APP 6 Flashcards
Différenciation :
Degré de similitude entre les cellules de la néoplasie et les cellules du parenchyme d’origine au niveau morphologique et fonctionnel.
Anaplasie :
Absence de différenciation. Implique une dédifférenciation ou une perte de la différenciation structurelle
et fonctionnelle d’une cellule normale.
o Toutefois, certains cancers surviennent de cellules souches. Dans leurs cas, l’anaplasie se définirait plutôt par
l’incapacité de différenciation plutôt que la dédifférenciation de cellules spécialisées.
o Les cellules anaplasiques tumorales sont moins portées à avoir une activité fonctionnelle spécialisée
Pléomorphisme:
Variation dans la taille et la forme des cellules et des noyaux
Anormalités nucléaires :
o Hyperchromatisme (plus foncé), variation dans la forme/taille des noyaux, proéminence du ou des nucléoles,
rapport noyau/cytoplasme augmenté
* Formation de cellules géantes tumorales :
o Cellules considérablement plus grandes que les cellules avoisinantes, pouvant avoir un énorme nucléole ou
plusieurs nucléus.
Mitoses anormales (ex : en forme) et abondantes
Perte de la polarité cellulaire :
o Perte de l’organisation/orientation
o Patron de croissance → désorganisé et au hasard
▪ En feuillet ; Autour des vaisseaux sanguins et des nerfs ; Formation papillaires ; Rosettes
Dysplasie :
Prolifération désordonnée
o Dysplasie épithéliale reconnue par la perte de l’uniformité des cellules individuelles et par l’orientation de leur
architecture.
o Les cellules dysplasiques sont caractérisées par : pléomorphisme, grand noyau hyperchromatique, mitoses
atypiques et abondantes, anarchie architecturale.
o N’est PAS synonyme de cancer.
▪ Les dysplasies légères/modérées n’impliquent pas l’entièreté de l’épithélium et peuvent se rétracter
complètement (surtout si les causes sont enlevées).
▪ Toutefois, elles sont souvent présentes près de néoplasies malignes. La présence de dysplasie augmente
les risques que le tissu se développe en cancer envahissant.
Néoplasie bénigne :
o En général, composée de cellules bien différenciées qui ressemblent aux cellules normales autour.
o La mitose est rare et est de configuration normale.
- Néoplasie maligne :
o Montre un grand éventail de différenciation cellulaire dans le parenchyme.
o La majorité des cellules montrent des altérations morphologiques qui trahissent leur nature maligne.
o Dans des cas de cancers malins bien différenciés, ces caractéristiques peuvent être plus difficiles à apercevoir
et il faudrait donc se baser sur d’autres critères.
* Le stroma fournissant l’apport sanguin est crucial pour la croissance des tumeurs, mais ne permet pas de différencier
si celle-ci est bénigne ou maligne.
o La quantité de tissu conjonctif du stroma détermine toutefois la consistance de la néoplasie.
- Néoplasie bénigne :
o Tumeur localisée
o La majorité des tumeurs bénignes croissent en des masses qui demeurent localisées dans leur site d’origine.
o Croissance souvent lente des tumeurs bénignes → peuvent développer une capsule fibreuse (pas toutes).
▪ Mécanisme : Expansion de la tumeur → dommages hypoxiques aux cellules parenchymateuses →
activation des cellules du stroma (ex : fibroblastes) → déposition de la matrice extracellulaire qui va
former une capsule fibreuse autour de la masse
▪ La formation d’une capsule permet de mieux délimiter la tumeur, la rend plus mobile (non fixée) et plus
facilement excisable par chirurgie.
- Néoplasie maligne :
o Tumeur qui envahit à distance.
▪ Envahissement dans les vaisseaux sanguins et dans les vaisseaux lymphatiques.
▪ À partir d’une tumeur précurseur (dysplasie ou carcinome in situ).
o La croissance des cancers est accompagnée d’une infiltration progressive, d’une invasion et d’une destruction
des tissus avoisinants.
o Les cancers n’ont pas de capsules bien définies. Il est possible de voir de petites extensions qui vont infiltrer les
structures adjacentes (d’où la nécessité d’enlever une bonne marge de tissu normal autour de la masse maligne
lors de chirurgie).
MÉTASTASES (TUMEURS SECONDAIRES):
- Signifie la propagation d’une tumeur à des sites qui sont physiquement discontinués avec la tumeur primaire et
marque sans équivoque que la masse néoplasique est maligne. - L’aspect envahissant des cancers leur permet de pénétrer les vaisseaux sanguins, les vaisseaux lymphatiques et les
cavités du corps pour se propager.
o 30% des cancers diagnostiqués ont des métastases au moment du diagnostic.
o 20% des cancers ont des métastases « cachées » au moment du diagnostic. - En général, plus la néoplasie primaire est large et anaplasique, plus elle a de risques de se propager. Il y a toutefois
des exceptions :
o ex : Les très petits cancers ont tendance à se métastaser et une partie des très gros pourraient ne pas le faire.
o ex : Les carcinomes des cellules basales de la peau et la majorité des tumeurs du système nerveux central sont
hautement invasifs localement, mais vont rarement faire des métastases. - Circonstances spéciales :
o Les leucémies et les lymphomes sont, sauf exception, toujours considérés malins au diagnostic.
▪ Ces tumeurs dérivent des cellules hématopoïétiques qui ont naturellement l’habileté de circuler dans le
flot sanguin et de voyager à grandes distances. - Études complémentaires pour trouver l’origine (tumeur primaire).
o Immunohistochimie, étude moléculaire
Les néoplasies malignes se disséminent par une de ces voies :
o Ensemencement dans les cavités corporelles (spread by seeding)
▪ Invasion d’une cavité corporelle par la néoplasie.
▪ Ensemencement particulièrement caractéristique des cancers de l’ovaire, qui couvrent grandement la
surface péritonéale.
▪ ex : Médulloblastome pouvant rejoindre les ventricules et se propager dans le liquide céphalo-rachidien
(LCR).
o Réseau lymphatique
▪ Voie favorisée des carcinomes.
▪ L’utilisation du réseau lymphatique par la tumeur dépend du site de la tumeur et de la voie naturelle du
drainage lymphatique.
- ex : Carcinome des poumons passe par les nœuds lymphatiques bronchiaux – trachéo – bronchiaux
– hilaires.
- ex : Carcinome du sein passe par les nœuds lymphatiques axillaires, sauf la partie médiale qui se
draine dans les nœuds accompagnant l’artère mammaire interne. Il peut y avoir dissémination par
les nœuds supra- et intra-claviculaires.
- Les cellules tumorales peuvent traverser tous les nœuds lymphatiques pour éventuellement se
drainer dans le canal thoracique.
▪ Ganglion sentinelle :
- 1
er ganglion à recevoir le flot d’une tumeur au stade primaire. Identification par utilisation de
teinture bleue ou des marqueurs radioactifs injectés dans la tumeur primaire.
- Attention : Bien qu’une excroissance d’un nœud puisse signifier la présence de métastases, cela peut
être dû à autres choses, telles que la nécrose dans la tumeur, qui engendre une réponse des
macrophages et l’inflammation ou l’hyperplasie des follicules.
➢ Il est donc nécessaire de faire une analyse histologique.
o Réseau vasculaire
▪ Voie favorisée des sarcomes (mais peut aussi être empruntée par des carcinomes).
▪ Affecte surtout les veines et moins les artères, qui sont plus rigides.
▪ La cellule tumorale suit le flot sanguin et s’arrête généralement au premier lit capillaire qu’elle rencontre.
- Puisque le drainage du système porte mène toujours au foie, et que tout le sang de la veine cave
passe aux poumons, ces deux endroits sont souvent des sites secondaires de métastases par
dissémination vasculaire.
- Les cancers aux sites près de la colonne vertébrale (ex : thyroïde, prostate) ont tendance à se
disséminer par le plexus paravertébral et à aller faire des métastases vertébrales.
- Certains carcinomes peuvent croître préférentiellement dans les veines.
➢ ex : Carcinome rénal envahit souvent la veine cave inférieure vers le cœur droit.
➢ ex : Les carcinomes hépatocellulaires peuvent pénétrer et croitre dans les veines portes et
hépatiques pour ensuite rejoindre la circulation veineuse systémique.
▪ Le drainage veineux et la localisation anatomique ne peuvent pas, à eux seuls, expliquer la distribution
systémique des métastases.
- Certaines métastases croissent à des endroits préférentiels.
➢ Carcinome bronchique vers l’os ou vers la glande surrénale et le cerveau.
➢ Neuroblastome dans le foie et les os.
- Les muscles squelettiques, qui sont très riches en capillaires, ne sont que très rarement atteints.
VITESSE DE CROISSANCE
En général, une croissance rapide peut être maligne, mais plusieurs tumeurs malignes peuvent croître lentement. Ainsi,
le taux de croissance n’est pas un critère à utiliser pour distinguer les types de tumeurs.
Résumé caractéristiques bénins vs malignes?
Mortalité tumeurs malignes
Mortelles
Tumeurs bénignes :
Non mortelles, sauf…
* À certaines localisations :
o Intracrânienne → méningiome faisant pression au cerveau
o Cardiaque → myxome obstruant l’orifice de la valve mitrale
o Paroi digestive → tumeur mésenchymateuse avec érosion de la muqueuse, ulcération et hémorragie
* Si fonctionnelles (produit des hormones) :
o Tumeur endocrine
▪ Insulinome : hypoglycémie
▪ Phéochromocytome : crise hypertensive
Malgré tout, il existe des tumeurs à potentiel de malignité incertain qu’on n’est pas capable de classifier.
Qu’est-ce que l’hyperplasie, la métaplasie et la dysplasie?
Représentent des adaptations cellulaires physiologiques ou pathologiques au stress.
Tableau comparatif hyperplasie, métaplasie et dysplasie?
HYPERPLASIE
Définition : Augmentation du nombre de cellules dans un organe résultant d’une prolifération accrue de cellules
différenciées ou, dans certains cas, de cellules progénitrices moins différenciées.
* Elle peut être physiologique ou pathologique.
* Dans les deux cas, la prolifération cellulaire est stimulée par des facteurs de croissance.
- Hyperplasie physiologique
L’hyperplasie est le résultat d’une prolifération de cellules matures influencée par des facteurs de croissance, et dans
certains cas, d’une augmentation de la production de cellules à partir de cellules souches.
* Se subdivise en deux catégories :
o Hyperplasie hormonale : Augmente la capacité fonctionnelle d’un organe au besoin.
▪ ex : Développement des glandes mammaires durant la grossesse et la puberté
o Hyperplasie compensatrice : Augmente la masse tissulaire suite à des dommages ou une résection partielle.
▪ ex : Quand on enlève une partie du foie, il se reforme grâce à une augmentation de l’activité mitotique.
- Il y aura une augmentation des facteurs de croissance produits par les hépatocytes non lésés et par
les cellules non-parenchymateuses du foie. Après la prolifération, le foie produit plusieurs facteurs
de croissance inhibiteurs pour cesser la prolifération cellulaire.
- Hyperplasie pathologique
La plupart des formes d’hyperplasie pathologique sont causées par un excès d’hormones ou de facteurs de croissance
agissant sur des cellules cibles.
* Hyperplasie endométriale : Stimulation excessive par des œstrogènes
* Hyperplasie bénigne de la prostate : Stimulation excessive par des androgènes
* Infections virales (ex : VPH) : Facteurs de croissance encodés par des gènes viraux ou par ceux de la cellule infectée.
- Cancer vs. hyperplasie
- L’hyperplasie demeure un phénomène contrôlé, puisqu’il n’y a pas de mutation au niveau des gènes qui régulent la
division cellulaire, et qu’elle régresse lorsque la stimulation hormonale est éliminée. - Lors d’un cancer, le contrôle de la croissance est déréglé ou inefficace à cause d’aberrations génétiques, résultant
en une prolifération non restreinte. - L’hyperplasie pathologique constitue un terrain sur lequel une prolifération cancéreuse peut survenir
MÉTAPLASIE
Remplacement d’un type de cellule par un autre. Il s’agit d’un phénomène
adaptatif et réversible qui se produit le plus souvent en réponse à une
agression tissulaire répétée et prolongée. Le tissu de remplacement est
mieux armé que le tissu original contre ladite agression.
* Hypothèse : Causée par la reprogrammation des cellules souches
pour se différencier par une voie alternative.
o Avant, on pensait que ce phénomène était dû à une transdifférentiation (reprogrammation de cellules différenciées).
→ NON
o Autres exemples :
▪ Métaplasie épithéliale chez les fumeurs :
- Les cellules épithéliales cylindriques ciliées normales
de la trachée et des bronches sont remplacées par
des cellules épithéliales squameuses stratifiées, qui
leur permettent de survivre aux produits nocifs de la
cigarette.
- Processus à double tranchant, car cause aussi la perte de mécanismes protecteurs (sécrétion de
mucus et clairance ciliaire).
▪ Métaplasie et carence en vitamine A :
- La vitamine A est essentielle à la différenciation épithéliale normale ; sa carence peut également
induire une métaplasie squameuse dans l’épithélium respiratoire.
▪ Reflux gastrique chronique :
- L’épithélium squameux normal du bas de l’œsophage peut subir une transformation métaplastique
en épithélium cylindrique de type gastrique ou intestinal.
- Suite au reflux gastro-œsophagien, l’épithélium œsophagien est remplacé par un épithélium
gastrique.
▪ Métaplasie des cellules mésenchymateuses :
- Dans ce cas, ce serait une réaction pathologique et non une réponse adaptative au stress.
- ex : Retrouver des os qui sont parfois formés dans les tissus mous, en particulier dans les foyers de
lésions.
* Peut aussi entraîner des fonctions réduites ou une propension accrue à la transformation maligne (si le stimulus
persiste).
DYSPLASIE
Prolifération désordonnée caractérisée par une perte de l’uniformité des cellules individuelles et une perte dans
l’orientation architecturale.
Caractéristiques de la dysplasie
* Pléomorphisme : Variation dans la taille et la forme de la cellule
* Noyau hyperchromatique, large pour la taille de la cellule
* Figures mitotiques abondantes
* Les mitoses ne sont pas confinées à la couche basale.
* Anarchie architecturale
La dysplasie n’évolue pas nécessairement en cancer. Des changements légers à modérés qui n’impliquent pas la totalité
de l’épaisseur de l’épithélium peuvent être réversibles lorsque les causes incitatives sont retirées.
* Carcinome in situ (néoplasme pré-invasif) : Lorsque les changements dysplasiques sont marqués et impliquent toute
l’épaisseur de l’épithélium, mais les lésions demeurent confinées par la membrane basale.
* Tumeur invasive : Lorsque les cellules dysplasiques percent la membrane basale.