Auto-APP 1 Flashcards

1
Q
  1. Quels sont les quatre systèmes biochimiques intracellulaires les plus vulnérables à une agression ?
A

● Membrane plasmique
● Mitochondrie
● Réticulum endoplasmique (synthèse protéique)
● ADN

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2
Q
  1. Quels sont les signes morphologiques microscopiques qui permettent d’identifier la nécrose cellulaire ?
A

● Dégradation de l’ADN et de la chromatine (pycnose, caryorrhexie et caryolyse)
● Augmentation de l’éosinophilie
● Dilatation marquée des mitochondries associée à l’apparition de grandes densités intramitochondriales informes
● Cytoplasme vacuolé et d’apparence « manger par les mites »
● Apparence homogène et vitrée des cellules
● Présence de figures de myéline dans le cytoplasme, qui sont plus proéminentes dans les cellules nécrotiques
● Discontinuité des membranes des organelles et de la cellule
● Fuite et digestion enzymatique du contenu cellulaire
● Dégradation de l’ADN et de la chromatine (pycnose, caryorrhexie et caryolyse)
● Augmentation de l’éosinophilie
● Dilatation marquée des mitochondries associée à l’apparition de grandes densités intramitochondriales informes
● Cytoplasme vacuolé et d’apparence « manger par les mites »
● Apparence homogène et vitrée des cellules
● Présence de figures de myéline dans le cytoplasme, qui sont plus proéminentes dans les cellules nécrotiques
● Discontinuité des membranes des organelles et de la cellule
● Fuite et digestion enzymatique du contenu cellulaire

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3
Q
  1. Dans une lésion hypoxique, quels sont les deux événements critiques du seuil d’irréversibilité et quel est le rôle du calcium dans ceux-ci ?
A

Seuil d’irréversibilité : Lorsque les ROS s’accumulent et que les dommages au niveau de la membrane plasmique sont trop élevés.
● Perte de la fonction membranaire après le retrait du stimulus, avec une incapacité de reprendre la phosphorylation oxydative (dysfonction mitochondriale persistante).

Le calcium active des phospholipases et des protéases qui vont s’attaquer à la membrane cellulaire. Il va également augmenter la perméabilité de la membrane mitochondriale, entraînant une perte de son potentiel membranaire, et donc une incapacité de générer de l’ATP par phosphorylation oxydative. Il y a une diminution du recyclage des phospholipides de la membranes plasmiques et des protéases (anti-cytosquelette).

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4
Q
  1. Quels sont les effets biochimiques principaux des radicaux libres sur les cellules ?
A

● Peroxidation de la membrane de la cellule et des organites
● Modification oxydative des protéines (dommage des sites actifs, disruption de la configuration, dégradation des protéines mal configurées par les protéasomes)
● Dommage à l’ADN (mutations et bris)

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5
Q
  1. Quels sont les deux processus chimiques en compétition dans la nécrose ?
A

● Digestion enzymatique
● Dénaturation des protéines

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6
Q
  1. Énumérez trois processus physiologiques auxquels l’apoptose contribue.
A

● Destruction de cellules lors de l’embryogenèse
● Involution de tissus hormono-dépendants lors d’une diminution de l’exposition à l’hormone (ex : atrophie prostatique après la castration)
● Élimination de cellules faisant partie d’une population proliférante
o Système immunitaire : élimination des lymphocytes immatures qui n’expriment pas les bons récepteurs d’antigènes
● Élimination des lymphocytes qui réagissent contre leur propre organisme
● Destruction de cellules après avoir rempli leur rôle (ex : les neutrophiles après une réponse inflammatoire, les lymphocytes après une réponse immunitaire)

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7
Q

Vous êtes externe en médecine et vous êtes en stage d’été à la clinique sans rendez-vous d’un groupe de médecine familiale d’un hôpital de région. Un adolescent consulte car il souffre d’un important et douloureux « coup de soleil » sur ses épaules et des lésions « bulleuses » sont apparues. Il est très inquiet que cela puisse être un « cancer de la peau ». Comment pouvez-vous lui expliquer, en quelques mots, l’étiologie et la pathogénèse de cette réaction cutanée et les risques possibles à long terme de développer une lésion plus grave?

A

Le coup de soleil est une réaction inflammatoire cutanée aiguë des cellules de la peau qui suit une exposition excessive de la peau au rayonnement ultraviolet (UV) = pathogénèse.

L’exposition aux UV peut provenir d’une variété de sources, y compris le soleil et les lits de bronzage = étiologie.

La plupart des coups de soleil sont classés comme des brûlures superficielles ou au premier degré.

Les effets néfastes à long terme sur la santé de l’exposition répétée aux UV sont bien décrits : l’exposition répétée au soleil peut accélérer le vieillissement de la peau et est une cause principale dans la majorité des cas de cancers de la peau tels le carcinome basocellulaire, le carcinome épidermoïde et le mélanome, la forme la plus mortelle des cancers de la peau. Il est très important de se protéger de l’exposition au soleil avec des vêtements, de l’écran solaire et des lunettes de soleil.

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8
Q

A. Lors de l’adaptation cellulaire à une agression, quelles sont les différences entre les adaptations physiologiques et les adaptations pathologiques?

Donner un exemple.

B. Nommer les quatre grands types d’adaptation cellulaire et une brève

description pour chacun.

A

Les adaptations physiologiques représentent généralement les réponses des cellules à une stimulation normale par des hormones ou des médiateurs chimiques endogènes, par exemple, l’élargissement de l’utérus induit par les hormones pendant la grossesse.

Les adaptations pathologiques sont des réponses au stress qui permettent aux cellules de moduler leur structure et leur fonction et ainsi d’échapper à un état lésionnel. Par exemple, l’élastose solaire est une condition liée à l’exposition chronique aux rayons ultra-violets. La condition est due à l’accumulation de fibres de collagène et élastiques désordonnées dans les couches supérieures et moyennes du derme, qui sont les plus susceptibles à l’exposition au soleil.

Les quatre grands types d’adaptations cellulaires sont :

L’hypertrophie est une augmentation de la taille des cellules entraînant une augmentation de la taille de l’organe.
L’hyperplasie est un changement cellulaire qui se produit seulement si le tissu contient des populations cellulaires capables de réplication; cela pourrait se produire en même temps qu’une hypertrophie et souvent en réponse aux mêmes stimuli. L’hyperplasie peut être physiologique ou pathologique. Dans les deux situations, la prolifération cellulaire est stimulée par des facteurs de croissance qui sont produits par une variété de types de cellules.
L’atrophie en une diminution de la taille de la cellule par la perte de substance cellulaire.
La métaplasie est un changement cellulaire dans lequel un type de cellule mature (épithéliale ou mésenchymateuse) est remplacé par un autre type de cellule mature.

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9
Q

Quelle est le point commun entre nécrose et apoptose? Et maintenant, pouvez-vous trouver quelle est la différence majeure entre ces deux phénomènes?

Pour aller plus loin : Qu’est-ce que l’autolyse?

A

La nécrose est l’ensemble des altérations morphologiques qui correspondent à la mort de la cellule au sein d’un tissu vivant. L’apoptose survient lorsqu’une cellule est privée de facteurs de croissance ou lorsque son l’ADN ou ses protéines sont endommagés au-delà de la capacité de réparation cellulaire.

L’apoptose est caractérisée par une dissolution nucléaire sans perte complète de intégrité de la membrane.

La nécrose est toujours un processus pathologique tandis que l’apoptose remplit de nombreuses fonctions normales (physiologiques) et n’est pas nécessairement associée à une lésion cellulaire pathologique. De plus, l’apoptose ne provoque pas de réponse inflammatoire.

Pour aller plus loin : L’autolyse est un processus par lequel les enzymes lysosomiales intracellulaires digèrent les cellules. Ce mécanisme est surtout retrouvé dans les modifications des tissus en post-mortem.

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10
Q

Comparez la nécrose et l’apoptose sous les rapports suivants :

A - condensation de la chromatine.

B - état des organites.

C - distribution des cellules mortes.

D - capacité à produire une inflammation.

A

A - Condensation de la chromatine : condensation périmembranaire dans l’apoptose. Pycnose diffuse dans la nécrose suivie de caryorexie.

B - État des organites : préservés dans l’apoptose alors qu’ils sont lésés dans la nécrose.

C - Distribution des cellules mortes : l’apoptose touche des cellules isolées et dispersées dans un tissu tandis que la nécrose implique généralement des groupes contigus de cellules soumises aux mêmes conditions délétères.

D - Capacité de produire une inflammation : l’apoptose ne peut déclencher de réponse inflammatoire alors que la nécrose va généralement la provoquer.

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11
Q

On vous demande de regarder au microscope une coupe histologique de myocarde et d’interpréter s’il existe ou non une nécrose récente. Que rechercherez-vous?

A

Surtout des signes nucléaires : caryolyse de la chromatine, pycnose du noyau ou caryorexie. L’acidophilie cytoplasmique accompagnera ces changements mais elle n’est pas spécifique, ce qui signifie qu’elle n’a pas de valeur diagnostique prise isolément.

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12
Q

Comme vous l’avez lu dans le Robbins, de multiples altérations biochimiques cellulaires peuvent être déclenchées lors d’un processus pathologique au niveau cellulaire. Nommez trois substances dont les niveaux intracellulaires sont critiques pour le développement rapide d’un état lésionnel cellulaire.

A

L’oxygène (et les radicaux libres qui en dérivent), le calcium intracellulaire et l’ATP.

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13
Q

De quels facteurs dépend la réponse cellulaire face aux stimuli nocifs?

Donner un exemple.

Pouvez-vous fournir une explication?

A

La réponse cellulaire face aux stimuli nocifs dépend

du type de lésion
de sa durée
de sa gravité
Par exemple, de faibles doses de toxine ou une brève durée d’ischémie (déplétion en oxygène) peuvent conduire à des lésions cellulaires réversibles, tandis que des doses de toxine plus importantes ou une durée d’ischémie plus longue peuvent entraîner des lésions irréversibles et la mort cellulaire.

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14
Q

ors d’une ischémie myocardique, les événements suivants se produisent selon une certaine séquence. Tentez de recréer l’échéancier d’une lésion ischémique en associant les éléments des listes de temps et d’événements qui vous sont proposés.

a- en moins d’une minute…
b- en 30-40 minutes…
c- en 4-6 heures…
d- en 8-12 heures…

i- passage d’enzymes cytoplasmiques dans la circulation sanguine.
ii- arrêt de contraction des cardiomyocytes.
iii- nécrose.
iv- mort cellulaire.

A

ii- arrêt de contraction des cardiomyocytes :
iv- mort cellulaire.
i- passage d’enzymes cytoplasmiques dans la circulation sanguine.
iii- nécrose.

L’arrêt de fonctionnement cellulaire est le premier signe de l’état lésionnel réversible.
La mort cellulaire qui suit en 30-40 minutes est un concept essentiellement physiologique qui correspond au point d’irréversibilité de l’état lésionnel.
La perte des enzymes du cytosol par la membrane plasmique anormalement perméable est un signe objectif de mort cellulaire.
Bien que l’observation ultrastructurale puisse rapidement établir les signes d’irréversibilité d’une lésion, l’étude histologique usuelle demande en général 8 à 12 heures d’évolution pour objectiver une nécrose.

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15
Q

Quelles sont les parties respectives des deux processus chimiques de base de la nécrose de type caséeuse?

A

La nécrose caséeuse se rencontre le plus souvent dans les foyers d’infection tuberculeuse. Le terme caséeux signifie «semblable à du fromage» se référant à l’aspect friable jaune-blanc de la nécrose. À l’examen microscopique, le foyer nécrotique apparaît comme une collection de fragments ou cellules lysées d’aspect granuleux et amorphe. Contrairement à la nécrose de coagulation, l’architecture tissulaire est complètement effacée et les contours cellulaires ne peuvent être discernés. La nécrose caséeuse est souvent au centre d’un amas de cellules inflammatoires plus particulièrement d’un granulome (sera vu dans le cours ultérieurement).

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16
Q

Pour aller plus loin : Au même centre hospitalier, vous assistez avec quelques collègues à l’autopsie d’une victime du tétrachlorure de carbone (CCL4). L’un d’eux s’étonne que la petite quantité ingurgitée ait pu produire une nécrose hépatique si importante. Pouvez-vous fournir une explication?

A

L’effet massif d’une petite quantité de tétrachlorure de carbone (CCL4) s’explique par le caractère autocatalytique des lésions cellulaires par radicaux libres.

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17
Q
  1. Nommez deux altérations subcellulaires et une forme d’accumulation intracellulaire caractéristiques de l’éthylisme.
A

● Corps de Mallory, mégamitochondrie
● Accumulation intracellulaire de triglycérides (stéatose

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18
Q
  1. Quels sont les modes d’initiation d’une calcification dystrophique ?
A

La calcification dystrophique est initiée par :
● la déposition extracellulaire de phosphate de calcium cristallin dans des vésicules liées à la membrane
● la déposition intracellulaire de calcium dans les mitochondries des cellules mourantes.

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19
Q
  1. Quelle est la différence de distribution du pigment entre la phase initiale et la phase avancée d’une hémosidérose systémique ?
A

● Phase initiale : Dans les phagocytes mononucléaires du foie, de la moelle osseuse, de la rate et des ganglions lymphatiques, ainsi que dans les macrophages dispersés dans d’autres organes, tels que la peau, le pancréas et les reins.
● Phase avancée : Dans les cellules parenchymateuses de tout le corps, surtout dans le foie, le pancréas, le cœur et les organes endocriniens.
ou
● Phase initiale : Au niveau cytoplasmique
● Phase avancée : Infiltre le reste du lobule (peut même bloquer le canal biliaire (foie)).

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20
Q
  1. D’où provient la lipofuscine ?
A

La lipofuscine, un matériel intracellulaire granulaire jaune-brunâtre, est un complexe de lipides et de protéines produit par la peroxidation catalysée par les radicaux libres des lipides polyinsaturés des membranes subcellulaires.

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21
Q
  1. Dans quels organes la lipofuscine est-elle retrouvée en quantité les plus importantes ?
A

Le cœur, le foie et le cerveau (survient avec l’âge ou l’atrophie).

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22
Q

ous êtes en stage comme externe avec les médecins hépatologues au CHUM. Ils discutent d’un cas d’un patient qui consomme de l’alcool de façon chronique (éthylisme chronique) et vous demandent d’aller observer au microscope une biopsie de foie avec le pathologiste au département de pathologie. Vous remarquez que les hépatocytes contiennent des vacuoles claires.

A - Nommez une substance qui peut être emmagasinée dans ces vacuoles?

B - Quel est le mécanisme principal de cette accumulation intracellulaire?

C - Comment nomme-t-on cette condition?

A

A - Des triglycérides. Stéatose hépatique.

B - L’élimination inadéquate d’une substance normale secondaire à des défauts dans le mécanisme d’emballage et de transport.

C - La stéatose hépatique est une forme classique de lésion cellulaire réversible.

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23
Q

Quel est le pigment exogène le plus commun et quel est le mécanisme principal de cette accumulation intracellulaire?

A

Les pigments de carbone provenant de la pollution aérienne s’accumulent à cause d’une incapacité à dégrader les particules phagocytées par les macrophages des alvéoles pulmonaires.

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24
Q

Lorsqu’une ecchymose (un «bleu») survient dans les tissus, quelles sont les classes de pigments endogènes qui y sont produits?

A

La dégradation de l’hémoglobine du sang va libérer du fer. Le fer est stocké dans l’organisme sous forme de ferritine. Les pigments d’hémosidérine représente des micelles de ferritine et peuvent être identifiés avec une coloration histologique qui se nomme le bleu de Prusse. De plus, la dégradation de l’hème, après transformation en quelques étapes intermédiaires (pigment jaune-vert) s’accumulera sous forme de bilirubine. Finalement, la globine sera hydrolysée en acides aminés simples par les enzymes lysosomiales.

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25
Q

Quels sont les organes cibles habituels des calcifications pathologiques métastatiques survenant chez un patient qui a un taux anormalement élevé de calcium dans son sang (état d’hypercalcémie)?

A

Il s’agit essentiellement des organes qui sont excréteurs d’acide : les poumons pour l’acide carbonique du métabolisme mitochondrial, l’estomac sécréteur d’acide chlorhydrique et les reins excréteurs des acides d’origine alimentaire. À ceux-ci se greffent les vaisseaux, siège des échanges acido-basiques du sang avec les tissus.

Bien qu’elles ne provoquent généralement pas de dysfonctionnement perceptible, des calcifications étendues peuvent entraîner une insuffisance d’organe, notamment dans les poumons ou les reins.

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26
Q
  1. Quelle est la différence entre un facteur de croissance de compétence et un facteur de progression ?
A

● Facteurs de croissance de compétence : Mettent la cellule en état de se diviser.
● Facteurs de progression : Font avancer la cellule dans le cycle cellulaire.

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27
Q
  1. Quelle différence y a-t-il entre une cellule stable (quiescente) et une cellule labile ?
A

Une cellule labile est en division continue et entre en G1 après avoir complété la mitose, tandis qu’une cellule quiescente doit passer de G0 à G1 pour proliférer, c’est-à-dire entrer à nouveau dans le cycle cellulaire, en activant beaucoup de gènes et proto-oncogènes qui étaient inhibés en G0. La cellule quiescente va se mettre à se diviser en réponse à une lésion ou une perte de tissus.

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28
Q
  1. Donnez un exemple de facteur de croissance favorisant la croissance des cellules épithéliales et un autre exemple inhibiteur de leur croissance.
A

● Favorisant : EGF (epidermal growth factor)
● Inhibiteur : TGF-β (augmente l’expression d’inhibiteurs de CDK, favorise la fibrogenèse)

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29
Q
  1. Expliquez schématiquement la séquence d’activation moléculaire induite par un facteur de croissance en indiquant le site cellulaire de chaque étape.
A

Facteur de croissance 🡪 Récepteur de facteur de croissance 🡪 Protéines de signalisation 🡪 Facteurs de transcription
Mécanisme de signalement moléculaire :
a) Récepteurs avec activité tyrosine kinase intrinsèque : Facteur de croissance + récepteurs 🡪 dimérisation + phosphorylation en kinases actives = activation d’autres protéines + transcription de l’ADN et prolifération
b) Récepteurs à 7 hélices transmembranaires couplés aux protéines G : Facteurs de croissance + récepteurs 🡪 récepteurs transmembranaires lient les protéines G intracellulaires 🡪 phosphorylation de GDP en GTP 🡪 activation d’AMPc (phosphorylation des phosphokinases) + IP3 (activation du réticulum endoplasmique et libération de Ca2+)
c) Récepteurs sans activité enzymatique intrinsèque : Facteurs de croissance + récepteurs transmembranaires monomériques (habituellement) 🡪 changement de conformation intracellulaire 🡪 phosphorylation avec les JAKinases 🡪 activation des STATs (signal transducers and activators of transcription) – directement dans l’ADN

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30
Q
  1. Quelle est la fonction des intégrines ?
A

● Rôle dans l’attachement cellulaire des leucocytes à la matrice extracellulaire.
o Adhésion des leucocytes pour la diapédèse.
● Fixation des cellules endothéliales à la lame basale (laminine, protéoglycanes, collagène IV).
● Interaction avec les composantes de la matrice extracellulaire (fibrine, collagène IV, protéoglycanes, fibronectine, etc.) et les fibroblastes pour relier l’ensemble les constituants de la matrice extracellulaire ensemble.

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31
Q
  1. Nommez deux types de cellules permanentes.
A

Les cardiomyocytes et les neurones.

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32
Q

Comparez l’activité des cyclines G1 et G2 sur le cycle cellulaire et précisez la condition commune nécessaire à leur activité.

A

Les cyclines G1 déclenchent la synthèse de l’ADN (entrée en phase S) tandis que les cyclines G2 induisent la mitose (entrée en phase M). Les G1 comme les G2 nécessitent pour agir une liaison avec la protéine kinase cdc2.

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33
Q

Vous vous questionnez quand vous voyez lors d’un de vos stages en chirurgie hépatobiliaire que l’un des patients sera donneur d’une portion de son foie. Quelles sont les deux conditions nécessaires à une régénération efficace dans un organe lésé?

A

Il faut que les cellules à remplacer soient de type labile (qui se divisent continuellement), par exemple les cellules hématopoiétiques et les cellules des surfaces épithéliales telles que la cavité orale) ou stables (cellules quiescentes) mais qui ont une capacité de réplication suite à une lésion par exemple, le foie.

De plus, le tissu conjonctif (stromal) de soutien doit être préservé.

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34
Q

Comment peut-on expliquer qu’une population cellulaire qui maintient une quantité fixe de cellules en cycle actif de réplication puisse se mettre à augmenter en nombre?

A

La prolifération cellulaire se produit lorsque les cellules quiescentes pénètrent dans le cycle cellulaire. Le cycle cellulaire est étroitement régulé par des points de contrôle stimulateurs et inhibiteurs afin d’empêcher la réplication de cellules anormales.

La quantité adéquate (normale) des populations cellulaires est déterminée par un équilibre entre la prolifération cellulaire, la mort cellulaire par apoptose et l’émergence de nouvelles cellules différenciées à partir de cellules souches.

Dans l’éventualité qu’un déséquilibre se produise dans cette balance, une population cellulaire qui maintient une quantité fixe de cellules en cycle actif de réplication peut se mettre à augmenter en nombre.

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35
Q

Quels sont les deux grands mécanismes capables d’activer les gènes précoces de la réponse de croissance (early growth-regulated genes)?

A

Les facteurs de croissance et les stimuli agresseurs.

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36
Q

Comparez l’activité des cyclines G1 et G2 sur le cycle cellulaire et précisez la condition commune nécessaire à leur activité.

A

Les cyclines G1 déclenchent la synthèse de l’ADN (entrée en phase S) tandis que les cyclines G2 induisent la mitose (entrée en phase M). Les G1 comme les G2 nécessitent pour agir une liaison avec la protéine kinase cdc2.

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37
Q

Quel rôle la fibronectine joue-t-elle et quel groupe moléculaire lui est intimement associé pour ce faire?

A

La fibronectine est une composante importante de la matrice extracellulaire. Comme vous l’avez constaté, la réparation tissulaire dépend non seulement de l’activité des facteurs de croissance mais aussi des interactions entre les cellules et les composantes de la matrice extracellulaire. La matrice extracellulaire est un complexe de plusieurs protéines qui s’associent en un réseau qui entoure les cellules et constitue une proportion significative du tissu.

La fibronectine est une volumineuse protéine synthétisée par une variété de cellules. Elle est probablement impliquée dans l’adhésion de la cellule à cette matrice et dans la mise en forme et en mouvement de cette cellule au sein de la matrice. Les intégrines sont des glycoprotéines transmembranaires qui s’attachent, du côté extracellulaire, à la fibronectine et du côté intracellulaire, au cytosquelette, où se retrouvent, entre autres, des éléments contractiles.

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38
Q
  1. Définissez le terme métaplasie et donnez-en deux exemples.
A

Transformation d’un tissu normal en un autre tissu normal, de structure et de fonction différentes, normal quant à son architecture ; changement dans la différenciation cellulaire (modification de la maturation des cellules souches)
● Physiologique : métaplasie déciduale du chorion cytogène de l’endomètre
● Pathologique, toxique, chimique, hormonale ou inflammatoire : Nouvelle différenciation par métaplasie malpighienne d’un revêtement cylindrique dans les bronches ou l’endocol utérin

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39
Q
  1. Décrivez la physiopathologie de l’hyperplasie compensatrice post-hépatectomie.
A

La régénération du foie se produit par 2 mécanismes principaux :
● Prolifération des hépatocytes restants
● Repopulation à partir des cellules progénitrices

Les cellules hépatiques sont des cellules stables, mais qui ont un pouvoir de régénérescence au besoin (quiescentes). Cette capacité est fonctionnelle seulement si le nombre restant d’hépatocytes est viable (dans les cas d’infection, de cirrhose ou d’inflammation grave, on va voir une cicatrice = irréversible).

Lorsqu’il y a hépatectomie, il y a activation de plusieurs facteurs de croissance, tels que les HGF (hepatocyte growth factor), par les cellules stromales du foie, qui vont déclencher une cascade d’activation pour le signalement cellulaire prolifératif.

Une dégradation de la matrice extracellulaire active les récepteurs de HGF associés à la matrice. Certaines hormones, comme la norépinéphrine, l’insuline, le glucagon et les hormones thyroïdiennes, sont des adjuvants dans la prolifération cellulaire.

Le nombre de cellules synthétisant de l’ADN augmente 12 heures après l’hépatectomie, pour atteindre un pic 1 ou 2 jours après où environ 10% des hépatocytes travaillent à la synthèse d’ADN. La prolifération cellulaire est dépendante des facteurs de croissance et des cytokines.
● HGF : Joue un rôle mitogène avec l’EGF et le TGF-alpha
● Cytokines : IL-6 et TNF-alpha

La prolifération est ralentie par les facteurs de croissance inhibiteurs, une baisse des adjuvants et des facteurs de croissance.

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40
Q
  1. L’œdème cellulaire peut-il être considéré comme une forme d’hypertrophie ?
A

Non, étant donné que l’augmentation de la taille des cellules hypertrophiques est due à une synthèse d’un plus grand nombre de structures et non d’une enflure. (Une balloune hypertrophiée serait donc une balloune avec plus de latex, et non une balloune avec plus d’air dedans).

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41
Q
  1. Lorsqu’une atrophie atteint le point où les cellules meurent, quel changement histologique peut survenir dans ce tissu ?
A

Le tissu atrophié mort peut être remplacé par des tissus adipeux (apparition d’adipocytes).

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42
Q
  1. Quel lien y a-t-il entre la lipofuscine et l’atrophie ?
A

Les signaux induisant l’atrophie sont aussi ceux induisant l’apoptose. Dans les tissus atrophiés se trouvent parfois des vacuoles autophagiques dans lesquelles se trouvent des composantes cellulaires à être digérées par la cellule même. Les parties résiduelles de cette digestion sont les granules de lipofuscine, créant une atrophie brune.

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43
Q

Parmi les états adaptatifs suivants, lequel ou lesquels ne comporte(nt) pas de synthèse d’ADN :

A - Métaplasie épidermoïde bronchique.
B - Atrophie musculaire post-poliomyélite.
C - Hypertrophie myocardique secondaire à l’hypertension artérielle.
D - Hyperplasie gravidique du myomètre.

A

Seule l’atrophie ne nécessite pas de synthèse d’ADN.
La métaplasie épidermoïde se fait sur une nouvelle population cellulaire et ce, en remplaçant les anciennes cellules glandulaires.
L’hyperplasie implique la génération également de nouvelles cellules.
L’hypertrophie myocardique comporte une synthèse d’ADN suivie d’un bloc en phase G2 du cycle résultant en polyploïdie.

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44
Q

Comment expliquer que certaines populations cellulaires soient limitées à l’hypertrophie sans possibilité d’hyperplasie? Et donner un exemple.

A

Cellules permanentes et
La présence d’inhibiteurs de croissance si les cellules sont de type stable.
Un exemple d’hypertrophie cellulaire pathologique est l’hypertrophie du muscle cardiaque qui survient avec l’hypertension artérielle ou une valvulopathie aortique (dysfonction de la valve aortique).

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45
Q

Quels sont les deux phénomènes cellulaires qui expliquent la diminution de taille d’une prostate suite à une castration?

A

Il y a apoptose de certaines cellules glandulaires et atrophie des autres secondaire à une diminution de la stimulation hormonale.

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46
Q

NÉCROSE

A

Mort cellulaire qui est associée à des dommages sévères à l’intégrité des
membranes (ex. : stimulus extérieur tel qu’une ischémie) et à un
relâchement du contenu cellulaire culminant à une dissolution de la
cellule qui est largement due aux actions de dégradation des enzymes
sur les cellules mortellement blessées. Les enzymes lysosomiales (de la
cellule qui meurt elle-même et/ou de leucocytes) entrent dans le
cytoplasme, digèrent la cellule et dénaturent les protéines. La nécrose
est toujours pathologique et cause de l’inflammation. La nécrose est caractérisée par des changements dans le
cytoplasme et au niveau du noyau des cellules « blessées ». Les changements au niveau du noyau peuvent suivre un des
3 modèles suivant en raison de la dégradation de l’ADN :
* Pycnose : rétraction du noyau cellulaire aboutissant à sa
« mort cellulaire » et à l’augmentation des basophiles ce qui
le rend dysfonctionnel. Condensation de l’ADN dans une
cellule nécrotique en une petite masse solide (chromatine).
* Caryorexie : le noyau cellulaire partiellement ou entièrement
en pycnose (pycnotique) se fragmente.
* Caryolyse: destruction complète de l’ADN à cause de la
dégradation enzymatique par les endonucléases. Les
basophiles de la chromatine peuvent mourir ( ̄ basophilie), ce
qui est probablement secondaire à une activité des DNases.

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47
Q

AUTOLYSE

A

Lorsque la nécrose (digestion enzymatique) résulte des enzymes des lysosomes des cellules mêmes.

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48
Q

QUELLE EST LA DIFFÉRENCE ENTRE NÉCROSE ET AUTOLYSE?

A

La nécrose est l’ensemble des altérations morphologiques qui correspondent à la mort de la cellule au sein d’un tissu
vivant. L’autolyse est un processus par lequel les enzymes lysosomiales de la cellule digèrent les cellules. Ce mécanisme
d’autolyse est particulièrement impliqué dans les modifications des tissus en post-mortem; les modifications
morphologiques qui en résultent ne correspondent pas à la nécrose, puisque le tissu est dévitalisé; certains pathologistes
utilisent le terme « effet d’autolyse ».

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49
Q

HÉTÉROLYSE

A

Lorsque la nécrose (digestion enzymatique) résulte des enzymes provenant des lysosomes de leucocytes immigrants.

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50
Q

APOPTOSE

A

L’apoptose est le mécanisme de mort cellulaire qui résulte de l’activation des enzymes caspases afin de dégrader l’ADN
nucléaire de la cellule elle-même ainsi que les protéines cytoplasmiques et nucléaires. Ainsi, quand l’ADN ou les protéines

de la cellule sont endommagés et ne peuvent être réparés, la cellule se tue par apoptose.

Elle consiste en une dissolution du noyau et des protéines cytoplasmiques grâce une fragmentation de la cellule tout en
restant recouvert d’une membrane intacte, ainsi la cellule et ses fragments sont plus susceptibles à l’action des
phagocytes. L’apoptose n’est pas toujours pathologique. Elle ne cause pas d’inflammation, car il n’y a pas eu de fuites
du contenu cellulaire.

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51
Q

COMPARAISON DE L’APOPTOSE ET LA NÉCROSE

A
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52
Q

CAUSES DES LÉSIONS CELLULAIRES

A
  • Hypoxie
  • Agents chimiques
  • Infections
  • Réaction immunologique
  • Anomalie génétique
  • Débalancement nutritionnel
  • Stress mécanique
  • Vieillissement
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53
Q

LÉSIONS RÉVERSIBLES

A

Deux changements principaux en ce qui a trait aux lésions réversibles :
® Gonflement cellulaire (cellular swelling) : apparaît si la cellule est incapable de maintenir l’homéostasie ionique
et fluide en lien avec l’échec des pompes ioniques ATP-dépendantes. Il y a un œdème intracellulaire, avec
clarification et/ou vacuolisation cytoplasmique.
® Changements a/n de la graisse (fatty change) : lésions hypoxiques et plusieurs formes de lésions toxiques ou
métaboliques qui entraînent l’apparition de vacuoles lipidiques dans cytoplasme, surtout pour les hépatocytes et
les cellules myocardiques par l’impossibilité des cellules d’utiliser les TAG, par exemple la stéatose hépatique.
Un changement secondaire en ce qui a trait aux lésions réversibles :
® Altérations des organelles : le RE est impliqué dans le métabolisme d’une variété d’entité chimiques et
l’exposition des cellules à celles-ci montre une hypertrophie du RE (réponse adaptative).

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54
Q

ALTÉRATIONS MICROSCOPIQUES

A

Gonflement cellulaire (cellular swelling)
× Petites vacuoles claires dans le cytoplasme ce qui
représente la dilatation du RE avec détachement
des ribosomes (dégénérescence vacuolaire).
Changements a/n de la graisse (fatty change) :
- Apparition de vacuoles lipidiques dans le
cytoplasme et peut mener à une coloration
éosinophile qui devient plus prononcée lors de la
progression vers la nécrose.

Changements intracellulaires associés à une lésion
réversible :
× Altérations de la membrane plasmique
× Changements mitochondriaux : gonflement et
apparition de petites densités amorphes riches en
phospholipides
× Dilatation du RE avec détachement des ribosomes
et la dissociation des polysomes
× Altérations nucléaires : agglutination de la
chromatine
× Masses de phospholipides dans le cytoplasme
(figures cytoplasmiques de myéline) qui sont
dérivées des dommages causés à la membrane
cellulaire.

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55
Q

ALTÉRATIONS MACROSCOPIQUES

A

Gonflement cellulaire (cellular swelling) : lorsque l’enflure cellulaire affecte plusieurs cellules, cela cause de la pâleur (à
cause de la compression des capillaires), une ­ de la turgescence et une ­ du poids de l’organe touché.
Changements a/n de la graisse (fatty change) : apparition de vacuoles lipidiques dans cytoplasme, surtout pour les
hépatocytes et les cellules myocardiques

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56
Q

LÉSIONS IRRÉVERSIBLES

A

Avec le retrait du stimulus blessant, la cellule peut réparer les dommages et revenir à la normale. Des lésions persistantes
ou excessives entraînent la cellule vers un point de non-retour où les lésions irréversibles mènent à la mort cellulaire. Il y
a deux types de mort cellulaire, la nécrose et l’apoptose. La nécrose est associée avec : (1) la perte d’intégrité de la
membrane, (2) fuite du contenu cellulaire et (3) dissolution de la cellule.

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57
Q

ALTÉRATIONS MICROSCOPIQUES

A
  • ↑ des éosinophiles causée par la liaison de l’eosin à des protéines cytoplasmiques dénaturées et la ¯ basophilie
  • Perte de particules de glycogène entraine apparence plus « vitreuse », plus homogène qu’une cellule normale
  • Dommage sérieux et irréversible de toutes les membranes (et bris)
  • Discontinuités dans le plasma et les organelles : présence de densités amorphes importantes, de figures
    intracytoplasmiques de myéline (­ cellules nécrotiques p/r aux lésions réversibles), de débris dans les
    mitochondries gonflées
  • Profond changement du noyau : fragmentation du noyau (caryorexie), condensation de la chromatine (pycnose)
    et destruction complète de l’ADN par des endonucléases avec baisse de la basophilie (caryolyse)
  • Apparition de figures cytoplasmiques de myéline dérivées des membranes endommagées
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58
Q

Nécrose coagulante

A

L’architecture tissulaire est maintenue pour
quelques jours. Les tissus touchés prennent une texture ferme. La lésion
entraine la dénaturation des protéines structurales et des enzymes
empêchant ainsi la protéolyse de la cellule morte. Ultimement, les
cellules nécrosées vont être éliminées par phagocytose par les leucocytes
ou par l’action des enzymes lysosomiales des leucocytes.

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59
Q

Nécrose liquéfiante :

A

Infections bactériennes ou fongiques parce que les
microbes stimulent l’accumulation de cellules inflammatoires (leucocyte)
et les enzymes des leucocytes digèrent (liquéfient) le tissu. Les cellules
lésées vont être digérées par les enzymes lysosomiales des leucocytes
transformant le tissu en une masse liquide et visqueuse. Le tissu digéré
est enlevé par des phagocytes. La mort hypoxique des cellules du SNC
évoque souvent une nécrose liquéfiante.

60
Q

Nécrose gangréneuse :

A

Ce n’est pas vraiment une forme de nécrose, car ce nom s’applique généralement à un
membre (surtout inférieur) suite à la perte de la circulation sanguine et à une nécrose coagulante atteignant
plusieurs couches de tissus. Quand s’ajoute une infection bactérienne, il y aura plus de nécrose liquéfiante dû à
l’action des enzymes bactériennes et des leucocytes attirés (gangrène mouillée).

61
Q

Nécrose caséeuse (cheese-like) :

A

La région nécrosée est d’apparence friable et blanche-jaune. La région nécrosée
avec ses cellules lysées ou fragmentées et ses débris granuleux est enfermée à l’intérieur d’une bordure
inflammatoire distincte (granulome)

62
Q

Nécrose graisseuse :

A

Régions de destruction de graisses, résultat de la libération de lipases pancréatiques dans
les substances du pancréas et la cavité péritonéale (pancréatite aiguë). Les enzymes pancréatiques sortent des
cellules acineuses et liquéfient les membranes des cellules graisseuses dans le péritoine. Les lipases ainsi libérées
divisent les triglycérides qui étaient dans les cellules graisseuses. Les acides gras ainsi créés se lient avec le calcium
pour ainsi produire des zones blanchâtres visibles

63
Q

Nécrose fibrinoïde :

A

Habituellement vue lors de réactions immunitaires impliquant les vaisseaux sanguins. Des
complexes d’antigènes et d’anticorps se déposent sur les parois artérielles et se lient à la fibrine qui s’est échappée
des vaisseaux. Avec un microscope, on peut remarquer l’apparence rose et amorphe qu’on appelle fibrinoïde.

64
Q

MÉCANISMES DE LÉSION DE LA CELLULE

A

Les lésions cellulaires résultent d’anormalités fonctionnelles et biochimiques dans une ou plus de plusieurs composantes
cellulaires essentielles. Les cibles et les mécanismes principaux sont:
1. Mitochondrie et leur habileté à générer de l’ATP et des ROS sous des conditions pathologiques
2. Perturbation de l’homéostasie calcique
3. Dommage aux membranes cellulaires (plasmiques et lysosomales)
4. Dommage à l’ADN et mauvais repliement des protéines

65
Q

HYPOXIE

A

L’hypoxie est une cause extrêmement importante et commune de lésion cellulaire et de mort cellulaire, car elle peut
entraîner une déplétion en ATP par une oxygénation du sang inadéquate (pneumonie) ou une capacité réduite du sang à
transporter l’oxygène (anémie ou un empoisonnement au CO).
Il faut faire la distinction avec l’ischémie qui résulte en une diminution de l’apport en oxygène et en nutriments, souvent
par diminution du flot sanguin (causé par une obstruction mécanique dans le système artériel ou par une réduction du
drainage veineux).

66
Q

Les atteintes réversibles sont :(hypoxie)

A
  • Détachement des ribosomes du RER
  • Accumulation de lipides
  • Faible gonflement cellulaire
  • Perte des microvillosités (cytosquelette)
  • Bourgeonnements à la surface de la membrane
    plasmique
  • Figures de myéline
  • Altérations nucléaires (désagrégation
    d’éléments fibrillaires et granulaires).
67
Q

Les atteintes irréversibles (si l’oxygène ne revient pas) sont :

A
  • Gonflement mitochondrial et lysosomial sévère
  • Dommages membranaires
  • Densités intra-mitochondriales
  • Influx massif d’entrée de Ca2+
  • Fuite de métabolites cellulaires
  • Bris des membranes lysosomiales et écoulement de leurs
    enzymes dans le cytoplasme
  • Fuite enzymes et protéines dans l’espace extracellulaire
  • Perte de phospholipides membranaires
  • Lésions de reperfusion
  • Dissolution et fragmentation du noyau
  • Nécrose&raquo_space;> Apoptose
68
Q

RADICAUX LIBRES

A

Éléments chimiques ayant un électron libre sur sa dernière couche. Ces éléments sont très instables, c’est-à-dire qu’ils
réagissent très rapidement avec des composés organiques ou inorganiques. Lorsque générés dans les cellules, ils
attaquent principalement les acides nucléiques ainsi qu’une variété de protéines cellulaires et de lipides.
Les radicaux libres initient une réaction autocatalytique, c’est-à-dire qu’ils convertissent les molécules avec lesquelles ils
interagissent en radicaux libres propageant ainsi une chaîne de dommages.
Les dommages causés par les radicaux libres sont déterminés par leur taux de production et de retrait. Lorsque la
production de ROS augmente ou les systèmes de retrait sont inefficaces, le résultat est un excès de ces radicaux libres, ce
qui mène à une condition appelée stress oxydatif.

69
Q

La production de radicaux libres est augmentée sous plusieurs circonstances :

A
  1. L’absorption d’énergie radiante (ex. : UV, rayons X, etc.), en effet des radiations ionisantes peuvent hydrolyser
    l’eau en hydroxyle (OH-
    ) et hydrogène (H-
    ), des radicaux libres;
  2. Le métabolisme enzymatique de produits chimiques exogènes (ex: tétrachlorure de carbone);
  3. L’inflammation, dans laquelle les radicaux libres sont produits par les leucocytes.
70
Q

Les effets dommageables des radicaux libres réactifs à l’oxygène sur les cellules sont :

A
  • Peroxydation des lipides membranaires : les liens doubles des membranes lipidiques polyinsaturées sont
    vulnérables aux attaques par des radicaux libres (ROS). Il y a oxydation des acides gras ce qui cause la formation
    de peroxydases lipidiques. Ces dernières entrainent la destruction des membranes plasmatiques et des organelles.
    Enfin, on remarque la diminution de l’imperméabilité membranaire par des dommages à la membrane
    mitochondriale, dommages à la membrane plasmatique et des lésions aux membranes lysosomiales.
  • Oxydation des protéines(fragmentation, dénaturation, dégradation) : plus grande dégradation, perte de l’activité
    enzymatique, repliement anormal, fragmentation du polypeptide.
  • Lésions de l’ADN : ROS réagissent avec la thymine dans l’ADN nucléaire et mitochondrial ce qui produit des
    cassures simples (mutation). Ce genre de dommages à l’ADN ont été impliqués dans la mort cellulaire, la vieillesse
    et la transformation maligne de cellules cancéreuses.
71
Q

Apoptose

A

La cellule est fragmentée en corps apoptotiques, mais conserve une membrane
plasmique, quoique grandement altérée de manière à ce que la cellule et ses
fragments deviennent des cibles de choix pour les phagocytes. Les corps
apoptotiques sont donc éliminés par les phagocytes avant que le contenu des
cellules ne soit libéré.
Un phénomène normal qui sert à éliminer les cellules devenues dangereuses ou
inutiles et à conserver un nombre stable des différentes populations de cellules.
L’apoptose peut également avoir lieu en situations pathologiques pour éliminer
les cellules ayant subi des dommages irréversibles (ex. : à l’ADN, aux protéines,…)
sans entrainer des réactions inflammatoires chez l’hôte.

72
Q

L’apoptose, en condition physiologique, a lieu lors :

A
  • Du développement (embryogénèse)
  • Du maintien de l’homéostasie
  • Du mécanisme de défense immunitaire
  • Du dommage de cellules par la maladie ou des agents extérieurs
  • Du vieillissement
73
Q

L’apoptose, en condition pathologique, a lieu lors :

A
  • ADN endommagé
  • Accumulation de protéines inadéquates
  • Lésions cellulaires suite à des infections
  • Atrophie de certains organes
74
Q

DESCRIPTION MORPHOLOGIQUE

A
  • Réduction du volume cellulaire : pas des organelles (qui sont dont plus « coincées »)
  • Condensation de la chromatine : le noyau peut briser et se diviser en plusieurs fragments.
  • Formation de bulles cytoplasmiques et de corps apoptotiques : contiennent du cytoplasme, des organelles et
    parfois un fragment de noyau
  • Phagocytose des corps apoptotiques par les macrophages : ingestion par les phagocytes, puis dégradation par
    les enzymes lysosomiales des phagocytes
75
Q

Activation extrinsèque ou via les récepteurs « de la mort »

A

a. Liaison des récepteurs de surface de la mort cellulaire (plasmamembrane death receptor, dans la famille des TNF1
) avec leur
ligand (ex. : FasL, une protéine membranaire particulièrement
retrouvée sur les lymphocytes T activés).
b. Les lymphocytes T vont reconnaître des cibles Fas, ces molécules
Fas sont alors réticulées par FasL et lient les protéines
adaptatrices via le domaine « de la mort ».
c. Initiation de l’activation des caspases-8 ou 10.
d. La protéine FLIP bloque l’activation des caspases en aval des
« récepteurs de la mort » en se liant à la Pro caspase-8, sans
activer la caspase-8.

76
Q

Activation intrinsèque ou mitochondriale

A

a. Lorsque la cellule est privée de facteurs de croissance ou d’autres
signaux de survie, qu’elle est exposée à des agents qui font des
dommages à l’ADN ou lorsqu’elle accumule trop de protéines mal repliées.
b. Plusieurs récepteurs (des membres de la famille Bcl-2, les protéines BH3) sont activés.
a.1a Les BH3 activent deux protéines pro-apoptotiques, nommés Bax et Bak, qui se dimérisent, s’insèrent dans
la membrane mitochondriale et forment des canaux.
® Augmentation de la perméabilité mitochondriale : le cytochrome c et d’autres protéines
mitochondriales s’échappent et vont dans le cytosol.
a.1b Ces récepteurs inhibent aussi les molécules anti-apoptotiques Bcl-2 et Bcl-xL.
c. Le cytochrome C, avec plusieurs cofacteurs, active la caspase-9.
d. D’autres protéines bloquent l’activité des antagonistes de caspases, ce qui permet d’empêcher ceux-ci de jouer
leur rôle d’inhibiteurs physiologiques de l’apoptose.
e. Cela résulte en l’activation de la cascade caspase, ce qui mène à la fragmentation du noyau.
N.B. Cette dernière voie mitochondriale semble celle responsable de l’apoptose dans la plupart des cas.

77
Q

PHASE D’EXÉCUTION

A

a. L’activation des caspases-8 ou -9 dans la phase
d’initiation permet d’activer les caspases d’exécution.
(activation en chaîne des caspases)
b. Les caspases activées clivent plusieurs cibles et activent
les nucléases qui dégradent l’ADN et les
nucléoprotéines. Ils dégradent aussi des composants de
la matrice nucléaire et le cytosquelette, ce qui mène à la
fragmentation des cellules.

78
Q

PHASE OÙ LES CELLULES MORTES SONT RETIRÉES

A
  1. Formation de corps apoptotiques (fragments
    comestibles pour les phagocytes)
  2. Sécrétion de facteurs qui recrutent les phagocytes par la
    cellule en apoptose (« eat-me signals »)
  3. Dans les cellules normales, la phosphatidylsérine est
    présente sur la face interne de la membrane plasmique,
    mais dans les cellules apoptotiques, ce phospholipide
    « se retourne » vers la face externe, où il est reconnu par
    les macrophages tissulaires et conduit à la phagocytose
    des cellules apoptotiques.
  4. Certaines cellules qui meurent par apoptose sécrètent
    aussi des facteurs solubles qui recrutent des phagocytes.
    Cela permet la clairance rapide des cellules mortes avant
    que leur membrane ne puisse subir des dommages
    secondaires qui vont libérer le contenu cellulaire.

Contrôle génétique
* La libération des caspases est contrôlée par une balance équilibrée entre les molécules pro-apoptotiques (Bax,
Bak) et les molécules anti-apoptotiques (famille des Bcl qui sont des régulateurs apoptotiques).
* Bcl-2 et Bcl-xL sont des inhibiteurs de l’apoptose qui bloquent l’activation des caspases.
* L’activation extrinsèque est inhibée par la protéine FLIP, se liant à la pro-caspase-8 sans activer la caspase-8.

79
Q

APOPTOSE APRÈS LA PRIVATION EN FACTEURS DE CROISSANCE

A

Cellules hormono-sensibles qui sont privées de leur hormone, les lymphocytes qui ne sont pas stimulés par des antigènes
et des cytokines et les neurones privés de facteurs hormonaux de croissance meurent par apoptose.
- Voie intrinsèque (mitochondriale)
- Diminution de la synthèse de Bcl-2 et Bcl-xL
- Activation Bcl-proapoptotiques (Bax, Bak)

80
Q

APOPTOSE DUE À L’ADN ENDOMMAGÉ (STRESS GÉNOTOXIQUES)

A

L’exposition des cellules à des radiations ou des agents chémothérapeutiques induit des dommages à l’ADN qui, s’ils sont
sévèrent, peuvent mener à des phénomènes d’apoptose. Quand l’ADN est endommagé, la protéine p53 s’accumule et si
les dégâts ne sont pas réparés (par arrêt du cycle cellulaire en phase G1 afin de permettre à l’ADN de se réparer avant de
se répliquer), elles entrainent l’apoptose par stimulation de récepteurs qui activent ultimement Bak et Bax et par
l’augmentation de la synthèse de facteurs pro-apoptotiques de la famille Bcl-2.

Attention! Dans les cellules cancérigènes, la protéine p53 peut être mutée ou absente ce qui veut dire que les cellules
avec de l’ADN endommagé (qui subiraient l’apoptose en situation normale), vont survivre. Dans ces cellules, les dommages
à l’ADN peuvent résulter dans des mutations ou des réarrangements de l’ADN (ex. : translocations) qui mènent à des
transformations néoplasiques.

81
Q

APOPTOSE PAR ACCUMULATION DE PROTÉINES MAL REPLIÉES : STRESS DU RE

A

Les chaperons dans les RE contrôlent le repliement correct des protéines nouvellement synthétisées et les polypeptides
mal repliés sont ubiquitinés et ciblés pour la protéolyse dans les protéasomes. Cependant, si des protéines dépliées ou
mal repliées s’accumulent dans le RE, en raison de mutations héréditaires ou des perturbations environnementales, elles
déclenchent un nombre de réponses cellulaires, collectivement appelées la « réponse protéique dépliée ». Cette réponse
active les voies de signalisation qui augmentent la production des chaperons, la dégradation par le protéasome des
protéines anormales et la traduction lente des protéines, réduisant ainsi la charge des protéines mal repliées dans la
cellule. Si cette réponse crytoprotectrice est incapable de faire face à l’accumulation de protéines mal repliées, la cellule
active les caspases et induit l’apoptose. Ce processus est appelé stress du RE. L’accumulation intracellulaire de protéines
anormalement pliées, causée par des mutations génétiques, le vieillissement ou des facteurs environnementaux inconnus,
est maintenant reconnue comme une caractéristique de nombreuses maladies neurodégénératives (ex. : maladies
d’Alzheimer, de Huntington et de Parkinson, etc.). La privation de glucose et d’oxygène, ainsi que le stress, comme la
chaleur, entraînent également un mauvais repliement des protéines, aboutissant à des lésions cellulaires et à la mort.

82
Q

APOPTOSE DE LYMPHOCYTES AUTO-RÉACTIFS

A

Des lymphocytes capables de reconnaître des auto-antigènes sont normalement produits. Si ces lymphocytes rencontrent
des auto-antigènes, la cellule meurt par apoptose. Un échec de l’apoptose de lymphocytes auto-réactifs est l’une des
causes des maladies auto-immunes.

83
Q

APOPTOSE PAR LA MÉDIATION DES LYMPHOCYTES T CYTOTOXIQUES

A

Les lymphocytes T cytotoxiques reconnaissent des antigènes présentés sur les cellules infectées et les cellules
cancéreuses. Lors de l’activation, les granules, nommées granzymes, entrent dans la cellule cible. Les granules granzymes
clivent les protéines à leur extrémité aspartate et sont capables d’activer les caspases cellulaires. De cette façon, les
cellules T cytotoxiques tuent les cellules cibles. Les FasL sont aussi exprimés sur la surface des lymphocytes T cytotoxiques
et peuvent tuer les cellules cibles par ligation aux récepteurs Fas.

84
Q

EXPLIQUER LA STRUCTURE DES LYSOSOMES

A

Un lysosome consiste en un sac membraneux rempli d’une 50aine d’enzymes hydrolytiques qui digèrent (hydrolysent)
toutes sortes de macromolécules :
* Les enzymes hydrolytiques et la membrane du lysosome sont produites par le RE rugueux, puis transférées
séparément dans l’appareil de Golgi. D’autres se forment par bourgeonnement dans la face trans de l’appareil de
Golgi.
* Ce sont de petits organites de formes irrégulières dans lesquels s’effectuent des digestions intracellulaires.
* Les lysosomes primaires sont bordés par une membrane qui contient des enzymes hydrolytiques.
* Ils fusionnent avec les vacuoles qui contiennent le matériel à digérer pour former des lysosomes secondaires.
* Ils phagocytent le matériel par hétérophagie et autophagie.
* Ils peuvent former des corps résiduels avec les éléments non digérés.
* Ils sont aussi l’endroit où la cellule entrepose les substances qui ne peuvent être complètement métabolisées.

85
Q

Voici les 2 processus principaux auxquels les lysosomes participent :

A

Hétérophagie
Autophagie

86
Q

Hétérophagie :

A

il s’agit d’un processus lysosomal de digestion de matériel provenant de l’environnement
extracellulaire par des vacuoles d’endocytose (surtout chez les neutrophiles et les macrophages). En fait, la
membrane plasmique laisse passer les particules nutritives en formant des vacuoles. Chacune de celles-ci se
détache de la membrane, puis fusionne avec un lysosome, qui en digère le contenu grâce à ses enzymes.

87
Q

Autophagie:

A

procédé par lequel la cellule se nourrit de son propre contenu par digestion lysosomale (recycler la
matière organique intracellulaire). C’est un mécanisme de survie qui est causé par une privation en nutriments.
Les organites cellulaires et une portion du cytosol sont séparés du cytoplasme par une vacuole autophagique
(formé à partir d’une portion du RER exempte de ribosomes). Plus tard, la vacuole autophagique va fusionner avec
le lysosome pour former un autophagolysosome et son contenu va être digéré par les enzymes lysosomiales.
L’autophagie est initiée par un complexe multiprotéique qui capte la carence en nutriments et stimule la formation
de la vacuole autophagique

88
Q

HYPERTROPHIE DU RÉTICULUM ENDOPLASMIQUE LISSE

A
  • L’hypertrophie du REL hépatocytaire par induction enzymatique se traduit par une hypertrophie du cytoplasme
    hépatocytaire avec un aspect finement granuleux éosinophile.
  • Due à l’exposition continue aux produits chimiques métabolisés par le REL.
  • Les enzymes du REL augmentent la solubilité de certains produits pour faciliter leur sécrétion.
  • Les produits formés par la réaction oxydative sont réactifs et peuvent endommager la cellule.
  • S’il s’adapte à un produit chimique (via le cytochrome P-450), il augmente aussi sa capacité de métaboliser les
    autres agents puisque plus d’enzymes sont synthétisées.
89
Q

MÉGAMITOCHONDRIE

A
  • Cause des problèmes lors de la phosphorylation oxydative
  • Peut aussi être associé à de l’alcoolisme chronique dans le foie
  • Un élargissement de l’espace intermembranaire avec condensation de la matrice, par transfert d’eau.
  • Mitochondrie de taille et forme anormalement grosse, présente chez des foies d’alcooliques et lors de certaines
    déficiences nutritionnelles
90
Q

CORPS DE MALLORY

A
  • Inclusion intracytoplasmique éosinophile dans les cellules du foie de filaments intermédiaires de kératine
  • Présents dans beaucoup de maladies hépatiques reliées à l’alcoolisme
91
Q

DÉFINIR LA STÉATOSE

A

La stéatose est une accumulation anormale de triglycérides dans les cellules parenchymateuses :
* Arrive surtout au niveau du foie, parce que c’est le principal organe impliqué dans le métabolisme des acides gras,
mais peut aussi se produire dans le cœur, le rein, les muscles et d’autres organes.

92
Q

DÉFINIR LA STÉATOSE, ÉNUMÉRER SES PRINCIPALES CAUSES

A

PRINCIPALES CAUSES
- Toxines (CCl4 entre autres)
- Carence en protéine
- Diabète sucré
- Obésité
- Anoxie (diminution de la quantité d’oxygène distribué aux tissus)
- Abus d’alcool
Les trois causes mises en gras réfèrent à celles les plus communes d’un changement de la répartition du gras dans le
foie.

93
Q

DÉFINIR LA STÉATOSE, ÉNUMÉRER SES PRINCIPALES CAUSES ET EXPLIQUER, DE FAÇON GÉNÉRALE, SA
PATHOGÉNIE ET SA SIGNIFICATION BIOLOGIQUE POUR LA CELLULE.

A

Différents mécanismes expliquent l’accumulation de triglycéride dans le foie. Les acides gras libres provenant du tissu
adipeux ou de la nourriture ingérée sont normalement transportés dans les hépatocytes. Dans le foie, ils sont estérifiés
en triglycérides, convertis en cholestérol ou en phospholipides ou oxydé en corps cétoniques. Quelques acides gras sont
aussi synthétisés à partir d’acétate. La relâche de triglycérides des hépatocytes requiert une association entre
apoprotéines pour former des lipoprotéines, qui peuvent ensuite être transportées dans le sang jusqu’aux tissus. Une
accumulation excessive de triglycérides dans le foie peut résulter d’une entrée excessive ou d’un métabolisme défectueux
et d’une exportation de lipides défectueuse.
Cela provient d’un défaut à l’une ou l’autre des étapes de formation de lipides dans la séquence suivante :
i. Acides gras libres en provenance du tissu adipeux, de la nourriture ou formés à partir de l’acétate
ii. Acides gras libres transportés jusqu’aux hépatocytes
iii. Acides gras libres transformés en triglycérides, en cholestérol, en phospholipides ou en corps cétoniques
iv. Triglycérides s’associent avec apoprotéines pour former des lipoprotéines qui seront libérées dans la circulation

94
Q

Pathogénie stéatose

A
  • L’impact sur la cellule va dépendre de la cause et de la sévérité de l’accumulation.
  • Faible, peut n’avoir aucun effet sur la fonction cellulaire
  • Moyennement sévère : Peut ne pas avoir d’effets sur la fonction de la cellule.
  • Sévère : Peut nuire au fonctionnement de la cellule
  • Très sévère : Peut mener à la mort cellulaire.
  • La stéatose peut mener à la cirrhose du foie ou au cancer hépatique.
95
Q

4 EXPLIQUER LA DISTINCTION ENTRE L’ACCUMULATION INTRACELLULAIRE DE GRAISSE, D’EAU OU DE POLYOSIDES.

A

Les vacuoles peuvent emmagasiner de l’eau, des triglycérides et des polyosides. Ces 3 types d’accumulations peuvent
produire des vacuoles claires.
Les polyosides sont des glucides formés de l’union de nombreux oses, tels le glycogène, l’amidon et la cellulose. Ainsi, les
dépôts intracellulaires excessifs de glycogène sont associés à des anormalités dans le métabolisme du glucose ou du
glycogène (déficience enzymatique : non réversible et progressive). Dans le diabète sucré très mal contrôlé, le glycogène
s’accumule dans l’épithélium tubulaire rénal, les myocytes cardiaques et les cellules B des ilots de Langerhans.
L’eau correspond à une dégénérescence hydropique et les triglycérides à une stéatose, les deux formes classiques de
lésions cellulaires réversibles

96
Q

Vrai ou faux les pigments sont des substances colorées qui sont soient exogènes (ex. : carbone) ou endogène (ex. : lipofuscine,
mélanine et des dérivés de l’Hb).

A
97
Q

LIPOFUSCINE

A

Un pigment endogène (matériel intracellulaire) qui provient de la peroxydation des
lipides membranaires. La lipofuscine représente des complexes de lipides et de protéines
qui dérivent de la peroxydation catalysée par les radicaux libres des lipides polyinsaturés
des membranes subcellulaires. Il n’est pas nuisible à la cellule, mais est un marqueur des
dommages causés par les radicaux libres par le passé.
Ainsi, son importance est de rendre visible les lésions causées par les radicaux libres et la
peroxydation des lipides. Ce pigment a la couleur brun-jaune et granuleux. On le voit dans
des cellules qui subissent une lente régression (âge ou atrophie) et surtout au niveau du
foie, du cerveau et du cœur des personnes âgées.

98
Q

HÉMOSIDÉRINE

A

Un pigment granuleux endogène dérivé du fer de l’hémoglobine dégradée. Il a une
apparence jaune (or) tournant vers le brun et s’accumule dans les tissus où il y a un excès
local ou systémique de fer (réserve de fer).
Le fer est généralement transporté par la transferrine et est emmagasiné dans la cellule
avec l’apoferritine qui forme des micelles de ferritine. Quand il y a un excédent de fer, les
micelles de ferritine forment de gros agrégats ce qui représente les granules d’hémosidérine. Normalement,
l’accumulation d’hémosidérine est pathologique, mais des petites quantités de ce pigment sont normales dans la moelle
osseuse (les phagocytes mononucléaires), la rate, le foie (donc où les GR âgés sont détruits).
Des excès de fer localisés entraînent des hémorragies locales créant une ecchymose. Les macrophages phagocytent les
débris de globules rouges et transforment l’hémoglobine en hémosidérine (créant un “bleu” qui devient “brun”).

99
Q

CALCIFICATION DYSTROPHIQUE

A

La calcification pathologique est un processus commun dans une grande variété d’états pathologiques. Elle implique la
déposition anormale de sels de calcium, ainsi que de plus petites quantités de fer, de magnésium et d’autres minéraux.

  • Se produit localement dans des tissus nécrotiques.
  • Peut causer des dysfonctions au niveau des organes.
  • Se produit avec un taux de calcium normal et en absence de problème au niveau du métabolisme du calcium.
  • Presque inévitable dans les plaques d’athérome de l’artériosclérose avancée, dans les valves cardiaques âgées
    ou endommagées. Par exemple, la calcification dystrophique des valves aortiques est une importante cause de
    sténose aortique chez les personnes âgées.
  • Le calcium apparaît comme fin et granuleux.
  • L’hypercalcémie accentue la calcification dystrophique.
100
Q

PATHOGENÈSE DE LA CALCIFICATION DYSTROPHIQUE

A

Initiation
Lorsqu’un hématome survient dans les tissus, quelles sont les classes de pigments endogènes produits?
Le FER va former de l’hémosidérine et l’HÈME va se transformer après quelques étapes intermédiaires en un pigment jaune-vert, la
bilirubine. Évidemment la globine sera hydrolysée en acides aminés simples par les enzymes lysosomiales.

  1. Le calcium se lie à des phospholipides présents dans les membranes des vésicules.
  2. Les phosphatases associées avec la membrane produisent des groupements phosphates qui s’accumulent.
    L’initiation de la calcification intracellulaire se produit dans la mitochondrie de cellules mourantes ou mortes (nécrosées)
    qui ont perdu leur habileté de réguler leur calcium intracellulaire.
    Propagation
  3. Les phosphates se lient au calcium.
  4. Le cycle de liaison du calcium et du phosphate se répète, ce qui en élève la [locale] et qui produit un dépôt
    près de la membrane.
  5. Suite à un changement de conformation des groupements calcium et phosphate, il y a production de petits
    cristaux, qui eux peuvent se propager et entraîner plus de dépôts de calcium.
    N.B. Le produit final est la formation de cristaux de phosphate de calcium.
101
Q

CALCIFICATION MÉTASTATIQUE

A
  • Se produit dans des tissus sains.
  • Est presque toujours le résultat d’une hypercalcémie secondaire à des problèmes du métabolisme du calcium.
  • Peut se produire à peu près n’importe où dans le corps, mais principalement dans le tissu interstitiel (acide): du
    mucus gastrique, des reins, des poumons, des artères systémiques et des veines pulmonaires.
  • Causes de l’hypercalcémie :
    ® Sécrétion de l’hormone parathyroïdienne ­ : due à une tumeur primaire de la glande parathyroïde ;
    ® Destruction du tissu osseux : destruction de l’os due aux effets d’un renouvellement accéléré, d’une
    immobilisation ou de tumeurs (augmentation du catabolisme osseux associé à un myélome multiple, à
    une leucémie ou à des métastases squelettiques diffuses) ;
    ® Problèmes liés à la vitamine D : intoxication ou sarcoïdose dans laquelle les macrophages activent un
    précurseur de vitamine D;
    ® Insuffisance rénale : dans laquelle la rétention de phosphate mène à l’hyperparathyroïdie secondaire.
102
Q

PATHOGENÈSE DE LA CALCIFICATION MÉTASTATIQUE

A

Elle est la même que pour la calcification dystrophique sauf que les dépôts peuvent apparaître sous forme non cristalline
ou en cristal d’hydroxyapatite.
® Ne cause pas de dysfonctionnement clinique normalement.
® On peut le voir au niveau du poumon et des reins parfois.

103
Q

DÉTERMINANTS DE LA CINÉTIQUE DÉMOGRAPHIQUE DES POPULATIONS CELLULAIRES

A
  • Taux de prolifération
  • Taux de différenciation
  • Taux de mort par apoptose
  • Stimulation physiologique et pathologique
  • Signaux de l’environnement stimulant ou inhibant la prolifération
  • Durée du cycle cellulaire
  • Entrée de cellules quiescentes dans le cycle cellulaire (deviennent prolifératives)
104
Q

TYPES DE CELLULES HUMAINES ET CAPACITÉS PROLIFÉRATIVES

A

Tissus permanents
Tissus quiescents
Tissus labiles

105
Q

Tissus permanents

A

cellules sont différenciées et n’ont aucune capacité de régénération (cellules ayant quitté le
cycle cellulaire; pas de prolifération). Les cellules stables constituent le parenchyme de pratiquement tous les
tissus solides comme le foie, le rein et le pancréas.
Il y a donc formation de cicatrices, car les blessures au cerveau et au cœur sont irréversibles.
1. Cellules musculaires squelettiques et cardiaques
2. Neurone

106
Q

Tissus quiescents

A

les cellules ont normalement un faible taux de réplication (G0 du cycle cellulaire), mais peuvent
se diviser rapidement (prolifération) en présence de stimuli (une blessure ou la perte de la masse tissulaire)
et reconstituer le tissu d’origine. Ces tissus ont une capacité limitée de régénération, sauf le foie.
1. Cellules hépatiques, rénales, du pancréas (parenchyme des tissus les plus solides)
2. Fibroblastes, chondrocytes et ostéocytes
3. Cellules musculaires lisses
4. Endothélium vasculaire, lymphocytes et leucocytes
N.B. Les cellules quiescentes incluent les cellules endothéliales, les fibroblastes et les cellules des muscles lisses. Ces
cellules sont particulièrement importantes dans la guérison des plaies. Mis-à-part le foie, les tissus stables ont une capacité
limitée de se regénérer après une blessure.

107
Q

Tissus labiles

A

les nouvelles cellules proviennent des cellules souches adultes et non des cellules matures
différenciées. Sa génération nécessite la préservation des cellules progénitrices :
1. Moelle osseuse et tissus hématopoïétiques
2. Épithélium de la peau et du système digestif, du vagin, de l’utérus, du col de l’utérus, , du système
urinaire
3. Muqueuse des canaux excréteurs des glandes
N.B. Ces tissus peuvent se regénérer après la chirurgie surtout si le pool des cellules souches est préservé.

108
Q

PHASES DU CYCLE

A

§ G0 (cellules quiescentes différenciées n’ayant pas entré dans le cycle encore)
§ G1 (présynthétique : phase de croissance et de synthèse protéique grâce à l’activité métabolique des cellules)
§ S (réplication ADN : synthèse de l’ADN)
§ G2 (prémitotique : réparation, vérification s’il y a des mutations et synthèse de protéines/enzymes nécessaires à
la division cellulaire)
§ M (mitose et cytocinèse) : copie de chaque chromosome est distribuée à chacun des cellules filles formées par
ségrégation des chromosomes.

109
Q

La réplication cellulaire eststimulée par :

A
  • Facteurs de croissance : ils stimulent la cellule à faire la transition entre G0 et G1, puis à la synthèse d’ADN
    et la phase M (mitose).
  • La progression entre ces phases est régulée par des cyclines, lesquelles ont une activité contrôlée par les
    kinases cycline-dépendantes.
  • Composantes de la matrice extracellulaire (ECM) via lesintégrines.
110
Q

ÉTAPES

A

Pré-synthétique (G1)
* Les cellules entrent en G1 soit à partir de G0 (cellules quiescentes) ou après avoir complété la
mitose.
* La transition de G0 à G1 inclut l’activation de la transcription de plusieurs gènes, incluant des protooncogènes (gène impliqué dans le contrôle de la division cellulaire) et des gènes requis pour la
synthèse de ribosomes et de protéines.
* Les facteurs de croissance stimulent la fonction des gènes de contrôle de croissance (protooncogènes) parce que des mutations de ces gènes peuvent mener à la prolifération effrénée de
cellules typique des cancers (oncogenèse).
- Synthèse d’ADN (S)
* La transition de G1 à S est importante.
* À la fin de la sous-phase G1, il existe un point de restriction R, un point de non-retour. Lorsque la
cellule passe ce point, elle doit compléter les phases S, G2 et M. Elle permet de faire la vérification
de l’intégrité de l’ADN.
- Pré-mitotique (G2)
- Mitotique (M)
* La transition de G2 à M inclut la vérification de l’intégrité de l’ADN (endommagé ou nonrépliqué).
- G0 : pour les cellules quiescentes ou le tissu permanent.

111
Q

Étapes de l’activation de la réplication

A
  1. Liaison d’un ligand (facteurs de croissance, protéines de la matrice extracellulaire) avec son récepteur de surface
    ou cytoplasmique de façon autocrine (dans la même cellule qui produit le facteur), paracrine ( entre deux cellules
    adjacentes) ou endocrine (une plus grande distance) : ces récepteurs enzymatiques sont des protéines qui passent
    à travers la membrane. Ils ont leur site de liaison pour l’hormone à l’extérieur de la membrane cellulaire et leur
    site catalytique (pour la liaison de l’enzyme) à l’intérieur.
  2. Transduction du signal
  3. Conversion des signaux extracellulaires en signaux intracellulaires : MAP-kinases et IP3; AMP cyclique et JAK/STAT.
  4. Cascade de phosphorylation de protéines : amplification du signal
  5. Transmission de l’information au noyau et modulation de la transcription de gènes via l’activité des facteurs de
    transcription (c-Myc, c-Jun, p53, etc.)
112
Q

Transduction du signal
® Récepteurs avec activité tyrosine-kinase intrinsèque

A
  • Le ligand se lie à la partie extracellulaire du récepteur pour causer la dimérisation ® puis la
    phosphorylation subséquente des sous-unités du récepteur ® le récepteur phosphorylé permet
    l’activation d’autres protéines intracellulaires ® kinase activée phosphoryle les molécules
    effectrices (de façon directe ou via des protéines adaptatrices) pour stimuler des signaux
    permettant la prolifération ou l’induction de divers programmes transcriptionnels.
  • Facteurs de croissance : protéines qui stimulent la survie et la prolifération de cellules particulières
    et peuvent promouvoir la migration, la différenciation et d’autres réponses cellulaires.
113
Q

Transduction du signal
Récepteurs pauvres en activité tyrosine kinase intrinsèque qui recrutent les kinases

A

Ce sont souvent des molécules transmembranaires
monomériques avec un domaine extracellulaire
permettant la liaison du ligand. L’interaction du ligand
sur le récepteur transmembranaire permet d’induire un
changement de conformation permettant la
phosphorylation et l’activation des protéines kinases
intracellulaires de la famille des JAK. Le signal
intracellulaire inclut la phosphorylation des STAT
(signal transducers and activators of transcription), des
facteurs de transcription cytoplasmiques, qui entrent
dans le noyau et induisent la transcription de gènes
cibles pour initier la synthèse de protéines.

114
Q

Transduction du signal
Récepteurs à sept passages transmembranaires couplés à la protéine G

A
  • La liaison avec le ligand amène l’association du récepteur avec une protéine de liaison GTP
    (protéine G). La liaison de la protéine G cause l’échange de GDP avec du GTP, ce qui active la
    protéine.
  • Les voies signalisation intracellulaires utilisant la protéine G incluent l’AMPc et l’IP3, ce dernier
    relâche du calcium du RE.
115
Q

Cycle cellulaire par quoi?

A

L’entrée et la progression dans le cycle cellulaire sont contrôlées par les
cyclines.
Diverses cyclines sont synthétisées dépendamment de l’étape du cycle
cellulaire et elles se lient à des CDK (cycline dependant kinase) pour
former un complexe CDK-cycline.
L’activité catalytique de ce complexe est nécessaire au passage à la
prochaine étape du cycle cellulaire. Pour être activé, ce complexe est
phosphorylé, puis active lui-même par phosphorylation des protéines
nécessaires au passage à la prochaine étape.
Cette étape passée, les cyclines sont détruites via le cycle ubiquineprotéasome.
La cycline G1 permet de déterminer si la cellule réplique ou non son
matériel génétique, et la G2 détermine si elle entre en mitose. Il existe
aussi des inhibiteurs du complexe CDK-cycline, permettant un équilibre
(certains facteurs de croissance inhibent la production de ces
inhibiteurs).

116
Q

UNE LISTE DES PRINCIPAUX FACTEURS DE CROISSANCE À LARGE SPECTRE

A

a. Epidermal Growth Factor (EGF) et Transforming Growth Factor alpha (TGF-α)
b. Hepatocyte Growth Factor (HGF)
c. Vascular endothelial growth factor (VEGF)
d. Platelet-Derived Growth Factor (PDGF)
e. Fibroblast Growth Factor (FGF)
f. TGF-b (transforming growth factor B) et les facteurs de croissance associés
g. Facteurs de croissance des kératinocytes (KGF)

117
Q

Epidermal Growth Factor (EGF) et Transforming Growth Factor alpha (TGF-α)

A
  • Mitogène pour cellules épithéliales variées (kératinocytes), hépatocytes et fibroblastes
  • Présent dans les sécrétions tissulaires et les fluides
  • Produits par les glandes salivaires, les kératinocytes, les macrophages activés et les autres cellules de
    l’inflammation lors de la guérison de plaies sur la peau
  • Se lient à un récepteur commun : EGFR (récepteur avec une activité tyrosine kinase intrinsèque)
118
Q

Hepatocyte Growth Factor (HGF

A
  • Mitogène (­ prolifération) pour la plupart des cellules épithéliales, les hépatocytes
  • Morphogène dans le développement embryonnaire (nécessaire à la survie de l’embryon)
  • Participe à la diffusion et la migration des cellules (­ motilité)
  • Produit par fibroblastes, cellules endothéliales et cellules non parenchymateuses du foie
  • Améliore la survie des hépatocytes
119
Q

c. Vascular endothelial growth factor (VEGF)

A
  • Induit la formation des vaisseaux sanguins chez l’embryon
  • Induit la formation de nouveaux vaisseaux sanguins chez l’adulte (angiogenèse)
  • Joue un rôle dans l’inflammation
  • Joue un rôle dans la synthèse des vaisseaux lymphatiques
  • Joue un rôle dans le maintien de la fonction myocardique
  • Améliore la perméabilité vasculaire
  • Produit par les cellules mésenchymateuses
  • Stimule la prolifération des cellules endothéliales
120
Q

Platelet-Derived Growth Factor (PDGF)

A
  • Stocké dans les granules des plaquettes et relâché à leur activation
  • Produit par les macrophages, les cellules endothéliales, cellules musculaires lisses et les kératinocytes
  • Entraîne la migration (agent chimiotactique) et la prolifération des fibroblastes, des cellules musculaires
    lisses, des monocytes, des neutrophiles, des macrophages
  • Active et stimule la prolifération des cellules endothéliales
  • Stimule la synthèse des protéines ECM (extracellular matrix)
  • Participe à l’activation des cellules hépatiques satellites lors de la fibrose du foie
121
Q

Fibroblast Growth Factor (FGF)

A
  • Récepteur à la surface des cellules
  • Produit par les macrophages, les cellules endothéliales et d’autres types de cellules
  • Chimiotactique et mitogène pour les fibroblastes.
  • Contribue à l’angiogenèse, à la réparation de plaies, au développement embryonnaire des muscles
    squelettiques, du muscle cardiaque, du poumon, du foie et à l’hématopoïèse
  • Contribue à la synthèse des protéines ECM (extracellular matrix)
122
Q

TGF-b (transforming growth factor B) et les facteurs de croissance associés

A
  • Produit par les plaquettes, les cellules endothéliales, les lymphocytes T, les macrophages, les
    kératinocytes, les cellules musculaires lisses et les fibroblastes.
  • Récepteurs à la surface des cellules
  • Chimiotactique pour les leucocytes et les fibroblastes.
  • Forme un complexe qui entre dans le noyau pour activer ou inhiber la transcription d’un gène
  • A beaucoup de fonctions comme : inhibiteur de croissance pour plusieurs cellules épithéliales et pour
    les leucocytes, stimule la prolifération des fibroblastes et des cellules musculaires lisses, agent fibrogène,
    effet anti-inflammatoire fort
123
Q

Facteurs de croissance des kératinocytes (KGF)

A
  • Produit par les fibroblastes
  • Stimulent la migration des kératinocytes, leur prolifération et leur différentiation.
124
Q

CARACTÉRISTIQUES DE LA MATRICE EXTRACELLULAIRE

A

La réparation et la régénération tissulaire dépendent de l’activité des facteurs de croissance, mais aussi de l’interaction
entre les cellules et les composants de la matrice extracellulaire.
La matrice extracellulaire est un complexe de plusieurs protéines qui s’assemblent dans un réseau entourant les cellules
et constituant une proportion marquée de la plupart des tissus. Sa synthèse et sa dégradation accompagnent la
morphogenèse2 , la régénération, la guérison des plaies, les processus de fibrose chronique, l’invasion tumorale, la
métastase

125
Q

FONCTIONS ECM

A
  1. Séquestre l’eau et fournit une turgescence aux tissus mous et minéraux pour donner de la rigidité aux os
  2. Support mécanique de la cellule, migration cellulaire et conservation de la polarité cellulaire
  3. Contrôle de la croissance cellulaire
  4. Maintien de la différenciation cellulaire
  5. Échafaudage pour renouvellement des tissus
  6. Établissement d’un microenvironnement de tissu (membrane basale)
  7. Stockage et préservation des molécules régulatrices (ex. : facteurs de croissance)
126
Q

DEUX SORTES D’ECM

A
  1. Matrice interstitielle
    * Dans l’espace entre les cellules du tissu conjonctif et aussi entre les espaces entre les cellules
    épithéliales, endothéliales et musculaires lisses.
    * Elle est synthétisée par les cellules mésenchymateuses (ex. : fibroblastes) et tend à former un
    gel amorphe tri-dimensionnel.
    * Ses constituants majeurs sont du collagène fibrillaire et non fibrillaire, fibronectine, de
    l’élastine, protéoglycanes, hyaluronates.
  2. Membrane basale
    * Le réseau apparemment aléatoire de matrice interstitielle dans les tissus conjonctifs devient
    très organisé entre les cellules épithéliales, les cellules endothéliales et les cellules
    musculaires lisses, formant la membrane basale spécialisée. La membrane basale se trouve
    sous l’épithélium et est synthétisée par l’épithélium sus-jacent et les cellules
    mésenchymateuses sous-jacentes.
    * Contient : collagène non fibrillaire (IV surtout), laminine, héparine sulfate, protéoglycanes
127
Q

PROTEINES FIBREUSES STRUCTURALES (COLLAGENE, ELASTINE)

A

Elles permettent la résistance à la traction et le recul.
COLLAGÈNE
§ Responsable de la force élastique donc permet aux tissus sous tension de s’étirer
§ Squelette extracellulaire
§ Triple hélice composée de 3 chaînes polypeptidiques alpha
§ Type I, II, III, V et VI : fibrillaire, qui forme la majeure proportion des tissus conjonctifs dans la guérison des plaies
et les cicatrices.
§ Type IV, IX, VII : non fibrillaire, principal composant de la membrane basale avec la laminine, composant des
disques intervertébraux (IX) et des jonctions dermo-épidermiques (VII).
§ Entrelacé ce qui lui donne de la force grâce à des liens covalents catalysés par l’enzyme lysyl-oxidase. Ce
processus est dépendant de la vitamine C, ainsi les individus avec des carences en vitamine C ont des
déformations squelettiques, saignent abondamment à cause d’une paroi endothéliale adossée à la membrane
basale faible et souffrent de problèmes de guérison des plaies.

ÉLASTINE, FIBRILLINE ET FIBRES ÉLASTIQUES
§ Permettent l’habilité des tissus à revenir à leur état normal après un stress physique.
§ Peuvent s’étirer de quelquefois leur longueur et retourner à leur forme originale
§ Fibres élastiques consistent en un cœur d’élastine entouré d’un réseau de microfibrilles (fibrilline)
§ Microfibrilles comme échafaudage pour le dépôt d’élastine et l’assemblage des fibres élastiques, influence la
disponibilité du TGFβ actif.
§ Principalement dans aorte (pour s’accommoder à un flot sanguin pulsatile), utérus, peau, ligaments, poumons

128
Q

PROTEOGLYCANES ET HYALURONANES

A

Les protéoglycanes forment des gels compressibles fortement hydratés qui permettent la résilience et la lubrification.
PROTÉOGLYCANES
§ Ils sont constitués de longs polysaccharides, appelés glycosaminoglycanes ou mucopolysaccharides, liés à un
squelette protéique.
§ Ils servent pour la résilience (compression) et la lubrification, ainsi que comme réservoirs de facteurs de
croissance sécrétés dans l’ECM. Certains protéoglycanes ont des rôles dans la prolifération cellulaire, la
migration et l’adhésion.
ACIDE HYALURONIQUE
§ Énorme mucopolysaccharide sans squelette protéique
§ Glycosaminoglycane
§ Constituant important de ECM qui se lie à l’eau pour former un gel qui donne au tissu conjonctif sa résistance
aux forces de compression
§ Procure lubrification (entre autres au cartilage)
§ Inhibe l’adhésion entre les cellules et facilite la migration cellulaire

129
Q

GLYCOPROTEINES D’ADHESION CELLULAIRE

A

Elles permettent de relier les éléments de la matrice extracellulaire ensemble, de permettre la liaison de la matrice
extracellulaire aux cellules et de l’adhésion cellulaire.
Les protéines d’adhésion cellulaire (CAMs) sont regroupées en 4 familles principales :
* Immunoglobulines
* Cadhérines (interactions entre cellules du même type : zonula adherens, desmosomes)
* Intégrines (attachement à l’ECM, adhésion leucocytaire, agrégation plaquettaire, guérison des
blessures, etc.)
* Sélectines

130
Q

® Fibronectine (caillot sanguin

A
  • Synthétisée par une variété de cellules : fibroblastes, monocytes et cellules endothéliales
  • Possède plusieurs domaines spécifiques qui se lient à un large spectre de composants de la matrice
    extracellulaire (ECM) : collagène, fibrine, héparine, protéoglycane, etc.
  • S’attache aux intégrines cellulaires via un motif tripeptide arginine-glycine-acide aspartique
  • Sert à l’attachement, l’étalement et la migration des cellules, et augmente la sensibilité aux effets
    prolifératifs des facteurs de croissance
  • La fibronectine tissulaire forme des agrégats fibrillaires au niveau des sites de cicatrisation des plaies; la
    fibronectine plasmatique se lie à la fibrine dans le caillot sanguin qui se forme dans une plaie, fournissant
    le substrat pour le dépôt de matrice extracellulaire et la re-épithélialisation.
131
Q

Laminine (membrane basale) :

A
  • Protéine la plus abondante des membranes basales,
  • Connecte les cellules avec des composants de l’ECM sous-jacent (collagène IV et héparine-sulfate)
  • Médie l’attachement à la membrane basale
  • Module la prolifération, la différenciation et la motilité cellulaire.
132
Q

Intégrines

A
  • Se lient aux protéines du ECM (fibronectine et laminine) pour permettre le contact entre ces protéines et
    les cellules (récepteurs).
  • Les intégrines sont présentes dans la membrane plasmique de plusieurs cellules à l’exception des GR.
  • Leurs domaines intracellulaires se lient aux filaments d’actine du cytosquelette, affectant la forme de la
    cellule et sa mobilité.
  • Peut se lier aux protéines d’adhésion d’autres cellules pour permettre les contacts cellule-cellule
133
Q

PRODUIRE UN SCHÉMA TRÈS GÉNÉRAL INTÉGRANT À LA FOIS L’ACTIVITÉ DES FACTEURS DE CROISSANCE ET
CELLE DES MOLÉCULES MATRICIELLES SUR LA CROISSANCE ET LA DIFFÉRENCIATION CELLULAIRE

A

Ø Intégrine lie le cytosquelette intracellulaire (filaments d’actines) avec la matrice extracellulaire pour en arriver à
la production de messagers intracellulaires ce qui provoque des changements induits (croissance, différenciation).
Ø Facteurs de croissance se lient aux récepteurs cellulaires et peuvent ‘chevaucher’ la réponse induite par les
intégrines ce qui provoque des changements cellulaires (croissance, différenciation).
Ø Protéoglycanes captent les molécules de FGF et facilitent la rencontre de la molécule avec son récepteur cellulaire.

134
Q

HYPERPLASIE

A

Elle se déroule si et seulement si le tissu contient une population cellulaire capable de réplication. L’hyperplasie peut être
physiologique ou pathologique. Il s’agit de l’augmentation du nombre de cellules (prolifération de cellules différenciées)
dans un organe ou un tissu, résultant habituellement en une augmentation de la masse de l’organe ou du tissu (réponse
adaptative dans laquelle les cellules sont capables de réplication).

135
Q

HYPERTROPHIE

A

Il s’agit d’une augmentation de la taille des cellules, résultant en augmentation de la taille de l’organe. Ainsi, il n’y a pas
une hausse du nombre de cellules, plutôt seulement des cellules plus grosses contenant une quantité supérieure de
protéines structurales et d’organelles.

136
Q

ATROPHIE

A

Réduction de la taille de la cellule suite à la diminution de la substance cellulaire.

137
Q

MÉTAPLASIE

A

Changement réversible par lequel un type de cellule différenciée (mésenchymateuse ou épithéliale) est remplacé par un
autre type de cellule. Il s’agit d’une adaptation cellulaire durant laquelle les nouvelles cellules peuvent résister à un stress.

138
Q

HYPERPLASIE PHYSIOLOGIQUE

A

L’hyperplasie est le résultat d’une prolifération de cellules matures influencée par des facteurs de croissance, et dans
certains cas d’une augmentation de la production de cellules à partir de cellules souches.
Se subdivise en deux catégories :
1. Hyperplasie hormonale : augmente la capacité fonctionnelle d’un organe au besoin (ex. : développement des
glandes mammaires durant la grossesse et la puberté);
2. Hyperplasie compensatrice : augmente la masse tissulaire suite à des dommages ou une résection partielle (ex. :
quand on enlève une partie du foie, il se reforme).

139
Q

HYPERPLASIE COMPENSATRICE POST-HÉPATECTOMIE PARTIELLE

A

1) Après une hépatectomie partielle, des facteurs de croissance sont produits par les hépatocytes restants et par
les cellules non-parenchymateuses du foie.
2) Les facteurs de croissance se lient à des récepteurs sur les cellules survivantes.
3) Activation d’une voie de signalisation
4) Stimulation de la prolifération cellulaire
Par contre, si la capacité proliférative des hépatocytes est compromise, les hépatocytes peuvent se régénérer à partir des
cellules souches intrahépatiques. Lorsque la masse du foie retrouve sa valeur initiale, la prolifération cellulaire est inhibée
par plusieurs inhibiteurs de croissance.

140
Q

HYPERPLASIE PATHOLOGIQUE

A

La plupart des formes d’hyperplasie pathologique sont causées par un excès d’hormones ou de facteurs de croissance
agissant sur des cellules cibles.
* Hyperplasie endométriale : débalancement entre la sécrétion d’œstrogène et de progestérone qui résulte en une
production excessive d’œstrogène causant une hyperplasie des glandes endométriales (cause de saignement
anormal)
* Infections virales : réponse caractéristique à certaines infections virales est la production de facteurs de croissance
par les gènes viraux où par les cellules infectées stimule la prolifération cellulaire (ex : papillomavirus)
* Cicatrisation : une réponse normale des tissus conjonctifs dans la cicatrisation, dans laquelle la prolifération de
fibroblastes et de vaisseaux sanguins aide à la réparation. Dans ce processus, les facteurs de croissance sont
produits par les globules blancs (leucocytes) répondant à la lésion et par des cellules de la matrice
extracellulaire.

141
Q

CANCER VS HYPERPLASIE

A
  • L’hyperplasie demeure un phénomène contrôlé puisqu’il n’y a pas de mutations au niveau des gènes qui régulent
    la division cellulaire, et que l’hyperplasie régresse lorsque la stimulation hormonale est éliminée.
  • Lors d’un cancer, le contrôle de la croissance est déréglé ou inefficace à cause d’aberrations génétiques, résultant
    en une prolifération non-restreinte.
  • L’hyperplasie est donc distincte du cancer, toutefois elle constitue un terrain sur lequel une prolifération
    cancéreuse peut survenir.
142
Q

EXPLIQUER LES MÉCANISMES QUI RÉGISSENT LE DÉVELOPPEMENT D’UNE HYPERTROPHIE ET DÉCRIRE LES
MODIFICATIONS PHÉNOTYPIQUES DU CARDIOMYOCYTE HYPERTROPHIQUE.

A

L’hypertrophie est le résultat d’une augmentation de la production des protéines cellulaires, il ne s’agit donc pas de la
production de nouvelles cellules. Elle peut s’accompagner d’hyperplasie dans certains organes, mais est le seul mécanisme
impliqué dans l’augmentation de la masse pour les organes contenant des cellules dont le potentiel de division est limité.
L’hypertrophie peut être physiologique ou pathologique et est causée par :
- L’augmentation de la demande fonctionnelle
- Des facteurs de croissance
- Une stimulation hormonale

143
Q

HYPERTROPHIE DES CARDIOMYOCYTES

A

Les mécanismes de l’hypertrophie cardiaque impliquent au moins deux types de signaux :
1) Cibles mécaniques, comme l’élasticité
2) Cibles trophiques, qui sont typiquement des médiateurs solubles qui stimulent la croissance cellulaire, comme
des facteurs de croissance et des hormones adrénergiques.
Ces stimuli activent des voies de transduction qui mène à l’induction d’un nombre de gènes, qui en retour stimulent la
synthèse de plusieurs protéines cellulaires, incluant des facteurs de croissance et des protéines structurales. Le résultat
est la synthèse de plus de protéines et de myofilaments par cellule, ce qui augmente la force générée à chaque contraction,
permettant à la cellule de faire face aux demandes accrues de travail.
Peu importe les mécanismes exacts de l’hypertrophie, une limite est atteinte après laquelle l’augmentation de la masse
musculaire ne peut plus compenser pour la charge augmentée. Lorsque ceci arrive dans le cœur, plusieurs changements
dégénératifs arrivent dans les fibres myocardiques, le plus important étant la fragmentation et la perte d’éléments
myofibrillaires contractiles. Le résultat net de ces changements est la dilatation ventriculaire et ultimement l’arrêt
cardiaque, une séquence d’événements qui illustrent comment l’adaptation au stress peut progresser vers une lésion
cellulaire fonctionnellement significative si le stress n’est pas relâché.

144
Q

ÉNUMÉRER LES CAUSES DE L’ATROPHIE.

A

§ Diminution de la charge de travail (atrophie d’inutilisation)
§ Perte de l’innervation
§ Diminution de l’apport sanguin (ischémie)
§ Nutrition inadéquate : une importante malnutrition protéique calorique (marasme) entraîne l’utilisation des
muscles squelettiques comme source d’énergie après l’utilisation des autres réserves. Cela résulte en cachexie,
soit une perte musculaire prononcée
§ Perte de stimulation endocrinienne
§ Pression : la compression d’un tissu peut entraîner son atrophie (ex. : tumeur qui compromet l’apport sanguin par
la pression qu’elle exerce en s’étendant)
§ Vieillissement

145
Q

MÉCANISMES D’INSTALLATION DE L’ATROPHIE

A
  • Réponse initiale : diminution de la taille des cellules et des organelles, ce qui risque de réduire les besoins
    métaboliques de la cellule suffisamment pour permettre sasurvie.
  • Tôt dans le processus d’atrophie, les cellules peuvent avoir des fonctions diminuées, mais ne sont pas
    mortes.
    Les mécanismes d’atrophie consistent d’une combinaison de synthèse de protéines diminuée et d’une dégradation de
    protéines augmentée dans les cellules :
  • Diminution de la synthèse protéique : causée par une réduction de l’activité métabolique
  • Augmentation de la dégradation protéique dans la cellule : par la voie ubiquitine-protéasome qui est
    stimulée par un déficit nutritionnel et une non-utilisation des nutriments
  • Augmentation de l’autophagie : la cellule affamée mange ses propres constituants pour tenter de trouver
    des éléments nutritifs pour survivre.
  • Des vacuoles autophagiques contenant des composants cellulaires se forment et se lient à des lysosomes
    qui, grâce à leurs enzymes, digèrent les constituants cellulaires.
146
Q

LIEN ENTRE ATROPHIE ET APOPTOSE

A
  • L’atrophie causée par une diminution de l’apport sanguin peut progresser jusqu’à une lésion irréversible et il peut
    y avoir mort cellulaire par apoptose.
  • L’apoptose peut contribuer à l’atrophie des organes endocriniens après le retrait des hormones.
  • Par contre, si l’atrophie continue et que la cellule ne peut plus s’adapter, cela peut progresser jusqu’à la
    mort de la cellule par apoptose. Le tissu peut donc être remplacé par des cellules adipeuses.
147
Q

CONNAÎTRE QUELQUES EXEMPLES CLASSIQUES DE MÉTAPLASIE.

A

Il s’agit d’un phénomène adaptatif et réversible qui se produit le plus souvent en réponse à une agression tissulaire répétée
et prolongée (inflammation, irritation mécanique ou chimique, infection), le tissu de remplacement étant mieux armé que
le tissu original contre ladite agression. Si le stimulus prédisposant à la métaplasie persiste, il peut initier des
transformations malignes
§ Métaplasie d’un épithélium cylindrique à squameux : en réponse à une irritation chronique du tractus
respiratoire comme chez le fumeur; ce changement peut être nuisible, par exemple il ôte des défenses contre les
infections dans le système respiratoire, car il n’y a plus de sécrétion de mucus ni d’action ciliaire.
§ Métaplasie d’un épithélium squameux à cylindrique : dans l’œsophage de Barrett, il y a remplacement de
l’épithélium squameux à un cylindrique comme dans l’intestin sous l’influence de reflux gastrique acide.
§ Métaplasie des tissus conjonctifs : formation de cartilage, d’os ou de tissu adipeux dans des tissus n’en contenant
pas normalement; moins vue dans une réaction adaptative, est plutôt le résultat de lésions cellulaires ou
tissulaires (ex. : Myositis ossificans est la formation d’os dans les muscles).