Cours 8 - Modèles psychologiques de la dépression Flashcards
À quoi Freud compare la mélancolie ?
À un deuil, outre l’aspect de l’estime de soi et de la culpabilité.
Expliquer le mécanisme du deuil et la mélancolie d’une personne ?
Mécanisme du deuil consiste en un désinvestissement de l’objet perdu, retrait de la libido (amour) par le biais des souvenirs (perte de la relation avec l’objet, et désinvestissement fait par les souvenirs).
Pour le mélancolique, la perte est inconsciente et pas nécessairement réelle. La perte est réinvestie dans le Moi, la perte devient donc introjectée devenant nous mêmes une partie de l’objet perdu, et donc on devient responsable de notre peine (expliquerait hostilité envers soi-même).
Quelles sont les trois conditions à l’origine de la mélancolie selon Freud ?
1- La perte de l’objet
2- l’ambivalence envers l’objet (on l’aime mais celui-ci nous a quitté donc colère)
3- régression de la libido dans le Moi
Expliquer la perspective psychanalytique de la mélancolie décrite par Mélanie Klein ?
La personne mélancolique serait prise ou aurait régresser vers la position dépressive qui nait dans la douleur de l’ambivalence face à l’objet total (difficulté à accepter que l’objet puisse changer).
Quelle est la théorie psychanalytique plus récente : théorie de la relation d’objet ?
la dépression est causée par une impossibilité de maintenir une représentation saine des relations interpersonnelles et un désir de maintenir le contact avec les objets désirés.
Quelles sont les deux types de dépression dans la théorie de la relation d’objet ?
1- Dépression anaclitique : la personne se sent dépendante, et vit dans la peur constante de la perte de l’objet, d’être abandonnée (ressemble TPL)
2- Dépression introjective : la personne est persuadée d’avoir échoué à atteindre ses propres standards et s’être déçue soi-même et les autres. crainte de perdre la reconnaissance des autres (narcissique, parano).
Quelle est la théorie interpersonnelle de la dépression de Coyne ?
Cpts interpersonnels négatifs (réassurance, apaisement) de la personnes - qui sont trop intense - amène les autres à la rejeter, amenant la dépression.
Expliquer le lien entre dépression et événement de vie avec l’étude de Brown et Harris (2)
1- Presque toutes les femmes qui ont dév un dépression avait vécu un événement significatif dans le mois précédent.
2- Certaines femmes ayant vécu un événement négatif n’ont pas dév un épisode dépressif
Quels sont les facteurs de risque ou de vulnérabilité à la dépression selon l’étude de Brown et Harris ? (4)
décès de la mère avant 12 ans (lien d’attachement), absence de relation intime ou soutien, être sans emploi, avoir plus de 3 ans enfants de moins de 12 ans.
% des dépressions précédées d’événements de vie négatifs ?
67-90 %
Quels types d’événements entrainent quels troubles ?
Événements de vie liés à la perte : dépression majeure
Événements de vie liés à une menace : anxiété.
Comment les comportementalistes voient-ils la dépression ?
La dépression est vue comme une absence de comportement
Quelle est la perspective de Ferster sur la dépression ?
La dépression implique une absence de comportements renforcés socialement amenant une perte générale des renforcements positifs et une augmentation progressive de l’inactivité.
Quels sont les changements environnementaux (2) liés à la dépression selon Ferster ?
1- Changement soudain dans le contrôle de stimulus
2- Augmentation de cpts non-motivés qui surviennent à la suite d’une menace, remplaçant ainsi le cpt socialement renforcé.
Quel est le modèle de Costello sur la dépression ?
Il croit que ce n’est pas nécessairement une absence de renforcement, mais plutôt que le renforçateur n’est plus efficace.
Perte d’efficacité à cause d’un changement biochimique affectant la motivation ou à cause d’une coupure dans la chaine de renforcement à la suite d’une perte (qui fait que renforçateur ne marche plus).
Quelles sont la force et les faiblesses (2) des théories comportementales ?
Force :
1- traitements efficaces : activités améliorent l’état de la personne (activation, planification des activités)
faiblesses :
1- manque de spécificité
2- n’aborde que la motivation sans parler des autres symptômes (faible estime de soi ou suicide).
Qu’est-ce que l’expérience d’Overmeir et Seligman nous dit ? Et est-ce que bon modèle pour dépression ?
Expériences avec chien dans 3 différentes conditions : 1) choc mais peuvent s’enfuir, 2) choc et sans issue, 3) pas de choc. Résultats démontrent que chien impuissant (2) démontre une détresse, retrait, apathie, et que même s’ils retrouvent du contrôle, ils ne font plus rien.
Impuissance et dépression se ressemble sur plusieurs aspects (passivité, perte de poids, déficits sociaux et sexuels) mais présence de pensées négatives et hostilités dans la dépression. Donc bon modèle pour dépression surtout en l’absence de contrôle selon Seligman.
Quelles sont les critiques sur la théorie de l’impuissance acquise (3) ?
1- études expérimentales avec humains n’ont pas confirmé cela.
2- les personnes déprimées se blâment et croient au contraire être la cause de tout (et non absence de contrôle).
3- pas d’espoir au traitement avec ce modèle
Quelle est la nouvelle théorie de l’impuissance acquise ?
Les gens deviennent déprimés s’ils sont exposés à des expériences négatives incontrôlables et s’ils croient que les causes des expériences négatives sont internes, stables, et globales. Ce style d’attribution pessimiste amène une vulnérabilité à la dépression.
Donnez des exemples de la nouvelle théorie de l’impuissance acquise (locus de contrôle, stabilité, spécificité ou globale) ?
Exemple situation : J’ai coulé mon examen de permis de conduire.
Cause externe :
- instable spécifique : L’instructeur ne m’aimait pas.
- instable globale : Les autres personnes m’empêchaient de me concentrer.
- stable global : les bruits de l’environnement m’empêchent de me concentrer
- stable spécifique : les instructeurs ont tous quelque chose contre ma façon de faire.
Cause interne :
- instable spécifique : j’ai pas arrêté à la lumière rouge
- instable globale : je ne me sentais pas bien depuis quelques jours.
- stable global : je suis juste vraiment stupide et je n’y arriverai jamais
- stable spécifique : je ne suis pas bonne pour conduire.
1- En général, les personnes auraient un biais …
2- et les personnes dépressives auraient un biais…
1- Biais d’autoprotection : tendance à se voir meilleur que les autres et d’attribuer les événements négatifs à des causes externes, instables et spécifiques, alors que les évén positifs sont attribués à des causes internes, stables et globales.
2- Les personnes dépressives n’ont pas ce biais. Légère dépression : très réaliste. Dépression sévère : inverse (donc nég attribué à soi, et positif à l’extérieur).
Quel style serait lié à la dépression ?
Le style pessimiste, global, et stable p/r aux événements négatifs, entrainent de l’impuissance.
L’impuissance est un facteur de risque pour la dépression (dépression de type impuissante).
Quels sont les 3 résultats des récentes études sur la théorie nouvelle de l’impuissance acquise en lien avec la dépression et l’estime de soi ?
1- Attribution interne et externe est seulement lié à l’estime de soi (mais faible estime de soi fait partie ed la dépression).
2- Lien soutenu entre dépression et attributions, mais certaines études suggèrent que lien encore plus fort avec estime de soi.
3- espoir pour les traitements, modifications dans les attributions possibles, donc pas un trait stable.
Qu’est-ce que le “Temple-Wisconsin cognitive vulnerability to depression project” ?
Étude avec plusieurs étudiants avec un questionnaire sur les attributions et attitudes dysfonctionnelles, et on a gardé les 200 plus à risque et 200 plus risque faible.
Résultat 2 ans plus tard le questionnaire : étudiants considérés à risque ont davantage de symptômes de dépression.
- 17 % vs 1 % Dx de dép majeure
- 39 % vs 6 % de symptômes dépressifs.