Auto-APP 4 Flashcards
Qu’est-ce que le cancer?
Le cancer est un désordre génétique causé par des mutations de l’ADN. Ces altérations génétiques sont héréditaires,
transmises aux cellules filles durant la division cellulaire. Les cellules qui ont ces mutations sont soumises au principe de
sélection darwinien (cellules avec des avantages fonctionnels au niveau de la survie et de la prolifération vont surpasser
leurs voisines).
Caractéristiques du cancer?
L’accumulation de mutations a donné naissance à un ensemble de propriétés qui est appelé « caractéristiques du
cancer » :
- Autosuffisance au niveau des signaux de croissance : autonomie et non régulé par des signaux de croissance
- Peu ou pas de réponse aux signaux inhibiteurs de la croissance : hyperplasie
- Évasion de la cellule morte : survivre dans des conditions qui induisent l’apoptose chez des cellules normales
- Potentiel de réplication illimité
- Angiogenèse : maintenir la croissance des cellules cancéreuses
- Habileté à envahir les tissus locaux et à se propager à des sites distants
- Reprogrammation des voies métaboliques : utilisation de la glycolyse même en cas d’abondance en oxygène
- Habileté à envahir le système immunitaire
NÉOPLASIE
Le terme signifie « processus de nouvelle croissance ». Une cellule néoplasique est transformée parce qu’elle continue à
se répliquer même en présence des signaux de régulations qui contrôlent les cellules normales. Les néoplasmes ont un
certain degré d’autonomie et tendent à augmenter en volume. Néanmoins, leur autonomie n’est pas complète
puisqu’elles ont besoin de support endocrinien (parfois) et d’un apport sanguin et nutritionnel par l’hôte pour survivre.
TUMEUR
Un néoplasme, dans le domaine médical, est désigné par le terme « tumeur ».
TUMEUR BÉNIGNE
§ Caractéristiques microscopique et générales sont considérées innocentes
§ Localisée ce qui donne la possibilité d’un retrait chirurgical, avec survie du patient
§ Nomenclature :
* Suffixe –ome ajouté au type cellulaire duquel la tumeur croît
* Devient plus compliqué pour les cellules épithéliales :
o Adénome : dérivé des glandes ;
o Papillomes : lésion de la peau et des muqueuses, caractérisée par l’hypertrophie des papilles
normales (donc sur toutes les surfaces produisant des frondes ressemblant à des doigts);
o Polype : masse qui projette au-dessus d’une muqueuse (ex. : intestin) pour former une
structure visible macroscopiquement;
o Cystadénome : masses kystiques qui apparaissent habituellement dans les ovaires.
TUMEUR MALIGNE
§ Cancer : adhère obstinément à toutes les parties avec lesquelles il est en contact;
§ Lésion pouvant être invasive et détruire les structures adjacentes, se propager ailleurs (métastases) et causer la
mort;
Nomenclature des malignes?
§ Nomenclature
* Sarcome : tumeur maligne qui croît dans le tissu mésenchymateux « solide »
o Ils sont désignés par le type de cellules qui les composent (ex. : un cancer du tissu fibreux est
appelé fibrosarcome).
- Carcinome : tumeur maligne des cellules épithéliales peu importe le tissu d’origine
o Bref, les tumeurs malignes qui croissent dans l’épithélium du tubule rénal (mésoderme), les
cancers de la peau (ectoderme) et les cancers de l’épithélium de la muqueuse intestinale
(endoderme) sont tous appelés carcinomes.
o Le mésoderme peut donner naissance à des carcinomes (épithélium), des sarcomes
(mésenchyme) et des tumeur hémato-lymphoïdes (leucémie et lymphome).
o Adénocarcinomes : croissent dans un « pattern » glandulaire
o Carcinome épidermoïde : carcinome dérivé d’un épithélium pavimenteux - Exceptions
o Lymphocyte/tissu lymphoïde : lymphome
o Cellules souches hématopoïétiques : leucémie
o Mélanocytes (carcinome des) : mélanome
o Foie (carcinome hépatocellulaire) : hépatome est une tumeur du foie développée aux dépens
des cellules du parenchyme hépatique (hépatocytes)
o Testicules : séminome - Choristome : anomalie congénitale consistant en reste hétérotopiques de cellules.
- Harmatome : malformation tissulaire d’aspect tumoral, composée d’un mélange anormal de tissus
désorganisés (éléments constitutifs) normalement présents dans l’organe dans lequel ils se développent. - Tératome : tumeur complexe, mixte où des tissus multiples se disposent en organes différenciés, pour
rappeler leur développement aux dépens de germes embryonnaires (mésoderme, ectoderme,
endoderme). Un tératome prend origine de cellules germinales totipotentes qui ont la capacité de se
différencier en n’importe quel type de cellules retrouvé dans le corps humain. - Adénome pléomorphe (glandes salivaires) : cellules tumorales qui subissent plusieurs différenciations
différentes ce qui crée des tumeurs « mixtes ». Elles ont des composantes épithéliales, dispersées dans
un stroma fibromyxoïde, avec parfois du cartilage ou de l’os.
COMPOSANTES DES TUMEURS MALIGNES ET BÉNIGNES
§ Parenchyme : cellules clonales néoplasiques ou transformées (prolifératives); le parenchyme englobe tous les
tissus assurant les parties fonctionnelles (vitales), c’est-à-dire les fonctions propres de l’organe.
§ Stroma : non-néoplasique, support du parenchyme (essentiel à la survie et à la division des cellulestumorales)
§ Composé de : tissu conjonctif, vaisseaux sanguins, lymphocytes et macrophages
§ Nécessaire à la survie/division cellulaire, car il apporte le sang et offre un support à la croissance des
cellules parenchymateuses.
Origine tissulaire?
DIFFÉRENCIATION
Évolution aboutissant à la cellule mature, à partir de la cellule-souche : ressemble fonctionnellement et
morphologiquement au tissu d’origine. Elle comporte un 1er stade, la détermination, menant à un précurseur spécifique
d’une seule lignée, puis un 2e stade, la maturation, au cours duquel apparaissent les protéines spécifiques de la lignée
considérée
POLYMORPHISME
État particulier d’un corps inorganique, d’une cellule ou d’un être vivant, pouvant revêtir différentes formes sans
cependant changer de nature : variation dans la taille et la forme.
ANAPLASIE
Processus par lequel certaines cellules perdent une partie de leurs caractères propres : perte de la différenciation
structurelle et fonctionnelle des cellules normales. L’anaplasie est une des caractéristiques des tumeurs malignes.
DYSPLASIE
Trouble dans le développement de tissus, d’organes ou de parties anatomiques survenant avant ou après la naissance et
entraînant des malformations ou des déformations : perte de l’uniformité de la cellule et de l’orientation architecturale.
HYPERCHROMASIE
Nom générique donné à toutes les exagérations de la pigmentation normale de la peau (intensité de couleur inhabituelle).
CAPSULE
Terme désignant de façon générale toutes les enveloppes
ADÉNOPATHIE
Inflammation chronique d’un ganglion lymphatique
KYSTE
Cavité anormale située dans un organe ou dans un tissu (ensemble de cellules du même type) et contenant une substance
soit liquide, soit gazeuse, soit solide (plus rarement). La poche ainsi formée ne communique pas avec l’extérieur et est
délimitée très nettement par une paroi qui lui est propre n’ayant aucun rapport vasculaire avec le contenu.
DIFFÉRENCIATION
La différenciation est la ressemblance morphologique et fonctionnelle entre les cellules parenchymateuses néoplasiques
et les cellules parenchymateuses normales. Meilleure est la différenciation de la cellule transformée, le mieux la cellule
retient les capacités fonctionnelles de la cellule normale.
Ø Tumeur bénigne : En général, elles sont bien différenciées morphologiquement et fonctionnellement : grande
ressemblance avec leurs cellules normales homologues. Les mitoses des cellules néoplasiques sont rares et
normales.
Ø Tumeur maligne : Large éventail de différenciation des cellules parenchymateuses allant de bien différenciées à
complètement indifférenciées. Entre ces deux extrêmes, on dit que les tumeurs sont de différenciation modérée.
Le stroma, transportant le sang, est essentiel à la croissance des tumeurs, mais n’aide pas dans la séparation qui
est faite entre malignes et bénignes.
ANAPLASIE
Les tumeurs malignes composées de cellules indifférenciées sont désignées par le nom anaplasique. L’anaplasie est un
processus par lequel certaines cellules perdent une partie de leurs caractères propres : perte de la différenciation
structurelle et fonctionnelle des cellules normales. L’anaplasie est considérée comme une caractéristique de la néoplasie
maligne.
On sait maintenant que certains cancers apparaissent à partir de cellules souches dans les tissus, ainsi l’anaplasie peut
aussi faire référence à une incapacité de différenciation gardant leur apparence immature.
L’anaplasie est souvent associée à d’autres changements morphologiques :
o Pléomorphisme : Variation dans la taille et la forme de la cellule (cellules d’une même tumeur pas uniformes)
o Morphologie nucléaire anormale :
o Taille du noyau largement disproportionnée par rapport au cytoplasme (1 : 1) au lieu de (1 : 4 ou 1 : 6),
o Noyau de forme variable et irrégulière,
o Chromatine agglomérée le long de la membrane nucléaire,
o Hyperchromasie,
o Noyau de coloration foncée,
o Peut présenter de nombreux nucléoles.
o Mitoses : Nombreuses mitoses avec figure atypique (ex. : axes multipolaires)
o Perte de polarité : l’orientation des cellules anaplasiques est hautement perturbée. Les cellules tumorales se
développent de manière anarchique et désorganisée.
o Autres changements :
- Formation de cellules tumorales géantes possédant un gros noyau ou plusieurs petits;
- Nécrose ischémique dans des régions centrales des tumeurs anaplasiques;
- Émergence de fonction non anticipée : plus la tumeur croît rapidement et plus elle est anaplasique, moins
elle a de chance d’avoir une activité fonctionnelle spécialisée.
Dysplasiques et différence avec anaplasique?
N.B. La dysplasie est une prolifération désordonnée, mais non-néoplasique. Elle est souvent rencontrée dans les lésions
épithéliales. Il s’agit d’une perte de l’uniformité des cellules individuelles et de leur orientation architecturale. Les cellules
dysplasiques présentent les caractéristiques suivantes :
- Pléomorphisme
- Hyperchromasie du noyau qui est anormalement large pour la grandeur de la cellule
- Figures mitotiques sont plus abondantes et dans des localisations anormales de l’épithélium
- Anarchie architecturale
Lorsque les modifications dysplasiques sont marquées et touchent toute l’épaisseur de l’épithélium, la lésion est appelée
carcinome in situ, un stade pré-invasif du cancer. Attention ! Le terme dysplasie n’est pas synonyme de cancer. Lorsque
des dysplasies légères n’implique pas toute l’épaisseur de l’épithélium, elles peuvent régresser complètement, surtout si
les facteurs déclencheurs sont retirés.
TAUX DE CROISSANCE
La majorité des tumeurs bénignes croissent lentement, et la majorité des tumeurs malignes ont une croissance beaucoup
plus rapide, se dispersant éventuellement localement et dans des sites distants (métastase) pour causer la mort.
* Il y a plusieurs exceptions à cette généralisation : certaines tumeurs bénignes (léiomyomes [tumeur bénigne des
muscles lisses] dans l’utérus, influencé par les niveaux d’œstrogènes durant la grossesse) ont une croissance plus
rapide que certaines tumeurs malignes.
* D’autres influences (support sanguin adéquat, contraintes de pression) peuvent affecter le taux de croissance
des tumeurs bénignes (ex. : adénomes de la glande pituitaire bloquée dans la selle turcique vont rapetisser
soudainement par un phénomène de nécrose, car lorsqu’elle s’élargit, cela compresse l’acheminent de leur
réserve de sang).
Le taux de croissance des tumeurs malignes est inversement corrélé avec leur niveau de différenciation. Les cellules
néoplasiques non différenciées ont tendance à croitre plus rapidement que les différenciées.
Mais, il y a une grande variation dans le taux de croissance :
o Certains croissent lentement pendant des années et entrent ensuite dans une phase de croissance rapide.
o Certains croissent lentement et régulièrement.
o Certains peuvent devenir nécrotiques, ne croissant plus.
Les tumeurs malignes n’apparaissent pas soudainement, la majorité des cancers prennent des années et quelques fois des
décennies pour évoluer en lésion cliniquement visible. Les tumeurs malignes qui croissent très rapidement contiennent
très souvent une aire centrale de nécrose ischémique, car l’approvisionnement en sang de la tumeur échoue à garder le
rythme des besoins en oxygène de la masse de cellules croissante.
INVASION LOCALE
Il s’agit de la caractéristique la plus fiable pour différencier une tumeur maligne d’une tumeur bénigne, après les
métastases.
Ø Tumeur bénigne :
Elle n’a pas la capacité d’infiltrer, d’envahir ou de produire des métastases dans des sites distants du site d’origine.
Les tumeurs bénignes se développent en masse cohésive expansible. À cause de la croissance et de l’expansion
lentes, la tumeur développe une capsule fibreuse qui sépare les cellules tumorales du tissu de l’hôte. Cette capsule
est probablement dérivée du stroma de l’hôte et de la tumeur, alors que les cellules parenchymateuses de l’hôte
s’atrophient sous la pression de la tumeur en expansion. Cette encapsulation n’empêche pas la croissance, mais
prévient l’invasion. Par contre, l’absence d’une capsule fibreuse ne veut pas dire que c’est une tumeur maligne (les
exceptions existent).
Ø Tumeur maligne :
Elle croît en fonction de l’infiltration, de l’invasion et de la destruction progressive des tissus environnants. Elle ne
développe pas de capsules bien définies. Elles sont faiblement démarquées des tissus normaux environnants. Une
capsule fibreuse peut se former autour des tumeurs à croissance lente, mais elle n’est pas imperméable.
MÉTASTASE
Une métastase est une implantation tumorale secondaire qui est discontinue de la tumeur primaire et localisée dans un
tissu à distance. La propriété de métastase marque sans équivoque une tumeur maligne.
Toute tumeur maligne peut métastaser, mais pas tous les cancers ont les mêmes propriétés de métastases (ex. : carcinome
des cellules basales de la peau qui est très invasif localement, mais qui ne se propage pas beaucoup vs sarcome
ostéogénique qui ont habituellement métastasé aux poumons au moment de la découverte initiale). En général, plus la
tumeur est agressive, a une croissance rapide et le néoplasme d’origine est gros, plus il y a de chance qu’il y ait métastase.
Aucun soin ne pourra offrir autant de bénéfices à un patient que la prévention des métastases.
TROIS VOIES DE PROPAGATION (DISSÉMINATION) DES MÉTASTASES
- Ensemencement des surfaces et des cavités corporelles :
- Propagation lymphatique
- Propagation hématogène