Cours 9 - Trouble de l’orgasme II Flashcards
Pourquoi le trouble de l’orgasme est-il difficile à définir (4 raisons)?
- Orgasme = réflexe (difficile à contrôler), plutôt d’un trouble dans le continuum entre excitation et orgasme
- Variations intra et interpersonnelles (dès l’excitation VS après quelques mouvements)
- Moyenne de la latence dans la population varie entre 2 à 10 minutes
- Données sur les populations LGBTQ+ peu prises en compte (HARSAH temps de latence plus long que hétéros)
Quels sont les 3 éléments communs aux définitions du trouble de l’orgasme ?
- Courte latence d’éjaculation
- Faible perception d’efficacité personnelle
- Détresse et difficultés interpersonnelles associées
DSM-5: Éjaculation prématurée Quels sont les critères diagnostiques (ABCD)
A : Trouble de l’éjaculation persistant ou répété survenant pendant le rapport sexuel avec un.e partenaire, approximativement dans la minute suivant la pénétration vaginale et avant que la personne ne souhaite éjaculer
B : Sx depuis au moins 6 mois
C : Sx à l’origine d’une détresse cliniquement significative
D : Pas mieux expliqué par un trouble de santé mentale non sexuel, l’effet de substances ou d’une affection médicale
Quelle est la particularité des spécificités des troubles de l’orgasme chez les personne ayant un pénis ?
La spécificité généralisé/situationnel doit toujours être en contexte de rapport sexuel avec partenaire
Il existe un écart entre la prévalence clinique de l’éjaculation précoce (1-3%) VS auto-rapportée (30%). Nommez 4 raisons possibles pourquoi ce serait plus élevé en auto-rapporté.
- Anxiété de performance
- Perception du temps
- Référence à la porno
- Pas les connaissances sur les critères du trouble
Étiologie biogène de l’éjaculation précoce
- HYPERthyroidie (influx sanguin plus rapide, risque plus élevé d’éjaculation précoce)
- Débalancement de sérotonine ou d’oxytocine
- Prostatite
- Hypersensibilité du pénis / réflexe bulbocaverneux ++ (plus solide empiriquement)
- Prédisposition génétique
- Autres : diabète, artériosclérose, problèmes urologiques, trauma chirurgical, sevrage de substances, benzo, alcool
Quelle est la prévalence de la comorbidité de l’éjaculation précoce et le trouble érectile ?
1/3 (32%) des personnes avant des éjaculations précoces rapportent aussi des dysfonctions érectiles
Comment expliquez-vous le cercle vicieux de la comorbidité entre l’éjaculation précoce (EP) et le trouble érectile (TE) ?
- EP -> TE : anticipation + concentration sur l’éjaculation -> excitation diminue -> érection diminue
- TE -> EP : se dépêcher durant le rapport car on sent l’érection diminuer -> éjaculation précoce plus probable
Qu’est-ce qui est pertinent de questionner lors de l’évaluation de l’éjaculation précoce ?
- Contrôle perçu / temps de latence d’éjaculation
- Quelles stimulations déclenchent l’éjaculation
- Depuis quand, déjà eu du contrôle avant
- Détresse
- Présence d’un trouble érectile
- Nouveau.elle partenaire
- Anxiété de performance, sentiment de perte de contrôle, craintes
- Capacité à ressentir l’évolution de l’excitaiton
- Couple
- Pratiques masturbatoires
Quels sont les traitements et pistes d’interventions proposées pour l’éjaculation précoce ?
- Pharmaco : dapoxétine (ISRS), action rapide et intense, effet court (désavantages : diminue désir et érection)
- Trucs simples : vibrateur pour habituer, crème désensibilisante (attention), penser à des stimuli non-érotiques
- Pression pénienne : stimulation jusqu’au point d’éjaculation imminente, pression ferme 10-15s, plusieurs fois
- Départ/arrêt : stimulation jusqu’au point d’éjaculation imminente, pause, refaire au moins 3 fois avant éjaculation
Quelles sont les pistes d’interventions sexologiques possibles pour l’éjaculation précoce ?
- Éducation sexuelle (réponse sexuelle, attentes, démystifier, élargir répertoire)
- Développement de techniques pour augmenter la latence
- Adresser les pensées qui contribuent aux difficultés
- Identification des différents degrés d’excitation/sensibilisation corporelle
- Présence attentive
- Gestion du stress
- Stratégies d’interventions se centrant sur le couple
En quoi l’éjaculation retardée est-elle difficile à définir ET à documenter ?
- Pas de définition précise, les données ne sont pas claires
- Plainte la moins rapportée chez les personnes ayant un pénis
DSM-5: Éjaculation retardée Quels sont les critères diagnostiques (ABCD) ?
A : retard marqué à l’éjaculation ET/OU absence ou diminution marquée de la fréquence de l’éjaculaiton. Un des deux Sx ou les deux doivent être éprouvés dans 75 à 100% des activités sexuelles avec un.e partenaire et sans que la personne ne souhaite retarder l’éjaculation.
B : Sx depuis au moins 6 mois
C : Sx à l’origine d’une détresse cliniquement significative
D : Pas mieux expliqué par un trouble de santé mentale son sexuel, l’effet de substances ou d’une affection médicale
Quelle est la prévalence de l’éjaculation retardée ?
Entre 1 et 8%, rarement supérieure à 3% (corrélation avec l’âge)
Qu’est-ce qui pourrait expliquer cette prévalence ?
- Recherche peu nombreuses
- Peu d’info sur étiologie et comorbidité (mais associée au troubles dépressifs)
- Variabilité : prévalence supérieure chez les HARSAH et les asiatiques