Auto-APP 5 Flashcards
les antigènes du complexe majeur d’histoCompatibilité.
Les antigènes du complexe majeur d’histocompatibilité (CMH) ont plusieurs rôles que ce soit dans l’immunité comme présentateurs d’antigènes, mais aussi celui de définir l’identité de nos tissus. Ces antigènes demeurent les principaux obstacles à la greffe d’organes
Antigènes d’histocompabitilité
Ils font partie intégrante du système d’histocompatibilité ou système HLA. On a découvert l’existence d’antigènes particuliers sur les globules blancs du sang et sur toutes les cellules nucléées de l’organisme. Ces antigènes ont la propriété d’être différents d’un groupe d’individus à un autre, si bien qu’ils constituent une marque d’identité biologique (allotype).
En bref, ce sont des molécules du CMH exprimées à la surface des cellules humaines.
Complexe majeur d’histocompatibilité
Grand locus génétique, sur le chromosome 6 humain, qui comprend des gènes hautement polymorphes codant les molécules liant les peptides. L’association peptide-CMH est reconnue par les lymphocytes T.
En d’autres mots, les gènes qui gouvernent la synthèse de ces antigènes d’histocompatibilité sont situés sur le chromosome 6 et sont connus sous les noms de complexe majeur d’histocompatibilité (C.M.H.) ou de système HLA. Les gènes du système HLA sont répartis en deux classes : les gènes de classe I codent les antigènes d’histocompatibilité présents sur toutes les cellules nucléées de l’organisme et sont classés en 3 groupes (A, B et C) ; les gènes de classe II commandent la synthèse des antigènes présents seulement sur certaines cellules du système immunitaire (monocytes, macrophages, lymphocytes B et lymphocytes T activés) et sont également répartis en 3 groupes (DR, DQ et DP).
Antigènes de classe I
Reconnus par les lymphocytes T CD8+ et présentés sur des CMH de classe I.
Antigènes de classe II
Reconnus par les lymphocytes T CD4+ et présentés sur des CMH de classe II.
connaître les rôles physiologiques des antigènes d’histocompatibilité.
La fonction physiologique des molécules du CMH est de présenter des peptides dérivés d’antigènes protéiques aux lymphocytes T spécifiques de ces antigènes, comme 1ère étape des réponses immunitaires dépendant des cellules T. Les molécules du CMH déterminent si les cellules T de la personne peuvent voir et répondre à un certain pathogène.
Une allogreffe est une greffe pratiquée entre deux individus d’une même espèce génétiquement différents. Les antigènes des allogreffes qui constituent les cibles principales de rejet sont des protéines codées dans le CMH. Chaque individu exprimera certaines protéines du CMH qui diffèrent de celles d’autres individu (étrangères pour le système immunitaire), sauf dans le cas de jumeaux homozygotes (vrais jumeaux).
De nombreux clones de lymphocytes T spécifiques de différents peptides étrangers liés à la même molécule du CMH du soi peuvent réagir de manière croisée avec n’importe quelle molécule du CMH allogénique, tant que la molécule du CMH allogénique est semblable aux complexes associant une molécule du CMH du soi et des peptides étrangers. Ainsi, de nombreux lymphocytes T restreints par le CMH du soi et spécifiques de différents peptides antigéniques sont susceptibles de reconnaître toute molécule de CMH allogénique.
En bref, une seule cellule d’un greffon allogénique exprimera des milliers de molécules du CMH, chacune pouvant être reconnue comme étrangère par les cellules T du receveur.
connaître la structure générale des antigènes d’histocompatibilité, leur mode de transmission génétique, leur distribution tissulaire ainsi que les cellules avec lesquels ils interagissent
molécules de classe I
Structure du CMH
Possède 1 chaîne α associée à une protéine β2-microglobuline
Site de liaison au peptide
Les domaines α1 et α2 amino-terminaux forment le site de liaison au peptide, en forme de sillon.
Le plancher du sillon est la région qui se lie aux peptides
Les côtés et les sommets du sillon sont les régions de contact avec le récepteur des lymphocytes T.
Les résidus polymorphes des CMH-I, c’est-à-dire les acides aminés des molécules de CMH qui sont propres à chaque individu, sont situés dans les domaines α1 et α2 de la chaîne α. Certains de ces résidus entrainent des variations dans le plancher (ce qui influe sur la capacité de se lier au peptide) ou dans les sommets (ce qui modifie la reconnaissance par les lymphocytes T).
Le TCR sur les lymphocytes T reconnaît le complexe peptide-CMH.
Site de liaison au corécepteur CD8 des lymphocytes T
Sur le domaine α3
Mode de transmission génétique
Puisque chaque personne hérite d’un allèle HLA de chaque parent, deux différentes molécules sont exprimées pour chaque locus.
Sont codées par HLA-A, HLA-B et HLA-C
Expression de 6 différentes molécules du CMH-I
Distribution physiologique ainsi que les cellules avec lesquelles ils interagissent
Se situent sur toutes les cellules nucléées
Les CMH-I présentent des antigènes intracellulaires.
Interagissent avec les lymphocytes T CD8+
connaître la structure générale des antigènes d’histocompatibilité, leur mode de transmission génétique, leur distribution tissulaire ainsi que les cellules avec lesquels ils interagissent
molécules de classe II
Structure du CMH
Possède 22 chaînes, α et β
Site de liaison au peptide
Les régions amino-terminales des deux chaînes, donc les domaines α1 et β1, contiennent des résidus polymorphes qui forment un sillon où viennent se fixer les peptides.
Site de liaison au corécepteur CD4 des lymphocytes T
Sur le domaine β2.
Mode de transmission génétique
Puisque chaque personne hérite d’un allèle HLA de chaque parent, deux différentes molécules sont exprimées pour chaque locus.
Sont codés par HLA-D (trois sous-régions : HLA-DP, HLA-DQ, HLA-DR)
Expression de 20 différentes molécules du CMH-II, puisque les chaînes α et β peuvent se mélanger.
Distribution physiologique ainsi que les cellules avec lesquelles ils interagissent
Se situent sur les cellules présentatrices d’antigènes (CPA) : macrophages, lymphocyte B, cellules dendritiques
Présentent des antigènes extracellulaires qui sont phagocytés ou internalisés (endocytose, pinocytose, etc.).
Interagissent avec les lymphocytes T CD4+
molécules de classe III
Mode de transmission génique
Puisque chaque personne hérite d’un allèle HLA de chaque parent, deux différentes molécules sont exprimées pour chaque locus.
Gène code pour les protéines du complément (C2, C3 et bBf), TNF ou lymphotoxine
Mécanismes de reconnaissance des greffes
De nombreux tissus contiennent des cellules dendritiques et celles-ci sont transmises avec le tissu transplanté chez le receveur.
Il y a 2 voies de reconnaissance :
Voie de reconnaissance directe
Les lymphocytes T du receveur reconnaissent et sont activés par les molécules du CMH allogéniques des APC (cellules dendritiques) du greffon (ainsi que des cellules du greffon), donc la même réaction que si c’était un CMH du soi avec un antigène microbien.
Conséquences : Les lymphocytes T CD8 allogéniques se transforment en CTL et attaquent le greffon. Les CD4 prolifèrent et sécrètent des cytokines qui créent une réaction d’hypersensibilité retardée dans le greffon. Augmentation de la perméabilité vasculaire Accumulation locale de lymphocytes et de macrophages activés Lésions du greffon par des réactions inflammatoires Plus fréquente dans rejet aigu
Voie de reconnaissance indirecte
Les alloantigènes du greffon sont apprêtés et leurs peptides sont présentés par les CMH des cellules dendritiques (APC) du receveur.
Les lymphocytes T CD4+ du receveur reconnaissent les peptides sur les APC du receveur.
Hypersensibilité retardée par les lymphocytes T CD4+ et production d’anticorps par les lymphocytes B
Les CD8 ne peuvent pas tuer directement les cellules du greffon parce qu’ils reconnaissent seulement les Ag présenté par les cellules de l’hôte.
Plus fréquente dans rejet chronique
Quelles sont les deux types de rejet?
Réaction de rejet médié par les lymphocytes T (cellulaire)
Réactions de rejet MÉDIÉES PAR LES ANTICORPS (humorale)
Réaction de rejet médié par les lymphocytes T (cellulaire)
Lymphocytes T cytotoxiques (CTL) tuent les cellules du greffon
Mort du parenchyme et des cellules endothéliales (thrombose et ischémie du greffon)
Lymphocytes T CD4+ promeuvent l’inflammation
Accumulation locale de cellules mononucléées par IFN-γ : lymphocytes et macrophages
Peut endommager les tissus et les vaisseaux sanguins → ischémie contribue à la destruction greffon
Réactions de rejet MÉDIÉES PAR LES ANTICORPS (humorale)
Anticorps sont d’importants médiateurs de rejet : rejet humoral
Les anticorps causent des dommages à plusieurs mécanismes :
Inflammation
Cytotoxicité médiée par les cellules et dépendante des anticorps
Rejet humoral hyperaigu
Survient quelques minutes après la transplantation
Caractérisé par une thrombose des vaisseaux sanguins du greffon et nécrose ischémique du greffon
Se produit quand des anticorps anti-donneurs sont déjà dans la circulation de l’hôte avant la transplantation et sont spécifiques des Ag des cellules endothéliales du greffon
Chez les personnes ayant déjà eu un rejet de greffons, une transfusion sanguine ou une mère ayant développé des Ac contre les Ag du père par le fœtus.
Réaction rapide
Les Ac se fixent à l’endothélium de l’organe greffé.
Activation du complément et thrombose vasculaire
Morphologie lors d’une greffe du rein
Greffon cyanosé, marbré et flasque
Peut sécréter de l’urine ensanglantée
Caractérisé par : artérite, artériolite, thrombose, nécrose ischémique, perte de fonction
Nécrose fibrinoide (par agglutination de complexes immuns) dans les parois vasculaires et occlusion par débris cellulaires et fibrine.
Rejet aigu
Survient dans les quelques jours à quelques semaines suivant la greffe.
Se produit chez les receveurs non préalablement sensibilités aux antigènes du greffon
Réaction immunitaire active du receveur stimulée par des alloantigènes du greffon et constitue la principale cause d’échec précoce de la greffe
Est causée par les mécanismes cellulaire et humoral : rejet aigu est dû aux lymphocytes T et à des Ac spécifiques des alloantigènes du greffon
Soit des lymphocytes T CD8+ qui détruisent directement les cellules du greffon;
Soit des lymphocytes T CD4+ qui sécrètent des cytokines et induisent l’inflammation (destruction du greffon);
Lymphocytes T peuvent réagir aussi contre les cellules endothéliales des parois vasculaires du greffon (lésions vasculaires);
Dommages aux vaisseaux du greffon : surtout activation système du complément (voie classique);
Morphologie lors d’une greffe de rein
La réaction cellulaire est caractérisée par une infiltration de cellules interstitielles mononucléaires, un œdème, un dommage au parenchyme.
La réaction humorale est associée à la vasculite nécrosante avec nécrose des cellules endothéliales, infiltration des neutrophiles, déposition d’anticorps, de complément et de fibrine, thrombose.