Évelyne Émond Flashcards
Changements de la vision et de l’audition liés au vieillissement
Vision
- Naissance à 6 mois: Vision limitée (nuances de gris, hypermétropie, mouvements oculaires non coordonnés). Pas de larmes avant 2 semaines (glandes lacrymales sous-développées). À 6 mois, les yeux suivent les objets en mouvement.
- 3 à 9 ans: Développement de la vision stéréoscopique (3 ans). Acuité visuelle et perception des couleurs s’améliorent. Taille adulte de l’œil atteinte vers 8-9 ans.
- L’emmétropie persiste jusqu’à 40 ans. Après 40 ans début de la presbytie (perte d’élasticité du cristallin).
- 70 ans et plus: Cristallin opacifié (éblouissement, gêne nocturne),
Réflexe pupillaire moins efficace, diminuant la lumière atteignant la rétine. Sécheresse oculaire due à une baisse de l’activité des glandes lacrymales. Risques accrus de pathologies (dégénérescence maculaire, glaucome, cataractes)
Ouïe
- Naissance à 30 mois: Nouveau-nés entendent mais réagissent surtout de manière réflexe. À 4 mois, ils tournent la tête vers des sons familiers. Développement de l’écoute et du langage entre 18 et 30 mois.
- Peu de troubles jusqu’à 60 ans (sauf infections ou traumatismes).
- Après 60 ans: Calcification des osselets et perte de souplesse de la lame basilaire. Réduction progressive des cellules sensorielles auditives (30 000 à la naissance puis déclin). Diminution de l’audition des sons aigus (presbyacousie). Les jeunes sont de plus en plus touchés par cette forme de surdité à cause du bruit ambiant élevé (ex: écouteurs, environnement bruyant).
Structure et fonctions des structures annexes de l’œil (Les sens : Œil et vision)
- Sourcils: Constitués de poils courts et grossiers. Protègent les yeux de la lumière excessive et de la sueur du front. Incluent une partie du muscle orbiculaire, qui abaisse les sourcils.
- Paupières: Protègent l’œil en le couvrant à l’avant. Clignement réflexe toutes les 3 à 7 secondes pour protéger et humidifier l’œil. Répartissent les sécrétions huileuses, muqueuses et salines. Contiennent les cils qui déclenchent un réflexe de clignement en cas de contact. Glandes tarsales (Meïbomius) -> Produisent une sécrétion huileuse empêchant l’adhérence des paupières.
Glandes sébacées -> Associées aux cils.
Glandes ciliaires -> Sudoripares modifiées. - Conjonctive: Muqueuse transparente qui recouvre les paupières (conjonctive palpébrale) et la partie antérieure du globe oculaire (conjonctive bulbaire).
Ne couvre pas la cornée. Produit un mucus lubrifiant pour prévenir le dessèchement de l’œil. - Appareil lacrymal: Comprend la glande lacrymale, les canalicules lacrymaux, le sac lacrymal et le conduit nasolacrymal. Larmes nettoient, lubrifient et protègent l’œil. Contiennent du mucus, des anticorps et du lysozyme antibactérien.
L’excès de larmes provoque un débordement dans les cavités nasales. - Muscles extrinsèques de l’œil: 6 muscles qui contrôlent les mouvements du globe oculaire.
Muscles droits (Supérieur, inférieur, médial et latéral qui dirigent l’œil selon leurs noms) et Muscles obliques (Supérieur et inférieur qui permettent des mouvements complexes comme la rotation ou le regard oblique).
Innervation -> Nerf oculomoteur (III) = Majorité des muscles.
Nerf trochléaire (IV) = Muscle oblique supérieur.
Nerf abducens (VI) = Muscle droit latéral. Précision et rapidité des mouvements grâce à un faible ratio entre axones et fibres musculaires. - Muscles intrinsèques: Corps ciliaire (régule l’accommodation de la pupille) et iris (régule le diamètre de la pupille). Contrôlés par le système nerveux autonome.
Structure et fonctions des structures du bulbe oculaire (Les sens : Œil et vision)
Structure générale de l’œil
- L’œil adulte mesure environ 2,5 cm de diamètre.
- Seul le sixième antérieur est visible, le reste est protégé par un coussin de graisse et les parois osseuses de l’orbite.
- L’œil est composé de trois tuniques: fibreuse, vasculaire et interne.
Tunique fibreuse (enveloppe externe)
- Sclère (sclérotique): Forme la majeure partie de l’œil (blanc de l’œil). Protège, façonne l’œil, sert de point d’ancrage aux muscles.
- Cornée: Partie transparente antérieure. Permet l’entrée de lumière, réfracte la lumière. Recouverte par un épithélium externe (protège des abrasions) et un endothélium interne (contrôle l’eau pour la transparence).
Très innervée (sensible) et non vascularisée (faible risque de rejet lors de greffes).
Tunique vasculaire (uvée)
- Choroïde: Membrane pigmentée et riche en vaisseaux sanguins. Nourrit les tuniques oculaires, absorbe la lumière (évite sa dispersion).
- Corps ciliaire: Anneau entourant le cristallin, formé de Muscles ciliaires (régulent la forme du cristallin), Procès ciliaires (sécrètent l’humeur aqueuse) et Zonule ciliaire (maintient le cristallin et transmet la tension musculaire)
- Iris: Partie colorée visible avec une ouverture centrale (pupille). Régule la quantité de lumière entrant (dilatation et contraction de la pupille).
Tunique interne (rétine)
- Partie pigmentaire: Absorbe la lumière pour éviter sa dispersion. Fournit de la vitamine A et régénère le pigment visuel.
- Partie nerveuse: Contient trois types de neurones -> Photorécepteurs (bâtonnets et cônes qui détectent la lumière), Neurones bipolaires (transmettent les signaux) et Cellules ganglionnaires (génèrent des potentiels d’action vers le cerveau).
- Disque du nerf optique (tache aveugle): point de sortie du nerf optique, dépourvu de photorécepteurs.
- Macula et fossette centrale (fovea): région de vision précise et colorée grâce aux cônes.
- Chambres et liquides oculaires: Segment postérieur (corps vitré, substance gélatineuse, permanente). Transmet la lumière, soutient la rétine et le cristallin, maintient la forme du bulbe.
Segment antérieur (humeur aqueuse, Liquide transparent, renouvelé continuellement). Nourrit la cornée et le cristallin, évacue les déchets, maintient une pression intraoculaire constante (~16 mmHg).
- Cristallin: Lentille biconvexe transparente et flexible. Concentre la lumière sur la rétine, ajuste sa forme pour l’accommodation (vision nette à différentes distances).
Trajet et convergence de la lumière sur la rétine pour la vision éloignée et la vision rapprochée (rôle de la cornée et du cristallin) (Les sens : Œil et vision)
Longueur d’onde et lumière visible
- Spectre électromagnétique: Va des ondes radio (longues) aux rayons gamma (courtes).
- Lumière visible: Entre 400 et 700 nm, seules longueurs d’onde perceptibles par l’œil humain.
- Lumière et énergie :
Lumière rouge (Longue longueur d’onde, faible énergie) et Lumière violette (Courte longueur d’onde, forte énergie).
- Réflexion: Les objets renvoient certaines longueurs d’onde (ex. : pomme rouge réfléchit le rouge).
- Absorption: Objets blancs (Réfléchissent toutes les longueurs d’onde) et Objets noirs (Absorbent toutes les longueurs d’onde)
Réfraction et lentilles
- Réfraction: Changement de vitesse et de direction de la lumière lorsqu’elle passe entre milieux transparents de densité différente.
Lentilles: Convexe (Converge la lumière en un point [foyer]. Image inversée) et
Concave (Fait diverger la lumière)
Convergence de la lumière sur la rétine
- Passage de la lumière dans l’œil: Traverse la cornée -> l’humeur aqueuse -> le cristallin -> le corps vitré -> partie nerveuse rétine
- Trois déviations (Entrée dans la cornée.
Entrée dans le cristallin.
Sortie du cristallin)
- Cornée: Responsable de la majeure partie de la réfraction (pouvoir constant).
- Cristallin: Modifie sa courbure pour ajuster la mise au point.
Vision éloignée
- Punctum remotum: Point au-delà de 6 m, vision nette sans adaptation.
- Rayons parallèles: La lumière provenant d’objets situés à plus de 6 m arrive sous forme de rayons quasi parallèles.
- Cornée: Fournit la majeure partie de la réfraction. Sa puissance est constante.
- Cristallin au repos: Plat et à son épaisseur minimale grâce à la tension exercée par la zonule ciliaire. Faible puissance de réfraction, suffisante pour focaliser les rayons sur la rétine.
- Muscles ciliaires: Relâchés, sous l’effet de la stimulation des fibres sympathiques.
Vision rapprochée
- Rayons divergents: Les rayons provenant d’objets à moins de 6 m nécessitent des ajustements pour converger sur la rétine.
- Accommodation: Cristallin bombe grâce à la contraction des muscles ciliaires. Permet de converger la lumière sur la rétine. Punctum proximum (Distance la plus courte pour une vision nette [8-15 cm chez le jeune adulte, recule avec l’âge → presbytie]).
- Contraction de la pupille: Réduction du diamètre à 2 mm pour éviter les rayons divergents inutiles
- Convergence des bulbes oculaires: Rotation médiale des yeux pour aligner les deux sur l’objet. Plus l’objet est proche, plus la convergence est importante
Conseils pour réduire la fatigue visuelle
- Lors de longues périodes de lecture ou d’utilisation d’écrans: Faire des pauses régulières et Regarder au loin pour détendre les muscles oculaires.
emmétropie: excellente vision, Aucune accomodation pour la vision éloignée, accomodation uniquement pour la vision rapprochée
Stimulation des photorécepteurs par la lumière (rôle des bâtonnets vs rôle des cônes) (Les sens : Œil et vision)
Anatomie des photorécepteurs
- Neurones modifiés ressemblant à de grandes cellules épithéliales renversées. Composés de deux segments (segment externe [récepteur] et segment interne [métabolique]).
- Segment externe: Contient les pigments visuels qui changent de forme en absorbant la lumière et qui sont contenus dans des disques membranaires augmentant la surface réceptrice.
- Segment interne: Relie le segment externe au corps cellulaire via un cil de connexion. Riche en mitochondries pour fournir l’énergie nécessaire aux réactions photoréceptrices.
- Corps cellulaire: relié au segment interne par une fibre externe, relié aux neurones bipolaires par une fibre interne qui établit des jonctions synaptiques avec les neurones bipolaires
- Photorécepteurs sont vulnérables aux dommages causés par un décollement de la rétine ou une lumière intense. Renouvellement constant des segments externes pour éviter leur dégénération (et la cécité). Tous les 24 heures, de nouvelles substances synthétisées dans le corps cellulaire s’ajoutent à la base du segment externe. Les disques usés sont phagocytés par les cellules de la partie pigmentaire.
Comparaison des cônes et des bâtonnets
- Bâtonnets: aucune vision des couleurs (scotopique), un seul pigment visuel (rhodopsine), très sensibles, réagissent à la lumière faible, faible acuité (plusieurs bâtonnets convergent sur une même cellule ganglionnaires), plus nombreux (20:1), situées surtout en périphérie de la rétine. Disques détachés, empilés comme des pièces dans un cylindre.
- Cônes: vision des couleurs (photopique), trois pigments visuels (variétés d’opsine), peu sensibles, réagissent à la lumière intense, acuité élevée (1 cône pour chaque cellule ganglionnaire dans la fossette centrale), moins nombreux, situés surtout au centre da la rétine. Disques connectés à la membrane plasmique, communiquant avec l’espace interstitiel
Pigments visuels
- Molécule photosensible (rétinal) se combine avec des opsines (protéines) pour former quatre types de pigments visuels. Le type d’opsine détermine la longueur d’onde absorbée.
- Cônes: trois types opsines sensibles à différentes longueurs d’onde: bleus (420 nm), verts (530 nm), rouges (560 nm). Spectres d’absorption chevauchés, permettant la perception des couleurs intermédiaires par activation simultanée de plusieurs types de cônes. Couleur blanche (stimulation égale des trois types de cônes)
- Bâtonnets: Sensibles à une seule longueur d’onde, responsables de la vision en nuances de gris (pigment = rhodopsine)
- Le rétinal dérive de la vitamine A, stockée dans les cellules pigmentaires pour alimenter les photorécepteurs.
- Transformation du rétinal: rétinal 11-cis se lie à une opsine pour former la rhodopsine -> tout-trans-rétinal (après absorption photon, active l’opsine).
- L’activation de l’opsine déclenche une chaîne de réactions chimiques et électriques dans les photorécepteurs. Ces réactions mènent à la propagation de potentiels d’action dans le nerf optique.
Phototransduction
- processus qui convertit l’énergie lumineuse en un potentiel gradué appelé potentiel récepteur.
- Synthèse du pigment -> décoloration du pigment (grâce absorption d’un photon de lumière par le pigment visuel, opsine prend forme active puis se sépare du rétinal) -> transduction dans les photorécepteurs (transmission signal par hyperpolarisation) -> régénération du pigment (rétinal et opsine se lient grâce enzyme)
Traitement de l’information dans la rétine
- les photorécepteurs n’engendrent pas de potentiels d’action (car courte distance), pas plus que les neurones bipolaires situés entre les photorécepteurs et les cellules ganglionnaires. Ils ne produisent que des potentiels gradués, des potentiels post-synaptiques excitateurs (PPSE) et des potentiels postsynaptiques inhibiteurs (PPSI).
- la lumière mène fermeture des canaux GMPc-dépendants ce qui hyperpolarise les photorécepteurs -> les canaux calcium voltage-dépendant se ferment dans les terminaisons synaptiques -> arrêtent de libérer leur neurotransmetteur inhibiteur (le glutamate, PPSI) -> les neurones bipolaires se dépolarisent -> dépolarisation provoque ouverture des canaux à calcium voltage dépendant, elles libèrent leur neurotransmetteur dans les cellules ganglionnaires (PPSE) -> le signal est converti en un potentiel d’action qui est transmis à l’encéphale le long des axones des cellules ganglionnaires qui forment le nerf optique
Adaptation à la lumière et à l’obscurité (Les sens : Œil et vision)
Sensibilité à la lumière et rôle de la rhodopsine
- La rhodopsine (pigment des bâtonnets) est très sensible, même à une lumière faible comme celle des étoiles.
- Lumière intense: Décolore rapidement la rhodopsine. Les bâtonnets cessent d’être efficaces, seuls les cônes fonctionnent. La sensibilité de la rétine s’adapte automatiquement à la lumière.
Adaptation à la lumière
- Effet initial: Moment d’aveuglement (vision uniquement blanche). Les bâtonnets et cônes sont sur-stimulés, les pigments visuels se dégradent instantanément.
- Mécanismes d’adaptation: Désactivation des bâtonnets (La transducine migre dans le segment interne, empêchant la rhodopsine de produire un signal), Adaptation des cônes (Les cônes, moins sensibles, prennent progressivement le relais)
- Temps nécessaire: Les cônes s’adaptent en 60 secondes. Vision et acuité visuelle s’améliorent en 5 à 10 minutes.
- Résultat: Sensibilité rétinienne diminue (fonctionnement des bâtonnets réduit). Acuité visuelle augmente (détails mieux perçus).
Adaptation à l’obscurité
- Effet initial: Vision noire (absence de perception) due à Dysfonctionnement des cônes en lumière faible. Décoloration des pigments des bâtonnets par la lumière intense.
- Mécanismes d’adaptation: La rhodopsine s’accumule progressivement. La transducine revient dans le segment externe.
La sensibilité de la rétine augmente progressivement.
- Temps nécessaire: Vision en pénombre possible après 20 à 30 minutes. Adaptation complète possible après plusieurs heures.
Changements réflexes du diamètre pupillaire
- En lumière intense: Contraction de la pupille pour réduire l’entrée de lumière. Réflexe pupillaire/photomoteur atteignent le muscle sphincter des pupilles qui se contractent (appelé réflexe consensuel si une seule pupille est éclairée et les 2 se contractent). Origine dans le noyau prétectal du mésencéphale et potentiels d’action sont acheminés par neurofibres parasympathiques.
- En pénombre: Dilatation de la pupille pour maximiser l’entrée de lumière.
Trajet de la voie visuelle jusqu’à l’aire visuelle (Les sens : Œil et vision)
- Rétine: Les cônes et bâtonnets captent les informations visuelles (lumière, couleur, contraste). La moitié médiale de chaque rétine reçoit les rayons lumineux de la partie temporale du champ visuel (gauche ou droite extrême). La moitié latérale de chaque rétine reçoit les rayons lumineux de la partie nasale du champ visuel (centre).
- Nerf optique: Les axones des cellules ganglionnaires quittent l’œil pour former le nerf optique qui traverse le chiasma optique.
- Chiasma optique: Au chiasma optique, les fibres nerveuses de la partie médiale (nasale) de chaque œil croisent la ligne médiane et se dirigent vers l’hémisphère opposé, formant les tractus optiques.
- Composition des tractus optiques:
Chaque tractus optique contient les neurofibres de la partie latérale (temporale) de l’œil homolatéral.
Les neurofibres de la partie médiale (nasale) de l’œil controlatéral. Ces tractus acheminent l’information provenant de la même moitié du champ visuel. - Noyaux géniculés latéraux: Les axones des tractus optiques font synapse avec des neurones dans les noyaux géniculés latéraux du thalamus. Ces noyaux préservent la séparation des neurofibres et équilibrent/combinent l’information rétinienne avant de l’envoyer à l’aire visuelle.
- Radiation optique: Les axones des neurones thalamiques forment la radiation optique qui traverse la capsule interne et se dirige vers l’aire visuelle primaire du lobe occipital pour la perception consciente des stimuli visuels (vision proprement dite).
- Rôles supplémentaires des tractus optiques: Collicules supérieurs (Centres visuels réflexes, régissant les muscles du bulbe oculaire), Noyaux prétectaux (Coordonnent le réflexe photomoteur de la pupille) et Noyau suprachiasmatique (Rôle dans la régulation des biorythmes quotidiens via les cellules ganglionnaires à mélanopsine)
Vision binoculaire et vision stéréoscopique (Les sens : Œil et vision)
Vision binoculaire
- La capacité d’utiliser les deux yeux simultanément pour observer un objet.
- Fournit un champ de vision élargi (environ 180°).
- Permet de détecter un objet dans l’espace en combinant les images captées par chaque œil.
- Nécessite une coordination des muscles oculaires pour aligner les deux yeux.
- Assure une fusion des images dans le cerveau pour créer une perception globale.
Vision stéréoscopique
- Une capacité spécifique à percevoir la profondeur et les distances grâce à la fusion des deux images légèrement différentes formées par chaque œil (parallaxe binoculaire). Cette faculté est aussi appelée vision du relief.
- Permet de située précisément les objets dans l’espace en percevant leur profondeur.
- Crée une vision en 3D (relief), ce qui est crucial pour des tâches comme juger la distance d’un objet.
- Chevauchement des champs visuels: Le champ visuel de chaque œil (environ 170°) se chevauche largement, chaque œil captant l’image sous des angles légèrement différents.
- Le cerveau fusionne les images envoyées par les deux yeux pour créer une perception de profondeur.
- Elle est possible grâce à l’alignement précis des yeux et à la capacité du cerveau de comparer les différences subtiles entre les deux images captées.
- Cette fonction est altérée si une personne perd l’usage d’un œil, car elle ne peut plus comparer les images des deux yeux.
- Si une personne perd l’usage d’un œil, elle doit apprendre à juger les distances à l’aide d’indices cognitifs, comme l’agrandissement d’un objet lorsqu’il est proche ou la convergence des lignes parallèles à l’horizon.
traitement visuel (Les sens : Œil et vision)
- Le traitement visuel commence dans la rétine où l’information captée par les cônes et les bâtonnets est simplifiée et concentrée par des cellules rétiniennes.
- Canaux de traitement: Les cellules rétiniennes transmettent l’information dans plusieurs « canaux », chacun traitant un aspect spécifique de l’information visuelle (Couleur et luminosité, Mouvement [angle, direction et vitesse], Contrastes [détectés par l’inhibition latérale, un processus qui renforce les contrastes, assuré par les cellules amacrines et horizontales])
- Les cellules ganglionnaires envoient l’information traitée aux noyaux géniculés latéraux du thalamus où l’information des deux yeux est combinée pour produire la vision stéréoscopique.
- Traitement primaire dans le cortex visuel: L’aire visuelle primaire contient une carte topographique de la rétine. L’aire visuelle gauche reçoit les potentiels d’action du champ visuel droit, et vice versa. Le traitement à ce stade est simple, se concentrant sur les contrastes entre zones claires et sombres, ainsi que l’orientation des objets.
- Traitement avancé dans les régions cérébrales: Des zones cérébrales plus complexes (lobes temporaux, pariétaux, et frontaux) traitent des informations plus élaborées sur la forme, la couleur, et le mouvement.
Deux processus parallèles (Spécialisé dans l’identification des objets. Spécialisé dans l’évaluation de l’emplacement des objets dans l’espace) - L’information issue des deux traitements est envoyée au cortex frontal pour un traitement plus complexe.
Effet du système nerveux autonome (SNA) sur l’œil. (Les sens : Œil et vision)
Effet du système nerveux parasympathique
- iris: stimulation du muscle sphincter de la pupille -> constriction des pupilles
- muscle ciliaire: stimulation du muscle ciliaire entrainant le bombement du cristallin pour la vision de près
- glandes lacrymales: stimulation de l’activité sécrétoire
Effet du système nerveux sympathique
- iris: stimulation du muscle dilatateur de la pupille -> dilatation des pupilles
- muscle ciliaire: légère inhibition du muscle ciliaire entrainant l’affaissement du cristallin pour la vision de loin
- glandes lacrymales: inhibition de l’activité sécrétoire, vasoconstriction des vaisseaux sanguins desservant les glandes
Structures et fonctions de : l’oreille externe, l’oreille moyenne et l’oreille interne (Oreille : ouïe)
Oreille externe (audition uniquement)
- Auricule (Pavillon): Structure en cartilage élastique recouvert de peau.
Comprend Hélix (bord épais), Lobule (partie inférieure charnue sans cartilage). Dirige les ondes sonores vers le méat acoustique externe.
- Méat acoustique externe: Tube de 2,5 cm de long, 0,6 cm de large.
Contient poils et glandes cérumineuses (produisant le cérumen). Piège les particules et protège contre les insectes.
- Tympan: Membrane mince séparant l’oreille externe et l’oreille moyenne. Transmet les vibrations sonores aux osselets.
Oreille moyenne (audition uniquement)
- Caisse du tympan: Cavité remplie d’air située dans l’os temporal. Communique avec fenêtre vestibulaire (ovale), fenêtre cochléaire (ronde) et trompe auditive (trompe d’Eustache, relie l’oreille moyenne au nasopharynx pour équilibrer la pression).
- Osselets de l’ouïe (les plus petits os du corps): Marteau (Malleus), Enclume (Incus), Étrier (Stapes). Transmettent les vibrations sonores du tympan à l’oreille interne.
- Muscles associés: Muscle tenseur du tympan. Muscle stapédien (plus petit muscle du corps). Protègent les récepteurs auditifs contre les sons intenses.
Oreille interne (audition et équilibre)
- Protégée dans l’os temporal, composée de deux parties principales:
Labyrinthe osseux (Cavité remplie de périlymphe) et labyrinthe membraneux (Réseau de conduits contenant l’endolymphe)
- Régions du labyrinthe osseux: Vestibule (Contient le saccule et l’utricule. Macules réceptrices sensibles à la gravité et aux mouvements de la tête), Canaux semi-circulaires (Trois canaux dans les plans de l’espace [antérieur, postérieur, latéral]. Contiennent les crêtes ampullaires, sensibles aux mouvements rotatoires) et cochlée (Structure spiralée contenant rampe vestibulaire [remplie de périlymphe], Conduit cochléaire [remplie d’endolymphe, abritant l’organe de Corti], Rampe tympanique [remplie de périlymphe]) et organe de Corti [récepteur auditif qui contient
cellules ciliées en contact avec la lame basilaire et la membrane tectoria. Transduction des vibrations sonores en signaux nerveux])
- Liquides de l’oreille interne:
Périlymphe (Similaire au liquide cérébrospinal [pauvre en K+, riche en Na+]), Endolymphe (Composition similaire au liquide intracellulaire [riche en K+]). Transmission des vibrations sonores et des forces mécaniques liées à l’équilibre.
Transmission du son jusqu’à l’oreille interne et activation de la cochlée
(transduction du son) (Oreille : ouïe)
Transmission du son vers l’oreille interne
-> ondes sonores dans l’air
-> traversent auricule et méat acoustique
-> Tympan: Les vibrations sonores font vibrer le tympan à une fréquence identique au son. Plus l’intensité est grande, plus l’amplitude des vibrations est importante.
-> Osselets (marteau, enclume, étrier) :
Amplifient et transmettent les vibrations à la fenêtre vestibulaire.
La pression est environ 20 fois amplifiée pour déplacer le liquide de la cochlée.
-> Rampe vestibulaire: Les ondes de pression créées par le stapes qui pousse sur la fenêtre vestibulaire produisent le déplacement du liquide dans la rampe vestibulaire
-> Hélicotréma: Les sons de basse fréquence (<20 Hz, inférieur au seuil de l’audition) parcourent toute la cochlée sans exciter les cellules ciliées.
-> Lame basilaire: Les sons audibles (fréquences élevées) créent des ondes de pression qui sont transmises à travers le conduit cochléaire (raccourci) -> vibrations de la lame basilaire ce qui active les cellules sensorielles ciliées -> font synpase (libération neurotransmetteur glutamate) avec les neurones sensitifs du nerf auditif/cochléaire -> transmet potentiels d’action au cerveau
Résonance de la lame basilaire
- Les fibres de la lame basilaire vibrent selon leur longueur et leur rigidité
- Base (près de la fenêtre vestibulaire): Résonne avec les fréquences élevées.
- Sommet (près de l’hélicotréma): Résonne avec les fréquences basses.
- Les sons sont ainsi triés mécaniquement avant d’être transduits.
Transduction du son (excitation des cellules sensorielles ciliées internes)
- Stéréocils: Les mouvements de la lame basilaire fléchissent les stéréocils des cellules ciliées -> Les liens apicaux ouvrent ou ferment des canaux ioniques.
- Vers les stéréocils longs: Ouverture des canaux, afflux de K⁺ et Ca²⁺ → Dépolarisation.
- Vers les stéréocils courts: Fermeture des canaux → Hyperpolarisation.
- Neurotransmetteur: La dépolarisation entraîne la libération de glutamate → Potentiels d’action dans le nerf cochléaire.
- La majorité des messages auditifs sont transmis par les cellules sensorielles internes.
Rôle des cellules sensorielles ciliées externes
- Motilité: Les contractions et étirements modifient la rigidité de la lame basilaire.
- Fonctions: Amplifier le mouvement de la lame basilaire pour améliorer la sensibilité auditive. Protéger les cellules ciliées internes en rigidifiant la lame basilaire lors de sons graves.
Transmission de l’information à l’aire auditive (Oreille : ouïe)
Cheminement des potentiels d’action
-> production potentiels d’action dans la cochlée par les cellules sensorielles ciliées internes.
-> Ils empruntent les neurofibres afférentes du nerf cochléaire.
-> Traversée du ganglion spiral (neurones sensitifs bipolaires).
-> Passage par les noyaux cochléaires du bulbe rachidien.
-> Relais au noyau olivaire supérieur (jonction bulbe-pont).
-> Transmission par le lemnisque latéral jusqu’au collicule inférieur (centre auditif réflexe).
-> Relais au noyau du corps géniculé médial du thalamus.
-> Projection vers l’aire auditive primaire (cortex cérébral, lobe temporal) pour rendre le son conscient.
Particularité des voies auditives: Les neurofibres ne croisent pas totalement la ligne médiane. Chaque aire auditive reçoit des informations des deux oreilles, permettant une perception binaurale.
Traitement cortical des sons
- Perception de la hauteur: Les cellules sensorielles ciliées le long de la lame basilaire réagissent à des fréquences spécifiques. Les potentiels d’action issus de différentes cellules sont interprétés comme des hauteurs distinctes.
- Détection de l’intensité: Les sons intenses provoquent des vibrations plus importantes du tympan, des osselets et de la fenêtre vestibulaire.
Des mouvements amplifiés de la lame basilaire, entraînant un fléchissement plus marqué des stéréocils. Plus de neurotransmetteur sont libérés → Potentiels d’action plus fréquents.
Recrutement de plusieurs neurones bipolaires associés à une même cellule ciliée.
- Localisation du son: Analyse par les noyaux olivaires supérieurs selon deux indices. Différence d’intensité (L’oreille la plus proche du son reçoit une onde plus forte) et Écart temporel (Le son atteint l’oreille la plus proche un peu plus tôt). Si la source sonore est centrée (avant, arrière, dessus), le son atteint les deux oreilles avec la même intensité et simultanément.
Comparaison entre le système nerveux somatique et le SNA (Le système nerveux autonome)
Effecteurs
- SNS: Innerve les muscles squelettiques (mouvements volontaires).
- SNA: Innerve le muscle cardiaque, les muscles lisses et les glandes (mouvements involontaires).
Voies efférentes et ganglions
- SNS: Un seul neurone moteur.
Axones épais, fortement myélinisés (transmission rapide).
Pas de ganglions.
- SNA: Deux neurones moteurs (Neurone préganglionnaire [Corps cellulaire dans le SNC, axone faiblement myélinisé] et neurone postganglionnaire [Corps cellulaire dans un ganglion autonome, axone amyélinisé]). Transmission plus lente que dans le SNS.
Effets des neurotransmetteurs
- SNS: Libère uniquement de l’acétylcholine (Ach). Effet excitateur (contraction des muscles squelettiques)
- SNA: neurofibres postganglionnaires libèrent noradrénaline (NA, majorité des neurofibres sympathiques) et acétylcholine (Ach, neurofibres parasympathiques). Effet excitateur ou inhibiteur selon les récepteurs des organes cibles.
Chevauchement fonctionnel entre SNS et SNA
- Régulation et coordination par les centres cérébraux supérieurs.
- La plupart des nerfs spinaux et plusieurs nerfs crâniens contiennent à la fois des neurofibres motrices somatiques et autonomes.
- Adaptations corporelles: Travail musculaire intense (SNS) -> augmentation des besoins en oxygène et glucose -> SNA répond en accélérant la fréquence cardiaque (muscle cardiaque) et en dilatant les voies respiratoires (muscles lisses).
Division du SNA : SN parasympathique et sympathique (Le système nerveux autonome)
Parasympathique
- Responsable des fonctions de repos et maintenance. Réduit la consommation d’énergie. Associé à la digestion, l’élimination des déchets et la détente. Lettre D (détente, digestion, défécation, diurèse). Baisse de la pression artérielle et de la fréquence cardiaque. Favorise la digestion et la vidange des organes (défécation, diurèse). Constriction des pupilles, cristallins ajustés pour la vision de près.
- Lieu d’origine des neurofibres (Crâniosacral -> noyau des nerfs crânien III, VII, IX et X dans tronc cérébral et segments médullaires S1 à S4).
- Neurofibres préganglionnaires longues et postganglionnaires courtes qui libèrent de l’Ach.
- Ganglions (terminaux) situés près (extramuraux) ou dans les viscères (intramuraux).
- Pas de rameaux communicants. Peu de ramification des neurofibres préganglionnaires.
Sympathique
- Responsable de la réponse de lutte ou de fuite. Mobilise l’organisme en situation d’urgence ou d’activité physique intense. Lettre E (exercice, excitation, énervement, embarras). Augmente la fréquence cardiaque et la respiration. Dilate les bronchioles pour une meilleure ventilation. Libère du glucose par le foie pour fournir de l’énergie. Constriction des vaisseaux sanguins viscéraux et dilatation des vaisseaux des muscles et du cœur.
Inhibe temporairement la digestion et les fonctions non essentielles.
- Lieu d’origine des neurofibres (Thoracolombaire -> corne latérale de substance grise des segments médullaires T1 à L2).
- Neurofibres préganglionnaires courtes (libèrent Ach) et postganglionnaires longues (libèrent Ach [ceux desservent glandes sudoripares/vaiseaux sanguins] et noradrénaline)
- Ganglions situés à quelques cm du SNC le long (ganglions du tronc sympathique) et à l’avant (ganglions prévertébraux ou collatéraux) de la colonne vertébrale
- rameaux communicants gris (neurofibres postganglionnaires amyélinisées) et blancs (neurofibres préganglionnaires myélinisées)
- degré de ramification élevé
Relation entre les deux systèmes
- Agissent de manière antagoniste mais complémentaire pour maintenir l’homéostasie.
- Ajustements dynamiques constants pour équilibrer leurs effets respectifs.
Effets des systèmes sympathique et parasympathique (Le système nerveux autonome)
Effets antagonistes
- Système sympathique: Augmente la fréquence cardiaque et dilate les voies respiratoires. Inhibe la digestion et l’élimination des déchets en situation d’urgence.
- Système parasympathique:
Rétablit la fréquence cardiaque au repos et réduit le diamètre des voies respiratoires. Favorise la digestion et l’élimination des déchets après l’urgence.
Tonus sympathique et parasympathique
- Tonus sympathique: Maintient les vaisseaux sanguins en constriction partielle (vasomoteur), régulant la pression artérielle. Augmente la pression artérielle en cas de besoin en accélérant les potentiels d’action.
En état de choc, réoriente le flux sanguin vers les organes vitaux (cœur, cerveau, muscles).
- Tonus parasympathique: Prédomine sur le cœur et les organes digestifs et urinaires en situation normale, ralentissant le cœur et facilitant la digestion. Le système sympathique peut annuler ces effets en cas d’urgence.
Effets synergiques
- Excitation sexuelle parasympathique: Dilation des vaisseaux, déclenche l’érection.
- excitation sexuelle sympathique: Émission de sperme chez l’homme et contraction réflexe du vagin chez la femme.
Rôles exclusifs du système sympathique
- Innervation unique:
Médulla surrénale, glandes sudoripares, muscles arrecteurs des poils, reins, et vaisseaux sanguins (réponse aux situations d’urgence).
- Thermorégulation: Dilation des vaisseaux cutanés et activation des glandes sudoripares pour refroidir le corps en cas de chaleur. Vasoconstriction pour conserver la chaleur en cas de froid.
- Libération de rénine: Augmentation de la pression artérielle via la libération de rénine.
- Effets métaboliques: Augmentation du métabolisme cellulaire, du taux de glucose sanguin et de l’utilisation des graisses comme carburant.
- Augmentation des contractions musculaires: Stimulation des fuseaux neuromusculaires pour améliorer la force musculaire.
Effets localisés brefs vs effets diffus prolongés
- Parasympathique: Effets brefs et localisés, avec une dégradation rapide de l’acétylcholine (ACh).
- Sympathique: Effets diffuses et durables (plusieurs minutes même après arrêt stimulus) avec une action prolongée par la libération d’adrénaline et de noradrénaline.
Régulation du SNA. (Le système nerveux autonome)
Régulation du SNA
- Le SNA est involontaire, mais il est régulé par le SNC, notamment par la moelle épinière, le tronc cérébral, l’hypothalamus, et parfois le cortex cérébral.
Rôle de l’Hypothalamus
- L’hypothalamus est le principal centre d’intégration du SNA, agissant comme un centre hiérarchique supérieur.
- Les noyaux antérieurs régulent des fonctions parasympathiques.
- Les noyaux postérieurs régulent des fonctions sympathiques.
- agit directement ou par l’intermédiaire des relais dans la formation réticulaire qui influe les neurones moteurs préganglionaires du tronc cérébral et de la moelle épinière
- il coordonne des fonctions vitales comme la fréquence cardiaque, la pression artérielle, la température corporelle et l’équilibre hydrique.
- Par son association avec le corps amygdaloïde et la substance grise centrale du mésencéphale, il intervient aussi dans nos réactions déclenchées par la peur. Ces réactions émotionnelles en provenance du système limbique signalent à l’hypothalamus de régler le système sympathique en mode “lutte ou fuite”
Tronc Cérébral et Moelle Épinière
- La formation réticulaire et le noyau solitaire du tronc cérébral ont une influence directe sur les fonctions autonomes (ex. : fréquence cardiaque, diamètre des vaisseaux, activités gastro-intestinales).
- Les réflexes autonomes comme la miction et la défécation sont intégrés dans la moelle épinière mais peuvent être inhibés consciemment par les centres cérébraux supérieurs.
- Des centres respiratoires dans le bulbe rachidien régulent la respiration, influencés par l’hypothalamus.
- Le mésencéphale régule des fonctions visuelles comme le diamètre des pupilles et l’accommodation du cristallin.
Cortex Cérébral
- Bien que le SNA soit généralement inconscient, le cortex cérébral peut influencer certaines fonctions autonomes par l’intermédiaire du système limbique (ex. : modulation de la fréquence cardiaque en pensant à un événement stressant, ou salivation en pensant à de la nourriture).