Cours 6 : Troubles de l'humeur Flashcards

1
Q

Qu’est-ce que les troubles de l’humeur?

A
  • Causent perturbation marquée des émotions
    o P.ex., tristesse, jubilation, irritabilité
    o Va avoir des effets sur les affects (émotions), souvent est en lien avec l’énergie. Cause donc une perturbation émotionnelle
  • Concomitance
    o Augmente gravité
    o Pronostic négatif
    o P.ex., attaques de panique, troubles de l’usage d’une substance, dysfonctions sexuelles, troubles de la personnalité
  • Chez individus qui ont un trouble de l’humeur, on a hétérogénéité marqué des types de symptômes qu’on retrouve chez les individus. La présentation symptomatique pour le même trouble dans les troubles de l’humeur est très hétérogène
  • Donc pas le même traitement/pronostic pour chaque client
  • Pas tenu de retenir les différents types de concomitance par cœur
  • Dépression est comme l’anxiété souvent une entrée en traitement et par la suite en psychothérapie on va découvrir des troubles comorbides qui vont souvent garder le client en dépression
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Q

Quels sont les différents troubles de l’humeur présents dans le DSM-5?

A
  • Troubles dépressifs :
    o Trouble disruptif avec dysrégulation émotionnelle (entre 6 et 18 ans)
    o Trouble dépressif caractérisé (autrefois dépression unipolaire)
    –> OMS (2004) : 2e cause d’incapacité dans le monde entier
    o Trouble dépressif persistant (dysthimie)
    o Trouble dysphorique prémenstruel
    o Trouble dépressif induit par une substance/médicament
    o Trouble dépressif dû à une autre affection médicale
    o Autre trouble dépressif spécifié
    o Trouble dépressif non spécifié
    –> Spécifications
  • 2 dernières catégories : détresse + dysfonctionnement MAIS remplissent pas tous les critères d’aucun diagnostic.
  • Autre trouble dépressif spécifié : le clinicien qui pose le diagnostic indique les raisons pour lesquelles les critères ne correspondent à aucun trouble dépressif spécifique.
  • Trouble dépressif non spécifié : le clinicien choisit de ne pas spécifier les raisons pour lesquelles les critères ne correspondent pas à un trouble dépressif spécifique, manque de données.
  • Troubles bipolaires et apparentés :
    o Trouble bipolaire de type I
    o Trouble bipolaire de type II
    o Trouble cyclothymique
    o Trouble bipolaire ou apparenté induit par une substance/un médicament
    o Trouble bipolaire ou apparenté dû à une autre affection médicale
    o Autre trouble bipolaire ou apparenté spécifié
    o Trouble bipolaire ou apparenté non spécifié
    –> Spécification
  • 2 dernières catégories : même chose que pour les troubles dépressifs spécifiés.
  • Autre trouble bipolaire ou apparenté spécifié : p. ex.: cyclothymie de courte durée.
    • chez les F
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Q

Qu’est-ce que le trouble dépressif caractérisé selon les critères du DSM-5?

A

A. Au moins 5 des symptômes suivants sont présents pendant une même période d’une durée de 2 semaines et représentent un changement par rapport au fonctionnement antérieur; au moins 1 des symptômes est soit (1) une humeur dépressive, soit (2) une perte d’intérêt ou de plaisir
1. Humeur dépressive présente quasiment toute la journée, presque tous les jours, signalée par la personne (p. ex. se sent triste, vide, sans espoir) ou observée par les autres (p. ex. pleure)
2. Diminution marquée de l’intérêt ou du plaisir pour toutes ou presque toutes les activités quasiment toute la journée, presque tous les jours (signalée par la personne ou observée par les autres)
3. Perte ou gain de poids significatif en l’absence de régime (p. ex. modification du poids corporel excédant 5% en 1 mois) ou diminution ou augmentation de l’appétit presque tous les jours
4. Insomnie ou hypersomnie presque tous les jours
5. Agitation ou ralentissement psychomoteur presque tous les jours (constaté par les autres, non limité à un sentiment subjectif de fébrilité ou de ralentissement)
6. Fatigue ou perte d’énergie presque tous les jours
7. Sentiment de dévalorisation ou de culpabilité excessive ou inappropriée (qui peut être délirante) presque tous les jours (pas seulement se reprocher ou se sentir coupable d’être malade)
8. Diminution de l’aptitude à penser ou à se concentrer ou indécision, presque tous les jours (signalée par la personne ou observée par les autres)
9. Pensées de mort récurrentes (pas seulement une peur de mourir), idées suicidaires récurrentes sans plan précis, tentatives de suicide ou plans précis pour se suicider
B. Les symptômes induisent une détresse cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants
C. L’épisode n’est pas imputable aux effets physiologiques d’une substance ou à une autre affection médicale
D. La survenue de l’épisode dépressif caractérisé n’est pas mieux expliquée par un trouble schizo-affectif, une schizophrénie, un trouble schizophréniforme, un trouble délirant ou d’autres troubles spécifiés ou non spécifiés du spectre de la schizophrénie, ou d’autres troubles psychotiques
E. Il n’y a jamais eu auparavant d’épisode maniaque ou hypomaniaque
- Fameuse dépression
- Faut que ça soit un changement par rapport au fonctionnement antérieur
- On veut que sur les 9 symptômes, on va au moins un des deux premiers parmi les 5 présents chez l’individu. Ce sont souvent ces deux symptômes que les patients rapportent en premier
- Le traitement du trouble dépressif caractérisé est la réactivation comportementale : on veut que les gens déprimés fassent quelque chose de leur journée, on veut qu’ils aillent une structure. Plus le système ne fait rien, plus il ne fait rien (cercle vicieux). On veut que le système reparte
- Toute la composante cognitive est à restructurer aussi mais on veut également travailler le concret à travers la réactivation

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4
Q

Qu’est-ce que le trouble dépressif persistant selon les critères du DSM-5?

A

A. Humeur dépressive présente quasiment toute la journée, plus d’1 jour sur 2, signalée par la personne ou observée par les autres, pendant au moins 2 ans
B. Quand le sujet est déprimé, il présente au moins 2 des symptômes suivants:
1. Perte d’appétit ou hyperphagie
2. Insomnie ou hypersomnie
3. Baisse d’énergie ou fatigue
4. Faible estime de soi
5. Difficultés de concentration ou difficultés à prendre des décisions
6. Sentiments de perte d’espoir
C. Au cours de la période de 2 ans de perturbation thymique, la personne n’a jamais eu de période de plus de 2 mois consécutifs sans présenter les symptômes des critères A et B
D. Les critères de trouble dépressif caractérisé peuvent être présents d’une manière continue pendant 2 ans
E. Il n’y a jamais eu d’épisode maniaque ou hypomaniaque, et les critères du trouble cyclothymique n’ont jamais été réunis
F. Le trouble n’est pas mieux expliqué par un trouble schizoaffectif persistant, une schizophrénie, un trouble délirant, un autre trouble spécifié ou non spécifié du spectre de la schizophrénie, ou un autre trouble psychotique
G. Les symptômes ne sont pas imputables aux effets physiologiques directs d’une substance ou d’une autre affection médicale
H. Les symptômes entraînent une détresse cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants
- ** Critère E est super important : à partir du moment où un patient a un épisode maniaque dans sa vie, il est un trouble bipolaire de type I (ou type II si épisode hypomaniaque). Il ne peut pas être un trouble dépressif caractérisé, on change de catégorie de trouble de l’humeur.
- Thymique : qui concerne l’humeur.
- Peut tout de même être fonctionnel, mais c’est difficile. Mais peut également être tout le contraire, juste se rendre au rdv de psychothérapie est une réussite en soi
- Peut avoir les symptômes du trouble dépressif caractérisé depuis 2 ans pour diagnostiquer un trouble dépressif persistant

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5
Q

Quelles sont les différentes spécifications des troubles dépressifs?

A
  • Avec détresse anxieuse : au moins 2 symptômes anxieux associés
  • Avec caractéristiques mixtes : au moins 3 symptômes hypomaniaques/maniaques
  • Avec caractéristiques atypiques : p. ex., hypersomnie, lourdeur dans les bras et jambes
  • Avec caractéristiques mélancoliques : 4 symptômes dépressifs mélancoliques, tels qu’abattement profond, désespoir, morosité, etc.
  • Avec catatonie : au moins 3 symptômes, p. ex., écholalie, échopraxie, mutisme (juste pour TDC)
    o Écholalie : répétition paroles d’un autre
    o Échopraxie : répétition mouvements d’un autre
    o Catatonie : gens qui se balancent sur eux-mêmes, répètent se qu’on dit, prennent des poses bizarres
  • Avec début lors du péripartum : symptômes pendant grossesse ou 4 semaines post-accouchement
  • Avec caractéristiques psychotiques : avec idées délirantes ou hallucinations
  • Avec caractère saisonnier : doit être récurrent (juste pour TDC)
    • niveau de sévérité
    • épisode isolé ou récurrent
  • Léger : 5 critères sur 9
  • Modéré : 7 sur 9
  • Lourd : plus que ça
  • Les troubles dépressifs ont beaucoup de spécifications qui soutiennent la présentation clinique hétérogène. De plus, le trouble dépressif caractérisé et persistant ont des critères qui oui se chevauchent mais sont tout de même différents (doit retenir les critères)
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6
Q

Qu’est-ce que l’étiologie du TDC?

A
  • Névrosisme (affectivité négative) X événement(s) de vie stressant(s)
  • Expériences négatives multiples à l’enfance
  • Événements de vie stressants comme déclencheurs
  • Trouble héréditaire : 40%
  • Tous les troubles majeurs non thymiques augmentent le risque
  • Névrosisme (big 5) : tendance persistante à l’expérience d’émotions désagréables. Des gens qui ont une émotivité négative, c’est un trait de personnalité. C’est un facteur de risque à développer une dépression
  • Chaque fois qu’on a un trouble marqué/important autre qu’un trouble de l’humeur, on augmente les chances de développer un trouble dépressif
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7
Q

Qu’est-ce que l’étiologie du TDP?

A
  • Névrosisme (affectivité négative)
  • Sévérité symptomatique
  • Moins bon fonctionnement global
  • Présence troubles anxieux et troubles de conduites
  • Perte ou séparation parentale à l’enfance
  • Hérédité : pas de différence nette entre TDC et TDP
  • Pas parce qu’on a le trait (névrosisme) qu’on développe automatiquement un trouble dépressif et ce n’est pas parce qu’on n’a pas ce trait qu’on ne développera pas de trouble dépressif
  • Sévérité symptomatique : va vulnérabiliser individu à avoir une chronicité dans les symptômes, d’avoir des symptômes encore plus fort
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8
Q

Quels sont les troubles bipolaires et apparentés?

A
  • Trouble bipolaire de type I :
    o Implique d’avoir expérimenté un épisode de manie pendant au moins une semaine
    o Peut (ou non) impliquer d’avoir eu un épisode d’hypomanie et/ou de dépression
  • Trouble bipolaire de type II :
    o Implique d’avoir expérimenté au moins un épisode d’hypomanie et au moins un épisode de dépression
  • Trouble cyclothymique :
    o Implique d’avoir expérimenté des symptômes d’hypomanie et de dépression pendant au moins 2 ans, la moitié du temps
    o Les critères de manie, d’hypomanie et de dépression ne sont jamais rencontrés
  • Ont vraiment une hérédité forte. On est dans les troubles qui s’apparente aux troubles dans le spectre de la schizophrénie
  • À partir du moment qu’un individu fait un épisode maniaque d’une semaine, est classé dans le trouble bipolaire de type I même si jamais eu d’épisode dépressif
  • Chez le type II, on va vraiment avoir les deux pôles, un épisode dépressif qui correspond aux critères du TDC et un épisode d’hypomanie
  • Cyclothymie : sont des gens qui ont des variations d’humeur importantes
  • Bipolaire : humeurs qui vont par phase, de jours/semaine tandis que trouble de personnalité va plutôt avoir des changements d’humeur dans la même journée, en fonction des événements.
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9
Q

Qu’est-ce qu’un épisode maniaque selon les critères du DSM-5?

A

A. Une période nettement délimitée durant laquelle l’humeur est élevée, expansive ou irritable de façon anormale et persistante, avec une augmentation anormale et persistante de l’activité orientée vers un but ou de l’énergie, persistant la plupart du temps, presque tous les jours, pendant au moins une semaine (ou toute autre durée si une hospitalisation est nécessaire)
B. Au cours de cette période de perturbation de l’humeur et d’augmentation de l’énergie ou de l’activité, au moins 3 des symptômes suivants (4 si l’humeur est seulement irritable) sont présents avec une intensité significative et représentent un changement notable par rapport au comportement habituel :
1. Augmentation de l’estime de soi ou idées de grandeur
2. Réduction du besoin de sommeil (p. ex. le sujet se sent reposé après seulement 3 heures de sommeil)
3. Plus grande communicabilité que d’habitude ou désir constant de parler
4. Fuite des idées ou sensations subjectives que les pensées défilent
5. Distractibilité (c.-à-d. que l’attention est trop facilement attirée par des stimuli extérieurs sans importance ou non pertinents) rapportée ou observée
6. Augmentation de l’activité orientée vers un but (social, professionnel, scolaire ou sexuel) ou agitation psychomotrice (c.-à-d. activité sans objectif, non orientée vers un but)
7. Engagement excessif dans des activités à potentiel élevé de conséquences dommageables (p. ex. la personne se lance sans retenue dans des achats inconsidérés, des conduites sexuelles inconséquentes ou des investissements commerciaux déraisonnables)
C. La perturbation de l’humeur est suffisamment grave pour entraîner une altération marquée du fonctionnement professionnel ou des activités sociales, ou pour nécessité une hospitalisation afin de prévenir des conséquences dommageables pour le sujet ou pour autrui, ou bien il existe des caractéristiques psychotiques
D. L’épisode n’est pas imputable aux effets physiologiques d’une substance ou à une autre affection médicale
- Période délimitée : on peut clairement voir le début et la fin
- Excessivement fatiguant, qui peut amener beaucoup de problèmes (dépense d’argent, comportements sexuels à risque, etc.)
- Lors d’une phase maniaque/psychose maniaque, il y a des dommages potentiels au cerveau, dont ultimement au niveau cognitif. Donc c’est pour cela qu’on veut protéger avec médicamentation par exemple.

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10
Q

Qu’est-ce qu’un épisode hypomaniaque selon les critères du DSM-5?

A

A. Une période nettement délimitée durant laquelle l’humeur est élevée, expansive ou irritable de façon anormale et persistante, avec une augmentation anormale et persistante de l’activité orientée vers un but ou de l’énergie, persistant la plupart du temps, presque tous les jours, pendant au moins une semaine (ou toute autre durée si une hospitalisation est nécessaire)
B. Au cours de cette période de perturbation de l’humeur et d’augmentation de l’énergie ou de l’activité, au moins 3 des symptômes suivants (4 si l’humeur est seulement irritable) sont présents avec une intensité significative et représentent un changement notable par rapport au comportement habituel :
1. Augmentation de l’estime de soi ou idées de grandeur
2. Réduction du besoin de sommeil (p. ex. le sujet se sent reposé après seulement 3 heures de sommeil)
3. Plus grande communicabilité que d’habitude ou désir constant de parler
4. Fuite des idées ou sensations subjectives que les pensées défilent
5. Distractibilité (c.-à-d. que l’attention est trop facilement attirée par des stimuli extérieurs sans importance ou non pertinents) rapportée ou observée
6. Augmentation de l’activité orientée vers un but (social, professionnel, scolaire ou sexuel) ou agitation psychomotrice (c.-à-d. activité sans objectif, non orientée vers un but)
7. Engagement excessif dans des activités à potentiel élevé de conséquences dommageables (p. ex. la personne se lance sans retenue dans des achats inconsidérés, des conduites sexuelles inconséquentes ou des investissements commerciaux déraisonnables)
C. La perturbation de l’humeur est suffisamment grave pour entraîner une altération marquée du fonctionnement professionnel ou des activités sociales, ou pour nécessité une hospitalisation afin de prévenir des conséquences dommageables pour le sujet ou pour autrui, ou bien il existe des caractéristiques psychotiques
D. L’épisode n’est pas imputable aux effets physiologiques d’une substance ou à une autre affection médicale
- Période délimitée : on peut clairement voir le début et la fin
- Excessivement fatiguant, qui peut amener beaucoup de problèmes (dépense d’argent, comportements sexuels à risque, etc.)
- Lors d’une phase maniaque/psychose maniaque, il y a des dommages potentiels au cerveau, dont ultimement au niveau cognitif. Donc c’est pour cela qu’on veut protéger avec médicamentation par exemple.

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11
Q

Qu’est-ce que le trouble bipolaire de type I selon les critères du DSM-5?

A

A. A répondu aux critères d’au moins 1 épisode maniaque
B. La survenue de l’épisode ou des épisodes maniaques ou dépressifs n’est pas mieux expliquée par un trouble schizotypique, une schizophrénie, un trouble schizophréniforme, un trouble délirant ou un autre trouble du spectre de la schizophrénie ou un autre trouble psychotique spécifié ou non spécifié

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12
Q

Qu’est-ce que le trouble bipolaire de type II selon les critères du DSM-5?

A

A. Les critères sont remplis pour au moins 1 épisode hypomaniaque et au moins pour 1 épisode dépressif caractérisé
B. Il n’y a jamais eu d’épisode maniaque
C. L’apparition de(s) l’épisode(s) hypomaniaque(s) et de(s) l’épisode(s) dépressif(s) n’est pas mieux expliquée par un trouble schizoaffectif, une schizophrénie, un trouble schizophréniforme, un trouble délirant ou un autre trouble spécifié ou non spécifié du spectre de la schizophrénie et autres troubles psychotiques
D. Les symptômes de dépression ou l’imprévisibilité causés par l’alternance fréquente entre des périodes de dépression ou d’hypomanie entraînent une souffrance importante ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants

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13
Q

Quelles sont les caractéristiques des troubles bipolaires?

A
  • Apparaissent généralement dans la vingtaine
  • Affectent autant les hommes que les femmes
    • de la moitié font une rechute dans les 12 mois subséquents
  • Dépressifs : on les retrouve davantage chez les femmes, mais pas bipolaire.
  • Donc clairement, sont les deux des troubles de l’humeur mais ne découle pas des mêmes précurseurs
  • Corrélats :
    o Tendance à nier le diagnostic
    o Difficultés financières et juridiques
    o Abus d’une substance
    o Rupture conjugale
    o Échec professionnel
  • Généralement, anxiété concomitante a un impact majeur sur la qualité de vue
  • Concomitance avec un TP associée à pronostic négatif
  • Corrélats : facteurs associés
  • Tendance à nier : fait partie du profil bipolaire mais pas dépressif
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14
Q

Quelles sont les caractéristiques de l’hétérogénéité des troubles de l’humeur?

A
  • Hétérogénéité de la présentation symptomatique chez les individus avec un diagnostic de trouble de l’humeur
  • P.ex. :
    o Trouble bipolaire, épisode mixte : tous les jours, symptômes de manie et de dépression
    o Trouble bipolaire de type II : épisode dépressifs accompagnés d’hypomanie
    o Trouble dépressif caractérisé avec ou sans psychose (si idées délirantes et/ou hallucinations)
    o Dépression périnatale (post-partum) : la moitié des dépressions commencent pendant la grossesse
    o Trouble de l’humeur saisonnier
    o Trouble cyclothymique
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15
Q

Quelle est la théorie cognitive de la dépression des schémas de Beck?

A
  • Schémas dépressogènes : vision pessimiste de soi et du monde
    o Origine : exposition, à l’enfance et l’adolescence, à la perte ou attitude dépressive d’un parent, succession de tragédies, rejet par des pairs et/ou critiques des enseignants
    o Réactivés lorsque l’individu fait face à une situation qui rappelle les circonstances de l’acquisition de ces schémas
    o Distorsions cognitives : visions déformées de la réalité qui nourrissent en retour les schémas dépressogènes
    o Schémas dépressogènes : n’avait pas cette vision pessimiste avant
    o Distorsions : nous en faisons tous et toutes, mais les personnes déprimées ont leur tête remplie de schémas dépressogène
    o P.ex. :
    –> Schéma d’incompétence : envisager systématiquement un échec
    –> Schéma d’autoreproche : s’attribuer la responsabilité des malheurs
    –> Schéma d’autodépréciation : rappel constant du manque de valeur
    –> On peut avoir ces trois schémas simultanément
    –> Clients vont vraiment porter toutes les croyances qui s’y rattachent
  • Composante environnement ne reflète pas une vision négative de l’environnement mais plutôt le sentiment de ne pouvoir répondre aux exigences de l’environnement (ex : aucun programme d’études ne me convient).
  • Vision négative de soi associé aux symptômes anhédoniques (perte de plaisir).
  • Accèdent moins facilement à une vision positive d’eux-mêmes.
  • Modèle démontré scientifiquement.
  • Triade cognitive : insatisfait de soi, ça va mal et ça va mal aller
  • Pensées dysfonctionnelles : en réaction aux expériences de vie
  • Triade mélangée à des pensées dysfonctionnelles mélangées aux distorsions qui vont expliquer la dépression. On ne sait pas si c’est la cause, mais on sait que ça maintient les symptômes dépressifs
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16
Q

Quels sont différents types de distorsions cognitives de la théorie des schémas de Beck?

A
  • Inférence arbitraire :
    o Consiste à tirer des conclusions sur la base d’informations infondées ou non fondées sur des preuves insuffisantes
    o P.ex., un homme conclut qu’il ne vaut rien parce qu’il pleut le jour où il donne une réception dans sa cour
  • Abstraction sélective :
    o Consiste à tirer des conclusions sur la base d’un seul des nombreux éléments propres à une situation
    o P.ex., une employé se sent incompétente quand un appareil ne fonctionne pas, même si un grand nombre de personnes a travaillé à sa réalisation (Plusieurs personnes ont travaillé sur le projet qui ne fonctionne pas mais s’attribue l’échec à elle seule)
  • Surgénéralisation :
    o Consiste à tirer une conclusion générale à partir d’un seul événement parfois banal
    o P.ex., une étudiante voit sa performance médiocre dans un seul cours comme une preuve de son incompétence et sa stupidité
  • Amplification ou minimisation :
    o Consistent à faire une évaluation exagérée de sa performance
    o P.ex., un homme, qui croit qu’il a endommagé sa voiture (amplification) en apercevant une éraflure sur le pare-chocs arrière, se voit comme un bon à rien
    o P.ex., une femme se sent nulle (minimisation) même si elle a accompli une série de réalisations louables à son actif
  • Principales distorsions cognitives des individus déprimés selon Beck
  • Vont souvent voir les distorsions cognitives, mais ne sont pas capables de penser autrement, la pensée revient à la charge quand même
  • Distorsions ne sont pas à l’avantage de la personne. On peut poser l’hypothèse que les distorsions habitaient déjà l’individu mais s’amplifie avec la dépression, parce qu’entre autres on ne fait pas grand-chose au début d’une dépression
17
Q

Qu’est-ce que la théorie cognitive de la dépression de l’impuissance acquise?

A

1) Théorie de l’impuissance acquise
- À l’origine : recherches sur les animaux
- Passivité et impression de ne pas avoir de contrôle sur sa vie suite à expériences désagréables ou traumatisantes hors du contrôle de l’individu
- Stimuli négatifs incontrôlables –> Sentiment d’impuissance –> Dépression

18
Q

Qu’est-ce que la théorie cognitive de la dépression attributionnelle?

A
  • Théorie attributionnelle : à quoi on attribue ce qui se passe
  • Modèle révisé de la théorie de l’impuissance acquise
  • Études chez les humains
    o Certains individus performent mieux lorsqu’ils sont dans des situations qui augmentent leur impression d’impuissance
    o Paradoxe de la dépression : certains individus déprimés se blâment de leur sort : ne sont-ils pas pourtant impuissants?
  • 3 composantes
    1. Attribuez-vous votre échecs à des facteurs internes (personnels) ou externes (environnement)?
    o Interne : plus susceptible de diminuer l’estime de soi, surtout su le défaut est perçu comme général et permanent (p.ex., « je suis stupide »)
    2. Croyez-vous que le problème est stable ou instable (permanent ou transitoire)?
    o Stable : produit des déficits permanents (p.ex., « j’échoue toujours aux examens »)
    3. Voyez-vous votre tendance à l’échec comme étant globale ou spécifique?
    o Globale : généralise les conséquences de l’échec en les étendant à des situations nouvelles (p.ex., « je rate toujours »)
  • Exemple dans le cas d’une situation d’échec.
  • Quand il arrive un événement, le style d’attribution détermine comment on va réagir à l’événement (pensées dépressives ou non)
  • Style d’attribution dépressif : attribution interne, stable et globale (diathèse) : par conséquent, expériences difficiles provoquent dépression
  • Globale : incontrôlable, ne peut pas intervenir
  • P.ex., échec à un examen de mathématiques
  • « Je suis stupide » qui est le plus percutant pour l’estime.
  • Les personnes déprimées ont des styles d’attribution interne, global et stable. Et c’est difficile de leur faire voir autre chose, qu’il pourrait y avoir des facteurs externes, instable ou spécifique.
  • Stimuli négatifs –> Style d’attribution dépressif –> Sentiment d’impuissance –> Dépression
19
Q

Qu’est-ce que la théorie cognitive de la dépression du désespoir?

A
  • Théorie subséquente
  • Certaines forme de dépression seraient causées par un sentiment de désespoir, par la prévision qu’un événement positif ne se produira pas ou qu’un événement futur redouté se produira et par un manque de ressources intérieures pour modifier la situation
  • Inclut diathèse de l’impuissance, du style d’attribution dépressif ainsi que :
    o Faible estime de soi
    o Présomption que expériences de vie négatives de graves conséquences
  • Au fond, elle ne va contre la théorie de l’attribution mais peut donner une meilleure explication dans certaines situations.
  • Stimuli négatifs –> Style d’attribution dépressif, estime de soi faible, anticipation de conséquences graves –> Sentiment d’impuissance –> Dépression
20
Q

Qu’est-ce que la théorie interpersonnelle de la dépression?

A
  • Faibles aptitudes sociales
  • Faible capacité à résoudre problèmes interpersonnels
  • Peu de soutien social : réseaux appauvris
  • Provoquent réactions négatives des autres, rejet
  • Conflits conjugaux
  • Stress autogénéré (+ chez les femmes)
    o Agir de manière à provoquer des conflits
    o Se lier à des gens instables (qui n’amènent pas de soutien, maltraitent)
    o Besoin énorme et constant d’être rassurer qui éloigne les autres
  • Variables interpersonnelles qui corrèlent avec la dépression. Qu’on retrouve/associé souvent chez les individus qui rencontrent des critères dépressifs
21
Q

Quelles sont les théories psychologiques du trouble bipolaire?

A
  • Impact du stress quotidien sur le déclenchement
  • Phase maniaque : défense contre dépression
  • Stress est vraiment un facteur déclencheur
  • Mais à quel point on développe un trouble bipolaire défensif ?
  • Bipolaire : souvent on va avoir eu des événements stressants mais on ne peut pas oublier l’hérédité. Joue un rôle très important comme pour la schizophrénie
22
Q

Quelles sont les théories biologiques des troubles de l’humeur?

A
  • Trouble polygénique : Probablement que de multiples gènes interviennent.
  • Dans troubles dépressifs et bipolaires
  • Études auprès de jumeaux, familles et enfants adoptés
    o Forte composante héréditaire du trouble et dépressif
  • Analyse de liaison : technique en génétique
  • Analyse de liaison
    o Trouble bipolaire causé par gène sur chromosome 11, mais reproduction mitigée de ces résultats
    o Suite à événement stressant, ceux qui possèdent 1 ou 2 copies de l’allèle court du gène transporteur de la sérotonine (5-HTT) présentent taux de dépression et idéation suicidaire plus élevés
  • Résumé des principales hypothèses biologiques :
    o TDC : Diathèse génétique, faible taux de sérotonine ou dysfonctionnement des récepteurs sérotoninergiques, taux élevés de cortisol
    o Trouble bipolaire : Diathèse génétique, faible taux de sérotonine ou de noradrénaline au cours des épisodes dépressifs, taux élevé de noradrénaline pendant les épisodes de manie
23
Q

Quelle est une particularité des traitements des troubles de l’humeur?

A
  • La plupart des épisodes dépressifs se résolvent d’eux-mêmes après quelques mois
  • MAIS!
    o Pourquoi attendre?
    o Problème de la récurrence
    o Problème du risque suicidaire
  • Pas le cas du trouble bipolaire
  • À partir du moment qu’on fait une dépression, plus on a de chance d’en refaire une.
  • Mais s’il y a une psychothérapie pour déterminer les distorsions et les choix de l’individu qui peuvent déclencher le trouble, on peut travailler pour éventuellement diminuer les chances de rechute potentielle
  • Bipolaire : ne va pas se résoudre après quelques mois. On va fort probablement avoir besoin d’un traitement pharmacologique
24
Q

Qu’est-ce que les thérapies psychodynamiques pour le traitement des troubles de l’humeur?

A
  • Amener l’individu à prendre conscience du/des conflits(s) réprimé(s)
  • Encourager l’individu à extérioriser les sentiments tournés vers lui
  • Amener à la conscience les causes latentes de la dépression
  • Thérapie interpersonnelle : qu’est-ce qui, dans le comportement des individus déprimés, les empêche de tirer plaisir de leurs relations avec les autres?
    o Meilleure communication
    o Épreuve de réalité
    o Acquisition aptitudes sociales
    o Etc.
  • Sentiments extériorisé : colère tournée vers soi, p.ex. dans les modèles psychodynamiques
  • Épreuve de la réalité : on veut que l’individu ait une meilleure appréhension de la réalité
25
Q

Qu’est-ce que les thérapies cognitives et comportementales du traitement des troubles de l’humeur?

A
  • Beck et associés : modifier les schémas de pensée dysfonctionnels, i.e. perception de soi et des événements/environnement
  • Prendre conscience du monologue intérieur qui nourrit la dépression (Ellis)
  • Développer des pensées plus réalistes (positives)
  • Ajouter la réactivation comportementale
  • Réactivation comportementale : associée spécifiquement au traitement de la dépression, à savoir
26
Q

Qu’est-ce que les thérapies basées sur la pleine conscience du traitement des troubles de l’humeur?

A
  • Prévention des rechutes
  • Vise à augmenter la conscience métacognitive
    o Capacité à prendre du recul par rapport à ses pensées et émotions (les prendre simplement pour ce qu’elles sont)
  • Réduction de la tendance à ruminer
  • Exposition à des humeurs négatives et états d’excitation (p.ex., anxiété) + acceptation de ces états non désirés
  • Permet de traiter cognitivement les expériences passées et présentes sans jugement
  • Rechutes : par rapport aux épisodes maniaques aussi mais principalement dépressif
  • Prendre du recul : pas trop croire ce qu’on pense, ce n’est qu’une pensée
27
Q

Qu’est-ce que le traitement psychologique du trouble bipolaire?

A
  • Problème d’adhésion au traitement médicamenteux
  • Tendance à la banalisation
  • Importance de donner de l’information aux clients sur leur problématique et ses impacts
  • Doute au sujet de la pertinence de la psychothérapie comme traitement des troubles bipolaires graves et récurrents
  • Traitement psychologique visant la prévention de la rechute
    o Psychoéducation
    o Promotion de l’adhésion à la pharmacothérapie
    o Promotions d’habitudes quotidiennes et de sommeil régulières
    o Gestion de l’humeur
    o Détection de signes avant-coureurs et la mise en œuvre de stratégies de prévention des rechutes
    o Adoption de stratégies d’adaptation générale et de techniques de résolution de problèmes
    o En gros, une bonne d’hygiène de vie
  • Plus une forme de coaching
  • On a le problème du déni et compliance au traitement (oubli/ne prend pas ses médicaments)
  • Information : qu’est-ce que sont les cycles et ce qu’on peut faire pour passer à travers les cycles
  • Doute : tellement physiologique comme trouble (le bipolaire grave) qu’on doute de la pertinence de la psychothérapie
28
Q

Quelles sont les trois types de thérapies biologiques autre que la pharmacothérapie pour la dépression?

A

Électroconvulsivothérapie (ECT) :
- Traitement de la dépression grave
- Consiste à poser des électrodes de chaque côté du crâne et faire passer un courant de 70 à 130 volts dans le cerveau
o ECT bilatérale : courant passe au travers des 2 hémisphères
o Aujourd’hui : ECT unilatéral : courant passe dans hémisphère non dominant (droit)
- Mécanisme d’action de l’ECT est inconnu
o ↓ l’activité métabolique et la circulation sanguine au cerveau –> inhibe probablement aussi l’activité cérébrale « anormale »
- Bref, provoquer une crise d’épilepsie.
- Anesthésique à action brève + relaxant musculaire
- Client ne se rappelle rien ensuite
- Confusion et perte de mémoire possible
- Certains patients disent que la technique a sauvé leur vie, d’autres se plaignent d’avoir perdu leurs souvenirs et de n’avoir eu aucune conséquence positive associée.
- Ça se fait encore, et peut être utile dans le cas de symptômes graves et persistants
Stimulation cérébrale profonde :
- Si ECT, médication et psychothérapie n’ont pas fonctionné
- Hyperactivité dans le cortex cingulaire ventromédian (CCV) chez individus avec dépression grave réfractaire aux autres traitements
- Consiste à provoquer une stimulation électrique de la substance blanche du CCV
o Atténue symptômes dépressifs réfractaires au traitement
- MAIS : coût trop élevé (250000$ par individu)
- Efficace pour traiter divers troubles
o TOC, abus de substance, traumatismes cérébraux, démence (Alzheimer), anorexie
Stimulation magnétique transcrânienne répétitive (SMTR)
- Technique non intrusive
- Serait aussi efficace que l’ECT
- Consiste à stimuler le cerveau au moyen de brèves impulsions magnétiques qui traversent le crâne et produisent un courant dans le cortex sous-jacent
- Ces 3 interventions là (thérapies biologiques), on les fait seulement si on a affaire à une dépression grave résistante au traitement

29
Q

Quelles sont les caractéristiques du traitement de pharmacothérapie pour la dépression?

A
  • Traitement le plus courant pour les troubles de l’humeur
  • On va le combiner à la psychothérapie dans le cas de la dépression
  • Antidépresseurs ou antidépresseurs combinés à la psychothérapie
    o Traitements combinés soulagent grand nombre d’individus
    o Certains individus sont résistants aux traitements
  • Ceux qu’on voit les plus c’est les ISRS
30
Q

Quelles sont les caractéristiques du traitement de pharmacothérapie pour le trouble bipolaire?

A
  • Doses contrôlées d’un sel de lithium (carbonate de lithium)
  • Stabilisateur d’humeur : 80% d’efficacité
  • Traitement à vie
  • Surveiller effets secondaires néfastes (p.ex., thyroïde)
  • On doit faire un suivi (comme prise de sang) sur la santé de l’individu
  • Lithium : souvent traitement à vie
  • On peut combiner avec psychothérapie, mais on ne compte vraiment là-dessus pour le traitement du bipolaire