Auto-APP 2 Flashcards
INFLAMMATION CHRONIQUE
Inflammation d’une durée prolongée (semaines jusqu’à années) dans laquelle procèdent simultanément l’inflammation
active, la destruction tissulaire et des tentatives de réparations (surtout par fibrose). Elle peut suivre l’inflammation aigüe
ou être insidieuse.
Elle diffère de l’inflammation aiguë par des différences dans les réactions qui la composent :
® Infiltration : par des cellules inflammatoires mononucléées (macrophages, lymphocytes, cellules plasmatiques);
® Destruction tissulaire : implique les produits des cellules inflammatoires ainsi que l’épithélium et le tissu
conjonctif sous-jacent;
® Réparations : par angiogenèse et fibrose
MACROPHAGE
- Cellule dominante dans l’inflammation chronique
- Cellules tissulaires qui dérivent des monocytes sanguins circulants lorsqu’ils ont migré de la circulation sanguine
pour se rendre dans les tissus conjonctifs/organes (ex. : foie ® cellules de Kupffer, rate et nœuds lymphatiques
® histiocytes, SNC ® cellules microgliales, poumons ® macrophages alvéolaires). - Les macrophages sont des cellules tissulaires plus grosses qui sont capables de phagocytose.
- Dans tous les tissus, les macrophages agissent comme des filtres de plusieurs entités différentes : microbes,
cellules sénescentes ou bien même comme cellules effectrices qui éliminent les microbes dans les réponses
immunitaires cellulaire et humorale. - Le monocyte, naissant de précurseurs dans la moelle osseuse et circulant pendant environ 1 journée dans le sang,
sous l’influence de molécules d’adhésion et de chimiokines, migre à un site lésionnel en l’espace de 24h-48h
après le début de l’inflammation aiguë. Il est activé par des cytokines (INF gamma), des endotoxines bactériennes
et la fibronectine ou par d’autres cytokines produites par les lymphocytes T + éosinophiles (IL-4 et IL-13). - Lorsque les monocytes traversent vers le tissu extravasculaire, ils subissent leur transformation en macrophages
qui ont une plus grande capacité de phagocytose que les monocytes sanguins.
MACROPHAGE ACTIVÉ
Ce sont des macrophages augmentés de volume, contenant plus d’enzymes lysosomiales, un métabolisme plus actif et
une meilleure habileté à phagocyter et tuer les microbes. Ce sont eux qui initient le processus de réparation et qui sont
responsables de la majorité des dommages tissulaires dans l’inflammation chronique.
SYSTÈME DES PHAGOCYTES MONONUCLÉÉS
C’est un ensemble des cellules originaires du même précurseur dans la moelle osseuse incluant les monocytes sanguins
et les macrophages tissulaires.
LYMPHOCYTE
Les lymphocytes sont mobilisés pour des stimuli immunitaires (ex. : infections) et de l’inflammation de cause nonimmunitaire (ex. : nécrose ischémique) et sont les principaux acteurs de l’inflammation dans les maladies chroniques
inflammatoires et auto-immunes. Il s’agit principalement des cellules T et B qui sont impliqués dans la réponse
immunitaire adaptative lors d’infection et de maladies immunologiques. Ils migrent jusqu’aux sites d’inflammation. Les
lymphocytes B, lorsqu’activés, sécréteront des anticorps, alors que les lymphocytes T CD4+ sont activés par présentation
de l’antigène, et produiront des cytokines, propageant ainsi l’inflammation.
PLASMOCYTE
Lymphocyte B activé qui produit des Ac dirigés contre un Ag persistant au site inflammatoire ou contre les composants
tissulaires altérés.
ÉOSINOPHILE
Leucocyte abondant dans les réactions immunitaires médiées par les IgE (ex. : allergies) et dans les infections parasitaires
retrouvé au site inflammatoire. Il contient des protéines chargées positivement très toxiques pour les parasites, mais
dommageable pour les cellules de l’hôte en causant la nécrose des cellules épithéliales.
DOMMAGE TISSULAIRE
Il s’agit d’une lésion causée par un agent injurieux qui déclenche une réponse de l’hôte visant à éliminer cet agent, contenir
les dommages et préparer les cellules survivantes à se répliquer.
RÉPARATION TISSULAIRE
- Régénération : restitution des tissus perdus
- Guérison : possibilité de restauration des tissus, mais comprend aussi des dépôts de collagène et la formation
d’une cicatrice
FIBROSE
Elle survient à la suite d’une destruction substantielle des tissus ou lorsqu’une inflammation a lieu à un endroit où les
tissus ne se regénèrent pas. Il s’agit d’un dépôt anormal de tissu conjonctif et de collagène.
ANGIOGENÈSE
Il s’agit du processus de formation de nouveaux vaisseaux sanguins chez l’adulte
LES CIRCONSTANCES PRINCIPALES QUI VONT CAUSER UNE INFLAMMATION CHRONIQUE
- Infections persistantes : par des microbes qui sont difficiles à éradiquer (bactérienne, virale ou fongique);
- Maladies inflammatoires à médiation immunitaire : des maladies qui sont causées par une activation excessive
et inappropriée du système immunitaire causent des problèmes de santé importants; - Exposition prolongée à des agents toxiques (exogènes ou endogènes) : silice cristalline
- Auto-immunité (maladies auto-immunes) : Les auto-antigènes évoquent une réaction immune perpétuelle qui
résulte en dommages tissulaires et en inflammation persistante (ex. : arthrite rhumatoïde et scléroses en plaques). - Formes bénignes d’inflammation chronique : important dans la pathogenèse de plusieurs maladies qui ne sont
pas considérées à première vue comme des désordres inflammatoires (ex. : Alzheimer, athérosclérose, syndrome
métabolique, diabète de type 2 et certaines formes de cancer dans lesquelles les réactions inflammatoires
provoquent le développement de tumeurs)
CONNAÎTRE LE RÔLE MAJEUR JOUÉ PAR LE MACROPHAGE DANS L’INFLAMMATION CHRONIQUE
Ils ont plusieurs rôles critiques dans la défense de l’hôte et la réponse inflammatoire :
® Ingèrent et éliminent les microbes, les substances toxiques ou irritantes par phagocytose et les tissus
morts.
* Par la production de NO et de ROS;
* Puisque les macrophages répondent aux signaux d’activation des lymphocytes T, ils sont des
phagocytes importants dans la réponse immune adaptative;
* En plus de répondre aux signaux des lymphocytes T, ils leur présentent des antigènes ce qui
encourage la boucle de rétroaction.
® Amorcent le processus de la réparation tissulaire et sont impliqués dans la formation de cicatrices et la
fibrose.
* Ils sécrètent des facteurs de croissance qui induisent l’angiogenèse, activent les fibroblastes et
stimulent la synthèse de collagène.
® Amorce et propage les réactions inflammatoires, en sécrétant des médiateurs de l’inflammation
(cytokines [TNF, IL-1], eicosanoïdes et chimiokines)
GRANULOME
Une forme distinctive d’inflammation chronique (causée par des agents infectieux ou non infectieux) qui consiste en une
agrégation de macrophages activés qui sont transformés en un amas de cellules épithélioïdes qui sont souvent fusionnées
en cellules géantes et entourées par une couche de leucocytes mononucléaires (surtout lymphocytes et parfois
plasmocytes) qui apparaissent sur la peau, des muqueuses ou des organes.
Il contient des petits macrophages, des macrophages épithélioïdes, des macrophages multinucléés, des lymphocytes, des
plasmocytes et des neutrophiles.
GRANULOME À CORPS ÉTRANGER
C’est une agglomération de cellules épithélioïdes autour du corps étranger trop gros pour être phagocyté.
CELLULE GÉANTE MULTINUCLÉÉE
Fusion de cellules épithélioïdes dans un granulome.
NÉCROSE CASÉEUSE
La région nécrosée est d’apparence friable et blanche-jaune. La région nécrosée avec ses cellules lysées ou fragmentées
et ses débris granuleux est enfermée à l’intérieur d’une bordure inflammatoire distincte (granulome). Il s’agit d’une
nécrose causée par la digestion et la dénaturation des protéines formées de débris granulaires amorphes.
NOMMER QUELQUES EXEMPLES DE MALADIES AVEC INFLAMMATION GRANULOMATEUSE
- Tuberculose
- Syphilis
- Lèpre
- Maladie de Crohn
- Sarcoïdose
GRANULOME À CORPS ÉTRANGER
- Agglomération de cellules épithélioïdes et de cellules géantes autour et à la surface du corps étranger trop gros
pour être phagocyté comme le talc, les sutures, les fibres végétales. - Se forme autour de corps étrangers inertes, par exemple des fils de suture en matière synthétique. La formation
de ces granulomes ne représente pas une réaction immunitaire contre ces corps étrangers
GRANULOME IMMUNITAIRE
- Résulte de l’activation des macrophages dans le cadre d’une réaction d’hypersensibilité retardée.
- Causé par des particules insolubles (souvent microbes intracellulaires) capables d’induire une réponse
immunitaire cellulaire et difficilement dégradable - Les macrophages ingèrent les particules, les apprêtent et les présentent aux lymphocytes T qui sont alors activés,
et qui produisent des cytokines (IL-2 et IFN-γ) activant à leur tour les macrophages (qui peuvent alors se
différencier en cellules épithélioïdes puis en cellules géantes).
FIBROSE
Le terme de fibrose est utilisé pour exprimer le dépôt excessif de collagène et d’autres composants de la MEC dans un
tissu (surtout en cas de maladie chronique).
Une autre définition qu’on peut lui donner est le dépôt anormal de tissu conjonctif dans les poumons, le foie, le rein,
autres organes comme conséquence de l’inflammation chronique ou dans le myocarde après nécrose ischémique
extensive (infarctus).
CICATRISATION
Si les lésions tissulaires sont sévères ou chroniques et résultent en un dommage aux cellules parenchymateuses et
épithéliales en plus du tissu conjonctif, ou bien si des cellules qui ne se divisent pas sont lésées, la réparation ne peut se
faire avec la régénération uniquement. Dans ses conditions, la réparation se fait par des dépôts de tissus conjonctifs
(fibreux), résultant en cicatrices ou la combinaison de cellules régénérées et la formation de cicatrices.
Même si le tissu fibreux ne peut accomplir la fonction des cellules parenchymateuses perdues, ils amènent une assez
grande stabilité dans la structure qui permet la fonction du tissu à long-terme.
TISSU DE GRANULATION
Tissu formé par la ré-épithélialisation de la plaie (complètement formé entre le 3e et le 5e jour).
À l’intérieur des 24 heures de lésion, caractérisée par la migration et la prolifération des fibroblastes et des cellules
endothéliales vasculaires des capillaires (angiogenèse) dans une MEC relâchée, souvent mélangés avec des cellules
inflammatoires comme les macrophages. Il y a au fur et à mesure déposition de tissu conjonctif collagénique (pour former
une cicatrice) qui, avec les vaisseaux sanguins abondants et les leucocytes intercalés, a une apparence rose, granulaire
(comme sous la croûte d’une plaie de la peau).
COUCHES (SUPERFICIELLE À PROFONDE)
- Exsudat fibrino-leucocytaire (gale, croûte)
- Prolifération néo-vasculaire
- Prolifération fibroblastique
COLLAGÈNE
Il s’agit de la protéine formant l’échafaud extracellulaire. Elle assure le support structurel qui soutient les organismes
multicellulaires. Chaque molécule de collagène est composée de 3 chaînes polypeptidiques alpha en forme d’hélices (triple
hélice).
Le collagène est responsable de la force élastique, donc permet au tissu sous tension de s’étirer.
Différents types de collagène sont encodés par différents gènes :
® Type I, II, III, V et VI : fibrillaire
Le collagène fibrillaire forme la majorité du tissu conjonctif dans les plaies guérissant et particulièrement dans les
cicatrices. La force de tension du collagène fibrillaire dérive de leur lien croisé, qui est le résultat de liaisons covalentes
catalysées par l’enzyme lysyl-oxydase.
® Type IV : non fibrillaire
Le collagène non-fibrillaire forme la membrane basale avec la laminine et les protéoglycanes.
La vitamine C est essentielle pour l’hydroxylation du procollagène (de la proline et lysine), nécessaire pour la liaison des
chaînes alpha et pour le « lien croisé » des molécules de collagène ce qui lui confère sa résistance. Une déficience en
vitamine C perturbe la synthèse de collagène et le rend moins résistant. Il y a donc un affaiblissement par exemple de la
paroi des vaisseaux sanguins, ce qui entraîne des saignements.
FIBROBLASTE
Ø Cellule qui produit les fibres de la MEC (dont le collagène)
Ø Type de cellulesretrouvées au niveau du tissu conjonctif intervenant au niveau de la réaction inflammatoire.
Ø Origine des cellules : mésenchymateuse ou des péricytes
Ø Cellule sécrétrice : sécrète sur toute leur surface membranaire et elles sont enrobées de leurs sécrétions de
procollagène, proélastine, glycosaminoglycanes, protéoglycanes
MYOFIBROBLASTE
Ø Fibroblaste altéré qui possède les caractéristiques structurales des cellules musculaires lisses. Il s’agit d’une
cellule se situant entre un fibroblaste et une cellule musculaire lisse danssa différenciation.
Ø Il est formé initialement par des fibroblastes tissulaires et, tout en présentant des caractéristiques
extracellulaires musculaires lisses (donc il peut se contracter), sécrète des composantes de la MEC, dont du
collagène de type I
CONTRACTION D’UNE CICATRICE
Réduction de la surface lésée lors de la guérison.
Ø La contraction aide à fermer la blessure en diminuant la distance entre les deux bords dermiques et en réduisant
la surface de la plaie.
Ø Étape importante de la guérison d’une plaie résultant en un rapprochement des extrémités d’une lésion par
des myofibroblastes exprimant, entre autres, de l’actine.
Ø Survient généralement lorsque la surface de la lésion est importante.
FORCE TENSILE D’UNE CICATRICE
- Force de tension maximale pouvant être exercée sur la surface de peau (plus précisément, étirement de la cicatrice)
- Généralement, une cicatrice possédera, 3 mois après le retrait des points de suture, 70- 80% de la force de
tension d’une peau non lésée. - Le rétablissement de la force de tension est déterminé par 2 facteurs:
1. Accumulation nette de collagène durant les deux premiers mois de la guérison
2. Modification structurale des fibres de collagène (croisement de liens, de leur grosseur)
GUÉRISON PAR PREMIÈRE INTENTION
Plaie propre, non infectée, faite et refermée chirurgicalement avec des points de suture, par exemple.
Ø L’incision cause la mort d’un nombre limité de cellules du tissu conjonctif et de l’épithélium et cause seulement
des perturbations locales de la membrane basale épithéliale.
Ø La régénération épithéliale est le principal mécanisme de réparation.
Ø Une petite cicatrice est formée (ré-épithélialisation pour fermer la plaie), mais la contraction de la plaie est
minimale.
Ø L’espace d’incision étroit est rempli des caillots de fibrine de sang, puis est envahi rapidement par le tissu de
granulation et couvert par le nouvel épithélium
GUÉRISON PAR SECONDE INTENTION
Ø Quand la perte de cellules ou de tissus est plus étendue (plaies larges, abcès, ulcération, nécrose ischémique
(infarctus) dans les organes parenchymateux, le processus de réparation est plus complexe : par combinaison
entre la régénération et la cicatrisation.
Ø Réaction inflammatoire plus intense, formation abondante de tissu de granulation, beaucoup de dépôts de
collagène (accumulation de la MEC), menant à la formation d’une cicatrice substantielle.
Ø En surface, il y a un exsudat de fibrine et de neutrophiles, dans la portion moyenne une importante prolifération
de vaisseaux sanguins, le tout accompagné d’œdème et de cellules inflammatoires mononuclées. La portion
profonde est occupée par une prolifération de fibroblastes synthétisant du collagène.
Ø Importante contraction de la plaie pour réduire l’écart entre les bords de peau via les myofibroblastes.
Ø Pour le myocarde, le tissu de remplacement ne possède pas les propriétés fonctionnelles du tissu initial. La
cicatrice ne peut pas pomper le sang après infarctus et le cœur est hypothéqué, ne pouvant souvent fonctionner
adéquatement avec le myocarde résiduel.
Temps pour la réparation?
- Guérison de 2e intention a un caillot/gale plus large et plus riche en fibrine et fibronectine à la surface de la plaie.
- Inflammation plus intense dans la guérison de 2e intention parce que les plus gros tissus lésés ont un + grand
volume de débris nécrotiques, d’exsudat et de fibrine qui doit être retiré, donc + de potentiel à une lésion
secondaire dû à l’inflammation. - Guérison de 2e intention a besoin d’un volume plus grand de tissu de granulation pour remplir les espaces et
procurer un cadre de base pour la ré-épithélialisation (plus lente) ce qui corrèle souvent avec une plus grande
masse de tissu cicatriciel
PHASE INFLAMMATOIRE (FORMATION D’UN CAILLOT) (séquence guérison des plaies)
Ø Induction du processus inflammatoire
Ø Formation d’un caillot sanguin
- Contenant GR, fibrine, fibronectine et protéine du
complément
- Sert à arrêter le saignement
- Sert aussi d’échafaud pour les cellules migrantes, qui
sont attirés par les facteurs de croissance, les cytokines
et les chimiokines relâchées dans la partie lésée
* VEGF relâché (facteurs de croissance) :
perméabilité, œdème, angiogenèse
Ø Dans les premières 24h, les neutrophiles arrivent dans les
marges de l’incision et y pénètrent (relâchent enzymes
protéolytiques qui nettoie les débris). Les cellules basales de
l’épiderme commencent à se diviser (activité mitotique).