Adénome hypophysaire Flashcards
Décrire les cellules de l’antéhypophyse et leur hormone?
- Cellules lactotropes : PROLACTINE = PRL
- Cellules somatotropes : HORMONE DE CROISSANCE = GH
- Cellules corticotropes : ADRENOCORTICOTROPINE = ACTH
- Cellules gonadotropes de l’hormone lutéinisante = LH, et de la folliculostimuline = FSH
- Cellules thyréotropes : THYREOSTIMULINE = TSH
Quels sont les 3 grands types de signes des adénomes hypophysaires ?
-Syndrome tumoral hypophysaire : troubles visuels (compression du chiasma optique), céphalées, syndrome caverneux, IRM de la région hypothalamo-hypophysaire (incidentalome hypophysaire).
- Syndromes d’hypersécrétion hormonale: *Hyperprolactinémie,
- acromégalie secondaire à une hypersécrétion d’hormone de croissance,
- hypercorticisme (Cushing) secondaire à ACTH,
- rarement hyperthyroïdie secondaire à une sécrétion de TSH par un adénome thyréotrope.
- Syndrome d’insuffisance antéhypophysaire : portant sur toutes les hormones hypophysaires (panhypopituitarisme)
/!\ les adénomes hypophysaires ne s’accompagnent pas de diabète insipide.
Décrire le syndrome tumoral clinique :
Syndrome tumoral clinique:
- Céphalées (rétro-orbitaires, localisées)
- Troubles visuels (compression voies optiques, acuité normale, FO normal : atteinte du champ visuel: quadranopsie temporale supérieure ou hémianopsie bitemporale)
Décrire le tableau d’apoplexie hypophysaire ?
Début brutal :
- céphalées violentes
- photophobie
- paralysie oculomotrice
- ptosis
- diplopie
- syndrome confusionnel
- coma
- troubles visuels par compression du chiasma aigue
- signes d’insuffisance hypophysaire : corticotrope aigus.
Urgence neurochirurgicale.
Imagerie: adénome en voie de nécrose ou d’hémorragie.
Définir un micro adénome : taille, aspect IRM
Un micro adénome est défini par sa taille inférieure à 1CM de diamètre !
image arrondie homogène
T1 GADO: isosignal avant injection, hypointense après injection du fait d’un retard de prise de contraste par rapport à l’hypophyse saine qui prend le contraste de façon homogène en T1.
T2 : hyposignal
Définir un macro adénome : taille, aspect IRM
Macro adénome à une taille > 1CM de diamètre.
T1: isosignal avant injection, hypointense après injection
Ils ont une expansion supra sellaire: chiasma optique, une vers le 3ème ventricule.
Ils ont une expansion infra sellaire : vers le sinus sphénoïdal
Ils ont une expansion latérale : voire invasion du sinus caverneux.
Quels sont les diagnostics différentiels en imagerie ?
- Craniopharyngiome intrasellaire: souvent supra sellaire ou intra sellaire. Masse hétérogène à composante multiple (tissulaire, kystique, hémorragique). Hypo ou hyper T1, mixteT2. Calcifications vues au scanner.
- Méningiome intra sellaire : on peut y voir une condensation anormale de l’os en regard de la lésion. La dure-mère est épaissie et prend le contraste avec un aspect spiculée.
- Grosse hypophyse de la femme jeune : ado ou jeune femme découverte fortuite d’une hypophyse un peu bombée.
- Autres tumeurs ou infiltrations: métastases, sarcoïdose, histiocytose, tuberculose, hypophysite AI…etc = CES LESIONS PEUVENT DONNER UN DIABETE INSIPIDE CENTRAL ! pas l’adénome.
Quels sont les 2 types d’adénomes qui peuvent donner une hyperprolactinémie ?
- Adénome à prolactine
- Adénome d’une autre nature responsable d’une hyperprolactinémie de déconnexion
(dans la majorité des cas l’hyperprolactinémie est médicamenteuse)
Tableau d’hyperprolactinémie chez la femme ?
- Galactorrhée : provoquée (80%) ou spontanée
- Perturbation du cycle menstruel ou infertilité: aménorrhée ou oligoménorrhée = 90% , spanioménorrhées..
(parfois règles normales: juste anovulation: 5%)
L’hyperprolactinémie inhibe la sécrétion pulsatile de GnRH hypothalamique et Ducoup la sécrétion de LH et FSH : hypogonadisme hypogonadotrope. (baisse de libido et dyspareunie liée à la sécheresse vaginale).
A long terme : déminéralisation osseuse
Tableau d’hyperprolactinémie chez l’homme ?
- Rarement galactorrhée ou gynécomastie
- Fréquent: troubles sexuels : baisse libido, trouble d’éréction
quoi qu’il en si l’exploration d’un hypogonadisme chez l’homme impose un dosage de prolactine.
A long terme : déminéralisation osseuse
A quel seuil de PRL parle t on d’hyperprolactinémie ?
> 20ng/mL
Quelles sont les 3 étapes devant une hyperPRL ?
1) vérifier si elle est vraie: contrôle autre labo (parfois aggrégats de PRL: fausse hyperPRL)
2) éliminer les hyperPRL de causes générales et médicamenteuses:
- Grossesse
- Hypothyroïdie périphérique
- Insuffisance rénale chronique
- Médicaments
==> en général un hyperPRL secondaire est inférieure à 150ng/ml…
3) trouver la lésion hypothalamo-hypophysaire responsable: IRM
- micro adénome intrasellaire < 1cm = la PRL est alors entre 30 et 100ng/ml
- grosse tumeur comprimant le chiasma :
* macroadénome à prolactine = macroprolactinome
* ou tumeur d’autre origine non prolactinique qui fait une déconnexion hypothalamo- hypophysaire (PRL en général < 150-200ng/ml)
Si on a un prolactinome:
- PRL > 150-200ng/ml: c’est obligatoirement un prolactinome
- mais si elle est < 150-200 ng/ml : ce peut être un prolactinome peu sécrétant mais plus généralement c’est une tumeur non prolactinique.
les tumeurs prolactinique répondent au traitement médicamenteux (macroprolactinome) les autres nécessitent la chirurgie.
Décrire le syndrome dysmorphique de l’acromégalie ainsi que les signes fonctionnels ?
Syndrome dysmorphique : Transformation insidieuse sur plusieurs années.
- extrémités élargies, doits élargis, épaissis, boudinés et peau de la paume des mains et des plantes de pieds est épaissie.
- Visage caractéristique: nez élargi, épaissi, pommettes saillantes, front bombé, lèvres épaissies, rides marquées, prognathisme.
- Cyphose dorsale, sternum projeté en avant, aspect du polichinelle.
Signes fonctionnels:
- sueurs, nocturnes, malodorantes
- céphalées
- paresthésies des mains, syndrome du canal carpien
- douleurs articulaires
- asthénie parfois syndrome dépressif
- HTA 50% des sujets
- ronflement nocturne avec parfois authentique SAS (polysomnographie)
Quelles sont les complications de l’acromégalie ?
Cardio :
- hypertrophie myocardique (trouble de compliance, débit basal augmenté: hyperkinétique)
- insuffisance cardiaque congestive si atteinte évoluée
Arthropathie acromégalique périphérique:
- grosses articulations : genou épaule main poignets hanche.
- arthralgies mécaniques parfois inflammatoires.
- Radio: interlignes élargies, ostéophytes exubérants, ossifications des insertions tendineuses.
- le rhumatisme touche surtout le rachis avec en radio une spondylose d’Erdheim (coulées ostéophytiques antérieures et latérales des CV, aspect biconcave des vertèbres et concavité exagérée du mur vertébral postérieur).
Diabète ou intolérance au glucose: fréquents
Syndrome d’apnée du sommeil : 2/3 des malades, apnées obstructives ou mixtes.
Autres: organomégalie (HMG, SMG), goitre multinodulaires. Polypes du colon.
Comment diagnostiquer biologiquement l’acromégalie ?
Dosage d’IGF1 : interpréter en fonction de l’âge.
+ mise en évidence d’une absence de freinage de la GH lors d’une HPGO :
- sujet normal : elle s’baisse en dessous de 0,4 ng/ml
- sujet acromégale: elle reste > 0,4ng/ml parfois avec une réponse paradoxale: elle augmente.
Le dosage de GH n’a pas d’intérêt car sécrétion variable dans le nycthémère.