Cours 3 : Troubles anxieux Flashcards
Qu’est-ce que la peur? Le stress? L’anxiété?
- Peur :
o Émotion qui se produit rapidement lors de l’exposition à un danger ou à une menace réelle et immédiate
o Réaction à une menace qui se produit au moment présent et réelle - Stress :
o Réaction physique
o Induit par la sécrétion d’adrénaline, de noradrénaline et de cortisol
o Permet de faire face au danger ou à la menace (fuir, combattre)
o Réaction du corps. Nous préparer à réagir, c’est sa fonction. Fight ou flight. - Anxiété :
o Émotion qui se manifeste en prévision d’une menace potentielle
o Peut être un trait de personnalité : explique le niveau de réactivité interindividuelle
o Anticipe une menace potentielle. On peut l’associer au tempérament
o L’anxiété n’est pas psychopathologique d’emblée. On peut vivre de l’anxiété sans avoir une psychopathologie ou un trouble anxieux. - Ces trois variables peuvent cohabiter, se manifester de manière coordonnée.
- Cortex préfrontal et autres structures nous aident à nous calmer suite à des situations stressantes.
- Ce n’est pas parce que quelqu’un a une réaction de stress qu’il y a un danger***
Quelles sont les composantes physiologiques, cognitives et comportementales de l’anxiété?
- Fréquente!
- Sensation désagréable d’appréhension
- Composantes :
o Physiologique
–> Activation physiologiques (p.ex., accélération du rythme cardiaque, souffle court, bouche sèche)
o Cognitive
–> Inquiétudes et ruminations, emphase sur le futur
o Comportementale
–> Évitement et autres mécanismes de défense (p.ex., alcool). Évitement est un mécanisme de défense face à l’anxiété et est un renforcement négatif qui va faire perdurer la problématique.
–> Renforcement des mécanismes car diminution anxiété (court terme)
–> Exemple d’évitement : Automédication (p.ex. prendre du cannabis ou de l’alcool pour diminuer l’anxiété). Renforcement négatif avec évitement car l’anxiété diminue réellement avec l’évitement, sauf que plus on évite, plus on reste dans la problématique.
Quels sont les différents troubles anxieux du DSM-5?
1) Anxiété de séparation
2) Mutisme sélectif
3) Phobie spécifique
4) Anxiété sociale (phobie sociale)
5) Trouble panique
6) Agoraphobie
7) Anxiété généralisée
8) Trouble anxieux induit par une substance/un médicament
9) Trouble anxieux dû à une autre affection médicale
10) Autre trouble anxieux spécifié
11) Trouble anxieux non spécifié
- TOC et TSPT ne sont plus classifiés dans les troubles anxieux.
- Anxiété de séparation et mutisme sélectif sont considérés des troubles de l’enfance (ne seront pas présentés aujourd’hui).
- Mutisme sélectif : principalement chez les enfants
- Trouble anxieux induit par une substance/un médicament : dans tous les chapitres et toutes les classes diagnostiques du DMS-5
- 4 dernières catégories : reviennent d’une catégorie de psychopatho
- Larousse, définition prévalence: Nombre de cas d’une maladie dans une population à un moment donné.
- Femmes de 15-24 ans : 1/5. Plus de troubles anxieux rapportés chez les femmes. Mais est-ce que cela pourrait être dû au fait que les femmes consultent plus à cause de certaines normes culturelles ?
Qu’est-ce qu’un trouble induit par un médicament/substance ou un trouble dû à une affection médicale?
- Trouble induit par une substance/un médicament
o Symptômes apparaissent durant ou rapidement après une intoxication ou sevrage d’une substance ou exposition à un médicament
o Ces troubles-là durent seulement la durée de l’intoxication ou du sevrage - Trouble dû à une affection médicale
o Perturbation est la conséquence physiologique directe d’une autre affection médicale
o P.ex. dysfonction érectile dû à une commotion cérébrale - Vont se retrouver dans les autres catégories (les deux). Par exemple, va être spécifié dans les critères pour une pathologie que ne peut pas être dû à une autre affection médicale
Qu’est-ce qu’un autre trouble spécifié et un trouble non spécifié?
- Autre trouble spécifié
o Présentation clinique ne répond pas à tous les critères diagnostiques
o Clinicien doit préciser quel(s) critère(s) ne sont pas remplis
o P.ex. : anxiété généralisée ne survenant pas au moins la moitié du temps - Trouble non spécifié :
o Même chose que pour trouble spécifié
o Clinicien décide de ne pas communiquer le(s) critère(s) qui ne sont pas remplis
o Clinicien n’a pas assez d’informations pour poser un diagnostic spécifique
o Trouble non spécifié : on ne sait pas c’est quoi. Arrive plus souvent dans les urgences psychiatriques que dans une consultation psychologique. On spécifie quel trouble mais pas quels critères ne sont pas rencontrés. - Savoir la différence entre ces deux catégories et dans quel contexte on peut afficher cela au dossier
Qu’est-ce qu’une phobie spécifique selon les critères du DSM-5?
A. Peur ou anxiété intense à propos d’un objet ou d’une situation spécifique
B. L’objet ou la situation phobogène provoque presque toujours une peur ou une anxiété immédiate
C. L’objet ou la situation phobogène est activement évité(e) ou vécu(e) avec une peur ou une anxiété intense.
D. La peur ou l’anxiété est disproportionnée par rapport au danger réel engendré par l’objet ou la situation spécifique et par rapport au contexte socioculturel
E. La peur, l’anxiété ou l’évitement sont persistants, habituellement d’une durée de 6 mois ou plus
F. La peur, l’anxiété ou l’évitement causent une souffrance cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants
G. Le trouble n’est pas mieux expliqué par les symptômes d’un autre trouble mental (*Note : Quand on pose un diagnostic, on pose le meilleur diagnostic)
- Savoir les reconnaitre mais pas besoin de nécessairement savoir tous les critères par cœur. Va avoir des études de cas dans l’exam
- Doit avoir tous les critères (si on est dans une psychopatho qu’on n’a pas besoin de remplir tous les critères, va être spécifié)
Quelles sont les sous-types de phobies spécifiques?
- Sang-injection-accident : Recevoir une injection, voir du sang, aller chez le dentiste
- Situationnel : Espaces fermés, ascenseurs, avions
- Animal : Insectes, araignées, chiens, serpents
- Environnement naturel : Orages, hauteurs, eau
- Autre : Étouffement, vomissement, clowns
- Préciser stimulus phobogène.
- Spécification.
- Quand on pose le diagnostic de phobie spécifique, doit spécifier le type de phobie du patient. (on en fait pas juste écrire animal par exemple, on dit quel animal)
Quels sont les noms des différentes phobies?
- Encyclopédie des types de phobies, p.ex. :
o Claustrophobie: peur des espaces fermés
o Arachnophobie: peur des araignées
o Acrophobie: peur des hauteurs
o Ergasiophobie: peur du travail
o Pnigophobie: peur de s’étouffer
o Taphéphobie: peur d’être enterré vivant
o Érythrophobie: peur de rougir
o Triskaïdécaphobie: peur du nombre 13
o Nomophobie: peur de l’absence d’un cellulaire
o Etc.
Quelles sont les phobies les plus courantes?
1) Animaux (insectes, serpents, oiseaux)
2) Hauteurs
3) Espaces fermés
4) Avions
5) Eau (être dedans ou sur l’eau)
6) Dentiste
7) Voir du sang, recevoir une injection
8) Orages, tonnerre, foudre
Quels sont les problèmes avec le traitement des phobies spécifiques?
- Recherche lacunaire
o Évitement des situations qui génèrent de l’anxiété plutôt que traitement
o Gêne chez l’adulte - Forte prévalence : 18.4% (à vie), 12.1% (1 an)
- Forte persistance : durent en moyenne 20 ans
- Peu traitées : 8% des phobiques
- Viennent à « plusieurs »
- Gêne chez l’adulte ne favorise pas l’entrée en traitement.
- Ne pas retenir les chiffres, retenir que c’est persistant, les gens ne vont pas se faire traiter et que souvent viennent à plusieurs.
- Exposition peut avoir un effet généralisable
- Peu traité aussi parce que juste parler de la phobie génère du stress.
Qu’est-ce que l’anxiété sociale selon les critères du DSM-5?
A. Peur ou anxiété intenses d’une ou plusieurs situations sociales durant lesquelles le sujet est exposé à l’éventuel observation attentive d’autrui. Des exemples de situations incluent des interactions sociales (p.ex. avoir une conversation, rencontrer des personnes non familières), être observé (p.ex. en train de manger ou boire) et des situations de performance (p.ex. faire un discours). (Avoir une conversation –> faire du small talk, p.ex.)
B. La personne craint d’agir ou de montrer des symptômes d’anxiété d’une façon qui sera jugée négativement (p. ex. humiliante ou embarrassante, conduisant à un rejet par les autres ou à les offenser) (Rien de pire que de rougir ou de bégayer pour un anxieux social)
C. Les situations sociales provoquent presque toujours une peur ou une anxiété
D. Les situations sociales sont évitées ou subies avec une peur ou une anxiété intenses
E. La peur ou l’anxiété sont disproportionnées par rapport à la menace réelle posée par la situation sociale et compte tenu du contexte socioculturel
F. La peur, l’anxiété ou l’évitement sont persistants, durant habituellement 6 mois ou plus
G. La peur, l’anxiété ou l’évitement entraînent une détresse ou une altération cliniquement significative du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants
H. La peur, l’anxiété ou l’évitement ne sont pas imputables aux effets physiologiques d’une substance (p. ex. substance donnant lieu à abus, médicament) ni à une autre affection médicale (Imputable = causé par)
I. La peur, l’anxiété ou l’évitement ne sont pas mieux expliqués par les symptômes d’un autre trouble mental
J. Si une autre affection médicale (p. ex. maladie de Parkinson, obésité, défigurement secondaire à une brûlure ou une blessure) est présente, la peur, l’anxiété ou l’évitement sont clairement non liés à cette affection ou excessifs
- Spécifier si :
o Seulement de performance : si la peur est limitée aux situations de performance ou de parler en public
o Spécifier si lier à anxiété de performance ou pas car représente un profil particulier du client. Profil clinique n’est pas le même chez quelqu’un qui est un anxieux social vs un anxieux social de performance. Le pronostique est meilleur lorsque l’anxiété se manifeste seulement dans une minorité d’événements (i.e. seulement performance)
Quels sont les types de situation évitées par les personnes anxieuses socialement?
- Parler en public ou exécuter d’autres types de performance, p.ex. : Récital de piano, spectacle de danse, oral
- Établir des interactions sociales, p.ex. : Amorcer ou entretenir des conversations durant une fête, parler avec un groupe d’amis, demander de l’aide à un employé dans un magasin, interpeller un inconnu pour lui demander un renseignement
- Être observé en public, p.ex. : Déambuler dans une rue achalandée, s’asseoir dans un autobus à l’heure de pointe, travailler à proximité d’autrui, remplir un formulaire devant autrui
Quelles sont les caractéristiques des personnes anxieuses socialement?
- Prévalence : 7.5% H et 8.7% F (à vie)
- Forte concomitance
- Se manifeste souvent à l’adolescence
- Durée moyenne des symptômes : 20 ans
Consultent peu - Forte concomitance (synonyme de comorbidité) : souvent personne avec anxiété social va avoir un autre trouble anxieux
- Consultent peu car ont peur du jugement du thérapeute et est une situation sociale stressante. Consulter représente une de leurs peurs, sauf si a la spécification de performance.
Quelles sont les théories comportementales de l’étiologie des phobies spécifiques et de l’anxiété sociale?
- Apprentissage comme mode d’acquisition de la phobie (apprise)
- Conditionnement de l’évitement (en 2 temps) (explique les phobies)
1) Conditionnement classique : apprendre à craindre un stimulus neutre si associé à un événement douloureux ou effrayant (devient un SC) (Une des situations qui va faire que l’individu va associer le stimulus précédemment neutre à de la peur)
2) Conditionnement opérant : apprendre à atténuer la peur conditionnelle en évitant le SC
–> Comportement d’évitement se maintient à cause de la conséquence positive, i.e. réduire la peur, l’évitement est donc renforcé)
o Ce qui explique la phobie est conjointement le conditionnement classique et opérant.
o Ce conditionnement est une des explications des phobies.
o Apprentissage de la crainte par association :
–> P.ex., individus qui ont peur des hauteurs après avoir fait une mauvaise chute, anxiété sociale et expériences traumatisantes associées, peur de la voiture suite à crise de panique en voiture
o Apprentissage de la crainte sans association :
–> P.ex., peur des serpents
o Apprentissage de la crainte sans association : On peut ne trouver aucune explication pour la phobie. Il y a des objets qui génèrent plus de phobies que d’autres.
o Peut avoir une évaluation d’apprentissage sans association dans le traitement clinique, on peut émettre des hypothèses mais donc ne sera pas travaillable
o Va avec le conditionnement de l’évitement - Apprentissage par observation (vicariant)
o Acquérir une peur par observation d’autrui (ou de son discours)
o P.ex., enfant criant de s’engager dans une activité après avertissements constants de ses parents - Apprentissage préparé
o Stimuli préparés sont plus susceptibles de devenir des stimuli de conditionnement classique
o Tous les stimuli ne peuvent pas devenir phobique : certains sont particulièrement craints
o Stimuli préparés : certains stimuli vont devenir plus phobiques que d’autres. En d’autres mots, on ne peut pas devenir phobique d’une brocheuse. - Anxieux sont souvent égodistone (ne va pas dans le sens de la personnalité)
- Égodistone vs égosyntone (qui va dans le sens de la personnalité)
- Rôle de la diathèse
o Tendance à croire que des expériences traumatisantes similaires vont se produire dans l’avenir
o Incapacité récurrente à maîtriser son environnement (réelle ou perçue)
o Individu qui ont un certain mode de pensée vont être plus susceptibles de développer des phobies et de l’anxiété - Manque d’aptitudes sociales
o Origine de l’anxiété sociale : comportement inapproprié, manque d’aptitudes sociales
o La poule ou l’œuf? Manque d’aptitude ont créé la phobie ou la phobie a créé le manque d’aptitude?
Quelles sont les théories cognitives de l’étiologie des phobies spécifiques et de l’anxiété sociale?
- Processus cognitifs de l’anxiété sociale
o Préoccupations excessives des évaluations d’autrui
o « Sur-conscience » de l’image de soi
o Timidité, obligation de perfection (pas le droit à l’erreur)
o Hypersensibilité aux signes sociaux, p.ex. : mon patron a levé le sourcil lors de ma présentation, il est déçu
o Autocritique excessive
o Peur que le « moi déficient » soit découvert
o Perception négative de soi, même dans une situation « positive »
o Attributs positifs considérés comme moins importants - Modèles cognitifs de l’anxiété sociale –> 3 traits fondamentaux
1) Biais attentionnel (provoque faux souvenirs)
–> Information sociale négative : perception de critique et réactions hostiles d’autrui
–> Interprétation négative des situations ambiguës : lorsque la réaction est dite neutre, ils vont l’interpréter négativement
2) Normes de perfectionnisme pour les performances sociales
3) Grande timidité