Denis Drouin Flashcards
douleur chronique (notions générales)
- début: graduel ou soudain
- durée: + 3 mois, peut survenir sous forme de blessure ou d’un épisode aigu, et se poursuivre au-delà du temps habituel de guérison
- intensité: légère à sévère
- cause: peut être inconnue, la cause initiale de la douleur peut être distincte des mécanismes qui la font persister
- évolution: ne disparait pas, périodes d’intensité croissante et décroissante
- manifestations physiques et comportements typiques: troubles de l’humeur, moins mouvement physique/activité, fatigue, isolement et diminution interaction sociale
- objectifs habituels du traitement: gestion de la douleur dans la mesure du possible, vise l’optimisation du fonctionnement et de la qualité de vie
douleur aiguë (notions générales)
- début: soudain
- durée: - 3 mois ou tant que la guérison n’a pas eu lieu
- intensité: légère à sévère
- cause: généralement déterminable (maladie, chirurgie)
- évolution: diminue avec le temps, disparait à mesure que le rétablissement se produit
- manifestations physiques et comportements typiques: augmentation FC/FR/TA, diaphorèse/paleur, anxiété/agitation/confusion, rétention urinaire, grimaces, rigidité musculaire, mouvements de protection, plaintes verbales
- objectifs habituels du traitement: maitrise de la douleur pour la faire disparaitre, diminution 30% est considérée comme cliniquement significative
colonne vertébrale (système musculosquelettique)
- Appelée également épine dorsale ou rachis
- 26 os (24 vertèbres séparées par des disques intervertébraux + sacrum et coccyx) formant une structure souple et présentant plusieurs courbures.
- s’étend de la tête au bassin, où elle transmet le poids du tronc aux membres inférieurs.
- renferme et protège la moelle épinière.
- fournit en outre des points d’attache aux côtes et aux muscles du dos et du cou.
- Segments et courbures de la colonne vertébrale: La colonne vertébrale adulte mesure environ 70 cm et comporte 5 principaux segments. Les 7 vertèbres du cou (les vertèbres cervicales), les 12 suivantes (vertèbres thoraciques), et les 5 dernières (les vertèbres lombaires). La taille des vertèbres va en augmentant du segment cervical au segment lombaire, ce qui permet supporter la charge qui va aussi en s’accroissant.
- En vue latérale, la colonne vertébrale présente quatre courbures qui lui donnent sa forme de S. Les courbures cervicale et lombaire sont concaves vers l’arrière, alors que les courbures thoracique et sacrococcygienne sont convexes vers l’arrière. Ces courbures augmentent l’élasticité et la souplesse de la colonne vertébrale, comparable à un ressort. Elles présentent beaucoup de variabilité d’un individu à l’autre.
ligaments (système musculosquelettiqiue)
- la colonne vertébrale ne peut pas se tenir dressée toute seule; elle doit être maintenue par des ligaments semblables à des courroies et par les muscles du tronc.
- Les principaux ligaments de soutien sont le ligament longitudinal antérieur et le ligament longitudinal postérieur, qui suivent la colonne vertébrale du cou au sacrum.
- Le ligament longitudinal antérieur, plus large, est fixé à la fois aux vertèbres et aux disques intervertébraux. Outre son rôle de maintien, il empêche l’hyperextension (extension arrière excessive) de la colonne vertébrale.
- Le ligament longitudinal postérieur, qui s’oppose à l’hyperflexion de la colonne (flexion avant excessive), est plus étroit et moins résistant. Il est fixé uniquement aux disques.
- Les courts ligaments jaunes, qui unissent les lames des vertèbres adjacentes entre elles et qui contiennent du tissu conjonctif élastique, sont particulièrement résistants. Ils s’étirent quand on se penche en avant et se rétractent quand on se redresse. Les courts ligaments interépineux et intertransversaires relient aussi chaque vertèbre, respectivement par son processus épineux et par ses processus transverses, à celles situées immédiatement au-dessous et au-dessus.
vertèbres (système musculosquelettique)
- Toutes les vertèbres possèdent une structure de base commune: corps vertébral discoïde (en avant, région portante), et arc vertébral (en arrière). Le corps vertébral et l’arc vertébral délimitent une ouverture appelée foramen vertébral (succession des trous vertébraux forme le canal vertébral, qui renferme et protège la moelle épinière).
- L’arc vertébral: deux pédicules et de deux lames. Émet sept processus. Le processus épineux est une lamelle osseuse médiane qui se dirige vers l’arrière; il prolonge en arrière l’union des lames. Les deux processus transverses se situent de part et d’autre de l’arc vertébral. Les processus épineux et transverses servent de points d’attache aux ligaments qui maintiennent la colonne vertébrale ainsi qu’aux muscles squelettiques qui en assurent le mouvement.
- pédicules: petits piliers osseux prolongeant le corps vertébral vers l’arrière et formant les côtés de l’arc vertébral.
- lames: portions aplaties qui fusionnent dans le plan médian pour dessiner l’arrière de l’arc.
- foramen intervertébral: Les pédicules présentent une incisure sur leurs bords supérieur et inférieur et circonscrivent ainsi une ouverture latérale appelée foramen intervertébral entre deux pédicules adjacents. C’est par là que passent les nerfs spinaux reliant la périphérie de l’organisme à la moelle épinière.
- Vertèbres cervicales: numérotées de C1, à C7, sont les plus petites et les plus légères. Pour C3 à C7 -> Corps vertébral petit, ovale et large. Processus épineux court, bifide, dirigé vers l’arrière (sauf C7). Foramen vertébral triangulaire, large. Processus transverses percés des foramens transversaires. Flexion, extension, flexion latérale, rotation
- Vertèbres thoraciques: 12 vertèbres thoraciques (T1 à T12). La première ressemble beaucoup à C7, tandis que les quatre dernières présentent une similitude structurale croissante avec les vertèbres lombaires. Les vertèbres thoraciques s’articulent toutes avec les côtes, et leur taille augmente progressivement avec leur rang. Corps vertébrale plus grand que vertèbre cervicale, en forme de coeur, présente 2 fossettes costales. Processus épineux long, étroit et dirigé vers le bas. Foramen vertébral circulaire. Processus transverses présentent des fossettes costales (sauf T11 et T12). Rotation, légère flexion latérale, flexion, extension
- Vertèbres lombaires: Les cinq vertèbres lombaires (L, à L5) ont pour fonction de supporter une lourde charge. Corps vertébral massif, en forme de haricot. Processus épineux court, émoussé, dirigé vers l’arrière. Foramen vertébral triangulaire, processus transverses minces et effilés. Flexion, extension, flexion latérale, pas de rotation.
- Sacrum: os de forme triangulaire. Constitue la paroi postérieure du bassin et compte cinq vertèbres (S, à S5), soudées chez l’adulte. Il s’articule en haut avec L5 et en bas avec le coccyx. Sur les côtés, le sacrum s’articule par ses surfaces auriculaires avec les deux os des hanches pour former les articulations sacro-iliaques du bassin. Le canal vertébral se poursuit dans le sacrum sous le nom de canal sacral.
- Соссух: vestige de la queue des mammifères, compte quatre vertèbres (parfois trois ou cinq) soudées entre elles pour donner un petit os triangulaire. S’articule en haut avec le sacrum. Os quasiment inutile, sauf faible soutien qu’il procure aux organes pelviens et sert de point d’attache à quelques muscles et à un ligament.
articulations intervertébrales (système musculosquelettique)
- Les vertèbres s’unissent par trois articulations: le disque intervertébral unissant les plateaux de deux vertèbres, les deux articulations interapophysaires postérieures, où les apophyses articulaires supérieures d’une vertèbre s’articulent avec les apophyses articulaires inférieures de la vertèbre susjacente.
- Puisque les vertèbres successives s’articulent par leurs corps et par leurs processus articulaires, on peut considérer la colonne vertébrale comme une triple colonne, l’une étant constituée par les corps des vertèbres et les deux autres par les processus articulaires.
Processus articulaires inférieurs et supérieurs
- Les deux processus articulaires supérieurs se projettent vers le haut, à la jonction des pédicules et des lames, et les deux processus articulaires inférieurs vers le bas, au même niveau. Les surfaces de contact lisses des processus articulaires, appelées faces (ou encore facettes, fosses et fossettes), sont recouvertes de cartilage hyalin. Les processus articulaires inférieurs de chaque vertèbre entrent en contact avec les processus articulaires supérieurs de la vertèbre située au-dessous d’elle.
Disques intervertébraux
- coussinet composé de deux parties.
- Le nucleus pulposus, gélatineux et constitué d’environ 90% d’eau, occupe la zone centrale et procure élasticité et compressibilité au disque.
- Il est entouré d’un anneau fibreux, formé de fibres collagènes périphériques alternant leur orientation d’une couche à l’autre. Lors des mouvements de torsion, une couche est étirée tandis que l’autre se relâche. L’anneau fibreux limite l’expansion du nucleus pulposus sous compression, maintient les vertèbres adjacentes et résiste aux tensions.
- Coincés entre les corps vertébraux, les disques amortissent les chocs lors de la marche, du saut ou de la course et permettent flexion, extension et inclinaison de la colonne. Sous compression, ils s’aplatissent et se renflent légèrement dans les espaces intervertébraux.
- Les disques des segments lombaire et cervical, plus épais, améliorent la flexibilité de ces zones. Les muscles vertébraux aident à protéger la colonne contre les forces de compression.
- Les disques représentent environ 25% de la longueur de la colonne vertébrale. Ils s’aplatissent légèrement au cours de la journée à cause des mouvements d’eau hors du nucleus pulposus, expliquant une perte de quelques millimètres de taille le soir, inversée durant la nuit.
Muscles de la colonne vertébrale (système musculaire, système musculosquelettique)
- splénius: C7 à T6 (origine), C2 à C4 (insertion), extension ou hyperextension de la tête, branches postérieures des nerfs cervicaux (innervation)
- iliocostal: crêtes iliaques (o), angle costal des 6 dernières côtes (i), extension, maintien position verticale, flexion homolatérale, nerfs spinaux (innervation)
- longissimus: processus transverses des vertèbres lombaires jusqu’aux cervicales (o), processus transverses et épineux des vertèbres thoraciques ou cervicales et sur les côtes (i), extension colonne vertébrale, flexion homolatérale de la colonne vertébrale, extension tête, rotation homolatérale de la face, nerfs spinaux (innervation)
- épineux: processus épineux des vertèbres lombaires supérieures, thoraciques inférieures et de la vertèbre C7 (o), processus épineux des vertèbres thoraciques supérieures et cervicales et os occipital (i), extension de la colonne vertébrale, nerfs spinaux (innervation)
- semi-épineux: processus transverses des vertèbres C7 à T12 (o), os occipital et processus épineux des vertèbres cervicales et des vertèbres T1 à T4, extension de la colonne vertébrale et de la tête et rotation vers le côté opposé, nerfs spinaux (innervation)
- carré des lombes: crête iliaque (o), processus transverses L1 à L4 et bord inférieur de la 12e côte (i), flexion latérale, nerfs thoracique T12 et nerfs spinaux de la région lombaire (innervation)
Muscles du cou (système musculaire, système musculosquelettique)
- sternocléidomastoïdien: manubrium sternal et clavicule (o), processus mastoïde de l’os temporal et ligne nuchale supérieure (i), flexion et rotation latérale de la tête, nerf crânien XI et branches des nerfs cervicaux C2 à C4 (innervation)
- scalènes (antérieur, moyen et postérieur): processus transverses des vertèbres cervicales (o), antérieurement et latéralement sur les 2 premières côtes (i), élévation des 2 premières côtes, nerfs cervicaux (innervation)
Fonctions et divisions du système nerveux (niveaux d’organisation)
- Fonctions: Information sensorielle (Par l’intermédiaire de ses millions de récepteurs sensoriels, le système nerveux reçoit de l’information sur les changements qui se produisent tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’organisme), Intégration nerveuse (traite l’information sensorielle et détermine l’action à entreprendre), Réponse motrice (active des effecteurs (muscles ou glandes) qui provoquent une réponse motrice (commande)). Exemple -> vous êtes au volant et que vous voyez un feu de circulation passer au rouge devant vous (information sensorielle), votre système nerveux intègre cette information (le feu rouge signifie « arrêtez»), et votre pied appuie sur la pédale de frein (réponse motrice).
- Nous possédons un seul système nerveux formé de neurones en interaction fonctionnelle. Le système nerveux contient surtout du tissu nerveux, qui est très riche en cellules. On le divise en deux grandes parties.
- Le système nerveux central (SNC): se compose de l’encéphale et de la moelle épinière, laquelle est située dans la cavité postérieure (ou dorsale). Le SNC est le centre de régulation et d’intégration du système nerveux. Il interprète l’information sensorielle qui lui parvient et élabore des réponses motrices fondées sur l’experience, les réflexes et les conditions ambiantes. Il compte moins de 20% d’espace extracellulaire, ce qui signifie que ses cellules forment des amas très denses et étroitement enchevêtrés.
- Le système nerveux périphérique (SNP): est la partie du système nerveux située à l’extérieur du SNC; il est formé principalement des nerfs (regroupements d’axones) issus de l’encéphale et de la moelle épinière, ainsi que de ganglions (regroupements de corps cellulaires neuronaux). Les nerfs crâniens acheminent les potentiels d’action (ou influx nerveux) entre les régions du corps et l’encéphale, et inversement. Quant aux nerfs spinaux ou rachidiens, ils transmettent les potentiels d’action entre les régions du corps et la moelle épinière, et inversement. Les nerfs du SNP sont de véritables lignes de communication qui relient l’organisme entier au SNC. Du point de vue fonctionnel, le SNP comprend deux types de voies.
- La voie sensitive, ou afférente, se compose de neurofibres (axones) qui transportent vers le SNC les potentiels d’action provenant des récepteurs sensoriels disséminés dans l’organisme. Les neurofibres afférentes somatiques (sôma: corps) conduisent les potentiels d’action provenant de la peau, des organes des sens, des muscles squelettiques et des articulations. Les neurofibres afférentes viscérales transmettent les potentiels d’action provenant des viscères (organes situés dans la cavité abdominale). La voie sensitive renseigne constamment le SNC sur les événements qui se déroulent tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’organisme.
- La voie motrice, ou efférente, du SNP est formée de neurofibres qui transmettent aux organes effecteurs, c’est-à-dire les muscles et les glandes, les potentiels d’action provenant du SNC. Ces potentiels d’action provoquent la contraction des muscles et la sécrétion des glandes; autrement dit, ils déclenchent une réponse motrice adaptée à l’événement. La voie motrice comprend elle aussi deux parties (système nerveux somatique et autonome)
- le système nerveux somatique: composé de neurofibres motrices somatiques qui acheminent les potentiels d’action du SNC aux muscles squelettiques. On l’appelle souvent système nerveux volontaire, car il nous permet de commander nos muscles squelettiques de façon consciente.
- Le système nerveux autonome (SNA): constitué de neurofibres motrices viscérales qui règlent l’activité des muscles lisses, du muscle cardiaque et des glandes. Le terme « autonome» signifie littéralement « qui se régit par ses propres lois»; nous n’avons habituellement aucun pouvoir sur des activités telles que les battements de notre cœur ou les mouvements des aliments dans notre tube digestif, si bien que nous désignons aussi le SNA par le terme système nerveux involontaire.
- Le SNA comprend deux subdivisions fonctionnelles: le système nerveux sympathique et le système nerveux parasympathique, dont les activités les mettent généralement en opposition l’un et l’autre.
- Le tissu nerveux: complexe, mais composé que de deux grands types de cellules. Les cellules de soutien appelées gliocytes, de petites cellules qui entourent et protègent les neurones. Les neurones, les cellules nerveuses excitables qui produisent, conduisent et transmettent les signaux électriques.
Structure et fonctions d’un neurone (Histologie du tissu nerveux)
Neurones
- Unité structurale et fonctionnelle du système nerveux, environ 100 milliards de neurones dans le corps humain.
- Acheminent les messages sous forme de potentiels d’action.
- Longévité extrême: toute la vie si bien nourris.
- Amitotiques: Les neurones ne peuvent pas se diviser, car leur fonction de communication est incompatible avec la division cellulaire). Exception (certaines régions du système nerveux, comme l’épithélium olfactif et l’hippocampe, contiennent des cellules souches qui peuvent produire de nouveaux neurones).
- Activité métabolique élevée: Les neurones nécessitent un approvisionnement constant en oxygène et glucose. Ils ne peuvent survivre plus de quelques minutes sans oxygène.
Corps cellulaire
- ou péricaryon (ou soma), est la partie centrale du neurone, contenant le noyau et le cytoplasme.
- Organites présents: Mitochondries, nécessaires à la production d’énergie. Réticulum endoplasmique rugueux (RE) et ribosomes libres pour la synthèse des protéines. Complexe golgien pour l’emballage et le transport des protéines. Neurofilaments et microtubules pour le soutien structurel (cytosquelette). Pigments (la lipofuscine, qui est un sous-produit de l’activité lysosomiale, s’accumule avec l’âge dans les neurones).
- Localisation: La plupart des corps cellulaires se trouvent dans le SNC, protégés par le crâne et la colonne vertébrale. Dans le SNP, ils sont regroupés en ganglions
Prolongements neuronaux
Dendrites
- Prolongements courts et ramifiés.
- Structure réceptrice : reçoivent des signaux provenant d’autres neurones.
- Présentent des épines dendritiques à leurs extrémités, qui sont des points de contact avec d’autres neurones.
- Transmettent des signaux électriques sous forme de potentiels gradués (pas de potentiels d’action).
Axone
- Chaque neurone a un axone unique qui émerge du cône d’implantation du corps cellulaire.
- Peut être très long [jusqu’à 1 mètre], comme dans les neurones moteurs des muscles du pied.
- Fibre nerveuse: Un axone long est appelé neurofibre, et plusieurs axones peuvent former des faisceaux ou tractus (dans le SNC) ou des nerfs (dans le SNP).
- Collatérales: Certaines axones émettent des ramifications latérales
- À l’extrémité de l’axone, on trouve des télodendrons, qui sont des ramifications terminales.
Fonction de l’axone
- L’axone transmet des potentiels d’action qui se propagent le long de la membrane axonale (axolemme) et conduisent à la libération de neurotransmetteurs dans l’espace extracellulaire au niveau des terminaisons nerveuses.
- Ces neurotransmetteurs peuvent exciter ou inhiber d’autres neurones ou des cellules musculaires/glandulaires.
- Transport axonal: Antérograde (Transport de mitochondries, composants membranaires et enzymes vers la terminaison nerveuse.) et Rétrograde (Transport de substances dégradées et signaux intracellulaires vers le corps cellulaire.)
Gaine de myéline
- Myélinisation: Les axones longs et grands sont souvent recouverts de myéline, une gaine lipidique isolante qui augmente la vitesse de transmission des potentiels d’action.
- Axones myélinisés : Conduisent les signaux jusqu’à 150 fois plus vite que les axones amyélinisés.
- SNP: Les gaines de myéline sont formées par des neurolemmocytes, qui s’enroulent autour de l’axone en plusieurs couches concentriques.
Chaque neurolemmocyte forme une gaine autour de l’axone, laissant des intervalles réguliers appelés nœuds de Ranvier.
- SNC: Dans le SNC, la myéline est formée par des oligodendrocytes qui peuvent envelopper plusieurs axones.
Les nœuds de Ranvier existent aussi, mais il n’y a pas de neurolemme (pas de couche périphérique de membrane).
- Axones amyélinisés: Les axones de petit diamètre, ou ceux des neurones du SNC, ne sont pas recouverts de myéline.
Les axones amyélinisés ont un transport plus lent des potentiels d’action.
Transport axonal bidirectionnel
- Protéines motrices (kinésine et dynéine) propulsent les composants le long des microtubules dans les deux directions à une vitesse de jusqu’à 40 cm/jour.
- Antérograde : Mitochondries, éléments du cytosquelette, et neurotransmetteurs vers les terminaisons nerveuses.
- Rétrograde : Organites dégradés et signalisation intracellulaire vers le corps cellulaire.
Structure et fonctions de la névroglie (Histologie du tissu nerveux)
Névroglie du SNC
- Astrocytes: Gliocytes les plus abondants et polyvalents. Soutiennent les neurones, ancrent les capillaires sanguins. Régulent les échanges capillaires-neurones, la perméabilité capillaire, et l’environnement chimique (ions K+, neurotransmetteurs). Participent à la migration des jeunes neurones, la formation des synapses et au traitement de l’information.
Communiquent via des flux intracellulaires de calcium et des messagers chimiques extracellulaires.
- Microglies: Petites cellules surveillant l’intégrité neuronale. Migrent vers les neurones endommagés et se transforment en macrophages pour phagocyter les débris et microorganismes. Protègent le SNC, peu accessible aux cellules immunitaires.
- Épendymocytes: Tapissent les cavités de l’encéphale et de la moelle épinière.
Créent une barrière perméable entre le liquide cérébrospinal et le liquide interstitiel. Facilitent la circulation du liquide cérébrospinal grâce à leurs cils.
- Oligodendrocytes: Alignés le long des axones du SNC. Leurs prolongements forment les gaines de myéline, isolant les axones. Présents surtout dans la substance blanche.
Névroglie du SNP
- Gliocytes ganglionnaires (cellules satellites): Entourent les corps cellulaires neuronaux dans les ganglions. Similaires aux astrocytes du SNC (soutiennent et régulent l’environnement neuronal).
- Neurolemmocytes (cellules de Schwann): Forment les gaines de myéline des axones périphériques, semblables aux oligodendrocytes.
Facilitent la régénération des neurofibres endommagées.
Potentiels de membrane (Histologie du tissu nerveux)
potentiel de repos
- Définition: Différence de potentiel électrique à travers la membrane d’un neurone au repos, d’environ -70 mV (selon le type de neurone), avec une face interne négative et une face externe positive (membrane polarisée).
- Localisation : Existe uniquement à travers la membrane ; les liquides intracellulaire et extracellulaire sont neutres.
- Facteurs responsables: composition ionique et perméabilité membranaire
- Composition ionique: Cytoplasme (Faible concentration de Na⁺, forte concentration de K⁺, présence de protéines anioniques), Liquide interstitiel (Forte concentration de Na⁺, équilibrée par Cl⁻). K⁺ joue un rôle clé dans la production du potentiel de repos.
- Perméabilité membranaire: Membrane imperméable aux protéines anioniques. Légèrement perméable à Na⁺, très perméable à K⁺ (25 fois plus que Na⁺), perméable à Cl⁻. K⁺ diffuse facilement hors de la cellule, rendant l’intérieur négatif. Na⁺ entre faiblement, équilibrant partiellement la perte de K⁺.
- Rôle de la pompe Na⁺/K⁺ (Na⁺-K⁺ ATPase): Éjecte 3 Na⁺ et récupère 2 K⁺.
Maintient les gradients ioniques et stabilise le potentiel de repos.
potentiel d’action
- définition: Brève inversion du potentiel de membrane (de -70 mV à +30 mV) suivie de repolarisation et souvent d’hyperpolarisation. Ne diminue pas avec la distance et nécessite une membrane excitable (neurones et myocytes).
- production: État de repos (Canaux Na⁺ et K⁺ voltage-dépendants fermés.
Seuls les canaux passifs maintiennent le potentiel de repos [-70 mV]), Dépolarisation (Ouverture rapide des canaux Na⁺ voltage-dépendants. Afflux de Na⁺ entraîne une dépolarisation rapide jusqu’à +30 mV. La rétroactivation amplifie le processus [cycle ouverture-dépolarisation]). Repolarisation (Inactivation des canaux Na⁺. Ouverture des canaux K⁺ → sortie des ions K⁺, ramenant le potentiel à l’état de repos). Hyperpolarisation (Canaux K⁺ restent ouverts plus longtemps que nécessaire → perte excessive de K⁺.) Après (Les conditions électriques sont restaurées par repolarisation et les conditions ioniques sont rétablies par la pompe Na⁺/K⁺).
- propagation: L’afflux de Na⁺ à travers une portion de la membrane produit une dépolarisation locale. Ces courants dépolarisent les régions adjacentes, ouvrant les canaux voltage-dépendants et déclenchant un nouveau potentiel d’action. Ce processus se répète le long de l’axone à vitesse constante. Chaque segment de membrane se repolarise après la dépolarisation, rétablissant le potentiel de repos. Le potentiel d’action est recréé à chaque point grâce aux canaux voltage-dépendants, assurant un signal identique sur toute la longueur de l’axone.
- période réfractaire: absolue (Aucun PA ne peut être généré), Assure le caractère “tout ou rien” et la propagation à sens unique.
Relative (PA possible seulement avec un stimulus intense. force les canaux Na+ à s’ouvrir de nouveau)
- vitesse de transmission: Diamètre de l’axone (Plus il est large, plus la conduction est rapide, moins résistance). Myélinisation (La gaine de myéline accélère fortement la conduction). Groupes de neurofibres (A = Diamètre large, fortement myélinisées, vitesse jusqu’à 150 m/s. B = Myéline fine, vitesse moyenne (15 m/s). C = Amyélinisées, faible diamètre, vitesse lente (1 m/s ou moins).
Synapses électriques et chimiques (Histologie du tissu nerveux)
- Synapses: Permettent le transfert de l’information entre neurones ou vers des cellules effectrices (musculaires, glandulaires).
- Types de synapses: Synapses axodendritiques (entre axones et dendrites), Synapses axosomatiques (entre axones et corps cellulaires), Synapses axoaxonales, dendrodendritiques, dendrosomatiques (moins courantes).
Synapses électriques
- Structure : Jonctions ouvertes entre les membranes des neurones avec des canaux protéiques (connexines) permettant la communication directe des ions.
- Caractéristiques : Transmission rapide, synchronisation des neurones, rôle dans l’éveil, l’attention et la perception consciente.
- Fréquence : Plus fréquentes dans le tissu nerveux embryonnaire, diminuent avec le développement au profit des synapses chimiques.
Synapses chimiques
- Structure : Composées d’un corpuscule nerveux terminal (neurotransmetteur dans des vésicules) et d’une membrane réceptrice postsynaptique.
- Fonctionnement:
-> Le potentiel d’action atteint le corpuscule nerveux terminal.
-> Les canaux à calcium voltage-dépendent s’ouvrent, et le Ca²⁺ entre dans le corpuscule nerveux terminal
-> L’entrée du Ca²⁺ provoque la libération des neurotransmetteurs des vésicules synaptiques par exocytose
->Le neurotransmetteur diffuse à travers la fente synaptique et il se lie à des récepteurs situés sur la membrane postsynaptique
-> la liaison du neurotransmetteur provoque l’ouverture des canaux ioniques ce qui produit des potentiels gradués
-> les effets des neurotransmetteurs prennent fin (par recaptage par les astrocytes, dégradation ou diffusion à l’extérieur de la synapse).
- Délai d’action synaptique: délai de transmission à travers une synapse chimique est de 0,3 à 0,5 ms, ce qui est plus lent que la propagation le long de l’axone (150 m/s). Implication -> Les voies nerveuses plus courtes transmettent plus vite que les voies polysynaptiques impliquées dans les fonctions supérieures.
moelle épinière (système nerveux central)
- Localisation: S’étend du foramen magnum jusqu’à la première ou deuxième vertèbre lombaire (L1/L2), enfermée dans la colonne vertébrale.
- Dimensions: ~42 cm de longueur, ~1,8 cm de diamètre.
- Aspect: Cordon blanc luisant.
- Fonctions: Transmission des potentiels d’action ascendants (vers l’encéphale) et escendants (depuis l’encéphale). Centre des réflexes spinaux.
- Protection: Méninges (Dure-mère spinale, arachnoïde et pie-mère), Espace épidural (Contient graisse et veines, formant un coussin protecteur),
Espace subarachnoïdien (Rempli de liquide cérébrospinal) - Ponction lombaire: Réalisée sous L2 (niveau sûr) pour prélever du liquide cérébrospinal, loin de la moelle.
- Terminaison inférieure:
Cône médullaire (Zone conique à l’extrémité inférieure de la moelle), Filum terminal (Prolongement fibreux recouvert de pie-mère, attaché au coccyx, qui stabilise la moelle) et
Queue de cheval (Ensemble des racines nerveuses des nerfs spinaux lombaires et sacrés, situées à l’extrémité du canal vertébral) - Renflements: Renflement cervical (Desservant les membres supérieurs) et Renflement lombosacral (Desservant les membres inférieurs)
- Dépressions: Fissure médiane ventrale (antérieure) et Sillon médian dorsal (postérieur, plus étroit)
Substance grise
- Située au centre, forme un H ou un papillon en coupe transversale. Reliée par une commissure grise entourant le canal central (rempli de liquide cérébrospinal).
- Cornes dorsales : Contiennent des interneurones sensoriels.
- Cornes ventrales: Principalement des neurones moteurs somatiques.
Axones dirigés vers les muscles squelettiques via les racines ventrales.
- Cornes latérales (segments thoracique et lombaire supérieur): Contiennent des neurones moteurs autonomes (sympathiques) pour muscles lisses, cœur, et glandes.
- Zones de substance grise: Sensitives somatiques (SS). Sensitives viscérales (autonomes) (SV). Motrices viscérales (MV). Motrices somatiques (MS).
- Quantité de substance grise : Proportionnelle à la quantité de muscles desservis, particulièrement importante dans les régions cervicale et lombaire (pour les membres).
Substance blanche
- Caractéristiques : Constituée de fibres nerveuses, principalement myélinisées, lui donnant sa couleur blanche.
- Orientations des neurofibres: Ascendantes (Transmettent des informations sensitives vers l’encéphale), Descendantes (Transmettent des commandes motrices depuis l’encéphale), Commissurales (Relient les deux côtés de la moelle)
- Divisions: Cordon dorsal (postérieur).
Cordon latéral. Cordon ventral (antérieur).
- Faisceaux et tractus : Groupes d’axones aux fonctions similaires, dont les noms indiquent origine et destination.
Nerfs spinaux
- 31 paires.
- Chaque segment de la moelle correspond à une paire de nerfs spinaux.
- Racines nerveuses: Dorsales (Axones sensitifs afférents provenant des récepteurs périphériques), Ventrales (Axones moteurs efférents pour muscles squelettiques et viscéraux.)
Racines dorsales et ventrales fusionnent pour former les nerfs spinaux.
- Ganglions spinaux : Situés sur les racines dorsales, contiennent les corps cellulaires des neurones sensitifs.
Récepteurs sensoriels et sensation (système nerveux périphérique)
p. 554-562
Lignes de transmission (système nerveux périphérique)
- Nerfs: Organe en forme de câble dans le système nerveux périphérique (SNP).
Classés en nerfs crâniens (origine dans le crâne) et nerfs spinaux (origine dans la colonne vertébrale). Contiennent des faisceaux parallèles d’axones (myélinisés ou non) entourés de tissu conjonctif. - Enveloppes de tissu conjonctif: Endonèvre (Entoure chaque axone et ses neurolemmocytes), Périnèvre (Regroupe les axones en fascicules),
Épinèvre (Recouvre tous les fascicules pour former le nerf entier) - Types de nerfs selon les fonctions :
Nerfs mixtes (Sensitifs [afférents] et moteurs [efférents]), Nerfs sensitifs (Transmettent les potentiels d’action vers le SNC) et Nerfs moteurs (Conduisent les potentiels d’action depuis le SNC). Composition mixte fréquente (Fibres somatiques et autonomes [viscérales]) - Ganglions: Sensitifs (ganglions spinaux, Associés aux nerfs afférents),
Moteurs autonomes (Associés aux nerfs efférents) - Régénération des axones du SNC :
Incapables de se régénérer après une lésion. Blocages principaux (Protéines inhibitrices de croissance des oligodendrocytes. Formation de tissu cicatriciel par les astrocytes). Conséquences (Paralysie et déficits sensoriels permanents) - Regénération des axones du SNP :
Peuvent se régénérer si le corps cellulaire est intact.
Processus de régénération (Réorganisation cellulaire [~2 jours après la lésion], Croissance axonale à ~1,5 mm/jour. Réduction des chances de régénération si la distance entre les extrémités est grande). Support médical (Réunion des extrémités, greffes de tubes biodégradables). Limitations (Régénération incomplète.
Nécessité de rééducation pour retrouver la coordination stimulus-réponse)