Cours 4 : TOC et apparentés Flashcards

1
Q

Quelles sont les caractéristiques et conséquences du TOC?

A
  • Prévalence : 1% (12 mois), 2% (à vie)
  • Parmi les 10 troubles les plus invalidants (OMS)
    o ↓ revenu
    o ↓ qualité de vie
  • Forte comorbidité
    o Au moins 90% souffrent aussi d’au moins un autre trouble
    o Autre(s) trouble(s) anxieux (75%), de l’humeur, du contrôle des impulsions, de l’usage d’une substance
  • Risque suicidaire ↑
    o 1/3 rapportent des idées suicidaires
    o 10% ont déjà commis tentative de suicide
  • Mortalité ↑
    o Comorbidité augmente le risque de mortalité
    o Hypothèse : quand on a une détresse et beaucoup de problèmes, la détresse psychologique va être encore plus grande ce qui va avoir un impact sur le risque de mortalité
  • Classé auparavant comme un trouble anxieux (ancienne versions du DSM et CIM)
    o Obsessions génèrent anxiété
    o Compulsions sont des réponses à l’anxiété pour la diminuer (rituels compulsifs)
  • Distinctions avec troubles anxieux
    o Comportements répétitifs
    o Incapacité de résister aux impulsions et envies
  • Classification internationale des maladies (CIM) (peu utilisé en Amérique du Nord)
  • Classé comme trouble anxieux car les pensées intrusives créent beaucoup d’anxiété chez les individus
  • Compulsions : on peut également utiliser l’expression rituel compulsif
  • Obsession génère anxiété et compulsions servent à diminuer anxiété
  • P.ex., mon obsession est la peur de faire brûler la maison donc je vais fermer 30 fois le four pour être certaine
  • Compulsion est un renforcement négatif et donc on va souvent voir une aggravation des symptômes TOC dans le temps
  • Se distingue car n’a pas de comportements répétitifs dans trouble anxieux, s’agit plus d’une composante comportementale et à cause de son incapacité de résister
  • N’a vraiment pas rapport avec le trouble de personnalité obsessionnel, un POC*, ne pas se faire avoir à l’examen
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2
Q

Quels sont les troubles apparentés au TOC?

A

o Souvent concomitants au TOC
o Obsession d’une dysmorphie corporelle
o Trichotillomanie et dermatillomanie : comportements répétitifs centrés sur le corps
o Quand on parle de dysmorphie ou les autres, vont souvent être comorbide au TOC

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3
Q

Quelle est la définition du TOC?

A
  • Trouble chronique
  • Obsessions engendrent les comportements compulsifs
  • Compulsions provoquent détresse et perturbations du fonctionnement
  • H = F
  • Apparait généralement autour de 20 ans, rarement après le début de la trentaine
  • Conséquences sur les relations
    o Membres de la famille vont souvent aller dans le sens des compulsions pour ne pas perturber l’individu davantage
  • Clients qui ont des TOC peuvent souvent raconter des anecdotes de leur enfance ou bien avait un parent avec des traits TOC
  • Ce sont les compulsions qui deviennent problématiques généralement (parce prennent du temps et donc créent un dysfonctionnement)
  • Membres vont un peu empirer le trouble sans le vouloir car vont aller dans le sens des compulsions pour ne pas empirer l’anxiété
  • Personne qui souffre de TOC doivent apprendre à ne pas faire compulsions même si cela génère beaucoup d’anxiété
  • Membres de famille qui vivent avec eux en souffre aussi car leur vie est rigidifiée
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4
Q

Qu’est-ce que le TOC selon les critères du DSM-5?

A

A. Présence d’obsessions, de compulsions, ou des deux :
- Obsessions définies par (1) et (2) :
1. Pensées, pulsions ou images récurrentes ou persistantes qui, à certains moments de l’affection, sont ressenties comme intrusives et inopportunes, et qui entraînent une anxiété ou une détresse importante chez la plupart des sujets
2. Le sujet fait des efforts pour ignorer ou réprimer ces pensées, pulsions ou images, ou pour les neutraliser par d’autres pensées ou actions (c’est-à-dire en faisant une compulsion)
- Compulsions définies par (1) et (2)
1. Comportements répétitifs (p. ex. se laver les mains, ordonner, vérifier) ou actes mentaux (p. ex. prier, compter, répéter des mots silencieusement) que le sujet se sent poussé à accomplir en réponse à une obsession ou selon certaines règles qui doivent être appliquées de manière inflexible
2. Les comportements ou les actes mentaux sont destinés à neutraliser ou diminuer l’anxiété ou le sentiment de détresse, ou à empêcher un événement ou une situation redoutés ; cependant, ces comportements ou ces actes mentaux sont soit sans relation réaliste avec ce qu’ils se proposent de neutraliser ou de prévenir, soit manifestement excessifs
B. Les obsessions ou compulsions sont à l’origine d’une perte de temps considérable (p. ex. prenant plus d’une heure par jour) ou d’une détresse cliniquement significative, ou d’une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants
C. Les symptômes obsessionnels-compulsifs ne sont pas imputables aux effets physiologiques d’une substance ni à une affection médicale
D. La perturbation n’est pas mieux expliquée par les symptômes d’un autre trouble mental
- Obsession : n’est pas capable d’arrêter d’y penser peu importe les circonstances
- Compulsion : ont souvent aucun rapport avec situation redoutée ou sont excessives
- Spécifier si :
o Avec bonne ou assez bonne prise de conscience ou insight
–> La personne reconnait que les croyances concernant le TOC ne correspondent certainement ou probablement pas à la réalité ou qu’elles pourraient être vraies ou fausses (ouverture à ce que ça soit vrai ou pas)
o Avec mauvaise prise de conscience ou insight
–> La personne pense que les croyances concernant le TOC correspondent probablement à la réalité
- Avec absence de prise de conscience ou insight
o Avec présence de croyances délirantes : le sujet est complètement convaincu que les croyances concernant le TOC sont vraies
- Spécifier si :
o En relation avec des tics : présence des tics actuellement ou dans les antécédents du sujet
- Notre spécification est le niveau d’insight du client (capacité d’introspection, prise de conscience)
- Donc en gros à quel point le trouble est égodystone ou égosyntone
- On est dans une forme égosyntone si la personne est vraiment convaincue que si elle n’effectue pas la compulsion, sa peur/obsession va se réaliser, donc insight très faible
- Pour faible insight, va devoir faire un diagnostic différentiel avec trouble délirant
- Va aussi falloir indiquer s’il y a un diagnostic TIC ou pas, on le voit souvent chez les personnes TOC
- Spécification insight est importante car le pronostic est meilleur plus l’individu a une bonne prise de conscience/insight (on a plus de chance de diminuer les symptômes ou de les arrêter). On part plus loin dans le traitement pour ceux qui ont une moins bonne ou absence de prise de conscience
- Pour les tics, on demande à la personne si elle a des tic

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5
Q

Quelles sont les caractéristiques de la définition des obsessions du TOC?

A
  • = Pensées, impulsions, images intrusives et récurrentes que l’individu ressent comme incontrôlables
  • Intensité et fréquence ++ perturbent le fonctionnement
  • Thèmes :
    o Nettoyage : obsession de contamination et compulsions de nettoyage
    o Pensées interdites ou taboues : obsessions sexuelles, agressives ou religieuses et compulsions en rapport
    o Peur de faire du mal : peur de se faire mal ou de faire mal à autrui et les compulsions de vérification en rapport
    o Symétrie : obsession de symétrie et compulsions répétitives de rangement et de comptage
  • Types :
    o Égodystones : étrangères à la personnalité de l’individu (sexuelles ou agressive)
    o Égosyntones : harmonie avec la personnalité de l’individu (hypocondrie)
  • On n’invite pas ses pensées là, elles s’imposent.
  • Pourrait p.ex. des images de vous qui tuez votre enfant, et après a peur de le faire, donc crée énormément d’anxiété.
  • Nettoyage : ne pas vouloir attraper des bactéries p.ex., obsession de contamination
  • Interdites ou tabou : p.ex. tuer son enfant (est aussi en mélange avec peur de faire du mal), ou avoir une obsession sexuelle et avoir une compulsion de prier
  • Peur de faire du mal : p.ex. tuer quelqu’un
  • Symétrie : de rangement, de comptage
  • Types égosyntone et égodistone s’appliquent à tous les troubles
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6
Q

Quelles sont les caractéristiques de la définition des compulsions du TOC?

A
  • = Comportement répétitifs ou actes mentaux que l’individu se sent contraint d’exécuter pour diminuer la détresse des obsessions ou empêcher un événement redouté
  • N’ont pas toujours de lien avec le but
  • Sont clairement excessifs
  • Multiplication de l’intensité et de la fréquence des compulsions
    1. Responsabilité perçue au sujet de l’événement redouté
    2. Probabilité perçue que l’événement se produise en l’absence de la compulsion
    3. Gravité perçue du malheur associée à l’absence de la compulsion
  • Responsabilité : à quel point l’individu se sent responsable de si l’événement se produit ou pas. Si se sent responsable, plus les compulsions vont être fortes
  • Probabilité : si je ne fais pas ma compulsion, donc le risque que l’événement se produise
  • Gravité : quelqu’un qui meurt vs quelqu’un qui manque son autobus
  • Types :
    o Vérifications scrupuleuses
    –> P.ex., revenir plusieurs fois pour vérifier si on a bien fermé le four
    –> = compulsions de vérification
    o Compulsions associées à la propreté et à l’ordre
    –> P.ex., se laver les mains, nettoyer la maison, replacer des objets jusqu’à ce qu’ils soient « parfaitement positionnée »
    –> Rituels élaborés et interminables (i.e. prennent une partie de la journée)
    o Rituels mentaux
    –> P.ex., réciter des prières en réponse à de « mauvaises » pensées
    o Gestes répétitifs, magiques et protecteurs
    –> P.ex., compter, dire certains nombres, toucher un objet religieux ou une partie du corps
    o Action particulière effectuée avec extrême lenteur
    –> P.ex., manger
    –> Lenteur obsessionnels primitive ou primaire : si lenteur est le problème central, pas secondaire à un autre symptôme du TOC (comme compulsion de vérification)
    –> P.ex., prendre le bain = 3 à 5 heures
  • Compter : acte mental et répétitif
  • Extrême lenteur : p.ex., ce n’est pas la saleté qui est l’obsession pour le bain mais plutôt la lenteur
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7
Q

Quelle est la théorie cognitive comportementale de l’étiologie du TOC?

A
  • Obsessions = pensées intrusives indésirables
    o Interprétations catastrophique de l’importance et de la signification des pensées intrusives
  • Compulsions = comportements appris renforcés par la diminution de l’anxiété/peur
  • Pensées intrusives –> Interprétations cognitives erronées –> Obsessions –> Compulsions –> ↓ anxiété
  • Surestimation du danger associé aux conséquences négatives
    o Obsession est perçue comme étant très menaçante et susceptible d’entrainer des conséquences négatives indésirables
    o Ex. J’ai touché la poignée de porte. Elle est contaminée par des bactéries qui vont provoquer un cancer
  • Responsabilité excessive
    o Obsession est perçue comme un signe que l’individu a le pouvoir de provoquer ou prévenir un événement redouté ou des conséquences négatives pour lui-même ou autrui
    o Ex. en voyant un morceau de verre sur la route, je me dis qu’il pourrait causer une crevaison et un accident mortel. Sachant cela, je me sens responsable d’enlever ce morceau de verre.
    o En gros, l’individu se sent surresponsable d’empêcher un événement d’arriver. Dans le profil cognitif des clients, vont ressentir réellement une surresponsabilité
  • Fusion pensée-action
    o Penser à un événement augmente la probabilité qu’il se produise
    o Avoir pensées répugnantes équivaut à les mettre en œuvre
    o Ex. si j’imagine que mon père meurt dans un accident d’avion, je vais augmenter la probabilité que cet événement se produise. Imaginer que je caresse mon enfant de façon inappropriée est aussi condamnable moralement que de la faire
    o Très désagréable la fusion pensée-action. En gros, pense que de penser l’action équivaut à l’agir et donc doit contrôler ses pensées.
    o Dans le profil cognitif, pense que penser un événement en augmente sa possibilité.
  • Besoin excessif de contrôler ses pensées
    o Croyance de l’individu qui considère qu’il doit chasser l’obsession de son esprit, faute de quoi il s’expose à de graves conséquences négatives
    o Ex. je dois refouler toute pensée intrusive concernant le fait de caresser un enfant, faute de quoi je pourrais être incapable de me contrôler et commettre cet horrible crime pour de vrai
    o Besoin excessif de contrôler les pensées est une conséquence de la fusion pensée-action. Mais essayer de contrôler ses pensées de manière obsessionnelle ne fait que les augmenter au final
  • Intolérance à l’incertitude
    o Incapacité de l’individu à tolérer d’avoir des doutes ou des incertitudes associés à une obsession
    o Ex. je ne suis pas certain de comprendre cette phrase. Je ne vais la relire plusieurs fois jusqu’à ce que j’en comprenne le sens
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8
Q

Quelles sont les théories des facteurs biologiques de l’étiologie du TOC?

A
  • Facteurs génétiques
    o Prévalence du TOC est plus élevée chez les parents au premier degré d’individus qui en souffrent (10.3%)
  • Facteurs neuroanatomiques
    o Encéphalites, lésions et tumeurs cérébrales associées à l’apparition du TOC
    o Activation accrue des lobes frontaux : importance exagérée accordée à leurs propres pensées (obsessions)
    o Activation accrue des noyaux gris centraux : enjeu de contrôle du comportement moteur (compulsions)
    o Activation = cause ou conséquence du TOC?
    o Étude qui compare un groupe TOC depuis 5,5 ans en moyenne et TOC depuis plus de 20 ans : activation anormale du cerveau se produit pendant la première phase du TOC et persistance à long terme pourrait entraîner un déclin des fonctions cognitives
    o Autre étude révèle que individus avec TOC présentent déficience générale des fonctions exécutives
    o *Fonctions exécutives : prendre des décisions et établir des priorités, adopter des comportements orientés vers un but et planifier
  • Prévalence plus élevée du TOC plus élevée au sein d’une même famille que dans la population générale
  • Ont également des différences neuroanatomiques
  • Facteurs neurochimiques
    o Individus avec TOC répondent peu à la pharmacologie
    o Inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) : 40-60% –> aucun effet
    o Sinon : diminution de l’intensité symptomatique, pas de guérison
    o On en connait peu sur l’étiologie neurochimique du TOC
    o Les traitements pharmacologique sont peu prometteurs ou peuvent seulement aider quelques individus en partie
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9
Q

Quelle est l’approche comportementale du traitement du TOC?

A
  • Exposition avec prévention de la réponse (EPR)
    o Exposer l’individu à la situation qui provoque habituellement la compulsion
    o Empêcher l’individu d’agir compulsion
    o Partiellement efficace chez la moitié des individus avec TOC
    o Empêcher compulsion, le tolérer
    o N’est que partiellement efficace chez 50% des individus donc ne peut pas être la seule composante du traitement, donc doit mettre différentes approches de l’avant
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10
Q

Quelle est l’approche cognitive-comportementale du traitement du TOC?

A
  • Combinaison : traitement cognitif-comportemental
    o But : cesser d’accomplir le rituel compulsif pour évaluer si sa non-exécution entraine des conséquences désastreuses
    o Restructuration cognitive : transformer croyances dysfonctionnelles
    o Ex : est-ce que l’événement fâcheux s’est produit lorsque vous n’avez pas fait votre rituel?
  • Thérapie basée sur les inférences (TBI)
    o Identification et déconstruction des obsessions
    –> Doute obsessionnel, i.e. croyance que événements imaginaires vont se produire
    –> Raisonnement personnel qui alimente le doute et les compulsions
    o Mettre l’emphase sur la réalité et les sens
  • Thérapie individuelle, de groupe
  • Le but est d’atténuer, que le client fonctionne mieux, qu’il y ait moins de détresse
  • P.ex., on pourrait essayer de diminuer les compulsions pour commencer et voir ce qui va arriver pour restructurer la cognition
  • Restructuration : beaucoup de travail, on va prendre un à un les différentes croyances problématiques du client
  • TBI : s’attaque à déconstruire les obsessions. Va avoir de psychoéducation sur ce qu’est une obsession, un doute. Toute la portion connaissance va aider la personne à se sentir moins seule et comprendre ce qui se passe quand ça lui arrive. Va mettre beaucoup d’emphase sur la réalité et les sens
  • Thérapie de groupe : permet souvent d’obtenir du soutien, de se sentir moins seul. Beaucoup d’impacts positifs à thérapie de groupe
  • Efficacité :
    o TOC difficile à traiter
    o TCC supérieure à pharmacothérapie
    o Pas de différences entre TCC + pharmaco et TCC + placebo
    o Souvent objectif est l’atténuation des symptômes
    o TCC supérieure à prendre des médicaments seuls
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11
Q

Quelles sont les approches biologiques du traitement du TOC?

A
  • ISRS
    o 50% des individus avec TOC n’y répondent pas
    o Effets secondaires indésirables
  • Stimulation cérébrale profonde (pour cas sévères)
    o Électrodes implantés directement sur certaines régions du cerveau afin de stimuler les neurones électriquement
    o Stimulation peut atténuer les symptômes du TOC
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12
Q

Qu’est-ce que la thésaurisation pathologique selon les critères du DSM-5?

A

A. Difficulté persistante à jeter ou à se séparer de certains objets, indépendamment de leur valeur réelle
B. La difficulté est due à un besoin ressenti de conserver les objets et à la souffrance associée au fait de les jeter
C. La difficulté à jeter des objets abouti à une accumulation d’objets qui envahissent et encombrent les lieux d’habitation compromettant de manière importante leur fonction première. Si ces espaces sont dégagés, c’est uniquement grâce aux interventions de tiers
D. L’accumulation entraîne une détresse cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants (y compris le maintien d’un environnement sans danger pour soi-même ou pour les autres)
E. L’accumulation n’est pas imputable à une affection médicale
F. L’accumulation n’est pas mieux expliquée par les symptômes d’un autre trouble mental
- Individus qui se sentent incapable de jeter des objets et qui se retrouvent dans des conditions de vie problématique
- Spécifier si :
o Avec acquisitions excessives : la difficulté à jeter des biens est accompagnée d’une acquisition excessive d’objets qui ne sont pas nécessaires, ou pour lesquels il n’y a pas d’espace disponible
- Spécifier si :
o Avec insight bon ou acceptable : l’individu reconnait que ses croyances et ses comportements liés à l’accumulation pose un problème
o Avec peu d’insight : l’individu est la plupart du temps convaincu que ses croyances et ses comportements liés à l’accumulation ne posent pas problème en dépit de preuves du contraire
o Sans insight ou avec croyances délirantes : l’individu est totalement convaincu que ses croyances et ses comportements liés à l’accumulation ne posent pas problème en dépit de preuves du contraire
- Plus le niveau d’insight est bon, plus le pronostic est élevé (plus il y a de chance d’aller chercher un traitement/de l’aide et moins on part de loin)

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13
Q

Quelles sont les caractéristiques de la thésaurisation pathologique?

A
  • Versions antérieures du DSM : TP fait partie des TOC
    o TP : excitation à l’idée d’accumuler et d’acquérir des objets
    o TOC : obsessions envers entraine détresse
  • Caractéristiques
    o Associée à l’âge (affecte les personnes âgées)
    o Prévalence : 2-5%
    –> 2 fois plus élevée que TOC
    o H = F
    o Universelle
    o Importance du diagnostic dimensionnel
    o Importance d’obtenir des sources d’infos différentes
  • Thésaurisation : se sentir bien avec l’accumulation des objets
  • TOC : obsession des objets amène détresse et non bien-être
  • Diagnostic dimensionnel : ne réponde peut-être pas parfaitement aux critères mais présente traits/tendance (donc continuum un peu) (ce qui fait en sorte qu’il pourrait en développer un plus tard donc devrait l’adresser) de thésaurisation donc tout de même mettre en œuvre des stratégies pour le traitement
  • Différences avec collectionneur
    o Sont plus sélectifs, collectionnent un éventail d’objets plus restreint
    o Plus organisés, pas d’encombrement physique
    o Si encombrement, n’entraine pas une dégradation des conditions de vie
  • 3 sous-groupes
    o Sans trouble concomitant (42%)
    o Avec dépression concomitante (42%)
    –> Perfectionnisme, impulsivité, faible maitrise de soi
    o Avec inattention (16%)
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14
Q

Quelle est l’étiologie de la thésaurisation pathologique?

A
  • Hypothèse du rôle des gènes
  • Facteurs cognitifs
    o Traitement incorrect de l’information (difficulté à catégoriser) : n’est pas capable de choisir adéquatement ce dont il a réellement besoin
    o Cognitions dysfonctionnelles quant à l’importance et la signification des objets
    o Attachement malsain aux objets qui semble compenser une absence d’attachement affectif à l’égard des autres
    o Rumination
    o Des gens seuls, des gens qui ont des traumas d’attachement (p.ex., objets peuvent les faire sentir moins seul)
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15
Q

Quels sont les différents traitement possible de la thésaurisation pathologique?

A
  • Pharmacothérapie
    o Venlafaxine (inhibiteur sélectif de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline)
    o Efficacité : + de la moitié présentent des améliorations symptomatiques (avec un anti-dépresseur, ecq c’est car il y a une comorbidité?)
  • TCC
    o Stratégies similaires à celles utilisées pour traiter TOC et troubles anxieux
    o Exposition : mettre un terme aux acquisitions excessives et favoriser/travailler à se débarrasser d’objets
    o Restructuration cognitive : croyances dysfonctionnelles associées à thésaurisation, travailler les croyances par rapport à la thésaurisation
    o Acquisition de nouvelles compétences : organisation, résolution de problème, prise de décision
    o Thérapeute se rend chez le client pour séances d’exposition intensive
  • Entretien motivationnel
    o Pour favoriser l’entrée en traitement, le changement
    o On doit les amener à avoir envie de changer
  • Efficacité des traitements TCC
    o Diminution symptomatique significative
  • Enjeu d’efficacité associé à l’âge
    o Méfiance vis-à-vis intervenant (va-t-il les voler?)
    o Contrôle des objets
    o Attitude qui complique la tâche des aidants
  • Ex : après 4 mois de visites hebdomadaires, client recycle 17 livres et 6 objets
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16
Q

Qu’est-ce que la dysmorphie corporelle (ou obsession d’une dysmorphie corporelle) selon les critères du DSM-5?

A

A. Préoccupation concernant une ou plusieurs imperfections ou défauts perçus dans son apparence physique qui ne sont pas apparents ou qui semblent mineurs pour autrui
B. À un moment de l’évolution du trouble, l’individu a eu des comportements répétitifs (p. ex. vérification dans le miroir, toilettage excessif, excoriation de la peau, recherche de rassurement) ou des actes mentaux (p. ex. comparaison de son apparence avec celle d’autrui) en réponse à des préoccupations concernant son apparence physique
C. La préoccupation entraîne une détresse cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants
D. La préoccupation concernant l’apparence n’est pas mieux expliquée par une insatisfaction concernant le poids ou le tissu adipeux chez un individu dont les symptômes répondent aux critères diagnostiques d’un trouble alimentaire
- En gros, préoccupation excessive avec une partie de son corps qui pour soi est problématique qui va amener une série de comportement répétés pour éviter que cette partie-là ne soit pas vu
- Spécifier si :
o Avec dysmorphie musculaire : l’individu est préoccupé par l’idée d’être de constitution physique trop petite ou pas assez musclée. Cette spécification est utilisée même si la personne est préoccupée par d’autres parties de son corps, ce qui est souvent le cas
o À partir du moment où une personne ne se trouve pas assez musclée, on va inclure la spécification dans le diagnostic même s’il y a obsession avec d’autres parties du corps
- Spécifier si : Indiquer le niveau d’insight concernant les croyances relatives à l’ODC (p. ex. « je suis laid », « je suis difforme »)
o Avec un insight bon ou acceptable : l’individu reconnait que ses croyances relatives à l’ODC ne sont certainement ou probablement pas exactes, ou qu’elles pourraient être vraies ou non
o Avec peu d’insight : l’individu pense que ses croyances relatives à l’ODC sont probablement vraies
o Sans insight ou avec croyances délirantes : l’individu est totalement convaincu que ses croyances relatives à l’ODC sont vraies

17
Q

Quelles sont les caractéristiques de la dysmorphie corporelle?

A
  • Obsession d’une petite imperfection ou défaut corporel imaginaire ou exagéré touchant le visage (p.ex., rides, pilosité faciale excessive, taille ou forme du nez) ou l’apparence physique
    o Femmes : peau, hanches, poitrine, jambes
    o Hommes : grandeur, pénis, pilosité corporelle
  • Comportements associés
    o Passer des heures à inspecter défauts perçus dans le miroir
    o Cacher imperfections perçues (p.ex., vêtements amples, se débarrasser des miroirs)
    o Consulter plasticiens sans arrêt car insatisfaction constante avec résultats des chirurgies esthétiques
  • Niveau d’insight faible
    o Ne remettent pas en question la véracité de leurs perceptions/croyances
    o Explique insatisfaction constante
    o 1/3 : ressemble à des croyances délirantes (croyances sont vraiment loin de la réalité et a beaucoup d’implications)
  • Affecte surtout les femmes
    o Début : fin de l’adolescence
  • Concomitance
    o Dépression, anxiété sociale, troubles alimentaires, idéation suicidaire, usage de substances, troubles de la personnalité
  • Trouble chronique
    o Faible rémission
18
Q

Quelle est l’étiologie de la dysmorphie corporelle?

A
  • Composante génétique
    o Facteurs génétiques communs avec TOC
  • Différences anatomiques au cerveau
    o Volume plus petit du cortex orbito-frontal
  • Ne pas retenir quelle est la différence mais plutôt qu’il y a des différences neuroanatomiques
19
Q

Quels sont les traitements de la dysmorphie corporelle?

A
  • Thérapie cognitive-comportementale brève (7-30 séances)
  • Stratégie comportementale : exposition avec prévention de la réponse
    o Situation anxiogène (p.ex., événement social) + empêcher les rituels compulsifs (p.ex., se regarder dans le miroir) ou comportements d’évitement (p.ex., fuir contacts visuels)
  • Stratégies cognitives
    o Mise en lumière des pensées irrationnelles, autodestructrices et croyances fondamentales (p.ex., je ne peux pas être heureux si je n’ai pas un corps parfait)
    o Adoption de pensées et croyances alternatives et réalistes
    o Prévention de la rechute. Doit préparer aux rechutes car est très probable que soit à nouveau confronté à des situations problématiques
  • Médication
    o TCC vs ISRS : traitement équivalents mais TCC présente effets plus durables
  • Complication du traitement associées à la concomitance
  • Thérapie basée sur les inférences : Volet cognitif de la TCC –> s’attaque aux doutes obsessionnels et aux croyances catastrophiques
20
Q

Qu’est-ce que la trichotillomanie selon les critères du DSM-5?

A

A. Arrachage répété de ses propres cheveux aboutissant à une perte de cheveux
B. Tentatives répétées de réduire ou d’arrêter l’arrachage des cheveux
C. L’arrachage de cheveux entraîne une détresse cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants
D. L’arrachage de cheveux ou la perte de cheveux n’est pas imputable à une autre affection médicale
E. L’arrachage de cheveux n’est pas mieux expliqué par les symptômes d’un autre trouble mental

21
Q

Quelles sont les caractéristiques de la trichotillomanie?

A
  • Survient par brefs épisodes intermittents ou pendant plusieurs heures durant la journée
  • Honte intense associée
  • Tentative de camouflage (p.ex., chapeau, écharpe, maquillage)
  • Apparait à l’adolescence
  • Prévalence : 1-2% (+ chez les F)
  • Concomitance
    o Dépression, dermatillomanie
22
Q

Qu’est-ce que la dermatillomanie selon les critères du DSM-5?

A

A. Triturage répété de la peau aboutissant à des lésions cutanées
B. Tentatives répétées pour diminuer ou arrêter le triturage de la peau
C. Le triturage de la peau entraîne une détresse cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants
D. Le triturage de la peau n’est pas imputable aux effets physiologiques d’une substance ou d’une autre affection médicale
E. Le triturage de la peau n’est pas mieux expliqué par des symptômes d’un autre trouble mental

23
Q

Quelles sont les caractéristiques de la dermatillomanie?

A
  • N’importe où sur le corps
    o Visage, bras et mains + fréquents
  • Avec doigts en ongles ou instruments (p.ex. pinces à épiler, aiguilles)
  • Honte intense associée
  • Peut entrainer complications médicales (p.ex. infection qui nécessitent antibio)
  • Concomitance
    o Trichotillomanie, troubles anxieux, de l’humeur, troubles alimentaires, usage d’une substance, trouble contrôles des impulsions
24
Q

Quelle est l’étiologie de la trichotillomanie et de la dermatillomanie?

A
  • Facteurs génétiques
    o Sont influencés par le même facteur génétique, différent de celui du TOC, de la thésaurisation pathologique et de l’obsession de dysmorphie corporelle
  • Facteurs neuroanatomiques
    o Trichotillomanie : épaisseur excessive du cortex dans les régions responsables du contrôle inhibiteur
    o Dermatillomanie : augmentation de volume bilatéral du striatum ventral (pas chez trichotillomanes et groupe témoin)
    –> Reflète plus grande participation du système de récompense dans ce trouble
    o Gyrus parahippocampique droit des trichotillomanes est moins épais que celui des dermatillomanes
    –> Explique symptômes dissociatifs des trichotillomanes quand ils s’arrachent des poils
  • Comportements déclenchés par affects négatifs et visant à les atténuer
    o Renforcement négatif
  • Frustration et ennui = déclencheurs
25
Q

Quels sont les traitements de la trichotillomanie et de la dermatillomanie?

A
  • Technique de renversement des habitudes
    o Souvent combinée avec techniques cognitives
    o Entrainement à la pleine conscience
    o Apprendre à reconnaitre les facteurs déclencheurs et situations à risque
    –> P.ex., un conflit avec un conjoint, l’ennui
    o Renforcement de geste incompatible avec le comportement indésirable
    –> P.ex., s’asseoir sur ses mains le temps que passe l’envie de s’arracher les cheveux
  • Pharmacologie : certains médicaments permettraient une réduction symptomatique