clinique après 48-72h hospit avec hydratation IV

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
16
Q

Quelles sont les imageries qui peuvent être faites en suspicion de pancréatite et la raison de leur choix.

A
  • Échographie abdominale: éliminer étiologie lithiasique
  • TDM à l’admission seulement si diagnostic incertain ou absence d’amélioration clinique après 48-72h hospit avec hydratation IV (si trop tôt, ss estime la nécrose)
  • IRM des voies biliaires (MRCP): si doute persiste sur cause lithiasique ou PA idiopathique
  • Écho-endoscopie (EUS): idem
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
17
Q

Quel est le plus important dans la prise en charge de la pancréatite?

A

Remplacement liquidien.
LE traitement le plus important dans les 24-48 premières heures.

LR 1,5 ml/kg/h avec un bolus initial de 10 ml/kg si hypovolémique pour
les 24-48 premières heures.
Viser : baisse de l’urée/normalisation Ht, FC <120/min, PAM entre 65/85 mmHg et diurèse >0,5cc/kg/h.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
18
Q

Quelle est la prise en charge de la pancréatite autre que le remplacement liquidien?

A
  • Contrôle de la douleur : Favoriser l’hydromorphone ou le fentanyl vu histoire possible de spasme du sphincter d’Oddi avec la prise de morphine
  • Monitoring :
    *Signes vitaux et oxygène pour saturation >95%
    *Diurèse > 0,5 à 1 ml/kg/h
    *Électrolytes: l’hydratation importante peut entrainer des débalancements
    électrolytiques
  • Glycémies

-Support nutritionnel :
*Oral en l’absence iléus,NoVo : faible en gras. Diète hypograsse
*Entérale : pancréatite modérément sévère/sévère
*Parentérale : réservée aux patients qui ne tolèrent pas la nutrition
entérale à débit optimal après 48 à 72h d’essai ou gastric outlet complet

  • Antibiotiques : Indiqués lorsque nécrose infectée, NON en prophylaxie
  • CPRE : Indication urgente (<24h) seulement en présence d’obstruction biliaire avec cholangite associée.
  • Drainage : collection plus de 4 semaines
  • Cholécystectomie : lors de pancréatite biliaire ou idiopathique récidivante
19
Q

Quelle est la cause la plus commune de la péritonite?

A

Dans 90% des cas, la péritonite est causée par la perforation d’un organe digestif.

20
Q

Quelles sont les manifestations cliniques de la péritonite?

A
  • Nausées, vomissements, anorexie;
  • Diminution des bruits intestinaux;
  • Fièvre élevée (39-40° C), hypothermie, frissons;
  • Tachycardie, dyspnée;
  • Défense abdominale (contracture des muscles abdominaux douloureuse à la palpation) et
    rigidité abdominale (contracture permanente des abdominaux).
  • Altération de l’état mental
21
Q

Comment se diagnostique la péritonite?

A

Évaluation clinique rapide

Bilans sanguins (FSC, ions, créatinine, hémoc x2, CRP, vitesse de sédimentation, INR)

Tomodensitométrie

22
Q

Quelle est la PEC de la péritonite?

A

Dépendra de la cause de la péritonite

Majorité :
- Exploration chirurgicale + intervention chirurgicale + lavage péritoine
- ATB IV large spectre
- Nutrition parentérale
- Traiter l’hypotension en présence de choc

23
Q

Qu’est-ce qui différencie la diverticulite aiguë non compliquée d’une compliquée?

A
  • non compliquée se caractérise par une inflammation localisée des diverticules du côlon en l’absence d’abcès et/ou de perforation.
  • compliquée est définie par la présence, à l’imagerie, de complications telles que: abcès, fistule, perforation, obstruction, péritonite, ou encore, la présence de signes de sepsis.
24
Q

Quelles sont les manifestations cliniques d’une diverticulite?

A
  • Douleur aiguë et constante ou une sensibilité abdominale principalement dans le quadrant inférieur gauche (fosse iliaque gauche ou flanc gauche)*
  • Changement des habitudes intestinales
  • Fièvre
  • Leucocytose
  • Sensibilité à la palpation
  • Défense abdominale ou signe d’irritation péritonéale
25
Q

Quelle est l’imagerie de choix pour la diverticulite?

A

TDM abdo-pelvien C+

Dx de la diverticulite et aussi complications associées

26
Q

Quels labos peut-on demander en cas de diverticulite?

A
  • FSC
  • CRP
  • Ions
  • Urée/créatinine
27
Q

Quels sont les critères d’hospitalisation pour la diverticulite?

A
  • Diverticulite compliquée
  • Sepsis ou SRIS
  • Douleur abdominale sévère
  • Microperforation
  • Âge>70ans
  • Comorbidités significatives
  • Immunosuppression
  • Apports PO non tolérés, iléus ou obstruction intestinale
  • Non-compliance anticipée
  • Échec au traitement ambulatoire
28
Q

Quelle est la PEC pour un patient qui ne présente AUCUN critère d’hospitalisation?

A

Initier traitement ambulatoire
- Diète liquide
- Analgésie PO pour gestion de la dlr
- ATB PO si diverticulite non compliquée, mais présence de facteurs de risque de complication

Si pas d’amélioration après 3 jours : PEC hospit.

29
Q

Quelle est la PEC des patients hospit?

A
  • NPO strict
  • Hydratation IV
  • Antibiotique intraveineux
  • Analgésie SC ou IV
30
Q

Quand répéter le TDM lors de diverticulite?

A

Si pas d’indication chirurgicale initialement mais pas amélioration clinique après 2-3 jours

31
Q

Quels sont les facteurs de risque qui indiqueraient un tx ATB chez la diverticulite non compliquée?

A
  • Immunosuppression (particulièrement les corticos)
  • Comorbidités chez les personnes âgées
  • Symptômes présents depuis > 5 jours
    • Protéine C réactive élevée (> 150 mg/L)
    • Leucocytose (≥ 12 x 109)
  • Prise chronique de certaines Rx (AINS, corticos,
    opioïdes)
32
Q

Quelle durée ont prescrit les ATB pour la diverticulite?

A

Diverticulite non compliquée : 5 jours

Autres causes : 4-7 jours avec contrôle optimal à ;a source

UptoDAte suggère 10-14 jours avec colono 6-8 semaines après épisodes

33
Q

Combien de selles par jour pour pouvoir dire que c’est de la diarrhée?

A

≥ 3 selles liquides ou semi-liquides sur une période de 24h

34
Q

Trois mécanismes sont présents pour l’apparition de diarrhée, quels sont-ils?

A

1) Augmentation de la charge osmotique
2) Augmentation des sécrétions/diminution de l’absorption
3) Diminution du temps/surface de contact

35
Q

Quelle est la principale cause des diarrhées aiguës?

A

90% des cas de diarrhées aiguës sont d’origine infectieuses :
‒ Bactérien (invasif et non-invasif), souvent forme + sévère
‒ Viral
‒ Protozoaire

10% restants:
‒ Antibiotiques (spécialement les macrolides)
‒ Autres médicaments: ipp, metformie, colchicine, laxatifs, etc

36
Q

Quelles sont les principales causes de la diarrhée chronique?

A
  • Inflammatoire non infectieux (MII)
  • Changement post chirurgical (résection)
  • Osmotique (intolérance lactose, mx cœliaque)
  • sécrétoire (tumeur, colite microscopique)
    -Dysmotilité (SCI)
  • Causes rare (whipple)
37
Q

Quelles questions posées à l’anamnèse pour l’évaluation de la diarrhée?

A
  • caractéristique des selles
  • symptômes associés
  • facteurs de risque infectieux
  • diète
  • médication
  • chimio/immunothérapie
  • ATCD médicaux
38
Q

Que faire à l’examen physique chez une personne présentant des diarrhées?

A
  • Évaluer état volémique et nutritionnel
  • Examiner thyroïde, abdomen et ano-rectale (si rectorragie)
  • Rechercher lésions cutanées (aphtes buccaux, adénopathies,
    arthrite)
39
Q

Quels sont les RED FLAG de la diarrhée pour référer en spécialité?

A

‒ Apparition après l’âge de 50 ans
‒ Hématochézie ou méléna
‒ Diarrhées ou douleur abdo nocturnes
‒ Douleur abdominale progressive
‒ Perte de poids inexpliquée ou symptômes B
‒ Déficience en fer
‒ Protéine C réactive élevée
‒ Calprotectine fécale élevée
‒ Histoire familiale de MII ou de cancer colorectal ‒ Distension abdominale importante
‒ Signes de péritonisme

40
Q

Quel est le bilan de base en diarrhée aiguë et que pouvons-nous ajouter en diarrhée chronique?

A

Bilan de base
* FSC
* Protéine C réactive (CRP) * Électrolytes
* Créatinine
* Glycémie
* TSH

Ajout si chronique :
- anticorps anti-transglutaminases + dosage IgA
- Bilan nutritionnel
- Calprotectine fécale
- Élastase fécale

  • culture de selles, C-diff et parasite
41
Q

Quelles sont les imageries qui peuvent être réalisés en diarrhée chronique et les indications?

A
  • TDM AP, Entéro-Scan, IRM, TEP Dotatate (diarrhée inflammatoire, sécrétoire, stéatorrhée, dlr)

Endoscopie (diarrhée inflammatoire ou sécrétoire)

42
Q

Quelle est la PEC de la diarrhée aiguë?

A
  • Réplétion volémique
  • Antibiothérapie empirique seulement si symptômes systémiques, maladie sévère ou personne présentant des facteurs de risque de complication
  • Traitement du C. Difficile
  • Agents antimotilité (imodium)
  • Diète
43
Q

Quelle est la PEC des diarrhées chroniques?

A
  • Syndrome colon irritable = diète FODMAP
  • Diarrhées post-CCK = questran, colestid
  • Post résection intestinal ou syndrome intestin court = métamucil peu d’eau, imodium, lomotil
  • Insuffisance pancréatique exocrine = supplémentation en enzymes
  • Pullulation bactérienne = Rifaximine, ATB cyclique