APP 4 Flashcards
Personne sensibilisée
Individu ayant été exposé à un antigène, qui devient sensible à cet antigène
Hypersensibilité
Réaction pathologique impliquant une réponse excessive à un antigène suite à une exposition répétée.
* Réaction immunitaire qui cause une lésion tissulaire ou une maladie.
o Réaction contre un antigène étranger (microbes ou antigène non infectieux de l’environnement)
o Réaction contre un antigène du soi (autologue)
Caractéristiques générales de l’hypersensibilité?
- Les antigènes exogènes et endogènes peuvent provoquer des réactions d’hypersensibilité.
o Exogène : nourriture, microbe
o Endogène : réponse immunitaire contre le soi (autologue) est la cause des maladies auto-immunes. - Le développement de maladies d’hypersensibilité est souvent associé à l’hérédité de gènes particuliers.
- Une hypersensibilité reflète un déséquilibre entre les mécanismes effecteurs des réponses immunitaires et les
mécanismes de contrôle qui servent normalement à limiter ces réponses.
Quelles sont les causes des réactions d’hypersensibilité?
- Auto-immunité : Réaction contre les antigènes du soi (autologues)
* La tolérance du soi est un phénomène au cours duquel le système immunitaire ne réagit par contre les antigènes
du soi. Lors d’un échec de la tolérance du soi, il y a une réaction contre ses propres cellules ou tissus. - Réactions contre les microbes : Réaction excessive ou antigène persistant
* Des complexes immuns (Ag-Ac) se déposent dans les tissus et causent de l’inflammation (ex : glomérulonéphrite
post-streptocoque).
* La réponse induite par les lymphocytes T cause de l’inflammation sévère, qui peut parfois mener à la formation
de granulomes (ex : tuberculose).
* Rare : Un anticorps ou lymphocyte T réagit de façon croisée à l’hôte au lieu du microbe (ex : cardiopathie
rhumatismale).
* Le processus immun peut être entièrement normal, mais mener à des dommages tissulaires (ex : hépatite virale
où les lymphocytes CD8 éliminent les cellules infectées, mais causent un dommage hépatique). - Réactions contre des antigènes environnementaux : Réaction allergique, des antigènes inoffensifs induisent des
réactions immunitaires.
Les dommages tissulaires sont causés par le système immunitaire (les mécanismes normaux de la réponse immune). Les
stimuli de ces réponses immunitaires anormales sont difficiles à éliminer et le système immunitaire a plusieurs boucles
intrinsèques de rétroaction positive. Il est donc difficile de contrôler la réponse immunitaire.
TYPES DE RÉACTIONS D’HYPERSENSIBILITÉ
- Type I : Hypersensibilité immédiate (allergie)
- Type II : Hypersensibilité médiée par les anticorps
- Type III : Hypersensibilité médiée par les complexes immuns (IgM et IgG)
- Type IV : Hypersensibilité médiée par les lymphocytes T
. Type I : Hypersensibilité immédiate (allergie)
Antigène environnemental → Activation des lymphocytes T TH2 → Production d’IgE → Liaison IgE-mastocyte
→ Liaison antigène-IgE-mastocyte → Dégranulation des mastocytes → Médiateurs libérés → Inflammation
Type II : Hypersensibilité médiée par les anticorps
Sécrétion d’IgG ou d’IgM qui se fixent à un antigène sur le tissu ou la surface cellulaire (opsonisation) →
phagocytose et destruction ou inflammation
* Peuvent interférer avec les fonctions cellulaires et provoquer une maladie sans lésion cellulaire/tissulaire.
Type III : Hypersensibilité médiée par les complexes immuns (IgM et IgG)
Complexes immuns circulants se déposent dans les lits vasculaires et stimulent l’inflammation (via l’activation
du complément).
* Les leucocytes sont recrutés et causent du dommage tissulaire via la libération d’enzymes lysosomales et de
radicaux libres.
Type IV : Hypersensibilité médiée par les lymphocytes T
- Activation des lymphocytes T TH1 et TH17, amenant la production de cytokines qui induisent l’inflammation et
l’activation des neutrophiles et des macrophages, menant à des dommages tissulaires. - Les lymphocytes T CD8+ peuvent contribuer aux dommages en tuant directement les cellules de l’hôte.
Mecanisms of hypersensitivity?
Survol du type 1: hypersensibilité immédiate?
- Réaction des anticorps IgE et des mastocytes qui provoque des fuites vasculaires et des sécrétions muqueuses,
souvent suivie d’inflammation (réaction très rapide) → peut atteindre plusieurs tissus différents. - Également appelée allergie ou atopie → Les gens susceptibles de faire une réaction sont dits “atopiques”.
- Réactions plus ou moins graves (ex : rhume des foins, allergies alimentaires, asthme bronchique, anaphylaxie)
- Chez une personne susceptible de faire une réaction d’hypersensibilité (pour des raisons inconnues) : Réponse
dominante des lymphocytes T de type TH2 suivant l’exposition à des antigènes étrangers. - Réaction provoquée par la reconnaissance d’une protéine ou d’une substance chimique liée à des protéines ; ces
antigènes sont nommés allergènes.
*
La propension à développer une réaction d’hypersensibilité immédiate est conditionnée par :
o Une prédisposition génétique (plusieurs gènes impliqués, mais mécanismes inconnus)
o La voie d’entrée de l’allergène
o La dose d’allergène à laquelle l’individu est exposé
o La chronicité de l’exposition de l’individu à l’allergène
*
Les mastocytes se trouvent dans les tissus conjonctifs, surtout les épithéliums (proche des vaisseaux sanguins).
SÉQUENCE D’ÉVÉNEMENTS type 1
- Activation des lymphocytes T de type TH2 et production d’anticorps IgE :
- Liaison des anticorps au récepteur Fc des mastocytes
- Interconnexion des IgE par l’antigène lors d’un nouveau contact :
- Libération des médiateurs des mastocytes :
- Activation des lymphocytes T de type TH2 et production d’anticorps IgE :
*
Lymphocyte B se lie à l’allergène → Activation des lymphocytes B
*
Lymphocyte B se lie à nouveau à l’allergène, l’internalise, le fragmente et présente un fragment, sur un
complexe CMH-II, à un lymphocyte T de type TH2 et l’active.
*
Le lymphocyte TH2 activé sécrète des cytokines :
o IL-4 et IL-13, qui stimulent la commutation isotypique des anticorps produits par le lymphocyte B →
différenciation du lymphocyte B en plasmocyte producteur d’IgE
o IL-5, qui active les éosinophiles qui sont recrutés au site de la réaction
o IL-13, qui agit sur les cellules épithéliales et stimule la production de mucus
- Liaison des anticorps au récepteur Fc des mastocytes :
- Processus de sensibilisation : Les IgE spécifiques à l’allergène produits par le lymphocyte B se lient aux
récepteurs Fc à la surface des mastocytes (spécifiques à la chaine lourde des IgE) → rend les mastocytes
sensibles à leur activation en cas de rencontre ultérieure avec l’allergène.
o L’affinité du récepteur Fc des mastocytes pour les IgE est très élevée : malgré la faible concentration
plasmatique de cet anticorps, les récepteurs sont toujours liés aux anticorps.
o Chez les personnes allergiques : les mastocytes se retrouvent liés à plusieurs IgE spécifiques à
l’allergène. → Leur liaison à l’allergène provoque une réaction d’hypersensibilité.
o Chez les personnes non-allergiques : les mastocytes sont liés à des IgE spécifiques à plusieurs molécules
différentes. → Ces IgE peuvent induire une faible réponse à des antigènes étrangers, mais la quantité
d’IgE qui peut lier l’antigène n’est pas suffisante pour provoquer une réaction d’hypersensibilité.
*
Le récepteur Fc spécifique aux IgE se retrouve également sur les basophiles, mais leur rôle dans la réaction
d’hypersensibilité n’a pas été bien caractérisé.
*
La voie d’entrée de l’allergène détermine quels mastocytes de l’organisme seront activés (ex : allergène inhalé
va activer les mastocytes dans les bronches)
- Interconnexion des IgE par l’antigène lors d’un nouveau contact :
*
Lors d’une exposition subséquente à l’allergène, l’allergène doit se lier à au moins 2 anticorps IgE sur les
mastocytes pour entrainer leur activation.
* Activation des mastocytes :
o Dégranulation rapide
o Synthèse et sécrétion de médiateurs lipidiques
o Synthèse et sécrétion de cytokines
- Libération des médiateurs des mastocytes :
Phase immédiate (se fait dans les minutes qui suivent la réintroduction à l’antigène) :
o Dégranulation rapide :
▪ Relâche d’amines vasoactives (histamine) → provoquent une dilatation des petits vaisseaux
sanguins, une augmentation de la perméabilité vasculaire, une stimulation de la contraction
transitoire des muscles lisses et une augmentation de la sécrétion de mucus.
▪ Relâche de protéases neutres → provoquent des lésions des tissus environnants et peuvent
activer certaines kinines et le système du complément (promeuvent l’inflammation).
▪ Relâche de chimiokines → recrutent les neutrophiles et les éosinophiles.
▪ Relâche de protéoglycan acide → sert de réserve d’amines vasoactives.
o Sécrétion de médiateurs lipidiques :
▪ Sécrétion de prostaglandines (PGB2) → provoquent une dilatation vasculaire, des
bronchospasmes et augmentent la sécrétion de mucus.
▪ Sécrétion de leucotriènes (LTC4 et LTD4) → provoquent une contraction prolongée des muscles
lisses et augmentent la perméabilité vasculaire (LTB4 agit comme chimiattractant pour les
neutrophiles, les éosinophiles et les monocytes).
* Phase tardive de la réaction :
o Induction d’une réaction inflammatoire locale (recrutement des neutrophiles et des éosinophiles au site
de réaction) → Phase responsable des lésions tissulaires causées par les réactions d’hypersensibilité
répétées.
o Production et sécrétion de cytokines et de chimiokines :
▪ Sécrétion de chimiokines par les mastocytes et les cellules épithéliales → recrutement des
leucocytes
- Recrutement des neutrophiles et des éosinophiles par IL-4, TNF et chimiokines
▪ Activation des éosinophiles par l’IL-5 sécrétée par les mastocytes et les lymphocytes TH2 :
- Neutrophiles et éosinophiles libèrent des protéases qui endommagent les tissus → sont la
cause majeure des lésions tissulaires.
▪ Stimulation des lymphocytes TH2 par IL-4 et IL-5 → produisent plus de cytokines et amplifient la
réaction.
Les réactions déclenchées par les IgE ont souvent 2 phases
: réponse immédiate et seconde phase (ou phase tardive)
Réponse immédiate type 1
Survient habituellement dans les 5 à 30 minutes
suivant l’exposition à l’allergène et se calme dans
les 60 minutes (lors d’une exposition à un allergène
chez un individu préalablement sensibilisé).
Stimulée par le contenu des granules des mastocytes et des
médiateurs lipidiques.
Signes et symptômes : vasodilatation, perméabilité vasculaire,
spasmes musculaires des muscles lisses
Phase tardive type 1
Survient habituellement dans les 2 à 8 heures plus
tard, mais peut durer de nombreux jours.
Stimulée principalement par les cytokines.
Cellules dominantes durant cette phase :
* Neutrophiles
* Éosinophiles
o Recrutés par l’eotaxine et autres chimiokines libérées
de l’épithélium.
o Contribuent beaucoup à la destruction tissulaire en
produisant des protéines toxiques pour l’épithélium.
o Produisent les LTC4 (leucotriènes) et PAF (plateletactivating factor) → pro-inflammatoires.
* Lymphocytes (surtout TH2)
o Produisent des cytokines qui recrutent les leucocytes,
qui amplifient la réponse inflammatoire même en
l’absence d’une exposition continue.
Signes et symptômes : inflammation et destruction tissulaire
(comme des lésions des cellules épithéliales de la muqueuse)
Signes et symptômes attribuables par quoi type 1?
Les signes et symptômes sont attribuables aux médiateurs produits en quantités variables et dans différents tissus par les
mastocytes. Il peut y avoir des désordres systémiques ou locaux seulement. L’entrée de l’allergène va souvent déterminer
la nature de la réaction. Les réactions locales se produisent lorsque l’antigène est confiné à un site en particulier
(exemples : contact sur la peau, tractus gastro-intestinal, poumons par inhalation).
Le traitement des réactions et maladies secondaires à une hypersensibilité immédiate vise à inhiber la dégranulation des
mastocytes pour s’opposer aux effets de leurs médiateurs et de réduire l’inflammation.
Vrai ou faux le traitement des réactions et maladies secondaires à une hypersensibilité immédiate vise à inhiber la dégranulation des
mastocytes pour s’opposer aux effets de leurs médiateurs et de réduire l’inflammation
VRAI
Rhinite, sinusite
allergique (rhume des
foins) syndrome clinique + traitement
Réactions
habituellement
bénignes
Déclencheur : allergènes inhalés (ex : protéines de pollen
de graminées)
Mécanismes :
* Mastocytes (de la muqueuse nasale) produisent
l’histamine et lymphocytes TH2 produisent l’IL-13
→ augmentation de la sécrétion de mucus
* Phase tardive peut mener à de l’inflammation
chronique
Signes et symptômes :
* Augmentation de la sécrétion de mucus
* Inflammation des voies respiratoires supérieures et
des sinus
Traitement:
Antihistaminiques → bloquent
l’action de l’histamine sur les
vaisseaux et les muscles lisses.
Allergies alimentaires syndrome clinique + traitement?
Déclencheur : allergène ingéré par le tractus gastrointestinal
Mécanisme :
* Dégranulation des mastocytes et libération
d’histamine → augmentation du péristaltisme
Signes et symptômes :
* Crampes abdominales, vomissement et diarrhée
(causés par un péristaltisme augmenté)
Traitement: Antihistaminiques
Asthme bronchique syndromes clinique + traitement?
Forme d’allergie
respiratoire
Déclencheur : allergènes inhalés (souvent indéfinis)
* Certains individus : Le froid et l’exercice peuvent
déclencher l’asthme.
Mécanismes :
* Libération par les mastocytes bronchiques de
médiateurs (leucotriènes).
* Asthme chronique : Beaucoup d’éosinophiles
infiltrent la muqueuse bronchique et le mucus est
sécrété de manière excessive dans les voies
respiratoires.
* Muscles lisses des bronches hypertrophiés et
hyperréactifs à différents stimulus
* Certains cas ne sont pas associés à la production
d’IgE, mais quand même provoquer par activation
des mastocytes
Signes et symptômes :
* Poussées répétées de constriction bronchique et
d’obstruction des voies respiratoires (causées par
les leucotriènes)
* Inflammation et lésions tissulaires provoquées par
phase tardive
Corticostéroïdes → pour
diminuer l’inflammation.
Antagonistes des leucotriènes
→ relâche des muscles lisses
bronchiques et diminution de
l’inflammation
Inhibiteurs des
phosphodiestérases → relâche
des muscles lisses bronchiques.
Anaphylaxie syndromes cliniques et traitement?
Forme la plus grave.
Peut être mortelle.
Déclencheurs : Exposition systémique de médicaments
(ex : antibiotiques de la famille des pénicillines injectés
ou ingérés), piqûres d’abeilles (venin d’abeille) ou
aliments (ex : noix, fruits de mer)
Mécanisme :
* Dégranulation massive des mastocytes en réponse
à un antigène distribué de manière systémique
Signes et symptômes : Réaction systémique
* Début : démangeaisons, urticaire, érythème suivi de
bronchoconstriction et hypersécrétion de mucus
* Obstruction des voies respiratoires causée par un
œdème généralisé dans de nombreux tissus (dont
le larynx) et une bronchoconstriction
* Chute de tension artérielle provoquée par la
vasodilatation, ce qui peut entraîner la mort en
quelques minutes si non traitée
Épinéphrine (adrénaline)
→ permet la contraction des
muscles lisses vasculaires et une
augmentation du débit
cardiaque, provoque le
relâchement des muscles
bronchiques, interrompt la
dégranulation des mastocytes
Antihistaminiques
Autres traitements
- Désensibilisation ou immunothérapie spécifique de l’allergène (administration répétée de faibles doses d’antigènes)
o Mécanisme d’action : inconnu. Pourrait inhiber la production d’IgE (en réduisant la prédominance de la
réponse des lymphocytes TH2) et augmenter la production des autres isotypes d’Ig. Pourrait induire une
tolérance des lymphocytes T spécifiques de l’allergène ou stimuler des lymphocytes T régulateurs (Treg). - Anticorps anti-IgE
o Mécanisme d’action : Neutralise et élimine les IgE. - Cromolyn (gouttes ophtalmiques)
o Mécanisme d’action : Inhibe la dégranulation des mastocytes (stabilisateur des mastocytes).
Développement des allergies composante génétique?
Génétique
* La susceptibilité aux réactions d’hypersensibilité immédiate est déterminée génétiquement.
* Atopie : augmentation du risque de développer une réaction d’hypersensibilité immédiate.
o Un individu atopique tend à avoir de plus haut taux d’IgE sérique et leurs IL-4 produisent plus de TH2 que la
population générale.
* La base de la prédisposition familiale n’est pas claire, mais les gènes impliqués dans l’asthme et autres désordres
atopiques incluraient ceux codant pour les molécules HLA, les cytokines, les Fc𝜺RI et l’ADAM33
Développement des allergies: composante environnementale?
- Également importants dans le développement des allergies.
- L’exposition aux polluants environnementaux serait un facteur prédisposant.
o Peut-être même plus important que la génétique selon certaines expériences ? - Les infections virales des voies respiratoires seraient des déclencheurs importants pour l’asthme bronchique.
- Les infections bactériennes de la peau sont fortement associées à la dermite atopique.
- 20 à 30% des réactions d’hypersensibilité immédiate sont déclenchées par des stimuli non antigéniques (ex :
température extrême, exercice) et n’impliquent pas les TH2 ou IgE. Les mastocytes seraient anormalement sensibles
à l’activation de ces stimuli. - L’incidence de plusieurs allergies augmente dans les pays développés et semble être reliée à une diminution des
infections durant la jeunesse.
o Hypothèse de l’hygiène : Une exposition durant l’enfance et même une exposition prénatale à des antigènes
de microbes éduquerait le système immunitaire et les réponses pathologiques contre des allergènes
environnementaux dans le futur seraient prévenues.
o Trop d’hygiène durant l’enfance peut augmenter le risque d’allergie plus tard.
o Selon certains essais cliniques : L’exposition à certains antigènes durant la jeune enfance pourrait réduire le
risque d’allergie plus tard.