C2 CH4 : Les syndromes mononucléosiques Flashcards
Définir : Les syndromes mononucléosiques (2)
- Une réaction immunitaire importante et complexe, ganglionnaire et sanguine,
- comportant principalement une lymphocytose réactionnelle à lymphocytes hyperbasophiles, prenant souvent l’aspect de grands mononucléaires atypiques.
Le syndrome mononucléosique est une entité clinique associée à plusieurs causes possibles, mais qui est due le plus souvent à quoi? (1)
au virus d’Epstein-Barr (EBV).
D’autres agents infectieux peuvent provoquer une maladie identique aux syndromes monocléosiques.
Nommez les. (8)
- le Cytomégalovirus (CMV)
- le Toxoplasma gondii (un parasite)
- le Virus d’Immunodéficience Humaine (VIH)
- l’hépatite
- la Leptospirose (Leptospira sp., une bactérie)
- la rubéole
- des parasitoses exotiques (Leishmanioses, trypanosomiase, onchocercose)
- et enfin la syphilis.
Nommez des étiologies qui peuvent parfois adopter un mode de présentation clinique très voisin aux syndromes monocléosiques (3)
- Certaines tumeurs (lymphomes)
- Certains médicaments
- Des vasculites (Lupus, PAN)
Décrire la présentation des syndromes monocléosiques subaiguë (8)
- À côté de la forme aiguë guérissant promptement, un nombre limité de patients font une maladie à évolution subaiguë (6 à 8 mois),
- convalescence prolongée
- persistance d’une grande fatigabilité,
- symptômes d’allure grippale,
- myalgies,
- anxiété;
- persistance d’adénopathies
- et rarement d’une splénomégalie
Décrire la présentation des syndromes monocléosiques chronique (2)
- Plus exceptionnelle encore, peut durer jusqu’à un an.
- Demande une évaluation rigoureuse avant d’être affirmée.
Décrire le lien entre la mononucléose infectieuse à EBV et le syndrome de la fatigue chronique (1)
Il n’existe pas de lien formel entre la mononucléose infectieuse à EBV et le syndrome de la fatigue chronique, une entité encore mal définie et de cause inconnue.
La mononucléose infectieuse confère quel type d’immunité au sujet qui l’a contractée? (2)
- une immunité permanente (anticorps anti-EBV IgG anti-capside virale et anti-antigène nucléaire)
- cette maladie ne récidive jamais, sauf dans les cas très exceptionnels d’immunodéficience congénitale ou acquise.
Nommez les causes : Causes des syndromes mononucléosiques (7)
- Mononucléose infectieuse :
- Réaction de Paul-Bunnell-Davidsohn ou Monospot positif
- Toxoplasmose acquise :
- Sérologie positive, avec évolution chronologique caractéristique du titre des IgM et des IgG anti-toxoplasme.
- Infection à cytomégalovirus.
- Maladies virales diverses :
- Virus d’immunodéficience humaine (VIH)
- Hépatite
- Varicelle,herpès
- Rubéole
- Lymphocytosehyperbasophile
- Infections bactériennes (rarement en cause) : brucellose, syphilis secondaire, endocardite subaiguë, leptospirose.
- Penser que la leucémie lymphoïde chronique et la maladie de Waldenström peuvent comporter des lymphocytes hyperbasophiles (sans grands mononucléaires).
- Toxicité médicamenteuse et vasculites.
Décrire : Épidémiologie de la mononucléose infectieuse
Les infections clniquement manifestes de la mononucléoses infectieuse surviennent chez qui? (1)
surviennent surtout chez les jeunes d’âge adolescent.
Les infections à la mononucléose infectieuse qui arrivent dans la petite enfance sont comment? (2)
- le plus souvent asymptomatiques,
- et passent inaperçues.
Les anticorps contre le virus EBV est présent chez combien de personnes? (2)
- À vingt ans, près de 90% des gens possèdent des anticorps contre le virus EBV,
- le plus souvent sans notion antérieure d’un syndrome mononucléosique.
C’est quoi la période d,incubation de la mononucléose infectieuse? (1)
environ un mois
Décrire le degré de contagiosité de la mononucléose infectieuse (2)
- le degré de contagiosité est peu élevé.
- L’infection nécessite un contact intime pour sa transmission.
Au questionnaire de la mononucléose infectieuse, il faut vérifier quoi afin de discriminer les possibilités diagnostiques? (4)
- Y a-t-il un animal domestique dans l’environnement ?
- La présence d’un chat, surtout acquis récemment, peut faire soupçonner une toxoplasmose.
- Y a-t-il eu changement au niveau des habitudes de vie ?
- Un(e) nouveau(elle) petit(e) ami(e). Un camp de vacances où la promiscuité est plus grande. Un(e) nouveau (elle) partenaire sexuel(elle) pour l’hépatite B, le VIH, ainsi que la syphilis. Si c’est un enfant, fréquente-t-il (elle) la garderie ?
- Y a-t-il eu un voyage vers une destination exotique ou non ?
- Y a-t-il eu introduction d’un nouveau médicament ? Celui-ci pourrait simuler une maladie infectieuse fébrile.
Du point de vue clinique, le diagnostic de la mononucléose infectieuse se discute chez l’adolescent ou le jeune adulte, autour de la triade classique.
Nommez les éléments.
- fièvre
- adénopathies cervicales postérieures
- pharyngite
(80% des cas).
Décrire la présentation classique de la MI (6)
- La fièvre est sans patron particulier, avec sueurs nocturnes et frissons; elle est souvent précédée de malaises généraux et “grippaux” pendant quelques jours.
- Un mal de gorge avec difficulté à avaler, à parler et une toux sèche non productive.
- Apparition d’une fatigue inexpliquée, imposant un accroissement du nombre d’heures de sommeil, et précédant souvent la fièvre.
- Malaises généraux, myalgies, arthralgies, faiblesse, anorexie.
- Douleur abdominale à l’étage supérieur de l’abdomen (foie et rate).
- Rarement des complications neurologiques peuvent survenir (méningite aseptique, encéphalite, polynévrite, etc.)
Pour l’examen physique de la MI, on recherchera des anomalies au niveau de quels systèmes? (4)
- Ganglions
- Sphère ORL
- Abdomen
- Éruption cutanée
Pour l’examen physique de la MI, on recherchera des anomalies au niveau : Ganglions (2)
- ils seront augmentés de volume, symétriquement et parfois douloureux surtout
- aux aires cervicales postérieures et axillaires.
Pour l’examen physique de la MI, on recherchera des anomalies au niveau : Sphère ORL (6)
- amygdalite: la mononucléose aiguë peut donner au niveau de la gorge tous les aspects :
- depuis une dysphagie très importante ne s’accompagnant que d’un ou deux petits points blanchâtres,
- jusqu’à la présence de larges fausses membranes sur les amygdales s’étendant parfois dans le pharynx et dans le nasopharynx.
- Dans ce dernier cas, les membranes sont très adhérentes.
- Cette image évoque une diphtérie mais aussi une mononucléose aiguë, maladie qui se rencontre beaucoup plus souvent.
- Les amygdales sont parfois géantes, gênant la déglutition et compromettant la respiration.
- À l’inverse, l’amygdalite peut manquer.
- On peut observer des pétéchies du palais mou, mais elles ne sont pas patho- gnomoniques.
Pour l’examen physique de la MI, on recherchera des anomalies au niveau : Abdomen (3)
- dans la MI causée par EBV, la splénomégalie est presque toujours présente, mais peut tarder à apparaître:
- PRUDENCE à la palpation: les ruptures spontanées ne sont pas une légende! La rupture spontanée a aussi été rapportée avec le CMV.
- Le foie peut aussi être augmenté de volume, et un peu douloureux en raison de la distension de la capsule; à l’occasion on observera également de l’ictère.
Pour l’examen physique de la MI, on recherchera des anomalies au niveau : Dermato (4)
- une éruption cutanée évanescente maculopapulaire dans un faible nombre de MI à EBV.
- Par ailleurs, si l’on donne de l’ampicilline, le sujet atteint de MI est pratiquement certain de faire une éruption du même type, laquelle passe souvent, À TORT, pour une allergie.
- Ironiquement, certains parlent de test diagnostique…
- Le mécanisme d’action de cette réaction n’est pas connu.
Nommez les examens de laboratoires pour la MI (4)
- L’hémogramme
- La biologie hépatique
- Le diagnostic sérologique par les anticorps (agglutinines) hétérophiles (AH)
- Les anticorps spécifiques à l’EBV
Décrire l’hémogramme de la MI (6)
- une hyperlymphocytose
- de nombreux lymphocytes et mononucléaires atypiques, soit plus de 20% de la formule leucocytaire.
- En valeur absolue, l’hyperlymphocytose varie de 10,0 à 25,0 X 109/L, à son apogée.
- Ces modifications quantitatives et qualitatives apparaissent précocement mais disparaissent après 2 1⁄2 à 3 semaines : elles peuvent déjà manquer lors du premier examen, s’il est tardif
- Ces anomalies cytologiques ne sont pas spécifiques, puisque l’on peut les rencontrer dans la toxoplasmose et la plupart des infections virales.
- À signaler qu’au début de la maladie, on peut observer une légère neutropénie et leucopénie, puis une élévation des globules blancs aux dépens des polynucléaires avec une augmentation des formes jeunes (stabs).