Examen du genou Flashcards
Quels sont les critères de sévérité d’une blessure?
Dans ces conditions, il faut suspecter la présence d’une fracture.
Si on note une déformation ou un oedème important, il est suggérer d’utiliser la règle de prédiction clinique d’Ottawa pour orienter le patient rapidement vers des Rx. Que sont les règles d’Ottawa?
Elles sont simples, utiles et sécuritaires pour orienter le besoin ou non de faire une radio. Dès qu’un critère est présent, des radio AP et LAT sont nécessaires.
C’est un outil très sensible, ne manquant presque aucune fracture. Les critères sont les suivants:
Que fait-on lors d’une blessure traumatique qui ne répond pas aux critères d’Ottawa, ou si les radiologies sont normales?
On doit tjrs compléter avec une évaluation de l’articulation au dessus et en dessou et par un examen neurovasc du MI atteint.
Si tout est normal, on peut faire un examen de la roxule, de l’appareil extenseur et des structures ligamentaires et méniscales du genou.
À l’inspection, on doit chercher ++ la présence de contusion, d’épanchement intra-articulaire, ou de déformation apparente, comme une luxation de la patella ou une déchirure de l’appareil extenseur du genou.
Qu’est-ce que la luxation patellaire?
C’est un déplacement de la patella en dehors de la trochlée du côté latéral. Ça survient généralement à l’adolescence pendant une pratique de sport avec pivots (hockey, danse, football, basket, baseball).
Le mouvement causal est ouvent la rotation lat du tibia en position de mise en charge ou une contraction importante du quadriceps avec flexion et valgus du genou.
Il y a souvent une sensation d’instabilité associé à une dlr aiguë. La réduction est souvent spontanée. On verra alors une hémarthrose. Si le genou est encore luxé, le genou est habituellement fléchi avec la rotule vers l’extérieure. On réduit en ramenant le genou en extension et en poussant la rotule à sa place.
Que doit-on faire lorsque le patient se présente pour luxation patellaire?
On doit faire une radiographie de la rotule post réduction. La première luxation est cruciale et doit être traitée adéquatement car elle est souvent associée avec une instabilité résiduelle et un haut taux de récidive.
Si l’histoire suggère une instabilité rotulienne, on peut faire le test d’appréhension. Il consiste à mobiliser latéralement la patella avec le genou fléchi à 30°. C’est + si le pt a une dlr et résiste au déplacement.
Qu’est-ce qu’une déchirure de l’appareil extenseur du genou?
Elle survient surtout ds un contexte traumatique et peut atteindre le tendon quadricipital ou le tendon rotulien. La rotule va donc migrer vers le tendon intact. On voit aussi une dépression a/n du tendon lésé. Le patient sera incapable d’extension active alors que l’extension passive sera intacte.
C’est un traumatisme à résolution chirurgicale et doit être envoyé en orthopédie.
Que cherche-t-on à l’observation dans un contexte de surutilisation a/n du genou?
On vérifie d’abord l’enlinement des genoux dans le plan frontal (varus/valgus) et sagittal (flexum/recurvatum). On peut aussi chercher une inégalité des MI ou une position anormale de la patella.
Ensuite, en décubitus dorsal, on cherche un épanchement intra-articulaire, des signes d’inflammation, de l’atrophie, des anciennes cicatrices, etc.
L’arthrose, le syndrome fémoro-patellaire et les arthropathies inflammatoires sont les conditions non traumatiques les plus fréquentes du genou. Quelles sont les caractéristiques de l’ostéorathrose du genou (gonarthrose)?
C’est une patho très fréquente, surtout chez les > 65 ans. La plainte principale est ++ une dlr mécanique d’apparition insidieuse et graduelle qui cause une limitation fonctionnelle.
À l’examen, on peut voir une déformation en varus ou valgus, des excroissances osseuses autour de l’articulation, parfois palpables (ostéophytes), une dlr a/n des interlignes articulaires (hydrarthrose) avec chaleur légère.
La mobilisation peut recréer la dlr et provoquer des crépitations. La limitation est souvent autant active que passive.
Quelles sont les caractéristiques des arthropathies inflammatoires?
Les patho inflammatoire du genou les plus fréquentes sont :
- la synovite (dans gonarthrose inflammée),
- la monoarthrire infectieuse (arthrite septique),
- les arthropathies microcristallines (goutte),
- les spondylarthropathies,
- la polyarthrite rhumatoïde.
À l’examen on a une synovite qui n’est pas très subtile. Le genou est chaud, oedème généralisé. On doit chercher une rougeur, adénopathies associées, point d’entrée cutané.
On voit souvent une boiterie antalgique et le pt peut arriver en béquille ou en sautillant. Tous les mouvements articulaires sont douloureux, peu importe le type de mobilisation (active, passive, résisté). L’AA est pauvre et limitée ++ par la dlr. Le genou est souvent en flexum et la palpation est très douloureuse.
On voit des épanchements articulaires dans plusieurs patho du genou, comme les arthrites, les fractures intra-articulaires, les ruptures des LC, les blessures méniscales, etc. Pour détecter l’oedème au genou, il existe le signe du flot et le signe du glaçon.
En quoi consiste le signe du flot?
Il est sensible pour objectiver un épanchement de faible volume. On chasse le liquide accumulé dans les récessus articulaires médial et sous-quadricipital avec quelques mouvements de mains débutant en inféro médian puis remontant en supéro-médian et enfin supéro-latéral de la patella.
Ensuite, dans un mouvement inverse (de latéral vers le bas), on ramène le liquide en cherchant une onde de liquide qui revient entre la rotule et le condyle fémoral interne. Si un flot est observé, le signe est +.
En quoi consiste le signe du glaçon?
Il met en évidence un épanchement plus volumineux. On maintient vidé le récessus sous-quadricipital par un mouvement compressif vers le bas et la patella deviendrait flottante. On exerce ensuite une pression sur la patella vers la trochlée avec l’autre main. Si un épanchement important est présent, on va la sentir percuter la trochlée, et le test est alors +.
Dans quel contexte arrivent surtout les lésions capsulo-ligamentaires?
À la suite de mouvements de torsion traumatique du genou avec le pied +/- fixé au sol. Il en résulte une dlr et incapacité fonctionnelle immédiates et un épanchement intra-articulaire si on a une atteinte des LCA/LCP
Que cherche-t-on lors de la manoeuvre de mise en tension en valgus au genou?
On applique un stress passif en valgus avec le genou à 20-30° de flexion chez le pt en décubitus dorsal. Ça teste le LCM. On cherche un arrêt mou, une dlr a/n du LCM.
Puisqu’en extension complète, le genou est barré par les condyles fémoraux et les LC, la moindre laxité est un signe de gravité et évoque l’atteinte de plusieurs structures (LCM + LCA souvent). Au contraire, si on a juste une laxité à 20-30°, c’est probablement une atteinte isolée du LCM.
Que cherche-t-on lors de la manoeuvre de mise en tension en varus au genou?
C’est pas mal la même chose qu’en valgus sauf que c’est le LCL qui est testé. Il est moins souvent atteint que le médian, surtout de façon isolée.
Il y a une laxité physiologique entre 20-30° de flexion chez certains individus, d’où l’importance de comparer les 2 côtés.
Quand les ligaments collatéraux sont blessés, on parle souvent d’entorse. Comment peut-on grader les entorses?
- Grade 1 : peu ou pas de laxité et dlr à la mise en tension du ligament atteint
- Grade 2 : laxité + certaine résistance en fin de mouvement (arrêt demeure sec mais dlr)
- Grade 3 : forte laxité sans résistance en fin de mouvement (arrêt mou +/- dlr)