Cours 9 - La production du langage Flashcards
La production du langage oral semble se faire sans effort, mais c’est un processus qui est en réalité très complexe.
Cette complexité devient évidente quand on considère ce qu’elle implique. Qu’est-ce qu’elle implique?
– Récupération de mots en mémoire;
– Récupération rapide (plus de 3 mots par seconde) à partir d’un lexique de plus de 50 000 mots;
– Production rapide de mots dans le bon ordre;
– Combinaison avec d’autres mots pour créer une phrase grammaticalement correcte.
Vrai ou faux. Un locuteur planifie généralement ce qu’il s’apprête à dire.
Vrai
Dans quelle mesure le langage oral est-il planifié ? Il existe un débat à ce sujet.
Certains chercheurs affirment quoi, au niveau de la planification?
affirment que la planification peut aller aussi loin qu’une locution (un groupe de mots qui forme une idée) ou même qu’une phrase complète.
Au niveau de la planification du langage, quand est-ce que se produisent les erreurs d’inversions?
– Les erreurs d’inversion de mots se produisent souvent entre deux locutions d’une même phrase (Garrett, 1980).
Si une personne dit « Ma chaise semble vide sans ma chambre », c’est qu’elle avait probablement planifié de parler de la chaise avant de dire sa phrase.
Holmes (1988) remarque quoi, au niveau de la planification du langage?
Holmes (1988) remarque que les locuteurs hésitent souvent et prennent même des pauses avant de commencer à dire une locution, ce qui suggère qu’ils planifient la locution avant de parler.
Certains chercheurs affirment que la planification peut aller aussi loin qu’une locution (un groupe de mots qui forme une idée) ou même qu’une phrase complète.
Mais il existe un débat à ce sujet. Que pense d’autres chercheurs?
D’autres pensent que la planification serait plus limitée.
Des chercheurs pensent que la planification serait plus limitée, tel que Griffin (2001). Que fait-il?
Il présente aux participants un ensemble de 3 objets et leur demande de répondre selon la phrase :
« L’objet A et l’objet B sont au-dessus de l’objet C. »
Griffin (2001) présente aux participants un ensemble de 3 objets et leur demande de répondre selon la phrase :
« L’objet A et l’objet B sont au-dessus de l’objet C. »
Griffin manipule la codabilité des mots B et C seulement.
Qu’est-ce que la codabilité?
nombre de mots possibles pour nommer une image.
Dans son étude, Griffin manipule la codabilité des mots B et C, soit le nombre de mots possibles pour nommer une image. Quel est l’impact d’une manipulation de la codabilité?
Plus il y a d’options, plus c’est long avant de nommer l’image.
* P. ex., pour l’image C, on pourrait dire « chaussures », « souliers », « bottes », ou « espadrilles », alors que pour l’image B, il n’y a que « pomme ».
Griffin (2001) pense que la planification serait plus limitée. Dans son étude, quelle est sa prédiction?
Si les participants planifient toute la phrase avant de commencer à la dire, le temps écoulé avant de parler devrait être influencé par le temps pris pour nommer toutes les images, incluant les images B et C.
Griffin (2001) pense que la planification serait plus limitée. Dans son étude, il prédit que si les participants planifient toute la phrase avant de commencer à la dire, le temps écoulé avant de parler devrait être influencé par le temps pris pour nommer toutes les images, incluant les images B et C. Ainsi, selon cette prédiction, que devrait-on observer?
– Selon cette prédiction, plus il y a d’options pour nommer l’image B ou C, plus le temps écoulé avant de commencer à dire la phrase (qui débute avec l’image A) devrait être long.
Griffin (2001) pense que la planification serait plus limitée.
Dans son étude, il prédit que si les participants planifient toute la phrase avant de commencer à la dire, le temps écoulé avant de parler devrait être influencé par le temps pris pour nommer toutes les images, incluant les images B et C.
– Selon cette prédiction, plus il y a d’options pour nommer l’image B ou C, plus le temps écoulé avant de commencer à dire la phrase (qui débute avec l’image A) devrait être long.
Quel est le principal résultat?
Le temps pris avant de commencer la phrase ne varie pas selon la codabilité des images B et C.
Indique que les participants commencent à parler dès qu’ils ont trouvé un mot pour l’image A.
Griffin (2001) pense que la planification serait plus limitée.
Dans son étude, il prédit que si les participants planifient toute la phrase avant de commencer à la dire, le temps écoulé avant de parler devrait être influencé par le temps pris pour nommer toutes les images, incluant les images B et C.
– Selon cette prédiction, plus il y a d’options pour nommer l’image B ou C, plus le temps écoulé avant de commencer à dire la phrase (qui débute avec l’image A) devrait être long.
Les résultats indiquent que le temps pris avant de commencer la phrase ne varie pas selon la codabilité des images B et C.
Qu’est-ce que ce résultat suggère?
Contrairement à ce qui avait été avancé, les résultats de Griffin suggèrent que la planification du langage oral ne se rend pas jusqu’au niveau de la locution ou de la phrase.
Comment expliquer de telles variations entre les études sur la planification du langage oral?
– Une possibilité est que le niveau de planification soit influencé par le contexte dans lequel se retrouve le locuteur.
Quelle hypothèse a été testée par Ferreira et Swets (2002)
Hypothèse qui stipule que le niveau de planification soit influencé par le contexte dans lequel se retrouve le locuteur.
Ferreira et Swets (2002) demandent aux participants de répondre oralement à des problèmes mathématiques simples et complexes dans des situations différentes.
– Les problèmes étaient des additions plus ou moins difficiles.
- Exemple d’addition plus simple : 2 + 3 = ?
- Exemple d’addition plus difficile : 68 + 26 = ?
- Les participants doivent donner leur réponse oralement en commençant par dire : « La réponse est … ».
Quelles étaient les 2 mesures de planification langagière?
Le temps écoulé avant de commencer à répondre.
* Indice de planification avant la production orale.
Le temps pris pour donner la réponse.
* Indice de planification pendant la production orale.
Ferreira et Swets (2002) demandent aux participants de répondre oralement à des problèmes mathématiques simples et complexes dans des situations différentes.
Selon l’hypothèse où la réponse est complètement planifiée avant de commencer à parler, que devrait-on observer?
– Le temps pris avant de commencer à répondre devrait être plus long pour les problèmes difficiles que pour les problèmes faciles (illustré en bleu ci-dessous).
– Le temps pris pour donner la réponse ne devrait pas varier en fonction de la difficulté du problème (illustré en mauve ci-dessous).
Ferreira et Swets (2002) demandent aux participants de répondre oralement à des problèmes mathématiques simples et complexes dans des situations différentes.
Selon l’hypothèse où les participants commencent à répondre avant de planifier leur réponse, que devrait-on observer?
– Le temps pris avant de commencer à parler devrait être le même pour tous les problèmes (illustré en bleu ci-dessous).
– Le temps pris pour donner la réponse devrait être plus long pour les problèmes difficiles que pour les problèmes faciles (illustré en mauve ci-dessous).
Quelle résultat obtenu par Ferreira et Swets (2002) appui l’hypothèse d’une planification complète de la réponse
Dans une 1re expérience, la difficulté des problèmes affecte seulement le temps pris pour commencer à parler.
Dans une 2ème expérience de Ferreira et Swets (2002), les participants sont forcés de répondre rapidement. Cette fois, les 2 mesures de planification allongent pour les problèmes difficiles. Quels sont les résultats principaux?
– Comme dans la 1re expérience, une partie de la planification semble se faire avant la production orale.
– Toutefois, les réponses plus longues suggèrent qu’il y a aussi de la planification durant la production orale.
Que peut-on conclure de l’étude de Ferreira et Swets (2002)?
- Pour une même tâche, le niveau de planification change selon le contexte dans lequel la tâche doit être effectuée.
L’étude de Ferreira et Swets (2002) permet de conclure qu’il semble y avoir une certaine flexibilité dans la planification du langage oral, qui varie en fonction des demandes de la situation dans laquelle se retrouve le locuteur.
Quand est-ce que la planification est considérable et à l’inverse, quand est-ce qu’il y a peu de planification?
Quand la situation pose peu de contraintes sur quoi dire et quand le dire, la planification peut être considérable (jusqu’au niveau de la phrase). Lorsque le temps est limité et/ou les demandes sont élevées, il y a peu de planification du discours.
La production orale implique 4 niveaux de traitement. Lesquels?
Sémantique
Syntaxique
Morphologique
Phonologique
La production orale implique 4 niveaux de traitement.
Lequel je suis?
Représentation abstraite d’idée(s)
Sémantique
La production orale implique 4 niveaux de traitement.
Lequel je suis?
Sélection des morphèmes (plus petite unité porteuse de sens)
Morphologique
La production orale implique 4 niveaux de traitement.
Lequel je suis?
Structure grammaticale
Syntaxique
La production orale implique 4 niveaux de traitement.
Lequel je suis?
Information sur la prononciation
Phonologique
Vrai ou faux? Les modèles de la production orale du langagede Bock et Levelt (1994) et de Dell (1986) postulent tous les deux l’existence des 4 niveaux de traitement décrits précédemment.
Vrai
Les modèles de la production orale du langagede Bock et Levelt (1994) et de Dell (1986) postulent tous les deux l’existence des 4 niveaux de traitement décrits précédemment.
- Malgré cette similitude, ces modèles proposent une façon fondamentalement différente d’organiser ces niveaux de traitement ainsi que de décrire comment ces niveaux interagissent entre eux.
Selon Bock et Levelt, comment se produisent les 4 niveaux de traitement?
les 4 niveaux de traitement se produisent de façon séquentielle (c.-à-d. en étapes).
– Chaque étape doit être complétée avant de commencer la suivante.
Passage de la signification au son
Selon Bock et Levelt, les 4 niveaux de traitement se produisent de façon séquentielle (c.-à-d. en étapes).
– Chaque étape doit être complétée avant de commencer la suivante.
Quelles sont les étapes pour passer de la signification au son?
- Élaboration du contenu du message; (sémantique)
- Sélection du vocabulaire à utiliser et du rôle grammatical de chaque mot; (syntaxique)
- Mise en ordre des morphèmes et des mots pour former une phrase; (morphologique)
- Sélection des sons constituant les mots. (phonologique)
Les modèles de la production orale du langagede Bock et Levelt (1994) et de Dell (1986) postulent tous les deux l’existence des 4 niveaux de traitement décrits précédemment.
- Malgré cette similitude, ces modèles proposent une façon fondamentalement différente d’organiser ces niveaux de traitement ainsi que de décrire comment ces niveaux interagissent entre eux.
Selon Dell, comment se produisent les 4 niveaux de traitement?
Selon Dell, le traitement à chacun des niveaux et pour l’ensemble des niveaux s’effectue en parallèle.
– Les 4 niveaux interviennent simultanément et interagissent (c.-à-d. s’influencent mutuellement).
Les modèles de la production orale du langagede Bock et Levelt (1994) et de Dell (1986) postulent tous les deux l’existence des 4 niveaux de traitement décrits précédemment.
- Malgré cette similitude, il existe une différence entre les 2 modèles. Qu’est-ce qui les différencie, principalement?
ces modèles proposent une façon fondamentalement différente d’organiser ces niveaux de traitement ainsi que de décrire comment ces niveaux interagissent entre eux.
À quel modèle de production orale je fais référence?
– Les représentations construites à chaque niveau de traitement sont disponibles à tout moment dans le système.
Modèle de Dell (1986)
Selon Dell (1986), comment fonctionne l’interaction entre les niveaux?
– Comme dans un réseau, lorsqu’une unité (p.ex.,un mot, un concept) est activée à un niveau, elle envoie de l’activation aux unités reliées à tous les niveaux (mécanisme d’activation diffusante).