Décision thérapeutique personnalisée Flashcards

1
Q

Pharmacocinétique : définition ?

A

= Cinétique des concentrations plasmatiques : absorption, distribution, métabolisme et élimination
- Biodisponibilité = vitesse et fraction de la dose de médicament administrée qui atteint la circulation sanguine
- Volume apparent de distribution : limité au secteur intravasculaire, ou de distribution plus large (médicaments à forte diffusion)
- Fixation aux protéines plasmatiques : fraction libre (active)/fraction liée
- Voies métaboliques impliquées : isoenzymes hépatiques des cyctochromes P450, Pgp…
- Demi-vie d’élimination
=> En cas d’implication de transporteurs d’influx ou d’efflux dans l’une des phases pouvant donner lieu
à une saturation du processus : pharmacocinétique non linéaire (les concentrations n’augmentent pas
proportionnellement avec la dose administrée)

Paramètres

  • Concentration résiduelle = avant ré-administration du médicament
  • Concentration au pic
  • Aire sous la courbe des concentrations (ASC ou AUC)
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2
Q

Pharmacodynamique : définition ?

A

= Effets thérapeutiques souhaités (efficacité) et effets toxiques indésirables (sécurité) du médicament sur l’organisme : effet clinique, biologique ou sur un paramètre intermédiaire
- Marge thérapeutique = intervalle des doses ou des concentrations correspondant à l’efficacité souhaitée pour un niveau de toxicité acceptable

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3
Q

Règles générales de prescription : éléments à prendre en compte ?

A

Liés au patient

  • Age : vulnérabilité pour les âges extrêmes
  • Sexe : risques spécifiques (notamment pour la femme en âge de procréer)
  • IMC : adaptation de la posologie au poids
  • Comorbidité et traitements : risques d’interaction
  • Grossesse éventuelle et terme
  • Fonction rénale : adaptation des posologies
  • Maladie hépatique : adaptation des posologies (moins précises que pour la fonction rénale)
  • Allergies connues à certains médicaments
  • Niveau socio-économique : prix du médicament, remboursement, mutuelle complémentaire
  • Fonction intellectuelle : compréhension, observance
  • Habitudes alimentaires, toxiques (alcool, tabac), automédication

Liés à la maladie

  • Diagnostic certain
  • Objectif cliniquement pertinent : traitement symptomatique, curatif, palliatif, préventif, substitutif ou à visée diagnostique

Liés au médicament

  • Niveau de preuve de la démonstration et de son indication
  • Pharmacocinétique : biodisponibilité orale, interaction avec l’alimentation (prise à distance ou pendant les repas), volume de distribution, fixation protéique (si > 90% (AVK, AINS… ) : nombreux risques d’interaction), métabolisme hépatique (et induction/inhibition), demi-vie d’élimination (élimination complète en 5 demi-vies), élimination rénale, digestive ou mixte
  • Pharmacocinétique : indication, contre-indications, précautions, effets indésirables
  • Marge thérapeutique
  • Interactions médicamenteuses (avec des traitements prescrits et automédication)
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4
Q

Adaptation à une intervention chirurgical ou un geste invasif programmé : anti-agrégant plaquettaire ?

A
  • La plupart des gestes sont réalisables sous aspirine : sauf neurochirurgie, chirurgie périmédullaire ou intra-oculaire
  • La plupart des gestes invasifs ou chirurgicaux ne sont pas réalisables sous bi-anti-agrégation plaquettaire
    => Une endoscopie digestive à visée diagnostique (± biopsies superficielles) peut être fait sous bi-antiagrégation
  1. Risque thrombotique majeur = Bi-antiagrégation plaquettaire : Stent nu < 6 semaines ou actif < 12 mois
    ou SCA < 6 semaines

=> Risque hémorragique faible ou modéré

  • Maintien de la bi-anti-agrégation
  • Report du geste
  • Discuter l’arrêt du 2ème antiagrégant

=> Risque hémorragique élevé

  • Non réalisable sous bi-antiagrégation
  • Report du geste
  • Arrêt du 2ème antiagrégant
  1. Risque thrombotique faible = Monothérapie antiagrégant

=> Risque hémorragique faible ou modéré
- Maintien de la monothérapie

=> Risque hémorragique élevé

  • Maintien de l’aspirine
  • Monothérapie par Clopidogrel : substitution par acide acétylsalicylique
  1. Arrêt d’un antiagrégant
    - Clopidogrel/ticagrélor : délai d’arrêt de 5 jours avant l’acte invasif
    - Prasugrel : délai d’arrêt porté à 7 jours avant l’acte invasif
    - Aspirine (rarement arrêté) : délai de 5 jours (voire 3 jours en cas de risque thrombotique majeur)
    - Reprise le lendemain de l’acte ± dose de charge de clopidogrel si risque thrombotique élevé
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5
Q

Adaptation à une intervention chirurgical ou un geste invasif programmé : AVK ?

A
  1. Geste à risque hémorragique faible
    = Réalisable sous AVK après contrôle de l’INR (compris entre 2 et 3)
    - Chirurgie cutanée
    - Chirurgie de cataracte
    - Certains actes de chirurgie bucco-dentaire : soins conservateurs, détartrage, avulsion dentaire simple
    - Endoscopie digestive à visée diagnostique
  2. Geste à risque hémorragique élevé
    = Nécessite un arrêt des AVK : objectif d’INR < 1,5 (ou < 1,2 en neurochirurgie)

Risque thrombo-embolique faible
= FA sans antécédent embolique ou maladie thrombo-embolique à risque modéré
- Arrêt des AVK en pré-opératoire sans relai par héparine
- Reprise des AVK dans les 24 à 48h après l’intervention
- Anticoagulation par héparine à dose curative si reprise des AVK impossible

Risque thrombo-embolique élevé
= Valve mécanique, FA avec atcd embolique, maladie thrombo-embolique à haut risque
- Arrêt des AVK à J-5 (Previscan®, Coumadine®) ou J-4 (Sintrom®) avant l’intervention
- Relai par héparine à dose curative (HNF ou HBPM) à J-3 avant l’intervention
- Arrêt de l’héparine à J-1 : à 24h si HBPM, à 8-12h si HNF SC ou à 4-6h si HNF IVSE
- Contrôle de l’INR le soir avant l’intervention : vitamine K per os si INR > 1,5
- Reprise de l’héparine à dose curative > 6h si risque hémorragique contrôlé
- Reprise de l’héparine à dose préventive > 6h si risque hémorragique non contrôlé, avec passage à dose curative dès que possible
- Relai par AVK le plus rapidement possible

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6
Q

Adaptation à une intervention chirurgical ou un geste invasif programmé : AOD ?

A

Geste à risque hémorragique faible

  • Arrêt du traitement 24h avant le geste
  • Reprise du traitement à 24h après le geste

Geste à risque hémorragique élevé

  • Arrêt du traitement 5 jours avant le geste (ou 4 jours avant si dabigatran)
  • Si risque thrombotique élevé : relai par héparine à dose curative dans les 12-24h suivant l’arrêt
  • Reprise du traitement > 6h après l’opération si risque hémorragique contrôlé
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7
Q

Adaptation à une intervention chirurgical ou un geste invasif programmé : médicaments cardiovasculaires ?

A
  • β-bloquant, inhibiteur calcique, statine, dérivé nitré, amiodarone : poursuivi
  • Diurétique : non pris le matin de l’intervention

IEC/ARA2 :

  • Arrêt à 12-24h avant l’intervention si prescrit à visée anti-hypertensive
  • Poursuivi si prescrit en traitement de fond de l’insuffisance cardiaque
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8
Q

Adaptation à une intervention chirurgical ou un geste invasif programmé : corticoïdes ?

A
  • Maintien et reprise précocement après l’intervention
  • Opothérapie substitutive par hydrocortisone : à 25 à 75 mg/j si chirurgie mineure/modérée ou à 50 mg/6h si chirurgie majeure, jusqu’à 48-72h en post-opératoire
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9
Q

Adaptation à une intervention chirurgical ou un geste invasif programmé : antidiabétique ?

A
  • Metformine (risque d’acidose lactique) : chirurgie modérée/majeure ou acte invasif nécessitant l’injection de PDC => arrêt dans les 12-24h avant l’acte et reprise dans les 48h
  • Autres ADO : arrêt la veille au soir et le matin (risque d’hypoglycémie lors du jeun)
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10
Q

Pharmaco-génétique : généralités ?

A
  • Pharmacogénétique = étude de l’influence du génotype sur la réponse au médicament (phénotype) afin d’en anticiper l’efficacité ou la tolérance et d’individualiser le traitement en terme de molécule, posologie ou traitements associés
  • Pharmaco-génomique = variations interindividuelles des séquences génétiques (génotype)
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11
Q

Pharmaco-génétique : impact des mutations ?

A

Gènes cibles
= Gènes codant pour des enzymes du métabolisme, des transporteurs membranaires et des récepteurs des
médicaments, faisant l’objet d’un polymorphisme se traduisant par des différences phénotypiques dans
l’intensité et/ou la cinétique de l’effet des médicaments

Patient à risque
= Patients situés aux extrémités de la distribution de l’intensité d’un effet thérapeutique ou indésirable :
- Métaboliseur lent : porteur de 2 allèles déficients (PM = poor metabolizer)
- Métaboliseur intermédiaire : normal (EM = extensive metabolizer)
- Métaboliseur rapide : porteur de copies multiples d’allèles actifs (UM = ultra metabolizer)

Cytochrome P450

  • 2C9 (20% des médicaments) : mutation 2 ou 3 => 6% de métaboliseurs lents
  • 2C19 (10% des médicaments) : Mutation 2 ou 3 (2% de métaboliseurs lents), Mutation 17 (4% de métaboliseurs rapides)
  • 2D6 (25% des médicaments) : Mutation 3-6, 9, 10, 41 (8,5% de métaboliseurs lents), Mutation 1-2 xN 2% de métaboliseurs rapides

Impact quantitatif
- Mesure de l’aire sous la courbe de la concentration plasmatique chez les sujets mutés (AUCPM ou AUCUM) et sauvages (AUCEM) : variation d’un facteur 2 à 3 par rapport aux sujets EM
- Retentissement sur l’effet du médicament = selon la relation concentration-effet et l’intensité de l’effet
observé chez les patients EM : modification d’intensité ou de fréquence des effets variable d’un facteur 2-3

Limites
- La prédiction de la concentration ne permet pas une prédiction directe absolue des effets : variabilité des
effets pour une concentration donnée, marge d’incertitude de la prédiction de concentration

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12
Q

Pharmaco-génétique : intérêts ?

A
  • Eviter l’emploi d’un médicament : aminoside chez les patients prédisposés à la surdité, statine et myopathie
    (OATP1B1), codéine et effet antalgique (CYP2D6)…
  • Assurer l’efficacité du traitement : éradication d’H. pylori par IPP-antibiotiques chez le métaboliseur rapide CYP2C19…
  • Réduire la prescription d’examens complémentaires de suivi : prescription d’INR sous AVK…

Exemple pour la gestion des AVK
- La dose d’ACK est corrélée aux génotypes 2C9 et VKORC1
- La connaissance du génotype 2C9 et VKORC1 permet de réduire les hospitalisation pour toute cause dans
les 6 premiers mois de traitement et de 30% les hospitalisations pour saignement ou thrombose
- Le génotypage permettrait d’éliminer l’influence du polymorphisme sur le délai pour atteindre un INR
stable et sur le risque de saignement

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13
Q

Pharmaco-génétique : en pratique ?

A

= Recommandation de génotypage dans le RCP avant l’instauration de traitement
- Abacavir : recherche de l’allèle HLA B5701
- Carbamazépine : recherche de l’allèle HLA B
5701 et HLA A3101
=> L’allèle HLA B
5701 augmente le risque d’hypersensibilité : x 8 pour l’abacavir, x 8-60% pour la carbamazépine
- Azathioprine et 6-mercaptopurine : recherche de mutation du gène TPMT (TPMT*2, 3A, 3B et 3C)
=> Impact sur la toxicité : réduction de 30-50% de la dose pour les hétérozygotes et de 90% pour les homozygotes

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14
Q

Pharmaco-génétique : oncogénétique ?

A

= Détermination des caractéristiques de chaque tumeur afin de préciser le diagnostic, d’identifier les anomalies en cause et de les traiter par une thérapie ciblée
- Séquençage à haut débit : recherche de mutations responsables ou induites par la tumeur => carte d’identité tumorale
=> 17 thérapies ciblées peuvent être prescrites en France : cancer du sein, de l’estomac, du colon, du poumon, leucémie myéloïde chronique, leucémie aiguë lymphoblastique, tumeur stromale gastro-intestinale…

Objectifs
- Thérapeutique adaptée à chaque patient : meilleure efficacité de prise en charge et meilleure qualité de
vie (moins d’effets indésirables des thérapies ciblées par rapport aux chimiothérapies)
- Marqueurs d’efficacité des traitements et de pronostic de la maladie

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15
Q

Prescription chez le sujet obèse : particularités ?

A

= Modification de la pharmacocinétique et pharmacodynamie par rapport au sujet normal

  • Non modifiée de façon linéaire avec le poids
  • Difficile à prédire : ajustement sur le poids non systématique
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16
Q

Prescription chez le sujet obèse : modalités de prescription ?

A

= Variable selon le médicament, cité dans le RCP
- Choix de la posologie initiale : dépend de l’absorption et de la distribution du médicament
- Choix de la posologie d’entretien : dépend de la distribution et de la clairance du médicament
=> Les sujets obèses sont à risque polypathologique : vérifier la fonction rénale et hépatique

A posologie standard
= Concerne les médicaments ayant une affinité particulière pour un tissu, quelque soit la distribution, et les médicaments à marge thérapeutique non étroite
- En cas de non efficacité : ne pas augmenter au-delà des doses recommandées changement de classe ou ajout de traitement (identique à la population générale)

A posologie adaptée au poids
= Concerne les molécules lipophiles : distribution homogène dans l’organisme
- Dose d’entretien variable selon les mécanismes d’élimination
- En cas de marge thérapeutique étroite : surveillance rapprochée

Adaptée à la surface corporelle
= Concerne les médicaments à distribution augmentée davantage du fait d’une distribution dans les tissus non adipeux : molécules hydrophiles, chimiothérapie

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17
Q

Prescription en cas de chirurgie bariatrique ?

A
  • Technique restrictive : partition ou exérèse d’une partie de l’estomac
  • Technique de malabsorption : by-pass/shunt de l’intestin grêle de longueur variable

Effet sur le médicament
= Variable selon les propriétés physico-chimiques, pharmacocinétique et la forme galénique
- Absorption d’un médicament liquide : augmentée (contact rapide avec la muqueuse intestinale)
- Absorption non modifiée au niveau du grêle distal ou du colon (médicament LP)
- Baisse de la dégradation au niveau de la barrière intestinale

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18
Q

Sujet obèse : conséquences pharmacologiques ?

A

Composition corporelle
- augmentation Masse grasse, chute Masse maigre
- augmentation Volume des organes (rein, cœur, foie)
=> augmentation Volume de distribution et demi-vie
(surtout des médicaments liposolubles)
- augmentation Volume sanguin circulant et débit cardiaque
=> augmentation Filtration glomérulaire et sécrétion tubulaire

Modification du métabolisme hépatique
- augmentation Débit sanguin hépatique
- augmentation Stéatose hépatique
- Inflammation
=> chute Clairance des médicaments à coefficient
d’extraction hépatique élevé
=> Modification variable des cytochromes P450 et transporteurs
=> augmentation clairance des médicaments glucurono-conjugués et sulfo-conjugués

Fixation aux protéines
- Dyslipidémie associée
=> Modification variable de la fraction libre de
certains médicaments

Chirurgie restrictive
- augmentation vitesse de vidange gastrique des liquides
- Effet variable sur la vitesse de vidange gastrique des solides
=> augmentation vitesse d’absorption des médicaments
liquides
=> Variable pour les médicaments solides

Chirurgie de malabsorption
- chute du Temps de contact avec la muqueuse intestinale
- chute métabolisme intestinal du médicament
=> Effet variable sur la quantité d’absorption

Prescriptions associées après chirurgie
- Modification du pH digestif
=> chute dissolution des galéniques solides

19
Q

Grossesse : modification physiologique du métabolisme des médicaments ?

A

Modifications physiologiques lors de la grossesse :

  • augmentation du métabolisme hépatique et/ou élimination rénale de certains médicaments (lamotrigine, lévétiracétam, lithium…) => suivi
  • augmentation passage systémique des médicaments par voie cutanée (surtout au niveau des mains) ou en inhalation
  • Barrière hémato-placentaire : passage de la plupart des médicaments (sauf de poids moléculaire élevé: insuline, héparine…)
20
Q

Grossesse : risque en période péri-implantatoire ?

A

= De la conception jusqu’au 12ème jour de grossesse :
- Echanges mère-embryon très pauvres
- Loi du « tout ou rien » : mort embryonnaire ou absence d’effet
=> Ne s’applique pas aux médicaments ou métabolites actif à demi-vie longue

21
Q

Grossesse : risque en période embryonnaire ?

A

= Du 13ème jour au 56ème jour de grossesse : organogénèse
- Période de sensibilité maximale aux effets tératogènes : malformations
=> Dans la population générale : risque spontané de malformation majeure = 2 à 3%

Risque majeur (augmentation x 2 ou plus)

  • Anticancéreux : méthotrexate à fortes doses, cyclophosphamide
  • Acide valproïque (x 4-5) : anomalie de fermeture du tube neural, craniosténose, hypospadias, cardiopathie, fente faciale, retard de développement
  • Mycophénolate : anomalie des oreilles, fentes faciales, cardiopathie, micrognathie
  • Rétinoïde (isotrétinoïne, acitrétine : 30%) : malformation cardiaque, SNC, oreille, thymus
  • Thalidomide, lénalidomide (30-40%)

Risque faiblement majoré
- AVK : anomalie osseuse (syndrome des épiphyses ponctuées), hypoplasie du nez
- Carbamazépine : augmentation faible du risque d’AFTN
- Lithium : malformation cardiaque (maladie d’Ebstein)
- Phénytoïne, phénobarbital : fente faciale, malformation cardiaque
- Méthotrexate à faible dose : anomalies squelettiques et crânio-faciales
=> Diagnostic anténatal fortement conseillé, mais poursuite du traitement possible en l’absence d’alternative thérapeutique

Risque mal quantifié

  • Carbimazole : aplasie du cuir chevelu, atrésie des choanes ou de l’œsophage, anomalie de paroi abdominale
  • Misoprostol : syndrome de Moebius
  • Topiramate : fentes faciales
22
Q

Grossesse : risque en période foetale ?

A

= De la fin du 2ème mois jusqu’à l’accouchement : croissance, maturation et différenciation des organes
- Foetopathie : mort fœtale in utero, retard de croissance, prématurité, anomalies fonctionnelles temporaires ou définitives (trouble du développement intellectuel, trouble autistique, hémorragie…)

Médicaments formellement contre-indiqués

  • AINS (même en prise unique ou par voie cutanée): risque de fermeture prématurée et complète du canal artériel avec mort in utero, HTAP ou insuffisance cardiaque droite par inhibition de la synthèse de prostaglandine > 24 SA, risque d’oligoamnios et d’insuffisance rénale néonatale
  • IEC/ARA2 : risque d’oligoamnios et d’insuffisance rénale néonatale, retard d’ossification des os du crâne à partir du 2ème trimestre
23
Q

Grossesse : risque en période néonatale ?

A

Surveillance adaptée

  • Psychotrope : neurologique, digestive et respiratoire
  • β-bloquant (toute forme) : cardiaque, glycémique
  • Antithyroïdien de synthèse : bilan thyroïdien

Mesures préventives
- Antiépileptique inducteur enzymatique : administration maternelle de vitamine K1 en fin de grossesse et chez le nouveau né

24
Q

Allaitement : gérer les traitements ?

A

Selon la mère

  • Eviter les médicaments d’efficacité non démontrée, déconseiller l’automédication
  • Eviter au maximum les associations médicamenteuses
  • Signes à surveiller chez le nouveau-né : diarrhée, ictère, hypotonie, somnolence, courbe de poids…

Selon l’enfant

  • Selon la prématurité (immaturité métabolique et rénale) ou une pathologie néonatale (déficit G6PD…)
  • Identifier les interactions possibles avec les médicaments administrés directement au nouveau-né

Selon le médicament
=> Une prise ponctuelle est généralement sans risque
- Données sur le passage dans le lait : allaitement généralement possible si passage < 1%
- Préférer un médicament utilisé en pédiatrie
- En l’absence de données sur le passage dans le lait : privilégier un médicament de faible biodisponibilité (topique, inhalé), à forte liaison aux protéines plasmatiques, de demi-vie courte (à prendre juste après la tétée), sans métabolite actif
- Eviter les médicaments très lipophiles, sous forme retard ou à libération prolongée

25
Prescription chez l'enfant : voie d'administration ?
Voie orale - Chez le nouveau-né : vidange gastrique lente, pH = 3 à 5 => résorption diminuée - Chez le nourrisson : chute pH, vidange gastrique rapide => résorption accélérée => Chez l’enfant < 6 ans : privilégier les formes liquides Voie intra-musculaire - Chez le nouveau-né : à éviter (résorption imprévisible, moindre masse musculaire, risque de lésion du nerf sciatique dans la fesse), ou à la face antéro-latérale de la cuisse si besoin Voie rectale - Résorption aléatoire et mal-connue Voie IV - Privilégiée en néonatalogie : risque d’erreur de dilution, tenir compte du volume mort... Voie locale - Cutanée : passage transcutanée élevée (rapport surface corporelle/poids plus élevé, surtout chez le nouveau-né et le nourrisson), immaturité cutanée chez le prématuré - Nasal : équivaut à une voie intraveineuse => contre-indication des vasoconstricteurs en pédiatrie - Ophtalmique : passage systémique élevé
26
Prescription chez l'enfant : distribution ?
- Masse grasse beaucoup plus faible chez le nouveau-né : 15% à terme, 1% chez le prématuré - Eau extracellulaire augmentée les 1ère années de vie : 45% du poids total - Barrière hémato-encéphalique immature : diffusion dans le LCR et le SNC - Liaison aux protéines plasmatiques diminuée < 1 an : augmentation de la fraction libre du médicament - Volume de distribution augmenté chez le nouveau-né et le nourrisson : peut nécessiter une dose unitaire rapportée au poids plus élevée que chez l’adulte
27
Prescription chez l'enfant : élimination ?
Métabolisme hépatique = Immaturité hépatique à la naissance (accentuée chez le prématuré) - augmente la demi-vie plasmatique des médicaments à métabolisme hépatique - Vitesse de maturation variable selon la voie métabolique Elimination rénale = Immaturité rénale à la naissance - Filtration glomérulaire comparable à l’adulte à l’âge de 2 semaines - Mécanisme de transport tubulaire efficace à l’âge de 2 mois => Risque de surdosage pour les médicaments à élimination rénale
28
Prescription chez l'enfant : pharmacodynamique ?
Immaturité de l’organe cible La réponse pharmacologique dépend : - Du nombre de récepteurs : diminution site de liaison de la digoxine chez le nouveau-né... - De la fonctionnalité des récepteurs => Le SNC est particulièrement fragile chez le nouveau-né et le nourrisson, surtout en cas de troubles hydro-électrolytiques (hypocalcémie, hypoglycémie) ou de fièvre Particularités - Maturation et croissance : peuvent être affectés par certains médicaments (corticoïdes...) - Fluoroquinolone : toxicité articulaire (surtout sur les grosses articulations) - Rétinoïdes : épaississement des os longs et ossification des cartilages de conjugaison
29
Prescription chez l'enfant : règles de prescription ?
Prescription hors AMM = Pour les médicaments réservés à l’adulte ou sans mention particulière chez l’enfant => associée à un risque supérieur de survenue d’effet indésirable grave - Recherche de risque réel prouvé chez l’enfant : RCP (souvent peu informatif), publications - En l’absence de mention particulière, sans risque réel : prescription possible chez l’enfant - Choix de la posologie admise par la communauté pédiatrique - En l’absence de forme galénique pédiatrique : déconditionnement (source d’erreur) Règles de prescription - Préférer une adaptation à la surface corporelle (mieux corrélée aux fonctions organiques que le poids) : calcul de la surface corporelle selon la taille, le poids et l’âge par la formule de Boyd ou par nomogramme - Posologie généralement calculée à partir des recommandations chez l’adulte, de manière proportionnelle (souvent inexacte) => Risque d’imprécision majoré chez le nourrisson < 6 mois
30
Prescription chez le sujet âgé ?
Sujet âgé = âge > 75 ans ou > 65 ans si poly-pathologique => Population à risque : risque d’hospitalisation pour effet indésirable médicamenteux 7 fois supérieur à la population jeune Terrain - Interférence des maladies associées : cardio-vasculaire, rénale, hépatique, neuro-psychiatrique - Evaluation de l’état somatique : poids, état nutritionnel, hydratation, fonction rénale - Evaluation de l’état cognitif et du contexte social (isolement) à risque de mauvaise observance - Recherche d’interactions dans la liste des médicaments réellement pris par le patient (dont l’automédication) - Vérifier la bonne compréhension des modalités d’administration et d’adaptation du traitement par le malade Prescription - S’assurer de la nécessité de la prescription médicamenteuse et de l’absence d’alternative non médicamenteuse - Comparer le risque d’accident iatrogène ou de retentissement sur la qualité de vie au bénéfice attendu : augmentation de la fréquence de certains effets indésirables (toxicité digestive des AINS, tendinopathie sous fluoroquinolone...), chute de l’efficacité de certains médicaments (carvédilol > 70 ans, thrombolyse d’un IDM > 75 ans...) - Limiter la poly-médication : privilégier des médicaments traitant plusieurs maladies, hiérarchiser les indications - Privilégier les médicaments ayant le meilleur rapport bénéfice/risque et les plus connus chez les sujets âgés - Ne pas prescrire de médicament d’efficacité discutable ou non prouvée (« proposé dans », « utilisé dans » ou « traitement symptomatique de » dans le RCP, SMR faible ou insuffisant) - Tenir compte de la pharmacocinétique des médicaments : voie et demi-vie d’élimination, degré de fixation à l’albumine plasmatique, existence de métabolites actifs, principales interactions - Adapter la posologie des médicaments prescrits : à l’insuffisance rénale (formule de Cockroft et Gault), à l’insuffisance hépatique, début à faible dose et augmentation progressive des doses (« start low, go slow »)... - S’assurer de l’administration aisée des médicaments : adapté à un trouble de déglutition (écrasement) ou du comportement (flacon à ouverture sécurisée), limiter le nombre et les horaires d’administration, utilisation d’un pilulier
31
Insuffisance rénale : gravité ?
- Calcul du DFG par la formule de Cockroft et Gault : imprécise (surtout chez le sujet âgé ou obèse) mais utilisée comme référence pour l’adaptation posologique (seule mentionnée dans les RCP) => En cas de travaux disponibles avec une autre formule (MDRD, CDK-EPI) : à privilégier - Evaluation clinique : volume extracellulaire, notamment mesure du poids
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Insuffisance rénale : effet pharmacocinétique ?
Biodisponibilité - Alcalinisation du pH gastrique : chute absorption de certains médicaments - Impact sur la fonction hépatique : diminue l’effet de 1er passage hépatique (augmente biodisponibilité) mais peut également diminuer le taux de liaison aux protéines (augmente effet de passage hépatique) Distribution - Œdème/ascite : augmentation du volume de distribution des agents à faible volume de distribution (substances hydrosolubles ou fortement liées aux protéines) => chute concentration plasmatique - Déshydratation/fonte musculaire : chute du volume de distribution => augmentation concentration plasmatique - Modification de la liaison aux protéines (principalement diminution par accumulation de substances en cas d’insuffisance rénale avancée) ± baisse de la concentration d’albumine : augmente la fraction libre, peut modifier l’élimination hépatique et/ou rénale => Les effets de l’insuffisance rénale sur la distribution sont difficile à prévoir Transformation - chute de 50% de l’expression protéique du cytochrome P450 - chute de 20% de la glucuroconjugaison (par chute de la clairance des glucuronides) Elimination rénale - Baisse de la filtration glomérulaire (variable selon la taille et la charge des molécules, ou la liaison aux protéines) : augmente la demi-vie d’élimination des médicaments à élimination rénale - Sécrétion/réabsorption tubulaire
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Prescription chez l'insuffisant rénal : adaptation ?
IRC - Diminution des doses : surtout en cas de substance à index thérapeutique étroit et à demi-vie courte - Espacement des doses : surtout en cas de substance à index thérapeutique large et à demi-vie longue => Les 2 types d’adaptation peuvent être nécessaire IRA => En cas d’IRA, la prévision des effets sur les substances administrées est plus difficile, même après évaluation de la fonction rénale (créatininémie non fiable en aigu) - Adaptation des doses compliquées : à adapter selon le monitorage de la concentration plasmatique des médicaments (si disponible)
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Maladie hépatique : rôle du foie ?
= Biotransformation des médicaments liposolubles afin de favoriser leur élimination : - Phase I : système enzymatique des mono-oxygénases à cytochrome P450 => métabolite intermédiaire - Phase II : conjugaison, acétylation... => métabolite hydrosoluble => Les capacités des systèmes enzymatiques de phase I et II sont déterminés génétiquement (variabilité inter-individuelle) et peuvent être stimulé ou inhibé par des médicaments ou toxiques => Les systèmes de défense du foie contre les agressions sont altérés par la dénutrition ou l’insuffisance hépatocellulaire
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Maladie hépatique : effet pharmacocinétique ?
Métabolisation - chute débit sanguin hépatique et shunts porto-caves => chute de l’effet de 1er passage hépatique : augmentation de concentration des médicaments à fort effet de 1er passage hépatique - chute Métabolise hépatique : chute l’efficacité des médicaments administrés sous forme de pro-drogues (peu d’incidence en pratique : famciclovir, certains IEC...) Médicaments à fort effet de 1er passage hépatique => Diminuer la posologie en cas d’insuffisance hépato-cellulaire - Inhibiteur calcique - Anxiolytique - Morphine - β-bloquant - Antiparkinsonien - Statine (fluvastatine, lovastatine) - Antidépresseur - Cisapride - Sumatriptan - Antipsychotique - Hypnotique Transport - Baisse de synthèse de l’albumine : augmentation fraction libre des médicaments fortement liés aux protéines Hépatotoxicité des médicaments - Déplétion en glutathion : risque d’hépatotoxicité augmenté pour certains médicaments Médicament à hépatotoxicité élevée en cas de cirrhose - AINS - Azathioprine - Valproate - Antituberculeux - Paracétamol - Vitamine A - Antirétroviraux
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Maladie hépatique : adaptation de la prescription ?
Hépatopathie aiguë - Eviter les médicaments à risque de favoriser ou d’induire en encéphalopathie : morphinique, psychotropes sédatifs - Eviter les médicaments à risque d’aggraver l’hépatopathie : paracétamol... Hépatopathie chronique - Eviter les médicaments sédatifs (risque d’encéphalopathie à posologie habituelle) : psychotropes (notamment benzodiazépines), morphiniques - Eviter les médicaments néphrotoxiques : prévention du syndrome hépato-rénal
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Maladie hépatique : règles de prescription ?
1. Insuffisance hépato-cellulaire *Hépatopathieaiguë => Arrêt de toute médication non vitale pour le malade - Si nécessité de traitement anticoagulant : arrêt de l’AVK et relai par héparine * Cirrhose - Contre-indication formelle : AINS, Aminoside en cas d’ictère - Contre-indication relative : colchicine 2. Maladie hépatique chronique sans insuffisance hépato-cellulaire => Hépatite chronique fibrosante : - Contre-indication aux AINS - Eviter les traitements par vitamine A - Surveillance rapprochée en cas de traitement par azathioprine, antituberculeux ou antirétroviraux => Aucune autre contre-indication 3. Adénome hépatique - Contre-indication : oestrogènes, androgènes, stéroïdes anabolisants
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Interaction médicamenteuse : interaction pharmacodynamique ?
= Modification de la réponse pharmacologique ou des effets indésirables de médicaments agissant sur la même cible ou la même fonction physiologique : les concentrations plasmatiques des médicaments reste inchangées - Risque d’effet indésirable additif - Augmentation (synergie additive ou potentialisation) ou diminution (antagonisme) de l’effet thérapeutique Interaction recherchée - Antibiotiques : effet synergiste ou antagoniste - Antihypertenseurs : associations synergistes Interaction délétère Antagonisme - Agoniste dopaminergique antiparkinsonien et neuroleptique (dont anti-émétique) - Antihypertenseurs (β-bloquant, diurétique, IEC/ARA2) et AINS Majoration du risque d’effet indésirable - Antiagrégant, AINS et anticoagulant : risque hémorragique majoré - AINS et autre médicament néphrotoxique : risque d’atteinte rénale majoré - Association à risque de torsade de pointes (par allongement du QT) : anti-arythmique de classe Ia et III, neuroleptiques, méthadone, dompéridone... - Association de médicaments hyperkaliémiants : héparine, cotrimoxazole, IEC/ARA2, AINS, ciclosporine, tacrolimus - Association de médicaments vasoconstricteurs : α-mimétique et dérivés ergotés - Association de médicaments agissant sur la transmission sérotoninergique : IMAO, antidépresseur ISRS, tramadol, linézolide
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Interaction médicamenteuse pharmacocinétique : absorption ?
Modification du pH = Anti-acides et anti-sécrétoires (anti-H2, IPP) : diminuent l’acidité gastrique - chute Absorption : kétoconazole, rilpivirine, inhibiteur de tyrosine-kinase, mycophénolate - augmente Absorption : ralrégravir (antirétroviral) Blocage de l’absorption = Résine chélatrice, pansement gastrique, sels de fer ou de calcium, charbon, argile : diminution de la résorption des médicaments - Chélation par sels de calcium : biphosphonates, fluoroquinolones, cyclines - Chélation par sels de fer : hormones thyroïdiennes => Respecter un délai ≥ 2h entre la prise de ces substances et d’autres médicaments Modification de la clairance pré-systémique = Effet de 1er passage intestinal : - Cytochromes P450 3A4 et 3A5 - Glycoprotéines P (PgP) : protéines d’efflux au pôle apical limitant l’absorption de certains médicaments) situés au niveau des entérocytes => Inhibiteur du CYP 3A4 ou de la PgP : augmentation la concentration des substrats Inhibition du CYP 3A4 - Pamplemousse Substrats du CYP 3A4 - Antirétroviraux - Certaines statines - Certains immunosuppresseurs - Carbamazépine Inhibition de la PgP - Amiodarone - Télithromycine - Clarythromycine - Quinidine - Ciclosporine - Ritonavir - Dronédarone - Vérapamil - Iraconazole Substrats de la PgP - Colchicine - Ciclosporine - Dabigatran - Digoxine - Tacrolimus - Vinca-alcaloïdes
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Interaction médicamenteuse pharmacocinétique : liaison protéique ?
= Modification transitoire de la concentration du médicament déplacé - Sans conséquence clinique dans la majorité des cas (sauf lidocaïne par voie IV)
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Interaction médicamenteuse pharmacocinétique : élimination rénale ?
= Modification de l’élimination rénale par modification du pH urinaire ou compétition au niveau de la sécrétion tubulaire - Concerne les médicaments à élimination rénale forte : digoxine, lithium, méthotrexate => Réabsorption rénale du lithium : augmenté par AINS, IEC et ARA2 => Elimination rénale du méthotrexate : chute par AINS, IPP, ciprofloxacine et pénicilline
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Métabolisme hépatique par les CYP 450 : généralités ?
= Système enzymatique exprimé par les entérocytes et le foie : oxyde 95% des médicaments - Inhibition = phénomène rapide, dose-dépendante : augmente la concentration plasmatique du substrat - Induction = phénomène retardé en 10 à 15 jours, dose-dépendant : chute la concentration plasmatique du substrat => Les principales substances inductrices sont généralement peu spécifiques d’un cytochrome P Effet positif - Boost pharmacologique des inhibiteurs de protéase par le ritonavir Risque de sous-dosage = Prescription d’un inducteur du CYP3A4 avec un substrat Sous rifampicine : - Corticoïdes : augmenté posologie de 30 à 50% - Contraception hormonale : risque d’inefficacité - Inhibiteurs de protéase anti-VIH : contre-indiqué - Imidazolé antifongique : risque d’inefficacité Risque de surdosage = Risque surtout pour les médicaments à marge thérapeutique étroite : - Ergotisme : dérivé de l’ergot de seigle - Torsade de pointe : pimozide, halofantrine, luméfantrine, mizolastine, ébastine - Néphrotoxicité : ciclosporine, tacrolimus - Dépression respiratoire : triazolam, midazolam, méthadone, oxycodone - Toxicité musculaire : simvastatine, atorvastatine - Cytotoxicité : alcaloïdes de la pervenche
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Métabolisme hépatique par les CYP 450 : tableau synthèse ?
CYP 1A2 - Inhibiteurs : ciprofloxacine, enoxacine, eluvoxamine - Inducteurs : fumée de tabac - substrats : clozapine, théophylline CYP 2C8 - inhibiteurs : gemfibrozil - Inducteurs : antiépileptique (carbamazapine, phénobarbital, phénytoïne), anti-infectieux (rifampicine ++, rifabutine, griséofulvine), anti-rétroviraux (efavirenz, nevirapine), modafinil, millepertuis ++ - Substrats : repaglinide CYP 2C9 - Inhibiteurs : amiodarone, fluconazole - Inducteurs : antiépileptique (carbamazapine, phénobarbital, phénytoïne), anti-infectieux (rifampicine ++, rifabutine, griséofulvine), anti-rétroviraux (efavirenz, nevirapine), modafinil, millepertuis ++ - Substrats : phénytoïne, warfarine, acénocoumarol CYP 2D6 - inhibiteurs : fluoxétine, paroxétine, quinidine - Inducteurs : antiépileptique (carbamazapine, phénobarbital, phénytoïne), anti-infectieux (rifampicine ++, rifabutine, griséofulvine), anti-rétroviraux (efavirenz, nevirapine), modafinil, millepertuis ++ - Substrats : codéine, métoprolol, flécaïnide, propafénone CYP 3A4 - Inhibiteurs : antifongique azolé (kétoconazole, itraconazole, miconazole..), antirétroviraux (ritonavir), macrolide (clarithromycine, érythromycine, josamycine SAUF azithromycine et spiramycine), amiodarone, dilitiazem, vérapamil, jus de pamplemousse - Inducteurs : antiépileptique (carbamazapine, phénobarbital, phénytoïne), anti-infectieux (rifampicine ++, rifabutine, griséofulvine), anti-rétroviraux (efavirenz, nevirapine), modafinil, millepertuis ++ - Substrats : anticancéreux, antiparasitaire, BZD, dérivé de l'ergot de seigle, immunosuppresseur (ciclosporine, sirolimus, tacrolimus), morphinique, oesoprogestatif et progestatif, statine, quinidine, rivaroxaban, carbamazépine, colchicine
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Interaction médicamenteuse : situations à risque ?
AVK - Surveillance de l’INR à l’introduction d’un nouveau médicament (notamment d’un antibiotique, surtout fluoroquinolone, macrolide, cycline et cotrimoxazole) - Contre-indication : miconazole, millepertuis, phénylbutazone - Précaution avec AINS et aspirine ADO - Rivaroxaban et apixaban (substrat du CYP3A4) : interaction avec les inducteurs et inhibiteurs - Dabigatran (substrat de PgP): contre-indication = ciclosporine, dronédarone, itraconazole, tacrolimus Statine - Atorvastatine et simvastatine (substrat du CYP3A4) = risque de toxicité musculaire en cas d’inhibiteur enzymatique : macrolide (sauf azithromycine et spiramycine), acide fusidique, antifongique azolé, inhibiteur de protéase, jus de pamplemousse Niveaux de contrainte - Contre-indiqué : association à ne pas prescrire - Déconseillé : association à éviter, sauf en l’absence d’alternative, sous surveillance étroite - Précaution d’emploi : association possible en renforçant la surveillance - A prendre en compte : simple majoration du risque additif d’effets indésirables