Chapitre 11 : Wanting, Liking et émotion Flashcards
Quels sont les courants qui s’intéressent au système de récompense et pourquoi ?
- Apprentissage : renforce un comportement souhaité, augmente les capacités d’autocontrôle et l’utilisation des processus stratégiques et volontaire
⇒ Modifie le comportement ou un processus cognitif - Emotion : stimuli avec valence positive, stimuli pertinents aux buts + besoins de l’individu.
⇒ Etudier les réponses affectives déclenchées par des stimuli évalués comme positifs et pertinents.
Quels sont les 3 aspects fondamentaux de la récompense ?
- Apprentissage
- Motivationnel : être prêt à investir de l’effort pour obtenir la récompense (wanting)
- Plaisir hédonique : le plaisir engendré par la consommation de la récompense (liking)
Que disent les modèles classiques sur le système de récompense ?
Traitement de récompense est unitaire
Motivation à obtenir + plaisir hédonique sont intrinsèquement liés
→ Stimulus = récompensant car provoque du plaisir hédonique
→ Motivé à obtenir une récompense car donne du plaisir. On investi de l’effort de manière proportionnelle à notre plaisir
Quelle est la proposition de Berridge ?
Pas d’accord avec l’unité plaisir - motivation
⇒ Wanting est séparé de liking. Les deux processus peuvent aller dans le même sens mais aussi être séparés
Traitement de récompense implique plusieurs composantes (wanting, Liking)
Ces composantes ont des fonctions différentes + sont sous-tendues par des réseaux neuronaux différents
Possible de : vouloir obtenir une récompense qu’on n’apprécie pas ou d’apprécier une récompense mais ne pas être prêt à investir de l’effort pour l’obtenir
Récompense et cerveau : quels sont les noyaux sous-corticaux et le neurotransmetteur impliqués ?
Traitement de la récompense implique un large circuit cortico-sous-cortical : Striatum ventrale, aire tegmentale ventrale, nucleus accumbens
Neurotransmetteur = dopamine
Expliquer l’expérience de Berridge et Valenstein sur les rats (VI, VD, hypothèse, résultat)
- VI : stimulation intracrânienne de l’hypothalamus latéral
VD : quantité de récompense alimentaire consommée
→ En stimulant cette région du cerveau, les rats mangent beaucoup plus.
Interprétation modèles classiques :
Stimulation de l’hypothalamus latéral → Projection dopaminergique ascendante → Traitement récompense plaisir hédonique → Augmentation de la consommation de la récompense.
Hypothèse : est-ce que les rats consomment plus parce qu’ils apprécient plus ?
- VI : stimulation intracrânienne de l’hypothalamus latéral
VD : expressions de plaisir hédonique (expressions oraux-faciales identiques chez les rats, hommes, singes)
Résultat :
Pas de différence : ils consomment plus, mais ne montrent pas de plaisir. Ils montrent plus de réactions aversives quand ils sont stimulés. = Augmentation du déplaisir, alors que augmentation de la consommation.
Traitement de récompense implique plusieurs composantes
Possible de faire consommer plus une récompense même si elle n’est pas appréciée
→ Augmentation de la composante motivationnelle, indépendamment de celle hédonique.
Expliquer l’expérience de Pecina et al. “wanting sans liking” sur les rats génétiquement modifiés
On manipule le niveau de dopamine dans les noyaux sous-corticaux :
Groupe 1 : Rats avec 70% de dopamine extracellulaire en plus
Groupe 2 : Rats non-modifiés.
Phase pre-exposure : Sans récompense = deux groupes se comportent de la même manière
Phase Incetive learning : Les rats hyperdompaminergiques investissent plus d’efforts pour obtenir la récompense, quand ils ont appris qu’il y en avait une.
→ Comportements motivés plus intenses que rats non-modifiés.
Augmentation de la consommation de récompense induite par la stimulation dopaminergique indépendante du plaisir hédonique est expliquée par l’augmentation de la composante motivationnelle. (Wanting)
En manipulant le niveau de dopamine dans les noyaux sous-corticaux = rats investissent plus d’efforts (wanting) pour obtenir une récompense qu’ils aiment moins (Liking)
Expliquer l’expérience de O’Doherty et al “wanting et liking chez l’humain” (manipulation, mesure, résultat)
Manipulation 1 : Récompense
- Stimulus associé à une récompense (liquide sucré)
- Stimulus associé à un événement non récompensant (liquide salé)
Manipulation 2 : Moment de mesure par contraste IRM
- Pendant l’anticipation
- Pendant la consommation
Résultats :
- Contraste 1 : Anticipation liquide sucré – Anticipation liquide salé → Aire tegmentale ventrale
Quand on anticipe quelque chose de plaisant, on est prêt à investir de l’effort.
- Contraste 2 : Consommation liquide sucré – consommation liquide salé → Aucune région liée à l’activité dopaminergique
Les états motivationnels (l’anticipation d’un événement agréable (Wanting)) sont sous-tendus par des activités neuronales influencées par le système dopaminergique. MAIS, ces régions ne semblent pas être impliquées dans les états hédoniques (Liking) induits par la consommation de la récompense.
Quelles sont les implications théoriques ?
Le traitement de récompense n’est pas unitaire. Il implique plusieurs composantes qui :
- Ont des fonctions différentes
- Reposent sur des soubassement neuronaux différents
- Peuvent être dissociées.
→ Les comportements déclenchés par la perception des stimuli de récompense peuvent être influencés différemment par les différentes composantes
Que suggère le modèle de récompense dans le problème d’addiction aux substances ?
Dans la consommation de drogues dopaminergiques :
- Soubassements neuronaux de la motivation deviennent hypersensibles = motivation à obtenir une récompense augmente
- Plaisir pendant consommation diminue = processus d’habituation
Le modèle de récompense ne suggère pas un manque de contrôle mais une augmentation de l’impulsion.
Au début, la consommation de substances augmente wanting + Liking. Plus on les consomme, plus le cerveau devient réactif à la dopamine :
→ Augmentation de la motivation à consommer, diminution du plaisir