Auto-app 6 Flashcards
Définition: poison
Faire attention lorsqu’on définit un poison, puisqu’il s’agit d’un concept quantitatif qui dépend strictement de la dose
(ex. : médicaments thérapeutiques qui ont potentiellement des effets négatifs).
NOMMER LES PRINCIPALES ÉTAPES DU CHEMINEMENT D’UN TOXIQUE DANS L’ORGANISME
- Absorption :
§ Les xénobiotiques sont des produits chimiques exogènes
dans l’environnement qui peuvent être absorbés par le
corps via l’inhalation, l’ingestion ou le contact par la
peau. - Excrétion ou stockage :
§ Les produits chimiques sont excrétés dans l’urine ou les
selles, ou éliminés dans l’air expiré.
§ Les produits chimiques peuvent s’accumuler dans les os,
le gras, le cerveau et d’autres tissus. - Action :
§ Les produits chimiques peuvent agir au site d’entrée.
§ Les produits chimiques peuvent être transportés dans la
circulation sanguine vers d’autres sites (organes) pour
être stockés ou métabolisés.
§ La plupart des solvants et médicaments sont métabolisés
sous forme de produits hydrosolubles (détoxification) ou
sont activés pour former des métabolites toxiques. - Transport :
§ La plupart des solvants et médicaments sont lipophiles,
ce qui facilite leur transport dans le sang par des
lipoprotéines et la pénétration à travers les composants
lipidiques de la membrane cellulaire.
DÉCRIRE LE MÉTABOLISME DES XÉNOBIOTIQUES.
Ce métabolisme permet de transformer les xénobiotiques en produits non
toxiques ou les activer.
RÉACTION DE PHASE 1
* Hydrolyse, oxydation ou réduction
* Cytochrome P-450 est l’enzyme la plus importante de ces réactions :
o Présent dans tous les organes du corps (peau, poumons,
muqueuse du TGI), mais plus actif dans le RE du foie
o Catabolise des réactions qui peuvent détoxifier les
xénobiotiques ou les convertir en composés actifs qui causent
des dommages cellulaires
o Production de ROS comme sous-produit qui causent des
dommages cellulaires
o Métabolisme de médicaments communs thérapeutiques et
alcool
RÉACTION DE PHASE 2
* Produits de phase 1 métabolisés en composés hydrosolubles par
o Glucuronidation
o Sulfation
o Méthylation
o Conjugaison avec gluthatione
EXPLIQUER LES PRINCIPAUX FACTEURS INFLUENÇANT LA SUSCEPTIBILITÉ INDIVIDUELLE À DÉVELOPPER DES EFFETS À
LA SANTÉ À LA SUITE D’UNE EXPOSITION À DES SUBSTANCES TOXIQUES
Les enzymes P-450 varient en activité selon les différentes personnes :
* Polymorphisme dans les gènes codant pour les enzymes
* Interactions avec des médicaments qui sont métabolisés via l’organisme
* Diminuée par le jeûne ou la malnutrition,
* Augmentée par la consommation d’alcool et la cigarett
Quels métaux lourds ont des effets nuisibles sur les êtres humains?
Dans la catégorie des métaux lourds qui ont des effets nuisibles sur l’être humain, on retrouve le plomb, le mercure,
l’arsenic et le cadmium.
Ø Plomb
L’exposition au plomb se produit principalement par l’air contaminée et l’alimentation. Les sources majeures de plomb au
20e siècle étaient la peinture de maison et l’essence. Au 21e siècle, ces utilisations ont diminué, mais plusieurs sources de
plomb persistent dans l’environnement comme les mines, les fonderies, les batteries et les peintures en aérosols.
L’absorption du plomb par les enfants se fait à 50% par la nourriture ingérée et diminue à 15% chez les adultes due à une
barrière hémato-encéphalique plus perméable chez les enfants.
La plupart du plomb absorbé est contenu dans les os (80-85%) et dans les dents en développement; le plomb
compétitionne avec le calcium, se lie aux phosphates et a une demi-vie dans les os de 20-30 ans. Un excès en plomb cause
des effets neurologiques chez les adultes et les enfants; les neuropathies périphériques prédominent chez les adultes,
tandis que les effets au SNC sont plus présents chez les enfants. Chez les adultes, les neuropathies périphériques vont habituellement s’estomper avec la disparition de l’exposition au plomb, mais chez les enfants les changements
périphériques et centraux (SNC) seront habituellement irréversibles.
Effets d’exposition à un excès de plomb?
Adultes
- Maux de tête
- Pertes de mémoire
- Hyperpigmentation
des gencives
Enfants
- QI bas
- Retard du développement
psychomoteur
- Troubles d’apprentissage
- Problèmes de comportement :
hyperactivité
- Mauvaises habiletés
organisationnelles
- Encéphalopathies
- Interfère avec le remodelage normal
du cartilage calcifié et des trabécules
osseuses primaires dans les épiphyses
( densité osseuse, donc radiodense)
- Hyperpigmentation des gencives
Effets d’exposition à un excès de plomb?
Adultes
- Maux de tête
- Pertes de mémoire
- Hyperpigmentation
des gencives
Enfants
- QI bas
- Retard du développement
psychomoteur
- Troubles d’apprentissage
- Problèmes de comportement :
hyperactivité
- Mauvaises habiletés
organisationnelles
- Encéphalopathies
- Interfère avec le remodelage normal
du cartilage calcifié et des trabécules
osseuses primaires dans les épiphyses
( densité osseuse, donc radiodense)
- Hyperpigmentation des gencives
Le plomb inhibe la guérison des fractures en augmentant la chondrogenèse et
en retardant la minéralisation du cartilage. L’excrétion du plomb se fait par les
reins et des expositions aiguës peuvent causer des dommages aux tubules
proximaux.
Interférence du plomb dans la synthèse de l’hème?
§ Acide aminolévulinique déshydratase
§ Delta ferrochelatase
L’incorporation du fer dans l’hème ne se fait pas, ce qui cause de l’anémie. Le plomb inhibe aussi les ATPases dépendantes
du sodium et du potassium dans les membranes cellulaires, ce qui fragilise les GR et mène à l’hémolyse.
Ainsi, les cibles anatomiques majeures du plomb sont le sang, la moelle osseuse, le système nerveux, le TGI et les reins :
- Inclusions basophiliques dans les GR : granulations bleu foncé indiquant l’agrégation des ribosomes
- Zinc-protoporphyrine est formé au lieu de l’hème : les GR protoporphyrines libres sont un important
indicateur d’une intoxication au plomb
- Dans les cas les plus graves de dommages au cerveau chez les enfants, on peut retrouver des
conséquences comme la cécité, les psychoses, les crises de convulsion et le coma.
- Une intoxication au plomb, chez la mère, peut être la cause de retard de développement mental chez
les fœtus.
- À l’extrémité la plus sévère du spectre sont l’œdème cérébral, la démyélinisation de la matière blanche
et cérébelleuse, et la nécrose des neurones corticaux accompagnée d’une prolifération astrocytaire
diffuse. Chez les adultes, une neuropathie périphérique démyélinisante apparaît fréquemment,
impliquant typiquement des motoneurones innervant les muscles les plus couramment utilisés. Ainsi,
les muscles extenseurs du poignet et des doigts sont souvent les premiers affectés.
- Des dommages rénaux chroniques peuvent éventuellement mener à de la fibrose et de l’insuffisance
rénale.
Mercure?
L’exposition au mercure se produit essentiellement via les poissons contaminés et les amalgames dentaires desquels
émanent des vapeurs de mercure. Le mercure inorganique issu du dégazage naturel de la croûte terrestre ou d’une
contamination industrielle est converti en composés organiques tels que le méthylmercure par des bactéries. Ce dernier
entre dans la chaîne alimentaire, surtout dans les poissons carnivores (ex. : requins, etc.).
L’empoisonnement subséquent à l’inhalation de vapeur de mercure est associé à des tremblements, de la gingivite et des
comportements bizarres.
On retrouve aussi la maladie de Minamata qui inclut des désordres médicaux comme la paralysie cérébrale, surdité, cécité
et des défauts majeurs du SNC chez les enfants exposés in utero. En effet, le cerveau en développement est très sensible
au méthylmercure, donc les femmes enceintes ont été déconseillées de manger du poisson.
Arsenic?
L’exposition au mercure se produit naturellement dans les sols et l’eau et est utilisé dans la préservation du bois, les
herbicides et d’autres produits agricoles. Il peut être aussi relâché dans l’environnement par les industries minières et
métallurgiques. Une large concentration d’arsenic est aussi retrouvée dans l’eau souterraine dans des pays comme le
Bangladesh, la Chine, et le Chili.
Les formes les plus toxiques de l’arsenic sont les composés trivalents, soit le trioxyde d’arsenic, l’arsenite de sodium et le
trichlorure d’arsenic.
Si ingéré en grande quantité, l’arsenic cause une toxicité aiguë qui se manifeste par des perturbations gastrointestinales,
cardiovasculaires et du SNC sévères qui progressent très souvent vers la mort. Ces effets peuvent en partie être attribués
à l’interférence avec la phosphorylation oxydative mitochondriale. Une exposition chronique à l’arsenic cause une
hyperpigmentation et une hyperkératose de la peau.
Les tumeurs de la peau induites par l’arsenic diffèrent de celles induites par la lumière du soleil en apparaissant sur les
paumes et les plantes des pieds, et en se manifestant sous la forme de multiples lésions. L’exposition prolongée à l’arsenic
est également associée à un risque accru de carcinome pulmonaire.
Cadmium
Il est principalement utilisé dans les piles de cadmium et de nickel. Il peut contaminer les sols et les plantes directement
ou par des engrais et de l’eau d’irrigation. La nourriture est la principale source d’exposition pour la population en général.
La consommation excessive de cadmium peut mener à la maladie pulmonaire obstructive (MPOC) et une toxicité rénale,
initialement des dommages aux tubules qui peuvent progresser en phase terminale de la maladie rénale.
Une exposition au cadmium peut aussi causer des anormalités squelettiques associées avec la perte de calcium. Au Japon,
l’eau contaminée par le cadmium utilisée pour irriguer les rizières cause une maladie chez les femmes post-ménopausées
appelées « ouch-ouch » qui se veut une combinaison d’ostéoporose et d’ostéomalacie associés à une maladie rénale.
DONNER DES EXEMPLES D’EFFETS À LA SANTÉ ASSOCIÉS À DES EXPOSITIONS PROFESSIONNELLES
Ø Solvants organiques :
- Chloroforme et tétrachlorure de carbone : une exposition aiguë à des niveaux élevés de vapeur de ces
agents peuvent causer des vertiges et de la confusion menant à une dépression du SNC et même, un
coma. Des niveaux plus bas ont des effets toxiques sur le foie et les reins;
Benzène et buta-1,3-diène : une exposition au travail augmente le risque de leucémie, car ceux-ci
perturbent la différenciation cellulaire des progéniteurs de la moelle osseuses, causant une aplasie
médullaire et une leucémie myéloïde aiguë;
Ø Hydrocarbures polycycliques : ils sont parmi les plus puissant carcinogènes et une exposition industrielle est
impliquée dans la survenue de cancer des poumons et de la vessie;
Ø Organochlorés : les DDT sont utilisés comme pesticides et une intoxication aiguë au DDT cause une toxicité
neurologique. En outre, la plupart des organochlorés sont des perturbateurs endocriniens et ont une activité antioestrogénique et anti-androgénique chez des animaux de laboratoire.
Ø Dioxines et PCBs : peuvent causer des désordres au niveau de la peau, soit l’acnée chlorique, qui consiste à de
l’acné, à la formation de kystes, à l’hyperpigmentation et à l’hyperkératose, généralement autour du visage et
derrière les oreilles.
Ø BPA : longtemps connu comme perturbateur endocrinien potentiel, surtout chez les enfants buvant dans des
bouteilles faites en partie de BPA. Des études récentes ont montré qu’un niveau élevé de BPA dans les urines est
associé à des maladies cardiaques chez les adultes.
Ø Chlorure de vinyle : cause un angiosarcome du foie, un type rare de tumeur du foie.
Ø Poussières minérales : inhalation provoque des maladies pulmonaires chroniques non-néoplasiques appelées
pneumoconioses.
Tableau des toxines par système
AGENTS PHYSIQUES
Les principaux agents physiques pouvant être à l’origine d’atteintes à la santé sont le bruit, les vibrations, les radiations
ionisantes et non-ionisantes, les extrêmes de température et les différences de pression atmosphériques, ainsi que les
traumatismes dus à des agents mécaniques. En général, les effets à la santé qui peuvent découler de telles expositions
sont secondaires à la transmission d’énergie sous diverses formes. Ces effets peuvent être locaux (ex. bruit et surdité) ou
systémiques (ex. radiations ionisantes et leucémies).
TRAUMA MÉCANIQUE
Le type de blessure dépend de la forme de l’objet qui entre en collision, de la quantité d’énergie qui est relâchée lors de
l’impact et des tissus ou des organes qui reçoivent l’impact. Tous les tissus mous réagissent similairement aux forces
mécaniques et les « patterns » de blessure peuvent être regroupés en :
- Abrasion : blessure provoquée par grattage ou frottement de la surface de la peau, endommageant la couche
superficielle.
- Contusion (ecchymose) : blessure généralement produite par un traumatisme contondant et se caractérise par
des dommages aux vaisseaux sanguins et l’extravasation du sang dans le tissu.
- Lacération : déchirure ou étirement disruptif du tissu causé par l’application d’une force par un objet contondant
(bords irréguliers).
- Incision : fait par un objet tranchant, les vaisseaux sanguins pontés sont sectionnés.
- Plaie perforante : fait par un instrument long et étroit, est appelé pénétrant lorsque l’instrument perce le tissu et
perforant quand il traverse un tissu pour créer également une blessure de sortie.
La cause la plus commune de trauma mécanique est dû à un accident d’automobile. Les blessures typiques surviennent
lors :
1) Frappé une partie de l’intérieur de l’automobile ou être frappé par un objet qui entre dans l’habitacle du passager;
2) Expulsé du véhicule;
3) Emprisonné dans un véhicule en feu.
BLESSURES THERMIQUES
Ø Brûlures
La sévérité clinique des brûlures dépendant des variables suivantes :
- Profondeur;
- Pourcentage de la surface corporelle impliquée;
- Présence ou absence de lésions internes par inhalation de fumées chaudes ou toxiques;
- Rapidité et efficacité de la thérapie, surtout le contrôle des fluides et des électrolytes et la prévention des
infections;
Les brûlures « d’épaisseur complète » aussi appelée « brûlures du 3e ou 4e degré » produisent la destruction totale de
l’épiderme et du derme, incluant les appendices cutanés qui hébergent les cellules nécessaires à la régénération
épithéliale. Elles nécessitent souvent une greffe cutanée.
Les brûlures « d’épaisseur partielle » aussi appelée « brûlures du 1er (épiderme) du 2e degré (épiderme et derme
superficiel) » ont au moins les portions les plus profondes des appendices cutanés épargnées.
Les blessures d’inhalation sont fréquentes lorsque les personnes sont enfermées dans des établissements en feu et
peuvent résulter des effets directs de la chaleur sur la bouche, le nez et les voies aériennes supérieures ou de l’inhalation
d’air très chaud ou de gaz toxiques dans la fumée.
Ø Hyperthermie
Une exposition prolongée à des températures ambiantes élevées peut résulter en des crampes de chaleurs, coups de
chaleur et épuisement par la chaleur :
- Crampes de chaleurs : résultent de la perte d’électrolytes par la sueur ce qui cause des crampes des muscles
volontaires lors d’exercice vigoureux;
N.B. Les mécanismes dissipant la chaleur sont capables de maintenir une température corporelle normale.
- Épuisement par la chaleur : le plus commun, soudain, effondrement, est le résultat d’une faiblesse dans le
système cardiovasculaire à compenser une hypovolémie, secondaire à une perte hydrique. L’équilibre sera
spontanément rétabli;
- Coup de chaleur : associée à une humidité et une température ambiante élevée. Les mécanismes
thermorégulateurs s’affaiblissent, la transpiration cesse et la température corporelle augmente (température
rectale de 106 Fo (41 OC) plus haute est considérée un signe pronostic grave et le taux de mortalité est de plus de
50% dans ces cas). Le mécanisme sous-jacent est la vasodilatation périphérique généralisée marquée avec
l’accumulation de sang aux extrémités et un volume sanguin circulant diminué. Une nécrose des muscles et du
myocarde peut subvenir. Les arythmie et la coagulation intravasculaire disséminée sont communs.
N.B. L’hyperthermie maligne n’est pas causée par l’exposition à une chaleur extrême (haute température).
Hypothermie:
À une température de 90 Fo (32 o
C), la perte de conscience survient suivie par de la bradycardie et la fibrillation
atriale à des températures corporelles plus basses.
- Le refroidissement et le gel des cellules et des tissus causent des lésions par 2 mécanismes :
o Effets directs : médiés par des perturbations physiques dans les cellules et la concentration élevée de sels
due à la cristallisation de l’eau intra- et extra-cellulaire.
o Effets indirects : médiés par des changements dans la circulation qui varient selon la durée et la sévérité
de la baisse de température. Une exposition au froid prolongé peut induire de la vasoconstriction et une
augmentation de la perméabilité menant à l’œdème. L’atrophie et la fibrose peuvent suivre ces
changements. Par ailleurs, lors de baisse importante et soudaine de la température, la vasoconstriction
et l’augmentation de la viscosité du sang dans la région locale peut causer des lésions ischémiques et des
changements dégénératifs dans les nerfs périphériques. Si la période d’ischémie est prolongée, les
changements hypoxiques et l’infarctus du tissu ischémique (ex. : gangrène des pieds ou des orteils) peut
survenir.
BLESSURE ÉLECTRIQUE
Elles peuvent être fatales et peuvent arriver soit lors d’exposition à des courants électriques de bas voltage et des courants
électriques de haut voltage (ex. : éclair).
Les blessures sont de 2 types :
1) Brûlures
2) Fibrillation ventriculaire et faiblesses des centres respiratoire ou cardiaque résultant de la perturbation des
impulsions électriques normales.
Le courant électrique dans la maison est suffisamment élevé, pour qu’en cas d’une résistance du point de contact faible
(comme lorsque la peau est humide), un courant suffisant puisse traverser le corps pour causer des blessures graves, y
compris la fibrillation ventriculaire. Si le flux de courant continue assez longtemps, il génère suffisamment de chaleur pour
produire des brûlures au point d’entrée et de sortie ainsi que dans les organes internes. Une importante caractéristique
du courant alternatif est qu’il induit des spasmes musculaires tétaniques, de sorte que lorsqu’un fil ou un interrupteur
sous tension est saisi, un embrayage irréversible est susceptible de se produire, prolongeant la durée du courant. Ce dernier phénomène peut entrainer des brûlures plus étendues et des spasmes des muscles de la cage thoracique menant
à la mort par asphyxie.
Les courants électriques de haut voltage sont plus susceptibles de causer une paralysie des centres médullaires et des
brûlures étendues.
COMPRENDRE LA DIFFÉRENCE ENTRE LES RADIATIONS IONISANTES ET NON-IONISANTES.
Une radiation est une énergie qui voyage sous la forme d’onde ou de particules à grande vitesse.
RADIATION IONISANTE
L’énergie des radiations ionisantes est suffisante pour séparer des électrons étroitement liés. La collision de ses électrons
libres avec d’autres atomes permet de libérer d’autres électrons, dans une réaction en cascade appelée ionisation.
Les sources majeures de radiations ionisantes sont les :
1. Rayons X et les rayons gammas : ondes électromagnétiques de haute fréquence
2. Neutrons de haute énergie, particules alpha (2 protons et 2 neutrons) et particules bêta (essentiellement des
électrons)
Elles sont surtout utilisées dans le domaine médical pour le traitement du cancer, l’imagerie médicale ou comme des
radioisotopes thérapeutiques et diagnostiques. Par ailleurs, ils sont aussi mutagènes, carcinogènes et tératogènes. La cible
cellulaire la plus importante des radiations ionisantes est l’ADN : l’exposition mène à des mutations.
Une conséquence commune de la radiothérapie du cancer est le développement de la fibrose dans les champs irradiés.
Elle peut survenir après des semaines ou des mois sans irradiation, menant au remplacement des cellules
parenchymateuses par du tissu conjonctif et la formation de cicatrices. Les dommages vasculaires, la mort des cellules
souches tissulaires par les radiations ionisantes et la libération de cytokines et de chimiokines (promeuvent l’inflammation
et l’activation des fibroblastes) sont les principaux acteurs au développement de la fibrose.
Les effets biologiques des radiations ionisantes dépendent de :
- Taux d’exposition (rate of delivery) : même si les effets
de l’énergie radiante sont cumulatifs, leur distribution en
des doses séparées peut permettre aux cellules de
réparer leurs dommages dans les intervalles. Les
radiothérapies associées aux tumeurs exploitent la
capacité des cellules normales de réparer leurs
dommages et de s’en remettre plus rapidement que les
cellules tumorales. - Grandeur du champ ionisé (field size) : le corps peut
absorber des doses relativement élevées de radiations
lorsqu’elles sont livrées à de petites surfaces, tandis que
des doses plus faibles délivrées à des surfaces plus
grandes peuvent être mortelles. - Prolifération cellulaire (cell proliferation) : les cellules
qui se divisent rapidement sont plus vulnérables aux
lésions que les cellules quiescentes. Les tissus avec des
taux élevés de renouvellement (ex. : gonades, moelle
osseuse, la muqueuse du TGI, tissus lymphoïdes et hématopoïétiques, etc.) sont extrêmement vulnérables aux
radiations. - Hypoxie : la production de substances réactives à l’oxygène par la radiolyse des molécules d’eau est le mécanisme
le plus important de dommages à l’ADN par les radiations ionisantes. - Dommages vasculaires : les lésions des cellules endothéliales peuvent entraîner un rétrécissement ou une
occlusion des vaisseaux sanguins, entraînant une altération de la cicatrisation, une fibrose et une atrophie
ischémique chronique.
RADIATION NON-IONISANTE
L’énergie des radiations non-ionisantes (UV, rayons infra-rouges, micro-ondes, ondes sonores) peuvent bouger des
atomes dans une molécule ou faire en sorte que ces atomes vibrent, mais elle n’est pas suffisante pour déplacer des
électrons dans les atomes (changement d’orbitales, par exemple).
IDENTIFIER LES PRINCIPAUX EFFETS À LA SANTÉ DE LA POLLUTION ATMOSPHÉRIQUE.
Pollution atmosphérique est une cause importante de mortalité et morbidité, surtout chez les individus avec une maladie
pulmonaire ou cardiaque pré-existante :
15
* Microorganismes
* Produits chimiques
* Polluants