Auto-APP 3 Flashcards
HYPERSENSIBILITÉ RETARDÉE
Réaction immunitaire au cours de laquelle l’activation des macrophages par les lymphocytes T et l’inflammation provoque
des lésions tissulaires. Caractérisée par une rougeur et un épaississement (à différencier de l’œdème : ici, il y a dépôt de
fibrine dans la lésion) en 12-48 heures. Le délai est dû au temps nécessaire pour que les lymphocytes T effecteurs
atteignent le site de provocation antigénique et commencent leur sécrétion de cytokines.
L’hypersensibilité retardée est caractérisée par une accumulation périvasculaire de lymphocytes T CD4+ et de
macrophages. Les sécrétions des cytokines augmentent la perméabilité microvasculaire, ce qui amène un œdème
dermique et un dépôt de fibrine.
LYMPHOCYTES T CD4+
Sous-population fonctionnelle de lymphocytes T dont les principales fonctions effectrices consistent à activer les
macrophages au cours des réponses immunitaires cellulaires et à favoriser la production d’Ac par les lymphocytes B au
cours des réponses immunitaires humorales (différenciation des lymphocytes B en plasmocytes).
LYMPHOCYTES T CD8+
Lymphocyte dont la fonction effectrice principale est de reconnaître et de détruire les cellules infectées par des virus ou
d’autres germes intracellulaires. Reconnaît les cellules présentant un antigène lié à leur CMH I, et les cellules T
cytotoxiques peuvent détruire ces cellules
MACROPHAGE
Cellule phagocytaire tissulaire dérivée des monocytes sanguins, qui joue des rôles importants dans les réponses
immunitaires innée et adaptative. Les macrophages sont activés par les produits microbiens comme l’endotoxine (LPS des
bactéries), par des molécules comme le ligand de CD40 et par des cytokines des lymphocytes T comme l’interféron-γ. Les
macrophages activés phagocytent et détruisent les micro-organismes, sécrètent des cytokines pro-inflammatoires et
présentent les antigènes aux lymphocytes T auxiliaires. Les macrophages peuvent adopter différentes morphologies dans
différents tissus, notamment les microglies dans le système nerveux, les cellules de Kupffer dans le foie, les macrophages
alvéolaires dans les poumons et les ostéoclastes dans les os.
GRANULOME
Une forme distinctive d’inflammation chronique (causée par des agents infectieux ou non infectieux) qui consiste en une
agrégation de macrophages activés qui sont transformés en un amas de cellules épithélioïdes qui sont souvent fusionnées
en cellules géantes multinucléées et entourées par une couche de leucocytes mononucléaires (surtout lymphocytes et
parfois plasmocytes) qui apparaissent sur la peau, des muqueuses ou des organes.
Il contient des petits macrophages, des macrophages épithélioïdes, des macrophages multinucléés, des lymphocytes, des
plasmocytes et des neutrophiles.
GRANULOME IMMUN
Il est causé par un antigène persistant ou non dégradable (tuberculose)
GRANULOME À CORPS ÉTRANGER
C’est une agglomération de cellules épithélioïdes autour du corps étranger trop gros pour être phagocyté
CYTOTOXICITÉ MÉDIÉE PAR DES LYMPHOCYTES T
Il s’agit de l’extension de la réaction d’hypersensibilité retardée. Stimulé par les CD8, lysent les cellules
présentant l’antigène lié à leur CMH I. Impliqué dans les réactions contre des virus ou le rejet de greffe
d’organes.
1È RE EXPOSITION AVEC L’ANTIGÈNE DU CORPS OU DE L’ENVIRONNEMENT
Le lymphocyte T CD4+ reconnait le peptide antigénique présenté par le
CMH-II d’une cellule dendritique ou d’un macrophage.
o Si la cellule dendritique produit IL-12 ® Différenciation du
lymphocyte en TH1. La différenciation est aussi favorisée par IFN-γ,
produit par les NK et les TH1
* Les TH1 sécrètent principalement des IFN-γ, ce qui active les
macrophages.
o Si la CPA produit IL-17, IL-6 ou IL-23 ® Différenciation du lymphocyte
en TH17
* Les TH17 sont quant à eux responsable du recrutement les
leucocytes (surtout les neutrophiles).
2E EXPOSITION À L’ANTIGÈNE (HYPERSENSIBILITÉ RETARDÉE)
Les lymphocytes T générés à l’exposition précédente (TH1 ou TH17) sont recrutés et activés par la présentation
de l’antigène par une APC.
o Les TH1 sécrètent l’IFN-γ : l’activateur de macrophages le plus puissant
* Les macrophages activés :
o Augmentent l’activité phagocytaire et microbicide
o Expriment aussi plus de CMH-II et de costimulateurs, ce qui augmente la capacité de
présentation de l’antigène
o Sécrètent plus d’IL-12, ce qui augmente la stimulation des TH1
o Les TH17 sécrètent IL-17 et plusieurs autres cytokines, ce qui augmente le recrutement de neutrophiles
et de monocytes, ce qui augmente l’inflammation.
Puisque les cytokines produites augmentent le recrutement et l’activation des leucocytes, ces réactions
inflammatoires deviennent chroniques sauf si l’agent offensant est éliminé ou que le cycle est interrompu
thérapeutiquement.
L’hypersensibilité retardée se produit 12 à 48 heures après exposition à un antigène protéique pour lequel on
est déjà sensibilisé. Le délai est dû au temps nécessaire pour que les lymphocytes T effecteurs atteignent le site
de provocation antigénique et commencent leur sécrétion de cytokines.
Caractérisée par une accumulation périvasculaire de lymphocytes T CD4+ et de macrophages. Les sécrétions des
cytokines augmentent la perméabilité microvasculaire, ce qui amène un œdème dermique et un dépôt de
fibrine.
GRANULOME À CORPS ÉTRANGER
Agglomération de cellules épithélioïdes et de cellules géantes multinucléées autour et à la surface du corps
étranger trop gros pour être phagocyté comme le talc, les sutures, les fibres végétales.
- Se forme autour de corps étrangers inertes, par exemple des fils de suture en matière synthétique. La formation
de ces granulomes ne représente pas une réaction immunitaire contre ces corps étrangers.
- En étant recouvertes de macrophages, ces particules sont moins dommageables pour les tissus et peuvent
demeurer pour la vie.
GRANULOME IMMUNITAIRE
- Résulte de l’activation des macrophages dans le cadre d’une réaction d’hypersensibilité retardée.
- Causé par des particules insolubles (souvent microbes intracellulaires) capables d’induire une réponse
immunitaire cellulaire et difficilement dégradable; - Les macrophages ingèrent les particules, les apprêtent et les présentent aux lymphocytes T qui sont alors activés,
et qui produisent des cytokines (IL-2 et IFN-γ) activant à leur tour les macrophages (qui peuvent alors se
différencier en cellules épithélioïdes puis en cellules géantes)
DÉCRIRE BRIÈVEMENT LA CYTOTOXICITÉ MÉDIÉE PAR DES LYMPHOCYTES
Les lymphocytes T cytotoxiques sont dirigés
contre les antigènes présentés par les CMH-I. Ils
tuent les cellules infectées par un virus : les
peptides viraux sont présentés par CMH classe I
et le complexe est réorganisé par le TCR des
lymphocytes T CD8+.
Ils pourraient aussi sécréter certaines cytokines,
dont IFN-γ, et promouvoir l’inflammation, mais
moins que les CD4+
MÉCANISMES UTILISÉS PAR LYMPHOCYTES T CD8+ POUR TUER
Perforines
- Elles sont stockées dans les granules lysosomiaux des lymphocytes T cytotoxiques.
- Elles se lient à la membrane plasmique de la cellule infectée et favorisent l’entrée des granzymes.
- Elles causent la lyse osmotique parce que l’eau pénètre par les trous.
Ø Granzymes
- Elles sont stockées dans les granules lysosomiaux des lymphocytes T cytotoxiques.
- Elles pénètrent dans la cellule ciblée par les trous faits par la perforine.
- Ce sont des protéases qui clivent et activent les caspases donc induisent l’apoptose.
® Le signal induit la liaison entre Fas sur la cellule cible et son ligand sur le CTL.
Les CD8+ jouent un rôle important dans le rejet de greffes et pourraient contribuer à certaines pathologiques autoimmunes comme le diabète de type 1 par destruction des cellules β du pancréas, qui produisent de l’insuline.
Vous voyez en consultation un garçon de 8 ans qui présente depuis 2 jours des lésions cutanées rouges, suintantes, prurigineuses aux membres inférieurs. Deux jours avant l’apparition des lésions, l’enfant s’était promené dans les bois près du chalet de son grand-père, malgré l’interdiction de ses parents à cause de la présence d’herbe à puce dans cette région. L’année précédente, l’enfant s’était aussi promené dans les bois mais sans avoir de réaction cutanée. Vous posez un diagnostic d’inflammation cutanée aiguë suite au contact avec l’herbe à puce. Expliquez le mécanisme de la maladie, la raison de l’absence de réaction cutanée l’année précédente, puis décrivez l’image histologique probable des lésions.
Le contact de la peau avec “l’herbe à puce” est un exemple classique de réaction d’hypersensibilité retardée. Les antigènes sont des résines présentes dans la plante et sur les feuilles. Ces antigènes sont captés par les cellules épidermiques présentatrices appelées cellules de Langerhans contenues dans la peau. La réaction procède en deux étapes. Lors d’une première exposition à un antigène, il y a sensibilisation et production de lymphocytes mémoires, mais généralement pas de lésion cutanée. Un deuxième contact avec le même antigène déclenche la réaction cutanée d’inflammation aiguë; les cytokines sécrétées produisent la dilatation des vaisseaux (lésions rouges), l’œdème (lésions suintantes) et la stimulation des nerfs (douleur et démangeaison). L’examen histologique de la peau affectée se caractérise par une infiltration du derme et de l’épiderme par des lymphocytes CD4+, des monocytes et de l’œdème.