Ecole de Chicago Flashcards
Fondation
foyers de fondation de la sociologie, l’école de Chicago a été fondée par A. Small en 1892.
Dans la ligné, des travaux vont se multiplier avec plusieurs auteurs dans les années 1910 (auteurs de la première génération): William Thomas, F. Znaniecki, Robert Park, E. Burgess, R. McKenzie, L. Wirth, F. Trasher, N. Anderson, E. Sutherland.
Cette école a été appelée le «laboratoire social».
En 1850 il y a 5000 habitants. En 1890 il y a 1 million. En 1930, 3,4 millions.
Cela signifie qu’il y a eu des vagues migratoires.
Ces sociologues vont étudier le poids des vagues successives des nouveaux arrivants. Cela va leur permettre de mettre en évidence la création autour du centre ville, d’anneaux concentriques avec des populations de plus en plus aisées au fur et à mesure que l’on s’éloigne du centre. Il s’agit d’une ségrégation spatiale.
Les chercheurs vont mener des études empiriques dans le cadre d’une sociologie qui se veut une sociologie compréhensive dans la lignée de Weber et de Simmel. Ils prennent pour point de départ les individus et leur motivation pour comprendre leur comportement et les phénomènes sociaux qui en résultent.
Ils vont privilégier l’observation participante qui consiste à s’immerger dans le groupe qu’on veut étudier.
Dans les années 1930, une perspective sera développée par E. Hugues, H. Blumer (premier à prononcer «interactionnisme symbolique) et L. Warner.
Les thèmes ont pour point de départ l’occupation de la ville et les rapports qu’elle révèle. Etude sur les migrants, les minorités raciales et ethniques, l’homme marginale, la déviance, le crime et la délinquance.
L’influence de l’école de Chicago va être double:
Méthodes d’investigation
Au plan théorique l’invention par H. Blumer du terme «interactionnisme symbolique» en 1937. Pour cet auteur, l’objet d’étude de la sociologique porte sur les relations réciproques entre les individus et les signes qu’ils utilisent lors de leurs échanges (symboles). Les institutions sociales et la personnalité des individus sont constamment créées et renouvelés au cours des interactions qu’ils déploient.
Le développement du fonctionnalisme va conduire à une véritable scission et va s’effacer jusqu’aux années 1960 durant lesquelles on assiste à un renouvellement de l’interactionnisme symbolique par d’anciens élèves de Blumer. C’est dans cette période que se déploie les travaux de H. Becker et de E. Goffman.
Continuateurs
Le culturalisme des années 1930 et qui sera un des courants dominant de la sociologie américaine.
Le fonctionnalisme qui se développe à partir des années 1950 en réaction à l’école de Chicago et au culturalisme auxquels ils reprochent leur empirisme (interactionnisme, pas assez holiste). B. MALINOWSKI et T. PARSONS (voir Epistémologie)
R. K. Merton a tenté d’assouplir et de renouveler le fonctionnalisme de Parsons auquel il a reproché d’avoir surestimé la fonction intégratrice des actions individuelles et d’avoir sous-estimé les disfonctionnements et conflits. Il récuse la volonté de construire une théorie générale en sociologie, celle qui lui semble plus réaliste de théorie à moyenne portée c’est-à-dire sur des époques et domaines précis. Exemple: ses analyses de la bureaucratie. On lui doit de nombreux concepts comme la distinction entre les fonctions manifestes et fonctions latentes des actions individuelles. Les individus prétendent agir pour telle ou telle raison mais ce n’est pas sur.
Il a creusé les concepts de statut et de rôle qu’il approfondit en distinguant groupe d’appartenance et groupe de référence (exemple: ouvrier qui aspire à devenir employé soit le groupe de référence). On a également l’analyse de la déviance comme inadaptation et contradiction entre fins et moyens qu’offre une société pour réaliser ces fins.
Le structuralisme: courant influant dans les années 1960-70 qui ne va pas se militer à la sociologie et l’anthropologie puisqu’il va donner lieur à des recherches en psychanalyse (Lacan), en philosophie (L. Althusser, M. Foucault) et en sociologie (N. Poulantzas, Bourdieu).
Il s’appuie sur la méthode d’analyse d’un linguiste qui est F de Saussure dont va s’inspirer Claude Levi-Strauss. Il va analyser les relations qu’entretiennent les éléments d’un système. Exemple: parenté, mythes, groupes… Ces relations rendent compte des structures sociales et symboliques des sociétés humaines. Les éléments d’un système ne sont donc pas significatifs en eux-mêmes mais acquièrent un sens de position qui dépend des relations qui les unissent ou les opposent. Sur ces bases, Levi-Strauss va considérer que les relations sociales sont des règles comparables à celles qu’organisent les relations linguistiques. La société est structurée sur la base d’une combinaison d’éléments mais cette structure est cachée, échappe à l’observation des acteurs sociaux. L’anthropologie va donc tenter de découvrir cette structure cachée en étudiant les phénomènes culturels qui en sont l’expression concrète mais inconsciente. Pour découvrir ce qu’il y a derrière cette expression concrète, il va privilégier l’étude des structures sociales dans 3 domaines: langage, parenté et économie. Grâce aux échanges de mots, de femmes et de biens les individus communiquent et neutralisent la violence qui pourrait détruire la société (Montesquieu et R. Girard). Les individus n’ont pas conscience des règles latentes qui régissent leurs relations et guident leurs actions. C’est aux anthropologues et sociologues de les découvrir.