Auto-APP 1 Flashcards
- Quels sont les quatre systèmes biochimiques intracellulaires les plus vulnérables à une agression ?
● Membrane plasmique
● Mitochondrie
● Réticulum endoplasmique (synthèse protéique)
● ADN
- Quels sont les signes morphologiques microscopiques qui permettent d’identifier la nécrose cellulaire ?
● Dégradation de l’ADN et de la chromatine (pycnose, caryorrhexie et caryolyse)
● Augmentation de l’éosinophilie
● Dilatation marquée des mitochondries associée à l’apparition de grandes densités intramitochondriales informes
● Cytoplasme vacuolé et d’apparence « manger par les mites »
● Apparence homogène et vitrée des cellules
● Présence de figures de myéline dans le cytoplasme, qui sont plus proéminentes dans les cellules nécrotiques
● Discontinuité des membranes des organelles et de la cellule
● Fuite et digestion enzymatique du contenu cellulaire
● Dégradation de l’ADN et de la chromatine (pycnose, caryorrhexie et caryolyse)
● Augmentation de l’éosinophilie
● Dilatation marquée des mitochondries associée à l’apparition de grandes densités intramitochondriales informes
● Cytoplasme vacuolé et d’apparence « manger par les mites »
● Apparence homogène et vitrée des cellules
● Présence de figures de myéline dans le cytoplasme, qui sont plus proéminentes dans les cellules nécrotiques
● Discontinuité des membranes des organelles et de la cellule
● Fuite et digestion enzymatique du contenu cellulaire
- Dans une lésion hypoxique, quels sont les deux événements critiques du seuil d’irréversibilité et quel est le rôle du calcium dans ceux-ci ?
Seuil d’irréversibilité : Lorsque les ROS s’accumulent et que les dommages au niveau de la membrane plasmique sont trop élevés.
● Perte de la fonction membranaire après le retrait du stimulus, avec une incapacité de reprendre la phosphorylation oxydative (dysfonction mitochondriale persistante).
Le calcium active des phospholipases et des protéases qui vont s’attaquer à la membrane cellulaire. Il va également augmenter la perméabilité de la membrane mitochondriale, entraînant une perte de son potentiel membranaire, et donc une incapacité de générer de l’ATP par phosphorylation oxydative. Il y a une diminution du recyclage des phospholipides de la membranes plasmiques et des protéases (anti-cytosquelette).
- Quels sont les effets biochimiques principaux des radicaux libres sur les cellules ?
● Peroxidation de la membrane de la cellule et des organites
● Modification oxydative des protéines (dommage des sites actifs, disruption de la configuration, dégradation des protéines mal configurées par les protéasomes)
● Dommage à l’ADN (mutations et bris)
- Quels sont les deux processus chimiques en compétition dans la nécrose ?
● Digestion enzymatique
● Dénaturation des protéines
- Énumérez trois processus physiologiques auxquels l’apoptose contribue.
● Destruction de cellules lors de l’embryogenèse
● Involution de tissus hormono-dépendants lors d’une diminution de l’exposition à l’hormone (ex : atrophie prostatique après la castration)
● Élimination de cellules faisant partie d’une population proliférante
o Système immunitaire : élimination des lymphocytes immatures qui n’expriment pas les bons récepteurs d’antigènes
● Élimination des lymphocytes qui réagissent contre leur propre organisme
● Destruction de cellules après avoir rempli leur rôle (ex : les neutrophiles après une réponse inflammatoire, les lymphocytes après une réponse immunitaire)
Vous êtes externe en médecine et vous êtes en stage d’été à la clinique sans rendez-vous d’un groupe de médecine familiale d’un hôpital de région. Un adolescent consulte car il souffre d’un important et douloureux « coup de soleil » sur ses épaules et des lésions « bulleuses » sont apparues. Il est très inquiet que cela puisse être un « cancer de la peau ». Comment pouvez-vous lui expliquer, en quelques mots, l’étiologie et la pathogénèse de cette réaction cutanée et les risques possibles à long terme de développer une lésion plus grave?
Le coup de soleil est une réaction inflammatoire cutanée aiguë des cellules de la peau qui suit une exposition excessive de la peau au rayonnement ultraviolet (UV) = pathogénèse.
L’exposition aux UV peut provenir d’une variété de sources, y compris le soleil et les lits de bronzage = étiologie.
La plupart des coups de soleil sont classés comme des brûlures superficielles ou au premier degré.
Les effets néfastes à long terme sur la santé de l’exposition répétée aux UV sont bien décrits : l’exposition répétée au soleil peut accélérer le vieillissement de la peau et est une cause principale dans la majorité des cas de cancers de la peau tels le carcinome basocellulaire, le carcinome épidermoïde et le mélanome, la forme la plus mortelle des cancers de la peau. Il est très important de se protéger de l’exposition au soleil avec des vêtements, de l’écran solaire et des lunettes de soleil.
A. Lors de l’adaptation cellulaire à une agression, quelles sont les différences entre les adaptations physiologiques et les adaptations pathologiques?
Donner un exemple.
B. Nommer les quatre grands types d’adaptation cellulaire et une brève
description pour chacun.
Les adaptations physiologiques représentent généralement les réponses des cellules à une stimulation normale par des hormones ou des médiateurs chimiques endogènes, par exemple, l’élargissement de l’utérus induit par les hormones pendant la grossesse.
Les adaptations pathologiques sont des réponses au stress qui permettent aux cellules de moduler leur structure et leur fonction et ainsi d’échapper à un état lésionnel. Par exemple, l’élastose solaire est une condition liée à l’exposition chronique aux rayons ultra-violets. La condition est due à l’accumulation de fibres de collagène et élastiques désordonnées dans les couches supérieures et moyennes du derme, qui sont les plus susceptibles à l’exposition au soleil.
Les quatre grands types d’adaptations cellulaires sont :
L’hypertrophie est une augmentation de la taille des cellules entraînant une augmentation de la taille de l’organe.
L’hyperplasie est un changement cellulaire qui se produit seulement si le tissu contient des populations cellulaires capables de réplication; cela pourrait se produire en même temps qu’une hypertrophie et souvent en réponse aux mêmes stimuli. L’hyperplasie peut être physiologique ou pathologique. Dans les deux situations, la prolifération cellulaire est stimulée par des facteurs de croissance qui sont produits par une variété de types de cellules.
L’atrophie en une diminution de la taille de la cellule par la perte de substance cellulaire.
La métaplasie est un changement cellulaire dans lequel un type de cellule mature (épithéliale ou mésenchymateuse) est remplacé par un autre type de cellule mature.
Quelle est le point commun entre nécrose et apoptose? Et maintenant, pouvez-vous trouver quelle est la différence majeure entre ces deux phénomènes?
Pour aller plus loin : Qu’est-ce que l’autolyse?
La nécrose est l’ensemble des altérations morphologiques qui correspondent à la mort de la cellule au sein d’un tissu vivant. L’apoptose survient lorsqu’une cellule est privée de facteurs de croissance ou lorsque son l’ADN ou ses protéines sont endommagés au-delà de la capacité de réparation cellulaire.
L’apoptose est caractérisée par une dissolution nucléaire sans perte complète de intégrité de la membrane.
La nécrose est toujours un processus pathologique tandis que l’apoptose remplit de nombreuses fonctions normales (physiologiques) et n’est pas nécessairement associée à une lésion cellulaire pathologique. De plus, l’apoptose ne provoque pas de réponse inflammatoire.
Pour aller plus loin : L’autolyse est un processus par lequel les enzymes lysosomiales intracellulaires digèrent les cellules. Ce mécanisme est surtout retrouvé dans les modifications des tissus en post-mortem.
Comparez la nécrose et l’apoptose sous les rapports suivants :
A - condensation de la chromatine.
B - état des organites.
C - distribution des cellules mortes.
D - capacité à produire une inflammation.
A - Condensation de la chromatine : condensation périmembranaire dans l’apoptose. Pycnose diffuse dans la nécrose suivie de caryorexie.
B - État des organites : préservés dans l’apoptose alors qu’ils sont lésés dans la nécrose.
C - Distribution des cellules mortes : l’apoptose touche des cellules isolées et dispersées dans un tissu tandis que la nécrose implique généralement des groupes contigus de cellules soumises aux mêmes conditions délétères.
D - Capacité de produire une inflammation : l’apoptose ne peut déclencher de réponse inflammatoire alors que la nécrose va généralement la provoquer.
On vous demande de regarder au microscope une coupe histologique de myocarde et d’interpréter s’il existe ou non une nécrose récente. Que rechercherez-vous?
Surtout des signes nucléaires : caryolyse de la chromatine, pycnose du noyau ou caryorexie. L’acidophilie cytoplasmique accompagnera ces changements mais elle n’est pas spécifique, ce qui signifie qu’elle n’a pas de valeur diagnostique prise isolément.
Comme vous l’avez lu dans le Robbins, de multiples altérations biochimiques cellulaires peuvent être déclenchées lors d’un processus pathologique au niveau cellulaire. Nommez trois substances dont les niveaux intracellulaires sont critiques pour le développement rapide d’un état lésionnel cellulaire.
L’oxygène (et les radicaux libres qui en dérivent), le calcium intracellulaire et l’ATP.
De quels facteurs dépend la réponse cellulaire face aux stimuli nocifs?
Donner un exemple.
Pouvez-vous fournir une explication?
La réponse cellulaire face aux stimuli nocifs dépend
du type de lésion
de sa durée
de sa gravité
Par exemple, de faibles doses de toxine ou une brève durée d’ischémie (déplétion en oxygène) peuvent conduire à des lésions cellulaires réversibles, tandis que des doses de toxine plus importantes ou une durée d’ischémie plus longue peuvent entraîner des lésions irréversibles et la mort cellulaire.
ors d’une ischémie myocardique, les événements suivants se produisent selon une certaine séquence. Tentez de recréer l’échéancier d’une lésion ischémique en associant les éléments des listes de temps et d’événements qui vous sont proposés.
a- en moins d’une minute…
b- en 30-40 minutes…
c- en 4-6 heures…
d- en 8-12 heures…
i- passage d’enzymes cytoplasmiques dans la circulation sanguine.
ii- arrêt de contraction des cardiomyocytes.
iii- nécrose.
iv- mort cellulaire.
ii- arrêt de contraction des cardiomyocytes :
iv- mort cellulaire.
i- passage d’enzymes cytoplasmiques dans la circulation sanguine.
iii- nécrose.
L’arrêt de fonctionnement cellulaire est le premier signe de l’état lésionnel réversible.
La mort cellulaire qui suit en 30-40 minutes est un concept essentiellement physiologique qui correspond au point d’irréversibilité de l’état lésionnel.
La perte des enzymes du cytosol par la membrane plasmique anormalement perméable est un signe objectif de mort cellulaire.
Bien que l’observation ultrastructurale puisse rapidement établir les signes d’irréversibilité d’une lésion, l’étude histologique usuelle demande en général 8 à 12 heures d’évolution pour objectiver une nécrose.
Quelles sont les parties respectives des deux processus chimiques de base de la nécrose de type caséeuse?
La nécrose caséeuse se rencontre le plus souvent dans les foyers d’infection tuberculeuse. Le terme caséeux signifie «semblable à du fromage» se référant à l’aspect friable jaune-blanc de la nécrose. À l’examen microscopique, le foyer nécrotique apparaît comme une collection de fragments ou cellules lysées d’aspect granuleux et amorphe. Contrairement à la nécrose de coagulation, l’architecture tissulaire est complètement effacée et les contours cellulaires ne peuvent être discernés. La nécrose caséeuse est souvent au centre d’un amas de cellules inflammatoires plus particulièrement d’un granulome (sera vu dans le cours ultérieurement).
Pour aller plus loin : Au même centre hospitalier, vous assistez avec quelques collègues à l’autopsie d’une victime du tétrachlorure de carbone (CCL4). L’un d’eux s’étonne que la petite quantité ingurgitée ait pu produire une nécrose hépatique si importante. Pouvez-vous fournir une explication?
L’effet massif d’une petite quantité de tétrachlorure de carbone (CCL4) s’explique par le caractère autocatalytique des lésions cellulaires par radicaux libres.
- Nommez deux altérations subcellulaires et une forme d’accumulation intracellulaire caractéristiques de l’éthylisme.
● Corps de Mallory, mégamitochondrie
● Accumulation intracellulaire de triglycérides (stéatose
- Quels sont les modes d’initiation d’une calcification dystrophique ?
La calcification dystrophique est initiée par :
● la déposition extracellulaire de phosphate de calcium cristallin dans des vésicules liées à la membrane
● la déposition intracellulaire de calcium dans les mitochondries des cellules mourantes.
- Quelle est la différence de distribution du pigment entre la phase initiale et la phase avancée d’une hémosidérose systémique ?
● Phase initiale : Dans les phagocytes mononucléaires du foie, de la moelle osseuse, de la rate et des ganglions lymphatiques, ainsi que dans les macrophages dispersés dans d’autres organes, tels que la peau, le pancréas et les reins.
● Phase avancée : Dans les cellules parenchymateuses de tout le corps, surtout dans le foie, le pancréas, le cœur et les organes endocriniens.
ou
● Phase initiale : Au niveau cytoplasmique
● Phase avancée : Infiltre le reste du lobule (peut même bloquer le canal biliaire (foie)).
- D’où provient la lipofuscine ?
La lipofuscine, un matériel intracellulaire granulaire jaune-brunâtre, est un complexe de lipides et de protéines produit par la peroxidation catalysée par les radicaux libres des lipides polyinsaturés des membranes subcellulaires.
- Dans quels organes la lipofuscine est-elle retrouvée en quantité les plus importantes ?
Le cœur, le foie et le cerveau (survient avec l’âge ou l’atrophie).
ous êtes en stage comme externe avec les médecins hépatologues au CHUM. Ils discutent d’un cas d’un patient qui consomme de l’alcool de façon chronique (éthylisme chronique) et vous demandent d’aller observer au microscope une biopsie de foie avec le pathologiste au département de pathologie. Vous remarquez que les hépatocytes contiennent des vacuoles claires.
A - Nommez une substance qui peut être emmagasinée dans ces vacuoles?
B - Quel est le mécanisme principal de cette accumulation intracellulaire?
C - Comment nomme-t-on cette condition?
A - Des triglycérides. Stéatose hépatique.
B - L’élimination inadéquate d’une substance normale secondaire à des défauts dans le mécanisme d’emballage et de transport.
C - La stéatose hépatique est une forme classique de lésion cellulaire réversible.
Quel est le pigment exogène le plus commun et quel est le mécanisme principal de cette accumulation intracellulaire?
Les pigments de carbone provenant de la pollution aérienne s’accumulent à cause d’une incapacité à dégrader les particules phagocytées par les macrophages des alvéoles pulmonaires.
Lorsqu’une ecchymose (un «bleu») survient dans les tissus, quelles sont les classes de pigments endogènes qui y sont produits?
La dégradation de l’hémoglobine du sang va libérer du fer. Le fer est stocké dans l’organisme sous forme de ferritine. Les pigments d’hémosidérine représente des micelles de ferritine et peuvent être identifiés avec une coloration histologique qui se nomme le bleu de Prusse. De plus, la dégradation de l’hème, après transformation en quelques étapes intermédiaires (pigment jaune-vert) s’accumulera sous forme de bilirubine. Finalement, la globine sera hydrolysée en acides aminés simples par les enzymes lysosomiales.
Quels sont les organes cibles habituels des calcifications pathologiques métastatiques survenant chez un patient qui a un taux anormalement élevé de calcium dans son sang (état d’hypercalcémie)?
Il s’agit essentiellement des organes qui sont excréteurs d’acide : les poumons pour l’acide carbonique du métabolisme mitochondrial, l’estomac sécréteur d’acide chlorhydrique et les reins excréteurs des acides d’origine alimentaire. À ceux-ci se greffent les vaisseaux, siège des échanges acido-basiques du sang avec les tissus.
Bien qu’elles ne provoquent généralement pas de dysfonctionnement perceptible, des calcifications étendues peuvent entraîner une insuffisance d’organe, notamment dans les poumons ou les reins.
- Quelle est la différence entre un facteur de croissance de compétence et un facteur de progression ?
● Facteurs de croissance de compétence : Mettent la cellule en état de se diviser.
● Facteurs de progression : Font avancer la cellule dans le cycle cellulaire.
- Quelle différence y a-t-il entre une cellule stable (quiescente) et une cellule labile ?
Une cellule labile est en division continue et entre en G1 après avoir complété la mitose, tandis qu’une cellule quiescente doit passer de G0 à G1 pour proliférer, c’est-à-dire entrer à nouveau dans le cycle cellulaire, en activant beaucoup de gènes et proto-oncogènes qui étaient inhibés en G0. La cellule quiescente va se mettre à se diviser en réponse à une lésion ou une perte de tissus.
- Donnez un exemple de facteur de croissance favorisant la croissance des cellules épithéliales et un autre exemple inhibiteur de leur croissance.
● Favorisant : EGF (epidermal growth factor)
● Inhibiteur : TGF-β (augmente l’expression d’inhibiteurs de CDK, favorise la fibrogenèse)
- Expliquez schématiquement la séquence d’activation moléculaire induite par un facteur de croissance en indiquant le site cellulaire de chaque étape.
Facteur de croissance 🡪 Récepteur de facteur de croissance 🡪 Protéines de signalisation 🡪 Facteurs de transcription
Mécanisme de signalement moléculaire :
a) Récepteurs avec activité tyrosine kinase intrinsèque : Facteur de croissance + récepteurs 🡪 dimérisation + phosphorylation en kinases actives = activation d’autres protéines + transcription de l’ADN et prolifération
b) Récepteurs à 7 hélices transmembranaires couplés aux protéines G : Facteurs de croissance + récepteurs 🡪 récepteurs transmembranaires lient les protéines G intracellulaires 🡪 phosphorylation de GDP en GTP 🡪 activation d’AMPc (phosphorylation des phosphokinases) + IP3 (activation du réticulum endoplasmique et libération de Ca2+)
c) Récepteurs sans activité enzymatique intrinsèque : Facteurs de croissance + récepteurs transmembranaires monomériques (habituellement) 🡪 changement de conformation intracellulaire 🡪 phosphorylation avec les JAKinases 🡪 activation des STATs (signal transducers and activators of transcription) – directement dans l’ADN
- Quelle est la fonction des intégrines ?
● Rôle dans l’attachement cellulaire des leucocytes à la matrice extracellulaire.
o Adhésion des leucocytes pour la diapédèse.
● Fixation des cellules endothéliales à la lame basale (laminine, protéoglycanes, collagène IV).
● Interaction avec les composantes de la matrice extracellulaire (fibrine, collagène IV, protéoglycanes, fibronectine, etc.) et les fibroblastes pour relier l’ensemble les constituants de la matrice extracellulaire ensemble.
- Nommez deux types de cellules permanentes.
Les cardiomyocytes et les neurones.
Comparez l’activité des cyclines G1 et G2 sur le cycle cellulaire et précisez la condition commune nécessaire à leur activité.
Les cyclines G1 déclenchent la synthèse de l’ADN (entrée en phase S) tandis que les cyclines G2 induisent la mitose (entrée en phase M). Les G1 comme les G2 nécessitent pour agir une liaison avec la protéine kinase cdc2.
Vous vous questionnez quand vous voyez lors d’un de vos stages en chirurgie hépatobiliaire que l’un des patients sera donneur d’une portion de son foie. Quelles sont les deux conditions nécessaires à une régénération efficace dans un organe lésé?
Il faut que les cellules à remplacer soient de type labile (qui se divisent continuellement), par exemple les cellules hématopoiétiques et les cellules des surfaces épithéliales telles que la cavité orale) ou stables (cellules quiescentes) mais qui ont une capacité de réplication suite à une lésion par exemple, le foie.
De plus, le tissu conjonctif (stromal) de soutien doit être préservé.
Comment peut-on expliquer qu’une population cellulaire qui maintient une quantité fixe de cellules en cycle actif de réplication puisse se mettre à augmenter en nombre?
La prolifération cellulaire se produit lorsque les cellules quiescentes pénètrent dans le cycle cellulaire. Le cycle cellulaire est étroitement régulé par des points de contrôle stimulateurs et inhibiteurs afin d’empêcher la réplication de cellules anormales.
La quantité adéquate (normale) des populations cellulaires est déterminée par un équilibre entre la prolifération cellulaire, la mort cellulaire par apoptose et l’émergence de nouvelles cellules différenciées à partir de cellules souches.
Dans l’éventualité qu’un déséquilibre se produise dans cette balance, une population cellulaire qui maintient une quantité fixe de cellules en cycle actif de réplication peut se mettre à augmenter en nombre.
Quels sont les deux grands mécanismes capables d’activer les gènes précoces de la réponse de croissance (early growth-regulated genes)?
Les facteurs de croissance et les stimuli agresseurs.
Comparez l’activité des cyclines G1 et G2 sur le cycle cellulaire et précisez la condition commune nécessaire à leur activité.
Les cyclines G1 déclenchent la synthèse de l’ADN (entrée en phase S) tandis que les cyclines G2 induisent la mitose (entrée en phase M). Les G1 comme les G2 nécessitent pour agir une liaison avec la protéine kinase cdc2.
Quel rôle la fibronectine joue-t-elle et quel groupe moléculaire lui est intimement associé pour ce faire?
La fibronectine est une composante importante de la matrice extracellulaire. Comme vous l’avez constaté, la réparation tissulaire dépend non seulement de l’activité des facteurs de croissance mais aussi des interactions entre les cellules et les composantes de la matrice extracellulaire. La matrice extracellulaire est un complexe de plusieurs protéines qui s’associent en un réseau qui entoure les cellules et constitue une proportion significative du tissu.
La fibronectine est une volumineuse protéine synthétisée par une variété de cellules. Elle est probablement impliquée dans l’adhésion de la cellule à cette matrice et dans la mise en forme et en mouvement de cette cellule au sein de la matrice. Les intégrines sont des glycoprotéines transmembranaires qui s’attachent, du côté extracellulaire, à la fibronectine et du côté intracellulaire, au cytosquelette, où se retrouvent, entre autres, des éléments contractiles.
- Définissez le terme métaplasie et donnez-en deux exemples.
Transformation d’un tissu normal en un autre tissu normal, de structure et de fonction différentes, normal quant à son architecture ; changement dans la différenciation cellulaire (modification de la maturation des cellules souches)
● Physiologique : métaplasie déciduale du chorion cytogène de l’endomètre
● Pathologique, toxique, chimique, hormonale ou inflammatoire : Nouvelle différenciation par métaplasie malpighienne d’un revêtement cylindrique dans les bronches ou l’endocol utérin
- Décrivez la physiopathologie de l’hyperplasie compensatrice post-hépatectomie.
La régénération du foie se produit par 2 mécanismes principaux :
● Prolifération des hépatocytes restants
● Repopulation à partir des cellules progénitrices
Les cellules hépatiques sont des cellules stables, mais qui ont un pouvoir de régénérescence au besoin (quiescentes). Cette capacité est fonctionnelle seulement si le nombre restant d’hépatocytes est viable (dans les cas d’infection, de cirrhose ou d’inflammation grave, on va voir une cicatrice = irréversible).
Lorsqu’il y a hépatectomie, il y a activation de plusieurs facteurs de croissance, tels que les HGF (hepatocyte growth factor), par les cellules stromales du foie, qui vont déclencher une cascade d’activation pour le signalement cellulaire prolifératif.
Une dégradation de la matrice extracellulaire active les récepteurs de HGF associés à la matrice. Certaines hormones, comme la norépinéphrine, l’insuline, le glucagon et les hormones thyroïdiennes, sont des adjuvants dans la prolifération cellulaire.
Le nombre de cellules synthétisant de l’ADN augmente 12 heures après l’hépatectomie, pour atteindre un pic 1 ou 2 jours après où environ 10% des hépatocytes travaillent à la synthèse d’ADN. La prolifération cellulaire est dépendante des facteurs de croissance et des cytokines.
● HGF : Joue un rôle mitogène avec l’EGF et le TGF-alpha
● Cytokines : IL-6 et TNF-alpha
La prolifération est ralentie par les facteurs de croissance inhibiteurs, une baisse des adjuvants et des facteurs de croissance.
- L’œdème cellulaire peut-il être considéré comme une forme d’hypertrophie ?
Non, étant donné que l’augmentation de la taille des cellules hypertrophiques est due à une synthèse d’un plus grand nombre de structures et non d’une enflure. (Une balloune hypertrophiée serait donc une balloune avec plus de latex, et non une balloune avec plus d’air dedans).
- Lorsqu’une atrophie atteint le point où les cellules meurent, quel changement histologique peut survenir dans ce tissu ?
Le tissu atrophié mort peut être remplacé par des tissus adipeux (apparition d’adipocytes).
- Quel lien y a-t-il entre la lipofuscine et l’atrophie ?
Les signaux induisant l’atrophie sont aussi ceux induisant l’apoptose. Dans les tissus atrophiés se trouvent parfois des vacuoles autophagiques dans lesquelles se trouvent des composantes cellulaires à être digérées par la cellule même. Les parties résiduelles de cette digestion sont les granules de lipofuscine, créant une atrophie brune.
Parmi les états adaptatifs suivants, lequel ou lesquels ne comporte(nt) pas de synthèse d’ADN :
A - Métaplasie épidermoïde bronchique.
B - Atrophie musculaire post-poliomyélite.
C - Hypertrophie myocardique secondaire à l’hypertension artérielle.
D - Hyperplasie gravidique du myomètre.
Seule l’atrophie ne nécessite pas de synthèse d’ADN.
La métaplasie épidermoïde se fait sur une nouvelle population cellulaire et ce, en remplaçant les anciennes cellules glandulaires.
L’hyperplasie implique la génération également de nouvelles cellules.
L’hypertrophie myocardique comporte une synthèse d’ADN suivie d’un bloc en phase G2 du cycle résultant en polyploïdie.
Comment expliquer que certaines populations cellulaires soient limitées à l’hypertrophie sans possibilité d’hyperplasie? Et donner un exemple.
Cellules permanentes et
La présence d’inhibiteurs de croissance si les cellules sont de type stable.
Un exemple d’hypertrophie cellulaire pathologique est l’hypertrophie du muscle cardiaque qui survient avec l’hypertension artérielle ou une valvulopathie aortique (dysfonction de la valve aortique).
Quels sont les deux phénomènes cellulaires qui expliquent la diminution de taille d’une prostate suite à une castration?
Il y a apoptose de certaines cellules glandulaires et atrophie des autres secondaire à une diminution de la stimulation hormonale.
NÉCROSE
Mort cellulaire qui est associée à des dommages sévères à l’intégrité des
membranes (ex. : stimulus extérieur tel qu’une ischémie) et à un
relâchement du contenu cellulaire culminant à une dissolution de la
cellule qui est largement due aux actions de dégradation des enzymes
sur les cellules mortellement blessées. Les enzymes lysosomiales (de la
cellule qui meurt elle-même et/ou de leucocytes) entrent dans le
cytoplasme, digèrent la cellule et dénaturent les protéines. La nécrose
est toujours pathologique et cause de l’inflammation. La nécrose est caractérisée par des changements dans le
cytoplasme et au niveau du noyau des cellules « blessées ». Les changements au niveau du noyau peuvent suivre un des
3 modèles suivant en raison de la dégradation de l’ADN :
* Pycnose : rétraction du noyau cellulaire aboutissant à sa
« mort cellulaire » et à l’augmentation des basophiles ce qui
le rend dysfonctionnel. Condensation de l’ADN dans une
cellule nécrotique en une petite masse solide (chromatine).
* Caryorexie : le noyau cellulaire partiellement ou entièrement
en pycnose (pycnotique) se fragmente.
* Caryolyse: destruction complète de l’ADN à cause de la
dégradation enzymatique par les endonucléases. Les
basophiles de la chromatine peuvent mourir ( ̄ basophilie), ce
qui est probablement secondaire à une activité des DNases.
AUTOLYSE
Lorsque la nécrose (digestion enzymatique) résulte des enzymes des lysosomes des cellules mêmes.
QUELLE EST LA DIFFÉRENCE ENTRE NÉCROSE ET AUTOLYSE?
La nécrose est l’ensemble des altérations morphologiques qui correspondent à la mort de la cellule au sein d’un tissu
vivant. L’autolyse est un processus par lequel les enzymes lysosomiales de la cellule digèrent les cellules. Ce mécanisme
d’autolyse est particulièrement impliqué dans les modifications des tissus en post-mortem; les modifications
morphologiques qui en résultent ne correspondent pas à la nécrose, puisque le tissu est dévitalisé; certains pathologistes
utilisent le terme « effet d’autolyse ».
HÉTÉROLYSE
Lorsque la nécrose (digestion enzymatique) résulte des enzymes provenant des lysosomes de leucocytes immigrants.
APOPTOSE
L’apoptose est le mécanisme de mort cellulaire qui résulte de l’activation des enzymes caspases afin de dégrader l’ADN
nucléaire de la cellule elle-même ainsi que les protéines cytoplasmiques et nucléaires. Ainsi, quand l’ADN ou les protéines
de la cellule sont endommagés et ne peuvent être réparés, la cellule se tue par apoptose.
Elle consiste en une dissolution du noyau et des protéines cytoplasmiques grâce une fragmentation de la cellule tout en
restant recouvert d’une membrane intacte, ainsi la cellule et ses fragments sont plus susceptibles à l’action des
phagocytes. L’apoptose n’est pas toujours pathologique. Elle ne cause pas d’inflammation, car il n’y a pas eu de fuites
du contenu cellulaire.
COMPARAISON DE L’APOPTOSE ET LA NÉCROSE
CAUSES DES LÉSIONS CELLULAIRES
- Hypoxie
- Agents chimiques
- Infections
- Réaction immunologique
- Anomalie génétique
- Débalancement nutritionnel
- Stress mécanique
- Vieillissement
LÉSIONS RÉVERSIBLES
Deux changements principaux en ce qui a trait aux lésions réversibles :
® Gonflement cellulaire (cellular swelling) : apparaît si la cellule est incapable de maintenir l’homéostasie ionique
et fluide en lien avec l’échec des pompes ioniques ATP-dépendantes. Il y a un œdème intracellulaire, avec
clarification et/ou vacuolisation cytoplasmique.
® Changements a/n de la graisse (fatty change) : lésions hypoxiques et plusieurs formes de lésions toxiques ou
métaboliques qui entraînent l’apparition de vacuoles lipidiques dans cytoplasme, surtout pour les hépatocytes et
les cellules myocardiques par l’impossibilité des cellules d’utiliser les TAG, par exemple la stéatose hépatique.
Un changement secondaire en ce qui a trait aux lésions réversibles :
® Altérations des organelles : le RE est impliqué dans le métabolisme d’une variété d’entité chimiques et
l’exposition des cellules à celles-ci montre une hypertrophie du RE (réponse adaptative).
ALTÉRATIONS MICROSCOPIQUES
Gonflement cellulaire (cellular swelling)
× Petites vacuoles claires dans le cytoplasme ce qui
représente la dilatation du RE avec détachement
des ribosomes (dégénérescence vacuolaire).
Changements a/n de la graisse (fatty change) :
- Apparition de vacuoles lipidiques dans le
cytoplasme et peut mener à une coloration
éosinophile qui devient plus prononcée lors de la
progression vers la nécrose.
Changements intracellulaires associés à une lésion
réversible :
× Altérations de la membrane plasmique
× Changements mitochondriaux : gonflement et
apparition de petites densités amorphes riches en
phospholipides
× Dilatation du RE avec détachement des ribosomes
et la dissociation des polysomes
× Altérations nucléaires : agglutination de la
chromatine
× Masses de phospholipides dans le cytoplasme
(figures cytoplasmiques de myéline) qui sont
dérivées des dommages causés à la membrane
cellulaire.
ALTÉRATIONS MACROSCOPIQUES
Gonflement cellulaire (cellular swelling) : lorsque l’enflure cellulaire affecte plusieurs cellules, cela cause de la pâleur (à
cause de la compression des capillaires), une de la turgescence et une du poids de l’organe touché.
Changements a/n de la graisse (fatty change) : apparition de vacuoles lipidiques dans cytoplasme, surtout pour les
hépatocytes et les cellules myocardiques
LÉSIONS IRRÉVERSIBLES
Avec le retrait du stimulus blessant, la cellule peut réparer les dommages et revenir à la normale. Des lésions persistantes
ou excessives entraînent la cellule vers un point de non-retour où les lésions irréversibles mènent à la mort cellulaire. Il y
a deux types de mort cellulaire, la nécrose et l’apoptose. La nécrose est associée avec : (1) la perte d’intégrité de la
membrane, (2) fuite du contenu cellulaire et (3) dissolution de la cellule.
ALTÉRATIONS MICROSCOPIQUES
- ↑ des éosinophiles causée par la liaison de l’eosin à des protéines cytoplasmiques dénaturées et la ¯ basophilie
- Perte de particules de glycogène entraine apparence plus « vitreuse », plus homogène qu’une cellule normale
- Dommage sérieux et irréversible de toutes les membranes (et bris)
- Discontinuités dans le plasma et les organelles : présence de densités amorphes importantes, de figures
intracytoplasmiques de myéline ( cellules nécrotiques p/r aux lésions réversibles), de débris dans les
mitochondries gonflées - Profond changement du noyau : fragmentation du noyau (caryorexie), condensation de la chromatine (pycnose)
et destruction complète de l’ADN par des endonucléases avec baisse de la basophilie (caryolyse) - Apparition de figures cytoplasmiques de myéline dérivées des membranes endommagées
Nécrose coagulante
L’architecture tissulaire est maintenue pour
quelques jours. Les tissus touchés prennent une texture ferme. La lésion
entraine la dénaturation des protéines structurales et des enzymes
empêchant ainsi la protéolyse de la cellule morte. Ultimement, les
cellules nécrosées vont être éliminées par phagocytose par les leucocytes
ou par l’action des enzymes lysosomiales des leucocytes.