Chap 4 - Fonctions sociocog 4/4 - Apprentissage règle / DFT Flashcards
Selon théories de l’apprentissage
comment procède un individu face à un problème nouveau ?
Par essai / erreur
> essais infructeux»_space; “punitions”
> essai efficace»_space; “récompense”
> sujet intègre le caractère +/- du feedback en provenance de l’environnement
= info perçue et traitée explicitement et implicitement
> > prochaine fois face à un pb similaire
trouve la solution facilement càd fait le bon choix
le processus d’apprentissage par essai/erreur
prend racine dans quel système ?
cf ?
Système émotionnel
> cf Damasio Hypothèse des marqueurs somatiques
hypo basée sur obs° de patients cérébrolésés
> Elliot : ablation tumeur CPF
> tjs capable d’imaginer des plans d’action mais ne savait plus choisir le plus approprié
> Phineas Gage
cas prototypique syndrome frontal
comportement irrespectueux, désinhibé
> perte d’emplois, interactions sociales affectées
la représentation sensorielle/émotionnelle d’une situation nécessitant une prise de décision
sous-tend l’implication de deux voies cérébrales parallèles et complémentaires
(Bechara, Tranel & Damasio, 2000).
lesquelles ?
(résumer)
place des biais inconscients ?
1/ voie sous corticale = circuit court et rapide > active les systèmes de connaissance non déclarative, dispositionnelle et liée à l'expérience émotionnelle antérieure
2/ voie corticale
= circuit long mais permettant vérification de la situation
> permet conscientisation des réactions et application de stratégies de raisonnement
Dans une situation donnée, les biais inconscients
précèdent puis coopèrent avec la décision consciente.
Décrire la voie SOUS CORTICALE
de la représentation d’une situation
nécessitant une prise de décision
> active les systèmes de connaissances…
> zones cérébrales activées
> circuit utile quand ?
Voie sous corticale :
> active les systèmes de connaissance
non déclarative, dispositionnelle
et liée à l’expérience émotionnelle antérieure
> thalamus active cortex + amygdale simultanément
> réactions émotionnelles automatiques dans l’amygdale
qui renvoie infos pertinente aux instances permettant action rapide et efficace (exp s’éloigner d’un frelon)
> circuit court et rapide
utile quand réaction nécessaire le plus vite possible
Décrire la voie CORTICALE
de la représentation d’une situation
nécessitant une prise de décision
> permet…
> zones cérébrales activées
> circuit utile pourquoi ?
Voie corticale :
> permet conscientisation des réactions instinctives
et application de stratégies de raisonnement
> activerait cortex orbitofrontal + amygdale
puis amygdale déclencherait le même système que la voie sous corticlae
> circuit long
mais permettant vérification de la situation
afin de la conforter si véritable stimulus émotionnel
ou neutraliser la réaction si erreur (bourdon)
Encodage des marqueurs somatiques
Qu’est ce qui est encodé, où et comment ?
qui activerait quoi ?
> > csq ?
En résumé quelle association permet cette zone cérébrale ?
» le cortex dépend donc ?
Encodage inconscient de l’association stimulus-réponse
au niveau du cortex orbitofrontal
qui activerait les noyaux responsables
des réponses autonomes
ou de la libération de NT (dopamine)
> > csq corporelles qui agissent comme signal inconscient
influant sur raisonnement et évaluation cognitive d’une situation
= marqueur somatique
Ainsi, le cortex orbitofrontal, via l’amygdale, associe
les sensations émotionnelles, implicites et automatiques (positives ou négatives),
à une situation donnée.
» Le cortex dépend donc du système émotionnel pour prendre une décision.
Csq des marqueurs somatiques quand une même situation se produit ?
> > permettant ?
L’individu peut ainsi ?
Par la suite, être dans la même situation
réactive ce marqueur somatique déjà préalablement encodé,
> > permettant une réponse cognitive rapide et appropriée.
L’individu peut ainsi prendre en considération
ses expériences précédentes avec des stimuli
» et en tirer parti dans la réalisation de ses futurs choix et plans d’action.
Quelle place ont les marqueurs somatiques
dans la théorie de l’apprentissage par essai erreur ?
Que se passe-t-il si les marqueurs fonctionnent mal ?
Punitions et récompenses sont encodés grâce aux marqueurs somatiques
Si les marqueurs fonctionnent mal
» individu réitère mauvais choix en ne tenant pas compte de leurs csq négatives
» ne tient pas compte non plus des feedbacks positifs lors des bons choix
Citer les tests permettant évaluation de l’apprentissage de règles
principe général ?
- Epreuve d’apprentissage renversement
ou Reversal Learning
ou test de renversement/extinction
de Rolls et al. 1994 - IOWA Gambling Task
de Bechara et al 1994
principe général =
patients doivent tirer des leçons de leurs erreurs passées pour prendre de bonnes décisions par la suite
Epreuve apprentissage renversement
ou Reversal Learning
ou test de renversement/extinction
de Rolls et al. 1994
Phase 1
> > sujets sains ?
sujets atteints de lésions du CPF orbitofrontal ?
1/ Phase de renversement de la règle
2 images présentées
> sujet appuie sur bouton gauche ou droite pour en choisir une
» renforcement pos ou punition apparaît
(smiley)
Une fois la règle établie elle se renverse
> bonne réponse devient incorrecte
> > sujets sains comprennent et changent de comportement
> > sujets lésés persévèrent dans leur erreur malgré “punition” (76%) ou ne réitèrent pas un essai réussi (33%)
Epreuve apprentissage renversement
ou Reversal Learning
ou test de renversement/extinction
de Rolls et al. 1994
Phase 2
2/ Phase d’extinction de la réponse
Patient puni dès qu’il appuie sur un des 2 boutons
> > sujet sain comprend qu’il doit cesser d’appuyer
> > sujet lésé persiste malgré punition :
(Commission errors): 70%
(Ommission errors): 42%
Iowa Gambling Task
Bechara et al 1994
but ?
principe ?
But = simuler une prise de décision de la vie courante,
nécessitant de peser avantages et inconvénients en proportions différentes
Principe =
Patient choisit des cartes parmi 4 paquets ABCD
et doit comprendre que les gains ++ (AB) sont aussi des pertes ++ et donc perdants au final
comparé aux gains + / pertes + (CD)
Iowa Gambling Task
Bechara et al 1994
pour réussir le patient doit ?
cotation ?
Pour réussir cette tâche, le patient doit
> progressivement comprendre et apprendre
la régularité des pertes dues à des décisions risquées
> et adapter ses choix en fonction des options les moins désavantageuses.
La cotation inclut :
• Un score global: le gain total après les 100 essais
• 5 sous-scores correspondant à chacun des 5 blocs de 20 essais:
» ce score reflète l’évolution des choix au fur et à mesure des essais
et la capacité d’apprentissage.
IGT
Selon Bechara et al 2005
comportement des patients sains vs lésés ?
les participants sains jouent majoritairement les tas C et D (avantageux)
alors que les patients atteints de lésions du cortex préfrontal ventromédian (CPVM) continuent à jouer les tas A et B,
bien que le bénéfice global soit fortement désavantageux.
(Bechara et al 2005)
IGT
Selon Bechara et al 2005
4 phases de connaissance pendant la passation ?
1/ Phase de Pré-punition (≈ essais 0 à 10) :
statistiquement avant la première perte importante
2/ Phase Pré-intuitive (≈ essais 10 à 50) :
l’individu commence à “sentir” les bons paquets de cartes, mais ne sais pas vraiment pourquoi
3/ Phase Intuitive (≈ essais 50 à 80) :
l’individu à une nette intuition du choix des paquets avantageux, mais ne peut pas conceptualiser et formuler clairement la règle
4/ Phase Conceptuelle (≈ essais 80 à 100) :
l’individu sait quels sont les paquets avantageux, il comprend pourquoi et peut formuler la règle (même grossièrement)
IGT
Selon Bechara et al 2005
quelle réaction somatique des sujets sains / lésés ?
quid du nb de choix de cartes avantageuses vs désavantageuses
Activité électrodermale AED
Sains =
réaction somatique + forte lors du choix de AB (haut risque) vs CD (bas risque)
et de manière anticipée
Lésion CPVM =
pas de réaction anticipée de cet ordre
en outre chez sujets sains nb de choix de cartes désavantageuses diminue progressivement avant même la phase conceptuelle
mais chez sujets lésés
pas d’apprentissage
même après phase conceptuelle
IGT
Selon Bechara et al 2005
de quoi serait responsable le cortex préfrontal ventromédian ?
CPVM responsable d’un couplage entre
l’activation de marqueurs somatiques
et la nature du choix à fort ou faible risque
> selon récompenses ou punitions précédemment associées à ces choix
= association d’un état somatique (eg stress) à une stratégie
selon résultats qu’elle a produits auparavant
Avec l’apprentissage de règle, quelle autre aptitude est essentielle à la prise de décision ?
Le contrôle inhibiteur
Déf contrôle inhibiteur =
Au niveau cognitif :
Mécanismes permettant
1/
2/
> càd concrètement capacité à ?
> quel utilité au niveau des relations sociales ?
Au niveau cognitif :
Mécanismes permettant
1/ la suppression de contenus ou de processus préalablement activés
2/ et à la résistance à l’interférence causée par des stimulations extérieures non pertinentes
Capacité à inhiber un comportement intentionnel (mouvement parole expression faciale…)
> permet de faire preuve d’intelligence sociale
dans des situations où la réponse 1ère n’est pas souhaitable
(exp : inhiber une remarque désobligeante en face de son supérieur hiérarchique).
Bonnes capacités de contrôle inhibiteur permet d’assurer de bonnes compétences dans quelles fonctions ? (2)
attention soutenue
et bon contrôle comportemental
Vitesse relative des processus Go et Stop
suivant un stimulus
> chez sujets sains
lors de pathos psy/neuro ?
Processus Stop
met tjs + de temps à se mettre en place
que le processus Go
Pathos psy ou déficit d’activation préfrontale
» processus Stop nettement + long que la moyenne
Citer les types de tâches
évaluant le contrôle inhibiteur
Go / No-Go
Stop Signal Task (SST)
> nombreuses variantes existent
Principe des tests Go / No-Go
Qu’est ce qui indique l’efficacité du contrôle inhib ?
Vérifie capacités à retenir des mouvements intentionnels et rapides
1/ Items Go = exécution rép rapide
2/ Items No Go = Inhibition réponses
(exp appuyer ou pas sur un bouton en réponse à telle ou telle lettre)
Efficacité du contrôle inhibiteur
en considérant le nb d’erreurs en condition No Go
test Go / No-Go
Citer une variante intéressante pour aptitudes sociocog
Qu’est ce que ce test permet d’expliquer concernant les sujets fronto-lésés / déficitaires ?
Go No Go émotionnel
même principe mais stimuli sont émo
> EFE, images à valence +/- selon l’objet d’étude
par exp EFE colère = Go
EFE neutre = No Go
> > même déficit observé pour les mêmes types de patients
explication d’une part de leurs comportements impulsifs
Stop-Signal Task
Logan 1994
principe ?
conditions ?
SST requiert suppression d’une réponse motrice déjà initiée
en fonction d’un signal sonore externe
Conditions : 1/ items Go > rép motrice 2/ items No Go > pas de rép 3/ items Stop = item Go suivi d'un signal sonore > stop (peu fréquents et imprévisibles)
Stop-Signal Task
Logan 1994
quel paramètre fait varier la réussite de l’inhibition
même chez sujets sains ?
qu’est ce qu’on mesure ? (3)
qu’observe-t-on chez patients fronto lésés ou psy ?
réponse varie selon que le Stop est présenté suffisamment tôt
= 2 conditions > ISS court vs long (intervalle du signal stop)
> réponse + facilement inhibée car peu automatisée
comparé à un Stop plus tardif
On mesure en général :
• Le nombre d’erreurs en condition “No-Go” (comme dans le Go / No-Go)
• Le % de réponses correctement stoppées en condition Signal “Stop”
• Le TRSS (tps de réaction) du processus d’arrêt suite au “Signal stop”.
Chez sujets lésés > nb d'erreurs importants > surtout TRSS bcp + long même dans la condition ISS court \+ aucune inhibition possible en condition ISS long
SST
en fonction de quel facteur varie le TR aux différents signaux ?
en fonction de l’âge
> TR signal Go diminue au cours du dév
et augmente après 20 ans
> TRSS suit la même trajectoire
bien que moins prononcée
en général
TRSS + rapide que TR Go
> traduit un haut niveau de contrôle inhibiteur sur nos comportements
En conclusion
Cognition “chaude” essentielle à …?
Contrôle inhibiteur = bon indicateur …?
Cog chaude essentielle à
la prise de décision rationnelle
(longtemps considérée comme l’apanage des ttt cog froids)
» prise de décision rationnelle = compétence sociocog
Contrôle inhib =
bon indicateur des capacités de régulation sociale
Démence fronto-temporal (DFT) ?
Difficultés diag et traitement
Intérêt pour ce chapitre ?
Maladie neurodégénérative dont les limites nosologiques sont encore floues
Diag clinique + imagerie
importance croissante des marqueurs bio dans le LCR
Seul examen anatomopatho des tissus permet distinction des différents types
Pas de ttt curatif, seulement gestion des symptômes
Aptitudes cog et sociocog très affectées par DFT
> étude de ces patients nous renseigne sur le fonctionnement neuropsy humain
Définir la DFT
caractérisée par
prévalence
place dans les démences
type le + courant
Groupe de maladies neurodégé du lobe frontal
qui s’étendent avec le temps au lobe temporal
Mécanismes divers, causes inconnues
Atrophie des zones affectées
Caractérisées par :
troubles du comportement et du langage
associés à détérioration intellectuelle»_space; démence au delà d’un certain seuil
Maladies graves réduisant l’espérance de vie
Prévalence augmente avec l'âge de 1/30 000 à 1/6000 Survient généralement entre 45 et 65 ans mais possible à tout âge H/F idem
Plus courante que la MA à un âge précoce
3e type de démence après MA et démence à corps de Lewy
Type le + fréquent de DFT =
DLFT ou maladie de Pick (25%)
> neurones gonflés + corps de Pick (protéines Tau)
DFT
décrire la 1ère phase
Phase 1 DFT =
personne semble normale,
légers troubles du comportement
attribués à tort à fatigue, dépression, stress…
> fatigue intellectuelle, indifférence à l’émotion, aux désirs, à l’entourage (apathie), repli sur soi, perte d’initative, de motivation, responsabilité négligées…
DFT
décrire phase aiguë
Phase aiguë DFT =
1/ Troubles du comportement non social
> négligence physique, rigidité mentale, distractibilité, boulimie…
2/ Troubles du comp social deviennent spectaculaires
> Désinhibition, rituels/fixations étranges, parfois tendance aggressive, irritabilité…
Quel pb pose le diag de la DFT en phase débutante ?
COF précocement atteint
> se traduit par la primauté des signes comportementaux
» utilité des tests d’aptitudes sociocog
pour déceler DFT précoce via symptômes frontaux
Exp du diag de M. A, 82 ans, apathique dps 2 ans
hypothèses concurrentes à évaluer ?
1/ Hypothèse psychiatrique =
dépression majeure
2/ Hypothèse neurologique =
phase d’entrée d’une DFT
Exp du diag de M. A, 82 ans, apathique dps 2 ans
Hypo psychiatrique ?
Pas d’éléments clair en faveur d’une dépression
(critères diag non remplis)
et pas de réponse au ttt AD administré
Exp du diag de M. A, 82 ans, apathique dps 2 ans
Hypo neuro ?
Examen IRM met en évidence
> leucoraïose = maladie du SNC provoquée par des altérations vasculaires ou microangiosclérose, au niveau de la substance blanche
> Mais aucune atrophie du CPF
Bilan neuropsy classique
> aucune déficience mise en évidence
au niveau des capacités cognitives et mnésiques (Mini Mental State examination; MMS),
des fonctions exécutives (Batterie Rapide d’Évaluation Frontale; BREF),
ou encore de flexibilité mentale, conceptualisation et raisonnement abstrait (Wisconsin Card Sorting Test; WSCT), etc.
DFT
présenter la batterie SEA
(5 tests)
Social cognition and Emotional Assessment
Funkiewiez et al 2012
Regroupe l’ensembles des aptitudes sociocog =
1/ Ttt émotionnel via ID EFE
2/ ToM via Test des faux pas
3/ Sensibilité à la récompense via test des 2 carrés
4/ Contrôle inhibiteur (apprentissage/renforcement)
via test renversement / extinction
5/ Initiation comportementale via échelle de motivation/apathie
Passation en 1h environ
Score total / 55
Seuil pathologique évalué à 40
Exp du diag de M. A, 82 ans, apathique dps 2 ans
Diag final
> SEA
évolution des symptômes
score SEA = 28.5
> nettement patho (<40)
évolution des symptômes =
- aggravation de l’apathie
- début de TCA
- désinhibition comportementale notable
> > examen anatomopatho ultérieur confirme DFT
DFT
Validité diag de la batterie SEA ?
- bonne validité diagnostique
> détecte symptômes frontaux - bonne validité discriminante
> permet diag différentiel DFT avec MA/MCI encore trop souvent confondues
car en phase plus avancée de la MA
tests neuropsy classiques donnent des profils similaires pour DFT et MA
tandis que SEA met en évidence des profils sociocog bien distincts pour DFT
Conclusion
intérêt de l’éval des processus sociocog ?
L’évaluation des processus sociocog permet
» un diagnostic plus précoce des DFT,
notamment lors de diagnostics différentiels
avec la maladie d’Alzheimer et MCI
mais aussi avec d’autres types de psychopathologies telles que la dépression.
Rappels conclusion
Lobes frontaux sont les sièges de quelles aptitudes ?
Lobes frontaux =
- raisonnement, idées abstraites, planification
- transformation des pensées en mots
» atteinte produit des troubles du langage - facultés motrices
» troubles moteurs ou agitation sont des signes d’atteinte de cette zone