Cours 5 : Troubles à symptomatologie somatique, apparentés et dissociatifs Flashcards

1
Q

Qu’est-ce que les troubles à symptomatologie somatique et apparentés?

A
  • Symptômes somatiques à détresse et handicap
  • Patients rencontrés en contexte médicaux (≠ psychiatrie et santé mentale)
  • Controverse, et notamment un groupe de chercheurs demandent à ce que cette catégorie soit retirée du DSM-5.
  • Avant, on les appelait les troubles somatoformes.
  • Ce sont des troubles qui regroupent des symptômes qui sont associés au corps, et ces symptômes sont associés à de la détresse chez l’individu
  • Mode d’interprétation des symptômes est excessif et trop dramatique
  • On ne les voit pas dans les soins de santé mentale car ils croient qu’ils sont malades sont vont des professionnels médicaux
  • On veut les retirer du DSM à cause de zones grises dans ces troubles
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Q

Quels sont les différents troubles à symptomatologie somatique et apparentés?

A
  1. Trouble à symptomatologie somatique
  2. Crainte excessive d’avoir une maladie
  3. Trouble de conversion (trouble à symptomatologie neurologique fonctionnelle)
  4. Trouble factice (auto-induit et imposé à autrui0
  5. Autre trouble à symptomatologie somatique spécifié
  6. Trouble à symptomatologie somatique non spécifié
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3
Q

Quelles sont les caractéristiques du trouble à symptomatologie somatique?

A
  • ≠ symptômes sans explication médicale connue (critère A)
  • = symptômes + composantes affectives, cognitives et comportementales problématiques associées (Critère A)
    o Symptômes souvent banals et multiples (mais parfois un seul symptôme très douloureux)
    o Symptômes localisés ou non spécifiques (fatigue, p.ex)
    o Symptômes peuvent être des inconforts physiques normaux sans signification pathologique
    o Symptômes peuvent ou non être associés à une affection médicale
    o Souffrance et altération du fonctionnement authentique
  • Grand changement : chez les individus du trouble à symptomatologie somatique –> avant (dans DSM-IV et antérieur), ne devait pas avoir d’explications pour ses symptômes, mais maintenant n’est plus un critère. Maintenant (DSM-5), doit seulement être excessivement inquiet par ses symptômes. Donc, peut avoir une explication mais symptômes sont dramatisés
  • Souvent, symptômes banals et multiples chez les personnes souffrant de ce trouble
  • Symptômes peuvent être des inconforts physiques normaux sans signification pathologique –> mais que la personne va interpréter comme pathologique
  • Souffrance et altération du fonctionnement authentiques : la personne ne fake pas la douleur.
  • Ce qui caractérise ce trouble ce sont les émotions liées à ces symptômes qui sont excessives
  • Niveaux très élevés de soucis concernant la maladie (critère B)
  • Interprétation des symptômes somatiques comme menaçants, dangereux et perturbateurs
  • Anticipations catastrophiques au sujet des symptômes qu’ils ressentent (critère B)
  • (Même en cas de preuve contraire)
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4
Q

Qu’est-ce que le trouble à symptomatologie somatique selon les critères du DSM-5?

A

A. Un ou plusieurs symptômes somatiques causent de la détresse ou entraînent une altération significative de la vie quotidienne
B. Pensées, sentiments ou comportements excessifs liés aux symptômes somatiques ou à des préoccupations sur la santé suscitée par ces symptômes, se manifestant par au moins un des éléments suivants :
1. Pensées persistantes et excessives concernant la gravité de ses symptômes
2. Persistance d’un niveau élevé d’anxiété concernant la santé ou les symptômes
3. Temps et énergie excessifs dévolus à ces symptômes ou aux préoccupations concernant la santé
- Souffrance authentique, qu’elle ait ou non une cause médicale (peu importe).
- Emphase mise sur symptômes ressentis et tout ce qui est associé (pensées, anxiété, etc.) plutôt que sur l’absence de diagnostic médical.
- Ex : fatigue, douleur localisée
- Exemple de la cliente avec troubles digestifs/intestinaux, fatigue, anxiété, qui l’empêchent de sortir de chez elle mais pas de diagnostic (pas de cause médicale connue).
C. Bien qu’un symptôme somatique donné puisse ne pas être continuellement présent, l’état symptomatique est durable (typiquement plus de 6 mois)
- Spécifier si :
o Avec douleur prédominante (antérieurement trouble douloureux): cette spécification concerne les individus dont les symptômes somatiques consistent principalement en une douleur
- Spécifier si :
o Chronique : une évolution chronique est caractérisée par des symptômes sévères, un handicap marqué et une durée prolongée (plus de 6 mois)
- Spécifier la sévérité actuelle :
o Léger : seulement l’un des symptômes spécifiés au critère B est présent
o Moyen : 2 symptômes ou plus spécifiés au critère B sont présents
o Grave : 2 ou plus des symptômes spécifiés au critère B sont présents et associés à des plaintes somatiques multiples (ou à un symptôme somatique très sévère)

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5
Q

Quelle est l’étiologie du trouble à symptomatologie somatique?

A
  • Composante cognitive
    o Sensibilité et attention excessives aux sensations physiques
    o Attribution de sensations physiques normales à maladie ou peur que ça en soit une
    o Anticipation négative au sujet de la santé
    o Biais de mémoire : on va retenir info. qui menacent la santé plutôt qu’info qui apaise par rapport à la santé
    o Détresse focalisée sur symptômes et leur signification
  • Composante comportementale
    o Cercle vicieux
    –> Anxiété irréaliste –> Cortisol ↑ –> Tension musculaire, muscles de l’estomac –> Nausées et vomissements
    o Par conséquent :
    –> Évitement exercice physique
    –> Consultations médicales fréquentes et répétées
    –> Focalisation sur symptômes
    –> Ne veulent pas faire de l’exercice car ne veulent pas augmenter les sensations physiologiques normales qui peuvent être associés à la maladie qui surviennent lors de l’exercice physique
    –> On veut défocaliser, on veut que l’attention se défocalise du corps et se recentre sur l’anxiété pour comprendre ce qui peut se cacher derrière tout ça
    –> Ce n’est pas un problème avec les symptômes, ils sont là, c’est plutôt l’interprétation qu’ils en font qui est problématique
  • Anxiété ou dépression comorbide
  • Niveau d’éducation et socio-économique plus faibles
  • Expérience événements de vie stressants
  • Hypothèse de la somatisation : vivre dans notre corps ce qui n’est pas vécu par la psyché
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6
Q

Qu’est-ce que la crainte excessive de la maladie selon les critères du DSM-5?

A

A. Préoccupation concernant le fait d’avoir ou de développer une maladie grave
B. Les symptômes somatiques sont absents ou s’ils sont présents, ils sont d’intensité mineure. Si un autre problème médical est présent ou en cas de risque notable de développement d’une affection médicale (p. ex. du fait de la présence d’antécédents familiaux importants), la préoccupation est clairement excessive ou disproportionnée
C. Il existe un degré important d’anxiété concernant la santé et la personne s’inquiète facilement de son état de santé personnel
- Exemple du client qui a mal à la tête et croit qu’il a un cancer du cerveau. Consultations médicales fréquentes.
- Exemple du client qui est terrifié à l’idée d’être malade et qui évite toujours les visites médicales.
D. La personne présente des comportements excessifs par rapport à sa santé (p. ex. effectue des vérifications répétées de son corps à la recherche des signes d’une maladie) ou présente un évitement inadapté (p. ex. évite les rendez-vous médicaux et les hôpitaux)
E. Les préoccupations concernant la maladie sont présentes depuis au moins 6 mois mais la nature de la maladie qui est spécifiquement anticipée peut avoir changée durant cette période de temps
F. La préoccupation relative aux maladies n’est pas mieux expliquée par un autre trouble mental tel qu’un trouble à symptomatologie somatique, un trouble panique, une anxiété généralisée, une obsession d’une dysmorphie corporelle, un TOC ou un trouble délirant à type somatique
- Spécifier le type :
o À type de demande de soins : les soins médicaux incluant les visites chez les médecins ou les examens complémentaires sont utilisés de façon fréquente
o À type évitant les soins : les soins médicaux sont rarement utilisés
–> Les demandes de soins sont très fréquentes. On va essayer d’amener les clients de tolérer de ne pas aller vérifier

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7
Q

Quelle est l’étiologie de la crainte excessive d’avoir une maladie?

A
  • Événement de vie majeur
  • Menace sérieuse mais ultimement bénigne concernant la santé
  • Antécédents d’abus ou de maladie grave dans l’enfance
  • Anxiété à l’égard de sa santé évaluée à l’aide de l’Échelle des attitudes envers la maladie (On peut aussi retrouver des scores élevés chez les individus souffrant de trouble de symptomatologie somatique)
  • Caractéristiques
    1) Inquiétudes vis-à-vis maladie et douleur (crainte d’avoir une maladie)
    2) Conviction d’être atteint d’une maladie (croyances reliées à maladie)
    3) Habitudes d’hygiène (comportements sécuritaires)
    4) Interférence du symptôme avec le mode de vie (effets perturbateurs)
  • Modèle intéressant qui permet de donner des pistes au niveau du traitement cognitif
  • Anxiété à l’égard de sa santé
    o « Peurs et croyances sur la santé fondée sur une interprétation généralement erronée des symptômes physiques, qui sont vus comme des signes d’une maladie grave »
    o Score élevé associé à crainte excessive d’avoir une maladie
  • Modèle cognitif-comportemental du développement de l’anxiété à l’égard de la santé
    o Expérience antérieure de maladie et facteurs médicaux connexes –> Suppositions rigides ou négatives à l’égard de la santé (incident déclencheur) –> Interprétations négatives (probabilité X atrocité & Capacité de faire face X réconfort)
    o Suppositions rigides : conviction ferme que des changements corporels inexpliqués sont toujours le signe d’une maladie grave.
    o Interprétations négatives et niveau de gravité de l’anxiété qui dépend de deux facteurs, l’un qui l’augmente et l’autre qui la diminue. Dépendantes de 2 composantes qui s’annulent l’une et l’autre. Interprétation va être pire à cause du 1er critère et moins pire à cause du 2e
    o Incident déclencheur : événement stressant
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8
Q

Qu’est-ce que le trouble de conversion selon les critères du DSM-5?

A

A. Un ou plusieurs symptômes d’altération de la motricité volontaire ou des fonctions sensorielles
B. Les données cliniques démontrent l’incompatibilité entre les symptômes et une affection neurologique ou médicale reconnue
C. Les symptômes ou les handicaps ne sont pas mieux expliqués par un autre trouble médical ou mental
D. Les symptômes ou le handicap entraîne une détresse ou une altération clinique significative dans le domaine du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants, ou nécessite une évaluation médicale
- Exemple de la cliente qui n’arrivait plus à lire (vision brouillée, fatigue extrême des yeux) sans explication médicale.
- Exemple de la violoniste qui est devenue paralysée du bras droit.
- Exemple du patient qui n’arrive plus à marcher, faiblesse musculaire.
- S’applique seulement si données cliniques démontrent clairement incompatibilité avec trouble neurologique
- P. ex. de méthode: signes physiques ne sont plus présents lorsque recherchés de façon différente
- Spécifier le type de symptôme :
o Avec faiblesse ou paralysie
o Avec mouvements anormaux (p. ex. tremblements, mouvements dystoniques, myoclonie, trouble de la marche)
o Avec des symptômes de déglutition
o Avec des troubles de l’élocution (p. ex. dysphonie, trouble de l’articulation)
o Avec attaques ou crises épileptiformes
o Avec anesthésie ou perte sensorielle
o Avec symptômes sensoriels spécifiques (p. ex. perturbations visuelles, olfactives ou auditives)
o Avec symptômes associés
- Dystoniques : contractions musculaires involontaires
- Myoclonie : Contraction brève et brusque d’un muscle ou groupe de muscle
- Déglutition : avaler
- Ou :
o Une toux régulière
o Des reflux par le nez
o Une gêne ou des douleurs en avalant
o Des fuites alimentaires par la bouche (le fait de baver en mangeant)
o Un maintien prolongé des aliments en bouche
o Une tendance à manger très lentement et une durée des repas excessive
o La présence de restes de nourriture dans la bouche après la déglutition
o Un changement de voix (enrouée, voilée, cassée) après la déglutition
- Dysphonie : enjeux avec la voix
- Epilepsie : secousses musculaires involontaires
- Spécifier si :
o Épisode aigu : symptômes présents depuis moins de 6 mois
o Persistant : symptômes survenant depuis 6 mois ou plus
- Spécifier si :
o Avec facteurs de stress psychologique
o Sans facteur de stress psychologique

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9
Q

Quelle est l’étiologie du trouble de conversion?

A
  • Traits de personnalité pathologique : on parle de traits de personnalité qui vont généralement poser problème au fonctionnement de l’individu comme le névrosisme dans le Big 5
  • Antécédents d’abus et de négligence à l’enfance
  • Événements de vie stressants
  • Présence d’un trouble neurologique entrainant des symptômes similaires (p.ex., crises non épileptiques chez patients épileptiques)
  • Somatisation? (vivre dans le corps des événements psychiques qui ne sont pas mentaliser)
  • Modèle biopsychosocial
    o Plusieurs variables dans le modèle biopsychosocial qui ont été étudié pour expliquer le trouble de conversion
    o Facteurs déclenchants
    –> Accumulation de stresseurs
    –> Violence ou traumatisme
    o Facteurs de chronicité
    –> Détresse non exprimée
    –> Anomalies dans le traitement des émotions : perturbation de la modulation entre le système limbique et les circuits sensorimoteurs
    –> Tendance à minimiser les facteurs psychologiques et les locus de contrôle externe
    –> Facteurs iatrogéniques (qui survient suite à l’intervention d’un md, acte médical ou traitement médicamenteux, même en l’absence d’erreur de la part du md.)
    o Facteurs de risque
    –> Trouble de stress post-traumatique, dissociation
    –> Facteurs familiaux et socioculturels
    –> Déficience cognitive et difficulté à communiquer
    –> Facteurs génériques, neurochimiques et hormonaux
    –> Facteurs familiaux et socioculturels
    –> Troubles mentaux concomitants non reliés à un traumatisme
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10
Q

Qu’est-ce que le trouble factice auto-induit selon les critères du DSM-5?

A

A. Falsification de signes ou de symptômes physiques ou psychologiques, ou induction de blessures ou de maladies, associée à une tromperie identifiée
B. L’individu se présente aux autres comme malade, invalide ou blessé
C. Le comportement de tromperie est évident, même en l’absence de bénéfices externes objectivables
D. Le comportement n’est pas mieux expliqué par un autre trouble mental tel qu’un trouble délirant ou un autre trouble psychotique
- Exemple du client qui se présente à l’urgence psychiatrique et dit qu’il est suicidaire pour être pris en charge.
- Exemple de la cliente qui se fait saigner et ensuite se présente pour anémie.
- Exemple des brûlures par frottements et demande de soins qui s’ensuit.
- Spécifier si :
o Épisode unique
o Épisodes répétés (2 événements ou plus de falsification d’une maladie et/ou d’induction d’une blessure)
- Intentionnalité n’est pas à l’avant-plan
o ≠ pathomimie
o Intentionnalité : elle ne le fait pas de manière consciente pour obtenir quelque chose. C’est ce qui est mystérieux par rapport à ce trouble. Intentionnalité vraiment floue.
o Pathomimie : on fait croire qu’on a une maladie pour obtenir quelque chose.
o N’a pas de raison connue

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11
Q

Qu’est-ce que le trouble factice imposé à autrui selon les critères du DSM-5?

A

A. Falsification de signes ou de symptômes physiques ou psychologiques, ou induction de blessures ou de maladies chez autrui, associée à une tromperie identifiée
B. Le sujet fait passer une autre personne présente (la victime) pour malade, invalide ou blessée
C. Le comportement de tromperie est évident même en l’absence de bénéfices externes objectivables
D. Le comportement n’est pas mieux expliqué par un autre trouble mental qu’un trouble délirant ou un autre trouble psychotique
- Avant : trouble factice par procuration
- Syndrome de Munchausen par procuration
- Exemple de la mère qui tente d’étouffer son enfant de 2 ans et qui met du tabac et des médicaments dangereux dans son biberon (exemple du livre).
- Très difficile à diagnostiquer
- N.B. Le diagnostic s’applique au coupable et non à la victime
- Spécifier si :
o Épisode unique
o Épisodes répétés (2 événements ou plus de falsification d’une maladie ou d’induction d’une blessure)

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12
Q

Qu’est-ce que l’étiologie du trouble factice?

A
  • Enjeu identitaire puissant
  • Concomitance avec trouble de la personnalité
  • Enfance : maltraitance, traumatismes psychologiques
  • Malades à l’enfance (ou un parent)
  • Être malade : protège l’estime de soi, donne un sens
  • Inefficacité du traitement
  • Ce qu’on voit en urgence psychiatrique : vont dire qu’ils ont des idées suicidaires mais ils n’en ont pas, vont seulement le faire pour être admis en urgence psychiatrique
  • N’a pas d’intention derrière le acting out, donc va s’arranger pour avoir pathologie mais ne se dit pas qu’il le fait pour être admis en urgence psychiatrique par exemple
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13
Q

Qu’est-ce que le traitement des troubles à symptomatologie somatique?

A
  • Patients consultent peu en santé mentale
    o Sont souvent insatisfaits des traitements médicaux
    o Réactions négatives lorsque Md réfèrent à psychologue ou psychiatre
    o Croient que Md pense que les symptômes sont « dans leur tête »
  • Peu d’études sur l’efficacité des traitements
  • Efficacité de l’approche cognitive-comportementale
    o Objectif : apprendre à vivre avec les symptômes et les atténuer en traitant l’anxiété; réduire les préoccupations liées à la santé
    o Souligner l’attention sélective
    o Décourager la recherche de « réassurance » du Md
  • On les voit en contexte médicaux, très peu en psychologie/psychiatrie
  • Coupure dans la psyché entre symptômes somatiques et étiologie possiblement psychologique (vont être incapables de reconnaitre qu’il pourrait y avoir une étiologie psychologique à leurs symptômes)
  • Méta-analyse de 14 études
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14
Q

Qu’est-ce que le traitement des troubles factices?

A

?

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15
Q

Qu’est-ce que les troubles dissociatifs?

A
  • Perturbation et/ou discontinuité dans l’intégration de la conscience, mémoire, identité, émotions, perception, représentation du corps, etc.
  • Suite à un traumatisme
  • Dissociation : déconnection entre les souvenirs, les émotions, les comportements, les perceptions et/ou le sens de soi
  • Conception de la dissociation est large
  • Pour développer un trouble dissociatif, doit avoir eu un événement traumatisant dans sa vie
  • Trouble dissociatif c’est un peu comme ne plus être la psychiquement, et pour avoir à ne plus être là psychiquement, doit avoir eu un événement traumatisant/une raison
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16
Q

Quels sont les différents troubles dissociatifs?

A
  • Trouble dissociatif de l’identité : Présence d’au moins 2 états de personnalité distincts agissant de façon indépendante
  • Amnésie dissociative : Perte de mémoire causée par un événement traumatisant
  • Dépersonnalisation/déréalisation : Sentiment d’irréalité ou de détachement de soi-même
  • Autre trouble dissociatif spécifié : Symptômes causant une détresse ou une dysfonction clinique significative, mais qui ne répondent pas à tous les critères des troubles ci-dessus. P.ex. : symptômes dissociatifs mixtes chroniques et récurrents, états dissociatifs secondaires à un lavage de cerveau ou à l’endoctrinement, réactions dissociatives à des événements traumatisants, transe dissociative
  • Et trouble dissociatif non spécifié !
  • Amnésie dissociative : Perte de mémoire autobiographique, par rapport à sa propre vie
  • Trois troubles caractérisés par un état dissociatif pathologique
17
Q

Quelles sont les caractéristiques du trouble dissociatif de l’identité?

A
  • Au moins 2 états de personnalité distincts
  • Différentes façons d’être, de sentir, d’agir, qui existent de manière autonome et prennent le contrôle à différents moments
  • Généralement, présence d’une personnalité principale, celle qui désire être soignée
  • Généralement, les différentes personnalités sont conscientes d’avoir des périodes d’amnésie
  • Une des personnalités peut être droitière et l’autre gauchère
  • Existe une personnalité principale, et c’est souvent elle qui va demander de l’aide
  • Dans le traitement, on va essayer de « concorder » les personnalités et de nourrir la personnalité principale
  • Souvent ont également de l’amnésie, l’état dissociatif va créer de la confusion, est très souffrant
  • Apparait à l’enfance
    • chez les femmes
  • Concomitance forte
  • Forte corrélation entre traumatisme lié au style d’attachement et dissociation : Pensez style d’attachement très chaotique lorsqu’il y a un parent avec un trouble de santé mentale grave par exemple
18
Q

Qu’est-ce que le trouble dissociatif de l’identité selon le DSM-5?

A

A. Perturbation de l’identité caractérisée par 2 ou plusieurs états de personnalité distincts, ce qui peut être décrit dans certaines cultures comme une expérience de possession. La perturbation de l’identité implique une discontinuité marquée du sens de soi et de l’agentivité, accompagnée d’altérations, en rapport avec celle-ci, de l’affect, du comportement, de la conscience, de la mémoire, de la perception, de la cognition et/ou du fonctionnement sensori-moteur. Ces signes et ces symptômes peuvent être observés par les autres ou bien rapportés par le sujet lui-même
B. Fréquents trous de mémoire dans le rappel d’événements quotidiens, d’informations personnelles importantes et/ou d’événements traumatiques, qui ne peuvent pas être des oublis ordinaires
C. Les symptômes sont à l’origine d’une détresse cliniquement significative ou d’une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants
D. La perturbation ne fait pas partie d’une pratique culturelle ou religieuse largement admise
- N.B. chez l’enfant, les symptômes ne s’expliquent pas par la représentation de camarades de jeu imaginaires ou d’autres jeux d’imagination
E. Les symptômes ne sont pas imputables aux effets physiologiques d’une substance ou à une autre affection médicale
- Dans le traitement, on veut connaitre les différentes personnalités, ce qui les déclenche, quelles sont leurs utilités et leurs fonctions, qu’est-ce qui l’amène dans cet était dissociatif, etc.
- On veut également nourrir la personnalité agréable
- Apprendre à tolérer les affects désagréables également et restructurer les cognitions autour de ces affects pour mieux vivre avec tout ça

19
Q

Qu’est-ce que l’amnésie dissociative selon les critères du DSM-5?

A

A. Incapacité de se rappeler des informations autobiographiques importantes, habituellement traumatiques ou stressantes, qui ne peut pas être un oubli banal
- N.B. L’amnésie dissociative consiste en une amnésie localisée ou sélective pour un ou plusieurs événements spécifiques ou bien en une amnésie globale de son identité ou de son histoire
B. Les symptômes sont à l’origine d’une détresse cliniquement significative ou d’une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants
- Exemple de la cliente qui ne se souvenait jamais de ses relations sexuelles (pourtant consentantes).
- Exemple de la cliente qui ne se souvient pas de son mariage.
- Pas nécessairement concomitant avec trouble dissociatif de l’identité
- Ne peut pas être un oubli banal : p.ex., ne pas se souvenir de son enfance au complet
C. La perturbation n’est pas imputable aux effets physiologiques d’une substance ou à une affection neurologique ou médicale
D. La perturbation ne s’explique pas mieux par un trouble dissociatif de l’identité, un trouble de stress post-traumatique, un trouble stress aigu, un trouble à symptomatologie somatique, un trouble neurocognitif majeur ou léger
- Spécifier si :
o Avec fugue dissociative : voyage apparemment intentionnel ou errance en état de perplexité associés à une amnésie de son identité ou d’autres informations autobiographiques importantes

20
Q

Quelles sont les caractéristiques de l’amnésie dissociative?

A
  • Amnésie localisée : événement ou période de temps
  • Amnésie sélective : aspect spécifique d’un événement
  • Amnésie globale (rare) : identité et histoire personnelle
    o Individu a un comportement normal OU comportement d’errance, désorienté
  • Localisé : événement ou période de temps, p.ex. ne se souvient plus de son mariage
  • Sélective : se souvient du mariage, mais seulement un moment mariage dont on ne se souvient pas
  • Globale : on ne se souvient plus qui on est et notre histoire. Donc pas seulement amnésie d’un événement, plutôt de toute notre personne
  • Comportement normal ou errance durant l’événement dont on ne va plus se souvenir par la suite
  • Peut durer quelques heures ou années
    o Information « perdue » peut ou non revenir à la conscience
    o Amnésie de l’amnésie
  • Cortex préfrontal inférolatéral droit utilise moins de glucose (région associée à mémoire autobiographique)
    o Ralentissement du métabolisme dans cette région du cerveau
  • Probablement insuffisamment détecté
  • À cause de l’amnésie de l’amnésie (ne pas se souvenir de ce dont on ne se souvient plus), c’est probablement sous-diagnostiqué. Complique l’identification
  • Possibilité de fugue dissociative
    o Déclencheur : individu exposé à stress aigu provoqué par événement particulier
    o Perte de mémoire profonde, amnésie globale
    –> Individu quitte sa maison, son travail, change d’identité et change de vie, errance égarée
    o Plus fréquemment : brève phase
    o Fréquence dans le trouble dissociatif de l’identité
    o Du jour au lendemain, revient à lui-même sans qu’on sache pourquoi
21
Q

Qu’est-ce que la dépersonnalisation/déréalisation selon les critères du DSM-5?

A

A. Expériences prolongées ou récurrentes de dépersonnalisation, de déréalisation, ou bien des 2:
1. Dépersonnalisation : expériences d’irréalité, de détachement ou bien d’être un observateur extérieur de ses propres pensées, de ses sentiments, de ses sensations, de son corps ou de ses actes (p. ex. altérations perceptives, déformation de la perception du temps, impression d’un soi irréel ou absent, indifférence émotionnelle et/ou engourdissement physique)
2. Déréalisation : expériences d’irréalité ou du détachement du monde extérieur (p. ex. les personnes ou les objets sont ressentis comme étant irréels, perçus comme dans un rêve, dans un brouillard, sans vie ou bien visuellement déformés)
- Dépersonnalisation: détaché de sa propre existence
- Déréalisation: détaché de son environnement
- Déréalisation: Exemple de l’étudiante qui voyait les gens petits et elle grande.
- Dépersonnalisation: Exemple du client qui ne se sentait plus dans son corps, engourdi, plus en possession de sa pensée quand intensité émotionnelle.
- On peut vivre soit dépersonnalisation, soit déréalisation ou les deux pour souffrir de ce trouble
- Doit vraiment être récurrent ou prolongé pour que ça soit un trouble
B. Pendant les expériences de dépersonnalisation ou de déréalisation, l’appréciation de la réalité demeure intacte
C. Les symptômes sont à l’origine d’une détresse cliniquement significative ou d’une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants
D. La perturbation n’est pas imputable aux effets physiologiques d’une substance ou à une affection médicale
E. La perturbation n’est pas mieux expliquée par un autre trouble mental, comme la schizophrénie, un trouble panique, un trouble dépressif caractérisé, un trouble stress aigu, un trouble stress post-traumatique ou un autre trouble dissociatif

22
Q

Qu’est-ce que les caractéristiques de la dépersonnalisation/déréalisation?

A
  • Dépersonnalisation : expérience de Moi coupé en 2 : l’un qui observe, l’autre qui agit
    o « Je n’ai pas de moi, je ne suis personne »
    o « Je sais que j’ai des sentiments mais je ne les ressens pas »
    o « C’est comme si mes pensées n’étaient pas vraiment les miennes »
    o « J’ai la tête remplie de coton »
    o Se sentir comme un robot
  • Déréalisation
    o « J’ai l’impression d’être comme dans le brouillard, un rêve, une bulle »
    o Il y a un voile ou un écran entre le monde extérieur et lui-même
    o Environnement ressenti comme artificiel, sans couleur, sans vie
    o Plus le rapport au monde qui est affecté et non son ressenti intérieur
    o Souvent accompagné de distorsions visuelles ou auditives
    –> P.ex., vue trouble, acuité visuelle augmentée, champ visuel élargi ou rétréci, vision à 2 dimensions ou aplatie, exagération de la vision à 3 dimensions, altération de la distance et de la taille des objets, distorsions auditives (trop fort ou faible)
  • Généralement provoqué par un épisode de stress
  • N’entraîne pas de trous de mémoire
  • Perte du sens de soi
  • Expériences sensorielles inhabituelles
    o P.ex., ses membres lui paraissent plus gros ou plus petits qu’à l’habitude, sa voix lui semble étrange, peut avoir l’impression d’être à l’extérieur de son corps et de s’observer, peut se sentir comme un robot ou éprouvé un sentiment d’irréalité par rapport au monde
  • Symptômes similaires associés à d’autres troubles psychologiques
    o Schizophrénie, TSPT, TPL
  • Étiologie : stress aigu
  • La moitié des adultes auraient expérimenté des symptômes dans leur vie.
  • Apparait généralement à l’adolescence et devient chronique
  • Souvent : traumatisme subis à l’enfance
  • Concomitance
    o Troubles de personnalité, anxieux et dépression
  • Il faut détresse significative pour avoir le diagnostic ***
23
Q

Qu’est-ce que l’étiologie des troubles dissociatifs?

A
  • Mécanisme de dissociation
  • Théorie comportementale
    o Dissociation = réaction d’évitement qui protège l’individu des événements stressants et souvenirs associés
    o Individu ne peut surmonter la peur générée par les événements
  • Développement d’un mécanisme dissociatif car appareil psychique n’a pas été capable de contenir quelque chose
  • Théorie de la dissociation structurelle de la personnalité
    o Prédisposition au TDI
    o TDI apparait durant l’enfance suite à des sévices physiques ou sexuels graves
    o Sévices –> détresse et incapacité de l’individu à tolérer et réguler les émotions générées –> dissociation
    o Dissociation = création d’écarts de personnalité distincts qui ont permis à l’individu de s’échapper au traumatisme
    o TDI = trouble dissociatif de l’identité
24
Q

Qu’est-ce que le traitement des troubles dissociatifs?

A
  • Prendre conscience de la présence des différentes personnalité
  • Les connaitre/reconnaitre ainsi que leurs déclencheurs
  • Approfondir leurs origines
    o Amener l’individu à mettre en lumière les souvenir et sentiments refoulés
  • Psychothérapie similaire à celle pour TSPT
    o Évoqué expériences traumatiques dans un contexte sécuritaire
    o Intégrer dans leur histoire les horreurs subies
  • Si les troubles dissociatifs sont dus à une surcharge psychique, on veut aider l’individu à être capable de tolérer et de réguler son contenu émotionnel pour ne pas avoir à utiliser la défense. Mais souvent tellement pathologique on veut juste réduire le volume