Cours 6 - Musique et langage Flashcards
Quelles sont les différences et les similitudes entre le MMN, le ERAN et le P600?
Le MMN et le ERAN sont des composantes négatives survenant dans les 200 premières ms. Le ERAN est associé à la syntaxe tonale, alors que le MMN est associé à la tonalité. Le P600 est une composante positive survenant à 600 ms, et qui est associée à la détection consciente de déviation, aussi bien pour le langage que pour la musique.
Quelle région du cerveau doit-on stimuler (stimulation électrique directe) pour obtenir des hallucinations musicales chez un patient réveillé (Penfield et Perot, 1963)?
Gyrus temporal supérieur gauche, mais aussi et surtout droit.
Dans le cas du patient AE (musicien professionnel ayant une tumeur dans le gyrus temporal supérieur droit), quelle était la toute première étape avant de procéder à l’opération?
Il fallait s’assurer que son organisation cérébrale était normale, en la comparant avec des sujets contrôles, à l’aide de techniques d’imagerie cérébrale et de stimulation électrique directe.
Dans le cas du patient musicien AE, comment une map précise de ses fonctions musicales a-t-elle été dessinée?
Tout d’abord, à l’aide d’une tâche d’imitation de mélodie et de phrases dans le scanner (IRMf). Puis, à l’aide du même type de tâche, mais pendant une stimulation électrique directe du cerveau, ce qui créait des “music arrest” ou des erreurs mineures.
Qu’a démontré l’expérience menée auprès du patient musicien AE?
Il y a des régions cérébrales répondant préférentiellement à la musique, alors que d’autres répondent plus à la parole. Ce n’est pas du tout ou rien, c’est plutôt graduel. Les réponses sont plus amples, pas spécifiques.
Quels effets ont été obtenus lors de la stimulation directe du cerveau dans le cas de la patiente AG, alors qu’elle devait nommer les images qu’elle voyait?
Elle était incapable de nommer ce qu’elle voyait. La stimulation a créé une aphasie phonémique.
À quoi peut-on comparer les effets de la stimulation directe du cerveau?
Ces effets sont très similaires à ceux que l’on obtient lors de la stimulation magnétique transcrânienne, c’est-à-dire une interférence avec les fonctions, ou une simulation de lésion cérébrale.
Vrai ou Faux. La TMS interfère avec la parole, mais pas avec le chant.
Vrai. (Stewart et collègues, 2001).
Vrai ou Faux. La parole et le chant activent les cortex moteurs des mains opposées.
Vrai. (Sparing et collègues, 2007).
Que démontre le cas de IR, qui est capable d’énoncer clairement les paroles d’une chanson, mais qui est incapable de chanter la mélodie qui l’accompagne?
Cela démontre qu’après une lésion temporale droite, une amusie est possible sans aphasie, et qu’il y a donc une double dissociation entre la musique et le langage dans le système nerveux.
Est-il possible d’avoir une amusie sans avoir subit de lésions cérébrales?
Oui, c’est ce qu’on appelle l’amusie congénitale (exemple de Iréné, (Ayotte et collègues, 2002)).
Quel effet le chant choral aurait sur la performance d’un sujet amusique tel que Iréné?
Ça améliorerait sa performance jusqu’à un certain point.
Vrai ou Faux. La musique aide à récupérer la parole.
Faux. Il a été démontré que, peu importe le type d’aphasie dont la personne est atteinte, elle fera le même type d’erreurs, que ce soi par l’imitation de la parole ou par le chant.
Vrai ou Faux. Le fait de chanter une chanson familière ou de réciter des proverbes connus ne fait aucune différence par rapport aux chansons non familières.
Faux. La familiarité aide un peu la performance, mais pas le chant (Racette et collègues, 2006)
Dans l’étude de Racette et collègues, dans quelle condition les patients aphasiques étaient-ils les meilleurs?
a) Chanter en coeur avec un modèle auditif (chant choral).
b) Parler en coeur avec quelqu’un.
a) Chanter en coeur avec un modèle auditif (chant choral).