Dyspnée laryngée Flashcards
Anatomie du larynx ?
= entre l’os hyoïde et la trachée cervicale, recouvert sur son versant endolaryngée par une muqueuse de type respiratoire
- cartilage thyroïde, cricoïde sur lequel reposent les cartilages aryténoïdes et le cartilage épiglottique
- 2 membranes : thyrohyoïdienne et cricothyroïdienne
- muscles extrinsèques pairs et symétriques, inervés par le XII = hypoglosse
- muscles intrinsèques :
- – cricothyroïdiens : tenseurs des cordes vocales
- – cricoaryténoïdiens postérieurs : couvrent les cordes vocales, abducteur
- – cricoaryténoïdiens latéraux : adducteurs
- – thyroaryténoïdiens : adducteurs, muscles vocaux
- – interaryténoïdien : imparis, adducteur
Innervation du larynx ?
= nerf X
- branche sensitivomotrice supérieure = NLS ou nerf laryngé crânial : naît en arrière de la bifurcation carotidienne, rameau supérieur traversant la membrane thyrohyoïdienne et innervant la partie haute de la muqueuse laryngée (vestibulaire) et rameau externe qui descend à la face externe du cartilage thyroïde et innerve le muscle cricothyroïdien
- branche motrice pure = NLI ou nerf laryngé caudal ou nerf récurrent : innerve les différents muscles intrinsèques du larynx à l’exception du cricothyroïdien
Dyspnée laryngée ?
= bradypnée inspiratoire traduisant un rétrécissement de la filière laryngée
Diagnostics différentiels des dyspnées laryngées ?
- expiratoire : atteinte broncho-pulmonaire
- trachéale : au 2 temps, uniquement expiratoire au niveau thoracique
- pharyngée : modification de la voix (canard), hypersialorrhée, aphagie
- nasale : cède à l’ouverture de la bouche ou lors des cris chez le nouveau-né
Signes cliniques de dyspnée laryngée ?
- bradypnée inspiratoire
- tirage sous-jacent à l’obstacle
- cronage = bruit rauque d’origine sous-glottique
- stridor = bruit inspiratoire aigu d’origine laryngée
- ronflement persistant bouche ouverte : parfois d’origine laryngée
- lésion glottique ou sous-glottique : dysphonie, toux aboyante et rauque
- obstacle sous-glottique : voix étouffée, dysphagie
=> laryngoscopie indirect au miroir (possible > 5-6 ans) ou direct au nasofibroscope
Causes de dyspnée laryngée chez le nouveau-né ?
- laryngomalacie +++
- malformation congénitale : palmure, atrésie, diastème laryngé
- paralysie laryngée uni ou bilatérale : traumatise obstétrical, malformation basi-crânienne, séquelle de lésion infectieuse endocrânienne
- dyskinésie laryngée : spasmes des cordes vocales en fermeture à chaque inspiration
- tumeur congénitale : lymphangiome, kyste
Laryngomalacie ?
= Stridor laryngé congénital (75% des anomalies congénitales du larynx) : bascule des aryténoïdes et de la glotte vers la lumière glottique lors de l’inspiration
- Stridor, moins fréquemment ronflement, permanent ou intermittent, apparaît à la naissance ou après quelques jours, avec dyspnée et/ou troubles de la déglutition
- Evolution : stabilisation vers 4-5 mois, régression après 6 mois
- Forme simple : surveillance, traitement d’un éventuel RGO associé
- Dyspnée chronique : résection des replis ary-épiglottiques sous endoscopie si retentissement ou apnées
Cause de dyspnée laryngée chez le nourrisson ?
= angiome sous-glottique
- Dyspnée apparaissant après quelques semaines, pouvant s’aggraver jusqu’à 6 mois, puis stabilisation et régression après 1 an, souvent associé à d’autres angiomes cervico-faciaux
- Nasofibroscopie : masse sous-glottique, plutôt à gauche, dépressive à la palpation
- Endoscopie sous anesthésie : évaluation de la gravité
- Phase aiguë : corticoïde par voie générale si mauvaise tolérance respiratoire
- TTT de fond : propranolol, traitement endoscopique au laser ou chirurgical en 2nd intention
Causes de dyspnées laryngées chez l’enfant > 6 mois ?
- laryngite
- spasme laryngé
- corps étrangers
- Laryngite spécifique (croup)
- Œdème après piqure ou allergie
- Brûlure caustique
- Traumatisme du larynx : externe ou interne (= iatrogène après intubation)
- Tumeur bénigne : papillomatose laryngée
Laryngite sous-glottique ?
= Œdème de la région sous-glottique : laryngite la plus fréquente, d’installation progressive après une rhinopharyngite d’origine virale
- Dyspnée, modification du cri et de la voix, toux rauque, aboyante
- Risque de décompensation brutale
- Diagnostic clinique => naso-fibroscopie indiquée seulement si doute clinique
- TTT: aérosols adrénalinés et/ou corticoïdes en urgence
- Forme sévère : O2, corticoïdes IV, parfois hospitalisation et intubation
Laryngite striduleuse ?
= Nocturne, de façon brutale, cornage, dans un contexte de rhinopharyngite, cédant spontanément en quelques dizaines de minutes
- Si récidivante : TTT des rhinopharyngites à répétition = adénoïdectomie
Epiglottite ?
= Due à Haemophilus (rare depuis la vaccination) : enfant de 4 à 6 ans surtout
- Dysphagie intense avec hypersialorrhée, dyspnée laryngée d’installation rapide, voix étouffée, toux claire, signes généraux marqués
=> Urgence vitale = hospitalisation en réanimation : aérosols de corticoïdes + adrénaline, antibiothérapie IV, intubation, voire trachéotomie de sauvetage
=> NE PAS ALLONGER L’ENFANT
Spasme laryngé ?
= Spasme du sanglot, déclenché par une colère ou des pleurs
- Dyspnée brutale, parfois intense avec cyanose, angoissante, cède très rapidement
- Perte de connaissance brève possible
- Très rarement manifestation d’une hypocalcémie : convulsions, hypertonie associées
TTT des dyspnées laryngées de l’enfant ?
= Hospitalisation, transport médicalisé, enfant en position demi-assise, humidification et réchauffement de l’air
- recherche et traitement d’un RGO = facteur aggravant fréquent des pathologies laryngées de l’enfant
- Oxygénothérapie au masque ou lunette si nécessaire
- Corticothérapie IV : dexaméthasone 0,5 mg/kg IV, puis relai oral
- Aérosols de type Bompard® (corticoïde + adrénaline) ou adrénaliné (1-2 mg)
- Dyspnée modérée : inhalation de budésonide
Particularités des dyspnées laryngées chez l’adulte ?
- le plus souvent chronique, précédée d’une période de dysphonie
- terrain : alcoolo-tabagique, atcd de cancer des VADS, traumatique après AVP ou intubation, chirurgie récente
- palpation des aires ganglionnaires cervicales : ADP maligne dure, mobile ou fixée, indolore
- laryngoscopie indirecte au miroir ou laryngoscopie directe au nasofibroscopie +/- panendoscopie sous AG