Cours 11 - Raisonnement clinique et biais Flashcards

1
Q

En quoi consistent les biais cognitifs?

A
  • Les biais cognitifs sont des sources potentielles d’erreurs de raisonnement inhérents aux processus cognitifs. Les biais sont susceptibles d’affecter votre raisonnement clinique.
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2
Q

Nommez une définition du raisonnement clinique?

A

Le raisonnement clinique consiste à synthétiser l’information obtenue au départ
d’une situation clinique, à l’intégrer avec les connaissances préalables et l’expérience
pour poser un diagnostic et à prendre des décisions thérapeutiques.
Consiste à synthétiser l’information obtenue d’une situation clinique en lien avec la probabilité de certains diagnostics. À faire évoluer la probabilité relative de ces diagnostics par la récolte sélective d’information clinique additionnelle (qui sont autant de tests diagnostiques). À intégrer ces informations avec les connaissances préalables pour poser un diagnostic différentiel optimal et prendre des décisions
thérapeutiques.
La notion d’expérience est étroitement liée aux biais cognitifs

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3
Q

Qu’est-ce que l’inférence Bayesienne?

A

Quand un raisonnement comporte plusieurs issues possibles, on considère une distribution de probabilité pour ces issues.
* Cette distribution est révisée à chaque nouvelle observation et s’affine de plus en plus.
* Ainsi, à son terme, le raisonnement indique qu’une issue, plus que d’autres, est probable
* Des vérifications additionnelles renforcent ou infirment cette hypothèse.

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4
Q

Quelle est la différence entre la prévalence et la probabilité pré-test?

A

La prévalence d’un problème de santé est le nombre de cas d’une maladie donnée à un moment donné au sein d’une population (exprimé en %).
* La probabilité pré-test est la probabilité d’avoir un problème de santé donné sur la base des caractéristiques connues avant l’application d’un test chez un individu.
* Votre appréciation de la probabilité pré-test sera déterminée par votre compréhension de la prévalence au sein d’une population présentant des caractéristiques similaires à
votre patient.
En résumé, la prévalence est, pour une population, l’équivalent de la probabilité pré-test pour un individu.

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5
Q

À quoi sert la probabilité pré-test?

A
  • Décider s’il est pertinent d’utiliser un test.
  • Ex: PPT et tests de lésions méniscales
  • Sélectionner des tests pertinents.
  • Ex: Sciatalgie et examen neurologique.
  • Interpréter le résultat d’un test.
  • Ex: PPT élevée et test méniscal négatif.
  • Établir la pertinence de traiter sans test
    additionnel ou en attendant le résultat d’un test
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6
Q

Différenciez biais expérimentaux de cognitifs?

A

Biais expérimentaux: biais associés au devis expérimentaux utilisés pour :
* étudier des interventions,
* étudier des tests diagnostiques,
* effectuer une synthèse de connaissances
* Biais cognitifs: biais inhérents aux processus cognitifs qui caractérisent le raisonnement clinique.

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7
Q

Différenciez préjugés, biais affectifs et biais cognitifs?

A
  • Préjugé: attitudes préconçues et défavorables envers un groupe qui partage des caractéristiques communes.
  • Biais affectifs: intrusion des sentiments et des émotions du clinicien dans l’analyse d’une situation.
  • Les préjugés sont notamment à l’origine de biais affectif.
    Ultimement, les préjugés et biais
    affectifs affecteront nos processus cognitifs et pourront induire des biais cognitifs.
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8
Q

Qu’est-ce que l’approche Heuristique?

A
  • Heuristique vient du grec « euriskeïn » et signifie découvrir (eurêka: j’ai trouvé)
  • Fondée sur l’expérience et tend a inclure des facteurs cognitifs dans le processus de prise de décision plutôt que de strictement considérer les faits (approche nonanalytique).
  • Basée sur une carte mentale floue qui permet de fonctionner par analogie.
  • Une approche potentiellement très efficace et performante.
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9
Q

Quels sont les caractéristiques d’une approche heuristique vs analytique?

A

Approche heuristique: Automatique, efficient mais plus haut risque de biais.
Approche analytique: systématique, rationnel mais lent.

  • L’approche heuristique est associée à un risque de biais cognitifs pouvant survenir sur la base de processus variés qui incluent:
  • des raccourcis d’analyse de l’information,
  • des facteurs motivationnels,
  • des influences sociales, etc…
  • La combinaison d’une approche heuristique et analytique adéquate de l’information permettra au clinicien expérimenté une efficience optimale…
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10
Q

Décrivez le biais de disponibilité?

A
  • Tendance a surestimer la probabilité d’un diagnostic s’il nous vient facilement à l’esprit.
  • Ainsi, une expérience récente avec une maladie en particulier augmentera la probabilité d’arriver à ce même diagnostic.
  • Exemple:
  • Présumer d’une entorse de cheville en présence d’une monoarthrite évaluée en contexte de médecine du sport…
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11
Q

Décrivez le biais d’ancrage?

A
  • Tendance a fixer précocement notre raisonnement clinique aux hypothèses
    diagnostiques évoquées par les caractéristiques dominantes de la présentation initiale…
  • Ne pas ajuster adéquatement nos hypothèses en fonction des informations
    subséquentes.
  • Ignorer les informations allant à l’encontre du diagnostic évoqué.
  • Exemple: face à une lombalgie d’allure mécanique…ne pas considérer l’absence de facteur causal identifiable et manquer une pathologie sévère
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12
Q

Décrivez le biais de confirmation?

A
  • Tendance à ne rechercher que les informations supportant le diagnostic évoqué initialement…
  • tout en accordant peu d’importance, en ignorant ou en ne recherchant pas les informations allant à l’encontre de ce
    diagnostic.
  • Exemple: Confirmer la lombalgie simple si c’est notre hypothèse de départ… mais ne pas rechercher les “drapeaux rouges”.
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13
Q

Décrivez le biais de satisfaction?

A
  • Tendance à cesser de rechercher des diagnostics complémentaires ou additionnels une fois un premier diagnostic établi.
  • Exemples:
  • Manquer une lésion cervicale ou cranio-cérébrale chez un traumatisé en présence d’une fracture évidente.
  • Ne pas questionner les signes systémiques face à une lésion locale associée à des signes
    d’inflammation.
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14
Q

Comment limiter les risques d’erreurs diagnostiques en lien avec les biais cognitifs?

A

Suite au questionnaire et à l’examen, le clinicien formule un diagnostic différentiel basé sur une combinaison d’approche analytique et de composantes heuristiques.
* À cette étape, il est souvent utile d’effectuer une pause réflexive = metacognition
Questions à se poser:
* Est-ce qu’il manque des hypothèses?
* Quel est le diagnostic le plus grave qui pourrait correspondre à la situation clinique?
* Y a-t-il des éléments à l’encontre de mes hypothèses?

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