Diabète insipide Flashcards
Diabète insipide
■ Le diabète insipide est un trouble électrolytique provoqué par la diminution de sécrétion hypophysaire d’ADH (diabète insipide central) ou par la perte de la réponse rénale à l’ADH (diabète insipide néphrogénique).
■ Le diabète insipide est caractérisé par :
- une polyurie (débit urinaire > 200–1 000 ml/h) et une polydypsie, en l’absence d’hyperglycémie ;
- une normovolémie ou une hypovolémie ;
- une hypernatriémie ;
- des urines diluées.
■ Le diagnostic est confirmé par la comparaison des osmolarités urinaire et plasmatique :
- osmolarité urinaire basse (< 200 mOsm/l, densité < 1 005) ;
- osmolarité plasmatique élevée (310–320 mOsm/l) ;
- l’osmolarité urinaire est typiquement inférieure à l’osmolarité plasmatique.
■ Le diagnostic étiologique entre la forme centrale et la forme néphrogénique se fait par
l’administration de vasopressine 5 UI : augmentation de l’osmolalité urinaire de plus de 50 % dans la forme centrale.
■ Le diabète insipide doit être distingué de
■ Le diabète insipide doit être distingué de la potomanie, qui se manifeste par une polyurie, une polydypsie, des urines diluées (osmolalité urinaire < 100 mOsm/kgH 2 O) et une natrémie normale ou abaissée. Un test de privation hydrique sous surveillance médicale permet de faire la distinction entre les deux entités.
Étiologies
■ Diabète insipide central :
• neurochirurgie, traumatisme crânien, mort cérébrale ;
• tumeurs, méningite, encéphalite ;
• sarcoïdose, histiocytose ;
• idiopathique.
■ Diabète insipide néphrogénique (taux plasmatique d’ADH normal) :
• congénital ;
• atteinte rénale (néphropathies, drépanocytose, amyloïdose) ;
• métabolique (hypercalcémie, hypokaliémie) ;
• médicamenteux (lithium, amphotéricine B, déméclocycline).
Manifestations cliniques
■ Les manifestations cliniques sont dues principalement à l’hypernatrémie.
Traitement du diabète insipide central
■ Traiter l’hypovolémie par un cristalloïde isotonique ou hypotonique si l’osmolarité plasmatique > 290 mosm/l.
■ Administrer de la desmopressine (Minirin®) :
• analogue de l’ADH, plus antidiurétique et moins vasoconstricteur ;
• voie intranasale : 10–40 μg (1–4 bouffées) de spray nasal en solution 1–2 fois par jour ;
• voie sous-cutanée, IV : 1–4 μg toutes les 12 à 24 h.
■ ADH IV ou SC (Pitressine®) :
• la posologie est de 0,5 à 2 UI/h ;
• l’ADH peut être à l’origine d’une vasoconstriction coronarienne et d’une hypertension artérielle importante.
Traitement du diabète insipide néphrogénique
■ Traiter la cause.
■ Hydratation adéquate.
■ Inhibition de la synthèse de prostaglandines par des AINS afin de réduire la production d’urine (vasoconstriction de l’artériole afférente plus marquée que de l’artériole efférente) : par exemple, indométacine (Indocid®) 100 mg 2–3 ×/j.
■ Hydrochlorothiazide (Esidrex®) 50–100 mg/j : les diurétiques thiazidiques réduisent paradoxalement le volume urinaire par réduction de la charge sodique corporelle (diminution de la charge sodique filtrée).