Chapitre 18 : Morale et émotions Flashcards

1
Q

Que dit la conception rationaliste sur les jugements moraux ?

A

La raison = source de nos jugements moraux

→ On a un jugement moral, puis on a une émotion en fonction de notre jugement.

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Q

Que dit la conception sentimentaliste sur les jugements moraux ?

A

On a une émotion qui déclenche un jugement moral

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3
Q

Quelle est la position de Kant sur les jugements moraux et les émotions ?

A
  • Faire quelque chose de bien par intérêt ≠ moral
  • Emotions nous motivent que de façon égoïste donc ne peuvent pas nous motiver à agir moralement.
  • Or jugements moraux nous pousse à agir moralement
    → Donc émotions ne peuvent pas être la source de la morale
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4
Q

Quelle est la position de Hume sur les jugements moraux et les émotions ?

A

La raison peut nous faire connaître les choses par réflexion sur nos idées + par expériences
La morale ne peut pas être connue par expérience car l’expérience dit ce qui est et pas ce qui doit être.
La morale ne peut pas être tirée de la simple réflexion sur nos idées. Ex : « Il est amusant de torturer des petits enfants pour s’amuser » n’implique aucune contradiction
⇒ La raison ne peut pas nous apprendre ce qui est bien ou mal
Jugements moraux nous motivent.
Les seuls types d’états mentaux qui nous motivent sont les passions
⇒ Jugements moraux sont ou proviennent des passions

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5
Q

Qu’est-ce que le paradigme de Piaget ?

A

développement moral de l’enfant = développement de la capacité à raisonner à partir de principes moraux. Certaines émotions (empathie) jouent un rôle car fournissent des infos pour le raisonnement

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6
Q

Pourquoi est-ce que le paradigme de Piaget a été remis en cause ?

A

raisonnement conscient ne joue pas un grand rôle dans nos jugements moraux et émotions jouent un rôle causal dans nos jugements moraux

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7
Q

Qu’est-ce que Jonathan Haidt a inventé ?

A

moral dumbfounding (ahurissement moral) = Incapacité à justifier nos jugements moraux sur la base de principes

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8
Q

Quels sont les résultats obtenues aux “trolley problems” ?

A

La majorité (85%) des personnes dévie le train
→ C’est moral de le faire

12% des personnes disent que c’est moral de jeter la personne sous le train. Les personnes sont incapables de justifier leur propos. Ils n’ont pas accès aux principes moraux qu’ils utilisent
→ Morale universelle

Raisonnements ≠ principes explicites mais produit de processus automatiques et inconscients

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9
Q

Quels sont les 3 arguments de la thèse sentimentaliste ?1)

A

1) Forte corrélation entre jugements moraux et réactions émotionnelles. → Jugements injustes corrèlent avec la colère

2) Induire des émotions influe sur le jugement moral surtout dans le cas de scénarios ambigus (crimes sans victimes, dilemmes moraux)
L’excitation sexuelle a un effet sur les jugements moraux, mais on ne peut pas dire que l’excitation sexuelle est la source principale des jugements moraux.

3) Les déficits moraux sont corrélés à des déficits émotionnels et non à des déficits de raisonnement

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10
Q

Comment s’expriment les règles morales et conventionnelles en terme d’universalité ?

A

Règles morales = valables partout

Règles conventionnelles = valables localement et peuvent varier d’un endroit à l’autre

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11
Q

Comment s’expriment les règles morales et conventionnelles en terme de dépendance à l’autorité ?

A

Règles morales = intouchables

Règles conventionnelles = créées ou dissoutes par les autorités compétentes

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12
Q

Comment s’expriment les règles morales et conventionnelles en terme de gravité ?

A

Transgressions de règles morales = plus grave que celles de règles conventionnelles

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13
Q

Comment sont justifiées les règles conventionnelles et morales ?

A

Les règles conventionnelles sont justifiées parce qu’il y a une règle.
Les règles morales sont justifiées par leur effet.

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14
Q

Que sait-on sur les psychopathes et les jugements moraux ?

A

Psychopathes = souffrent d’un déficit dans leurs jugements moraux + des règles morales. Il leur est impossible de distinguer les normes conventionnelles des normes morales, pour eux tout est universel, tout est indépendant de l’autorité. Capacité intacte mais des réactions émotionnelles à la souffrance d’autrui très faible

→ Personnes avec syndrome de Down = capacité de raisonnement inférieur, des réactions émotionnelles intactes et savent faire la différence entre les deux types de règles

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15
Q

Que dit le modèle dual de la cognition ?

A

émotions et raison = deux sources possibles du jugement moral, qui peuvent parfois entrer en conflit

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16
Q

Selon Joshua Greene, quelles sont les 2 types de réactions en conflit ?

A
  • Déontologique : Il ne faut pas tuer quoiqu’il arrive. Le fruit de réactions émotionnelles déclenchées par la violence directe
  • Utilitariste : Maximiser le nombre de survivants
17
Q

Expliquer les résultats des études confirmant les propos de Joshua Greene

A

1) Le dilemme personnel (jeter la personne, violence directe) active beaucoup plus les aires associées à l’émotion alors que les dilemmes impersonnels (dévier le train, violence indirecte) activent plus les aires liées à la mémoire de travail
2) Les réponses utilitaristes prennent plus de temps que les réponses déontologiques (pour les dilemmes personnels seulement)
3) Une charge cognitive ralentissait les réponses utilitaristes mais pas les déontologiques (pour les dilemmes personnels seulement) → On sature la mémoire de travail avec une seconde tâche. Les réponses utilitaristes requièrent la mémoire de travail car ralentissement dans la réponse alors que pas dans la condition déontologique.

18
Q

Que peut-on conclure sur les émotions et les jugements moraux ?

A

Emotions semblent pouvoir influencer nos jugements moraux (mais n’est pas la seule et unique source, ni peut être même pas la principale)

Dans certains cas, il semble même que la présence d’émotions ne soit pas suffisante pour déclencher une condamnation morale (par exemple : on peut trouver l’excision, ou la peine de mort émotionnellement perturbant sans les condamner).
Les relations entre règles morales, raisonnement et émotions sont donc encore largement ignorées.