Cours 10 - Psycho critique Flashcards
🚩 Considéré comme un cadre de référence partagé permettant aux individus d’organiser leur expérience et de comprendre les phénomènes qui les entourent de manière cohérente, la notion de paradigme occupe une place centrale non seulement en philosophie des sciences, mais également en psychologie, tant sur le plan clinique qu’en recherche. À partir des éléments présentés dans le cours portant sur la psychologie critique, comparez les paradigmes suivants : post-positivisme, constructivisme, socioconstructivisme et la psychologie critique. Pour bien répondre à cette question, assurez-vous de bien situer les paradigmes les uns par rapport aux autres afin d’en faire ressortir les éléments qui les distinguent.
POST-POSITIVISME : critique le positivisme (le fondement de la connaissance repose sur l’observation et l’expérience)
* Donne l’impression qu’il existe une seule méthode scientifique qui se fait seulement à travers statistiques et mesures
* Version plus modérée (ou raisonnable) du positivisme: l’objectivité reste un idéal vers lequel doit tendre le chercheur, mais reconnaissent malgré tout que la production du savoir est en partie influencée par l’expérience et les valeurs de ceux qui sont à l’origine de ce savoir
CONSTRUCTIVISME : Apprentissage = Création de liens entres schèmes et idées.
* L’apprenant est actif et construit lui-même le sens
* Assimilation par schèmes mentaux
* Deux prémisses:
1- La connaissance est activement construite par l’apprenant et non passivement reçue de l’environnement (apprentissage par l’action).
2- L’apprentissage est un processus d’adaptation qui s’appuie sur l’expérience qu’on a du monde et qui est en constante modification (Principe d’assimilation-accomodation)
SOCIOCONSTRUCTIVISME : Compréhension en profondeur du contexte local vs des lois générales
* Collaboration : Connaissance et contexte relationnel.
* Signification vs cause «objective»
* Variable «personne» ou schèmes mentaux préexistants.
* Emphase sur le langage et la construction de sens : Langage= construction qui sert à créer un sens partagé /compréhension commune des choses.
* Vérité ultime VS vérité sociale.
* Le discours soutient la prise de décision et l’action commune.
* Situer les choses de façon culturelle et historique.
PSYCHOLOGIE CRITIQUE : courant relativement informel, par défaut une approche militante issue du constructivisme focusant davantage sur les relations de pouvoir
* Co-construction : basée sur les injustices et les besoins des gens; connaissances construites par qui? pour qui? dans quel but?
* Théorie ancrée «Grounded theory» : Opposition à la méthode hypothético-déductive → indiction → sans apriori, très utilisé en recherche qualitative
* Théories non pas à partir d’hypothèses prédéterminées, mais à partir des données du terrain, partir des données pour dégager du sens
* Approche structuraliste : s’intéresse aux différents systèmes dans lesquels les individus évoluent
🌟 Considéré comme un cadre de référence partagé permettant aux individus d’organiser leur expérience et de comprendre les phénomènes qui les entourent de manière cohérente, la notion de paradigme occupe une place centrale non seulement en philosophie des sciences, mais également en psychologie, tant sur le plan clinique qu’en recherche. À partir des éléments présentés dans le cours portant sur la psychologie critique, comparez les paradigmes suivants : post-positivisme, constructivisme, socioconstructivisme et la psychologie critique. Pour bien répondre à cette question, assurez-vous de bien situer les paradigmes les uns par rapport aux autres afin d’en faire ressortir les éléments qui les distinguent.
CONNAISSANCES PARADIGMES
Post-positiviste
* Compréhension commune via méthodes et normes.
* Approche hypothético-déductive
Constructivisme /Socioconstructivisme
* Connaissance via collaboration
Approche critique
* La connaissance est façonnée par la remise en question des relations de pouvoir et des biais cognitifs.
COMPRÉHENSION/MÉTHO VS PARADIGMES
Post-positiviste
* Relations de cause à effet.
* Vérification des hypothèses, modélisation et méthodes expérimentales.
* Prédominance des devis quantitatifs.
Constructivisme /Socioconstructivisme
* Contexte, signification et vécus.
* Méthodes qualitatives.
Approche critique
* Recherche et action.
* S’opposer aux injustices.
* Plusieurs méthodes.
Le constructivisme est considéré comme un paradigme important en psychologie. Rapportez et expliquez les deux prémisses centrales du constructivisme, tel que proposé dans le cours portant sur la psychologie critique.
1- La connaissance est activement construite par l’apprenant et non passivement reçue de l’environnement (apprentissage par l’action).
2- L’apprentissage est un processus d’adaptation qui s’appuie sur l’expérience qu’on a du monde et qui est en constante modification (Principe d’assimilation-accomodation)
En quoi consiste le croisement des savoirs, tel que vu dans le cours sur la psychologie critique? Pour répondre à cette question, dites à quel paradigme on associe le croisement des savoirs. Ensuite, expliquez quels sont les principes et valeurs derrière cette pratique. Finalement, indiquez quels sont les types de savoirs que l’on vise à croiser.
SOCIOCONSTRUCTIVISME
Trois types de savoirs complémentaires :
1- Scientifiques
2- Professionnels
3- Expérientiels
- Résultat de la confrontation entre les expériences individuelles et l’élaboration d’un savoir commun
- La recherche se trouve ainsi mieux préservée du risque de s’éloigner de ses ancrages sociaux
- Le croisement des savoirs fait alors apparaître des questions nouvelles
Quels sont les trois courants de l’approche critique? Pour bien répondre à cette question, assurez-vous de bien rapporter ces trois courants en fournissant une brève explication pour chacun d’entre eux.
1- INTERVENTION : Concevoir de nouvelles méthodes en vue de réduire les injustices, favorisant ainsi un changement social progressif ou radical.
2- ANALYTIQUE : Analyser et démontrer les effets sociaux néfastes des fondements idéologiques et développer des éléments théoriques et des pratiques de recherche et d’intervention pour l’émancipation
3- MILITANT : Contester le pouvoir institutionnel d’une certaine forme de psychologie et critiquer le processus croissant de « normalisation ».
En quoi consiste la théorisation ancrée? Décrivez les principes et la logique épistémique derrière le concept.
Théorisation ancrée ou «grounded theory»
* Opposition à la méthode hypothético-déductive.
* Induction
* Sans apriori
* Méthodologie systématique
* Théories non pas à partir d’hypothèses prédéterminées, mais à partir des données du terrain
* Partir des données pour dégager du sens
* Très utilisé en recherche qualitative
Quelles sont les origines de la psychologie de la libération? Pour bien répondre à cette question, assurez-vous de rapporter les principaux courants à l’origine de cette dernière. Par la suite, rapportez le nom de la personne que l’on considère comme le père de la psychologie de la libération. Finalement, expliquez le contexte dans lequel cette dernière est apparue.
Ignacio Martín-Baró
* Prêtre jésuite
* Psychologue social
* Froidement assassiné
* Grand impact sur la psychologie communautaire (à travers la psychologie de la libération)
TROIS INFLUENCES PRINCIPALES
* Théologie de la libération
* Philosophie de la libération
* Pédagogie de la libération (éducation populaire) de Paolo Freire
Réalisme critique
* La relation entre le sujet et l’objet est indirecte et en partie mentale.
* Biais de représentations qui constituent le contenu de la connaissance.
Quel personnage serait à l’origine d’un mouvement éducatif connu sous le nom de pédagogie de la libération?
Paolo Freire
Dans un contexte de libération, pour amorcer le changement et promouvoir le progrès social, Moane (2003) propose d’opérer à plusieurs niveaux (personnel, interpersonnel et politique). D’après ce que nous avons vu dans le cours, pour chacun de ces niveaux, que vise-t-on à modifier exactement?
Personnel : Agir sur les représentations individuelles et leur donner des moyens de travailler leur estime de soi.
Interpersonnel : Changer les relations entre les groupes, changer leurs manières d’interagir
Politique : Militantisme et investir la scène publique
Quel est le nom du concept qui représente le processus par lequel les individus, les groupes, les organisations et les communautés acquièrent la capacité à exercer du pouvoir, afin d’améliorer leurs conditions de vie et atteindre les buts qu’ils se sont fixés?
Empowerment
Pouvoir de réfléchir et d’agir
Pour opérer directement sur l’oppression et les problèmes sociaux à partir de la psychologie critique, Alexa Hepburn propose quelques interventions. Sur les cinq types d’intervention présentés dans le cours, rapportez-en 4 puis donnez un exemple concret pour chacun.
1- Interventions sociales : Communiquer
* Campagne d’information publique
* Changements politiques
* Transfert des connaissances
* Sensibilisation aux enjeux
2- Intervention rhétorique : Analyser
* Critiquer l’idéologie.
* Influence sur les pratiques actuelles.
* Changement social vs statu quo.
* Analyse du système et des acteurs.
* Documenter l’analyse du problème.
3- Intervention clinique : Remettre en question
* Interventions cliniques.
* Idéologie Vs approches.
* Pratiques oppressives.
* Passivité dans les processus.
* Paternalisme.
* Etc.
4- Intervention pratique : Soutenir
* Défense des droits.
* Accompagnement.
* Groupes opprimés et marginalisés.
* Utilisateurs de services impuissants.
5-Intervention narrative : Retravailler le discours
* Compréhension du sens commun.
* Qu’est-ce qu’est la vérité.
* Subjectivité vs objectivité.
* Histoire.
* Origine des problèmes
Dans un contexte d’intervention social, qu’est-ce qui différencie un changement de premier ordre d’un changement de deuxième ordre? À partir de ce qui fut abordé dans le cours sur la psychologie critique, faites la différence entre ces deux types de changement.
Le changement de premier ordre
* Structure et vision du monde existantes
* Améliorer
* Changements progressifs
* Vision du monde et valeurs restent les mêmes
Le changement de deuxième ordre
* Disruption : Transformationnel”, “révolutionnaire”, “radical”, “perturbateur” ou “discontinu”
* Remise en question des hypothèses de départ
* Tabula rasa
* Déstabilise les gens
Pour faire face à l’oppression, nous avons vu que certains groupes opprimés organisaient leur lutte à travers des cadres de vie alternatifs. À partir de ce que nous avons vu dans le cours sur la psychologie de la libération, expliquez en quoi consiste un cadre de vie alternatif et expliquez très brièvement les 3 processus impliqués derrière cette « pratique ».
- Contrer l’oppression en se protégeant mutuellement
- Lieu de rencontre structuré (safe space)
- Bien-être des personnes marginalisées
- Combler les déficits.
Réponse adaptative : «Coping» gérer sa situation d’oppression avec résilience tout en résistant.
3 processus impliqués
1- Narratif identitaire «Narrative Identity Work» : Se réapproprier son identité
2- Actions de résistance.
3- Transactions relationnelles directes.
À partir de ce que nous avons vu dans le cours, expliquez en quoi consiste l’éducation populaire. Pour répondre à cette question, essayez de mobiliser les concepts les plus pertinents.
- Paulo Freirea créé un mouvement éducatif connu sous le nom de pédagogie de la libération.
- L’éducation est perçue comme étant libératrice = processus de rénovation de la condition sociale de l’individu.
- Il perçoitleSujet comme un être pensant et critique qui réfléchit sur la réalité qu’il vit.
- Conscientisation : L’éducation est centrée sur la prise de conscience de la présence et des effets d’un système oppressif.
- Présence de conflits sociaux : Omniprésence du pouvoir dans toutes les sphères sociales.
- La Conscientisation est un processus d’analyse de l’influence d’une culture dominante sur la société.
- L’Éducation ayant comme fin de libérer les groupes opprimés par la redistribution du pouvoir.
- L’acquisition d’une conscience critique à mesure que les gens réalisent l’oppression qu’ils subissent et quels en sont les effets. Comprendre l’origine sociohistorique de cette oppression.
- Empowerment : Vise à corriger les inégalités en rendant les gens «proactifs»
Pour clôturer le dernier projet de recherche mené par son laboratoire, votre directeur de maîtrise vous invite à participer à un colloque de psychologie portant sur l’immigration, les inégalités sociales et la santé mentale. Pendant l’heure du dîner, on vous apprend que des tables ont été formées aléatoirement pour « stimuler » les débats d’idée entre les participants et que vous ne pourrez donc pas vous assoir à côté des membres de votre labo. Puisque vous ne vous sentez pas trop à l’aise avec cette situation, vous hésitez à aller dîner. Après 15 minutes d’hésitation et un ventre qui gargouille, vous décidez malgré tout de rejoindre votre table assignée et d’aller vous assoir devant votre « name tag », prenant ainsi cette conversation au passage. En fonction des différentes positions épistémiques entendues pendant cette conversation, à quel paradigme pouvez-vous rattacher chaque personne?
AUGUSTE : « J’pense que si on veut changer les choses, c’est important d’étudier notre sujet avec le plus d’objectivité possible. Nos solutions doivent seulement reposer sur des données quantitatives concrètes basées uniquement sur l’observation, avec le plus de conditions de contrôle possible ».
NANCY : « Franchement! J’suis d’accord avec toi sur le fait que c’est important que nos solutions doivent seulement reposer sur des données concrètes et sur l’observation, mais faut pas oublier que même si on ne le veut pas, on va toujours influencer un peu sur notre processus de recherche, ça n’existe pas la totale neutralité ».
JEAN : « Voyons donc! J’pense que vous êtes dans le champ avec votre pseudo rigueur. Moi je pense que l’apprentissage, c’est un processus actif contingent aux conditions environnementales où l’organisme développe sa connaissance du monde par assimilation et accommodation ».
SOPHIE : « L’autre avec son vocabulaire élitiste. C’est bien de faire la morale aux autres, mais tu oublies que la relation entre les individus est centrale dans l’établissement d’une signification commune. Tu ne peux pas juste considérer l’environnement pis la personne pour proposer des solutions ».
AUGUSTE : « Ouais, on dirait que personne n’est entièrement d’accord ici. En fait, personne n’adhère au même paradigme on dirait ». « Et toi, retardataire? On était en train de parler de nos positions épistémiques. À quel paradigme tu adhères toi »?
VOUS : « Honnêtement, vos approches sont pas mal toutes intéressantes, mais perso, je pense que ça ne sert à rien de se raconter des menteries. Tant que l’on ne porte pas attention aux relations de pouvoir entre les individus, qu’on en fait pas une analyse approfondie pour remettre en question le statu quo, ben nos recherches ne serviront pas à grand-chose ».
AUGUSTE : Positivisme
NANCY : Post-positivisme
JEAN : Constructivisme
SOPHIE : Socioconstructivisme
VOUS : Approche critique