Cours 1 - Neurobiologie du plaisir musical Flashcards
Qu’est-ce que le MOCAP?
a) Technique de stimulation électrique transcrânienne
b) Technique de capture du mouvement
c) Composante négative de la réponse cérébrale à un stimulus auditif
d) Noyau dans le cerveau jouant un rôle important dans le plaisir
b) Technique de capture du mouvement
Qu’est-ce que l’étude sur les sources de plaisir de Dubé et Le Bel (2003) révèle sur la musique?
La musique se retrouve au 8e rang des sources de plaisir les plus typiques. Démontre qu’elle est une source de plaisir importante et difficilement égalée.
Dans leur étude, Blood et Zatorre (2001) ont démontré qu’il y avait une corrélation positive entre l’intensité des frissons provoqués par une musique agréable et la quantité de flux sanguin dans le noyaux accumbens (striatum ventral). Comment peut-on interpréter ces résultats?
Ces résultats indiquent que la musique jugée très agréable active les mêmes structures cérébrales que d’autres stimuli euphorisants, tels que le chocolat, la drogue, l’argent et le sexe.
Selon l’étude de Salimpoor et collègues (2011), quel neurotransmetteur joue un rôle important dans le plaisir musical, et dans quelle structure cérébral est-il relâché?
Il a été démontré que le striatum ventral (noyau accumbens) relâchait plus de dopamine lors de l’écoute de musique plaisante, mais aussi lors de son anticipation (noyau caudé).
Selon l’étude de Salimpoor et collègues (2013), à quelle réponse cérébrale est associé le fait de gager plus d’argent sur une pièce musicale?
Le fait de gager plus d’argent sur une musique entraîne un relâchement de dopamine dans le striatum, et plus précisément dans les noyaux accumbens (système de récompense), ainsi que dans l’insula et le gyrus frontal inférieur. Cela démontre aussi que les interactions entre les noyaux accumbens et le cortex auditif jouent un rôle important dans la récompense.
Vrai ou Faux. Des mesures de conductance électrodermale démontrent que les gens atteints d’anhédonie musicale ressentent autant de frissons à l’écoute de musique plaisante que les gens hédoniques (Mas-Herrero et al., 2014).
Faux. Ils ne ressentent pas de frissons. Différence significative entre les anhédoniques et les hédoniques (et aussi avec les hyper-hédoniques).
Vrai ou Faux. L’étude de Mas-Herrero et collègues (2014) a démontré que l’anhédonie musicale était spécifique à la musique, et que les gens qui en sont atteints ne traitent pas la musique et les émotions musicales de base de façon normale.
Faux. Oui, l’anhédonie est spécifique à la musique (ils répondent normalement à d’autres stimuli euphorisants, tels que la nourriture, l’argent, le sexe, l’exercice et les drogues), mais ces gens traitent la musique et ses émotions de base de façon normale.
Quelles aires cérébrales n’interagissent pas de façon optimale dans le cerveau des personnes atteintes d’anhédonie spécifique à la musique?
Ces personnes présentent une connectivité réduite entre le gyrus temporal supérieur droit et le striatum ventral.
Vrai ou Faux. Chez les amusiques, il y a une certaine variabilité de l’hédonie musicale.
Vrai. Environ 20% aiment la musique, environ 80% sont indifférents et quelques rares cas trouvent la musique insupportable et ressentent même des symptômes physiques (nausée, migraine, etc.).
Vrai ou Faux. On peut dire qu’il y a une dissociation entre l’anhédonie musicale et l’amusie.
Vrai. La variabilité de l’hédonie parmi les amusiques en témoigne.
Selon les résultats de l’étude de Masataka (2006), si on place deux hauts-parleurs de chaque côté d’un bébé, et qu’on lui présente séquentiellement de la musique consonante à droite et de la musique dissonante à gauche, de quel côté le bébé va-t-il orienter son regard et fixer le plus longtemps?
Le bébé va regarder vers la droite, c’est-à-dire vers la musique consonante. Cela démontre que la préférence pour la musique consonante est innée (présente dès la naissance et ce, même chez les bébés de personnes sourdes).
Si on se fie aux résultats de l’étude de McDermott et collègue (2016) auprès de la tribu Tsimane en Bolivie, peut-on dire que le caractère désagréable de la dissonance est universel? Pourquoi?
Non, il ne semble pas universel. Contrairement aux États-uniens, ainsi qu’aux autres Boliviens habitant la capitale ou la ville, les Tsimanes aimaient autant les accords dissonants que les accords consonants. Il faut aussi préciser qu’ils ne sont pas exposer à la musique occidentale et que leur musique est principalement monophonique.
Que démontre l’étude de Gosselin et collègues (2006) à propos du gyrus parahippocampique (dans le système limbique) et de son implication dans la musique?
Le gyrus parahippocampique est lié au traitement de la dissonance. Les patients qui ont subi une résection du lobe temporal droit ou gauche, pour cause d’épilepsie sévère, ne jugent pas de façon normale le niveau de plaisir associé à la dissonance. Plus il y a de tissus enlevé, moins bon est leur jugement (corrélation significative). Pas de corrélation pour la musique consonante.
Pourquoi les amusiques sont-ils insensibles aux dissonances?
Parce que l’amusie est caractérisée par une incapacité à percevoir et à discriminer les différences fines de tons (de l’ordre de 1 ton ou de 1/2 ton). Justement, une dissonance est créée lorsque que deux notes séparées par un petit intervalle sont jouées ensemble.
Quelles sont les deux théories de la dissonance, fournie par Helmoltz et Stumpf?
Selon la théorie de Helmoltz, les accords dissonants activent des cellules ciliées très proches les unes des autres dans la membrane basilaire, ce qui produit des battements et une sensation déplaisante de rugosité. Selon la “Theory of Inharmonicity” de Stumpf, la dissonance serait créée à cause de la non concordance entre les harmoniques des différentes notes.