8. La mémoire de tous les jours Flashcards

1
Q

Définition mémoire

A

La mémoire est le processus impliqué dans la rétention, la récupération et l’utilisation d’informations sur des stimuli, des images, des événements, des idées et des capacités lorsque les informations originales ne sont plus présentes.

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2
Q

Définition mémoire autobiographique

A

• Mémoire autobiographique: Mémoire pour des expériences de la vie qui peut inclure des composantes épisodiques et sémantiques.
• Par exemple, les souvenirs d’une fête d’anniversaire peuvent inclure
– des images du gâteau, des gens présents, et les jeux joués (mémoire épisodique).
– les connaissances de l’endroit où la fête a eu lieu, où la famille habitait à ce moment, et ce qui se passe typiquement à une fête d’anniversaire (mémoire sémantique)

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3
Q

Comment est la mémoire autobiographique ? (2)

A

La mémoire autobiographique est (1) multidimensionnelle et (2) sélective, car on se souvient mieux de certains événements que d’autres.

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4
Q

Pourquoi la mémoire autobiographique est multidimensionnelle ?

A

• Les souvenirs autobiographiques sont multidimensionnels parce qu’ils comprennent des composantes spatiales, émotionnelles et sensorielles.

• Greenberg & Rubin (2003): – Importance de la composante sensorielle
– Patients ayant perdu la capacité de reconnaître ou visualiser des objets à cause d’une lésion des aires visuelles du cortex montrent une perte de la mémoire autobiographique
. – La perte touche aussi des souvenirs non-visuels.
– Probablement, les stimuli visuels ne sont plus disponibles comme indice de récupération.

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5
Q

• Cabeza et al. (2004): – Durant 10 jours, des étudiants prennent des photos de 40 endroits sur le campus. Ensuite, on leur montre leurs propres photos et des photos des mêmes endroits pris par quelqu’un d’autre.
– Durant l’enregistrement de l’activité cérébrale, ils doivent décider s’il s’agit de leur propre photo ou celle prise par quelqu’un d’autre ou s’ils n’ont jamais vu la photo.

Résultats ?

A

• Une activation similaire pour les propres photos et les photos d’autrui
– dans le lobe temporal médial qui est associé à la mémoire épisodique. – dans le cortex pariétal qui est impliqué dans le traitement de scènes.
• Plus d’activation pour les propres photos
– dans le cortex préfrontal qui est associé au traitement d’informations reliées au soi.
– dans l’hippocampe qui est impliqué dans le rappel et est associé au voyage mental dans le temps.
• Les propres photos ont élicité des souvenirs autobiographiques associés à la prise des photos ce qui résulte en une plus grande activation corticale.
• D’autres études ont trouvé que les souvenirs autobiographiques élicitent des émotions ce qui active l’amygdale.

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6
Q

Pillemer et al. (1998): Quels sont les souvenirs d’événements de la vie qui sont le mieux rappelés?

A

– Événements qui deviennent des éléments significatifs de la vie d’une personne: obtenir son diplôme, une demande en mariage, survivre à un accident, sortir la première fois avec son partenaire (vs. avec une personne qu’on ne revoit plus jamais)
– Points de transition: le début de la première année du collège et la fin de la dernière année

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7
Q

Conway (1996): le pic de réminiscence

A

– Personnes âgées de plus de 40 ans sont priées de se rappeler d’événements de leur vie.
– Pour un sujet de 55 ans: Souvenirs pour toutes les périodes de la vie, de 5 à 55 ans, mais plus pour les événements récents, l’adolescence et le jeune âge adulte.

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8
Q

Hypothèse de la formation de l’image de soi

A

La mémoire est meilleure pour des événements qui se produisent quand l’image de soi ou l’identité d’une personne sont formées.

• Rathbone et al. (2008):
– Les sujets doivent créer des déclarations commençant par «Je suis…» qui les définissent comme personne (par exemple, «Je suis une mère / un psychologue / …»). En moyenne, les déclarations sont devenues partie intégrante de leur identité à 25 ans.
– Les événements associés aux déclarations (par exemple, «Accoucher de mon premier enfant») se sont produits durant la période du pic de réminiscence.

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9
Q

Quelles sont les hypothèses pour expliquer le pic de réminiscence?

A
  • Hypothèse de la formation de l’image de soi
  • Hypothèse cognitive
  • L’hypothèse du script culturel de la vie
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10
Q

Hypothèse cpgnitive pour expliquer le pic de réminiscene :

A

• Hypothèse cognitive: des périodes de changements rapides suivies de périodes de stabilité causent un encodage plus fort des souvenirs.
• Schrauf & Rubin (1998):
– Normalement, les changements de l’adolescence et du jeune âge adulte (partir pour aller à l’uni, commencer une carrière, se marier) sont suivis par la stabilité de l’âge adulte.
– La comparaison entre des immigrés aux États-Unis montre que le pic de réminiscence est décalé quand l’âge à l’arrivée est entre 34 à 35 par rapport à 20 à 24. Raison: plus de changements tardifs dans la vie.

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11
Q

• L’hypothèse du script culturel de la vie pour expiquer le pic de réminiscence

A

• L’hypothèse du script culturel de la vie: Le script culturel de la vie comprend des événements attendus par la culture durant une certaine période de la vie. Ce serait plus facile de se rappeler des événements de la vie personnelle s’ils sont conformes au script culturel

• Berntsen & Rubin (2004):
– Les sujets devaient indiquer l’âge auquel des événements importants dans la vie d’une personne typique se produisent. – Souvent, les événements cités se produisent durant le pic de réminiscence: tomber amoureux (16 ans), collège (22 ans), mariage (27 ans), avoir des enfants (28 ans)

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12
Q

Laquelle des hypothèse contribue au pic ?

A

Les trois contribuent probablement au pic.

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13
Q

A quoi les émotions sont souvent associées ?

A

• Des émotions sont souvent associées à des événements spéciaux. Par exemple, terminer une relation, ou des événements publics comme les attaques terroristes du 11 septembre 2001.
• Des preuves montrent que des stimuli émotionnels comme des mots (jurons) ou images sont mieux retenus, mais cela peut varier selon la condition.
• Implication de l’amygdale:
– Le traitement des stimuli émotionnels est accompagné par une plus forte activation de l’amygdale.
– Après lésion de l’amygdale, l’avantage des stimuli émotionnels (par exemple, le passage dans un texte où l’enfant est blessé) disparaît.

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14
Q

Que cause des événements stressant ?

A

libération d’hormones de stress comme le cortisol

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15
Q

Que renforce les hormones de stress ?

A

• Hormones de stress libérées après une expérience émotionnelle renforcent la consolidation des souvenirs de l’expérience.

• Cahill et al (2003):
– Les sujets voyaient des images neutres ou émotionnelles.
– Un groupe plonge les bras dans un bain d’eau froide (stimulus stressant), ce qui cause la libération de cortisol, l’autre les met dans un bain d’eau tiède. – Meilleur rappel pour les images émotionnelles dans le groupe avec stress.
• Ritchey et al. (2008) relient la consolidation plus forte à l’activation de l’amygdale.
• Mais: Une situation émotionnelle (un crime) peut focaliser l’attention sur des objets importants, comme les armes, ce qui dégrade la mémoire pour les autres objets (focus sur les armes).

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16
Q

Définition souvenirs flash (flashbulb memories)

A

Les souvenirs des circonstances d’une situation accompagnant un événement choquant et chargé. Il ne s’agit pas des souvenirs de l’événement propre, mais des souvenirs des circonstances où la personne a appris la nouvelle de l’événement.

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17
Q

Brown & Kulik (1977): Hypothèse d’un mécanisme spécial pour les souvenirs flash

A

– Les souvenirs flash sont créés dans des conditions émotionnelles. Ils sont préservés longtemps et sont très détaillés et vifs. Par exemple, les souvenirs de l’assassinat de John F. Kennedy ou Martin Luther King, Jr.
– Problème: Brown et Kulik ne savaient pas si les rapports avec les souvenirs détaillés et vifs étaient justes, faute de connaître les circonstances.

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18
Q

Qu’est-ce que le rappel répété?

A

La mémoire est testée tout de suite après la présentation du stimulus ou de l’événement. Ce rapport, malgré la possibilité d’erreurs, constitue la base de comparaison. Des jours, mois, ou des années plus tard, on demande un deuxième rapport et on compare les réponses au rapport initial.

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19
Q

Neisser & Harsch (1992): explosion de la navette Challenger

A

– Les sujets ont rempli un questionnaire le jour de l’événement et 2-3 ans plus tard.
– Après l’explosion 21% des sujets ont indiqué qu’ils ont appris la tragédie à la télé; ce chiffre augmente à 45% 2.5 ans plus tard.
– Les souvenirs flash et les souvenirs normaux partagent des caractéristiques: l’influence des expériences et des connaissances

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20
Q

Talarico & Rubin (2003): attaques terroristes du 11/09/2001

A

– Des questions sur des détails (« Où étais-tu? ») de l’attaque terroriste et un événement quotidien du jour précédent.
– Résultats: plus d’erreurs et moins de détails au fil du temps avec peu de différence entre les souvenirs flash et quotidiens.
– Mais par rapport aux événements quotidiens: plus de confiance que les souvenirs flash soient justes; estimation de la vivacité reste élevée

Conclusion: L’idée que les souvenirs flash sont spéciaux est basée en partie sur la croyance des gens que ces souvenirs sont plus forts et précis; en réalité, il y a peu de différence entre les souvenirs flash et les souvenirs quotidiens sur le plan de la quantité et de la précision des souvenirs.

21
Q

Que peuvent causer les émotions ?

A
  • Les émotions sont associées à une meilleure rétention, mais quelques situations émotionnelles peuvent dégrader la mémoire.
  • Les émotions peuvent augmenter l’impression subjective de se souvenir (vivacité, confiance, impression de revivre), mais en même temps, causent une diminution des souvenirs des détails de la scène
22
Q

Rimmele et al. (2011)
• Les sujets regardaient 60 images entourées par des cadres colorés: 30 neutres (paysage, etc.), 30 émotionnelles (accident de voiture, etc.).
• Après un délai d’une heure, trois jugements sur les 60 images originales et 60 nouvelles images: 1. Jugement de la confiance: 1=pas sûr d’avoir vu l’image avant à 6=sûr d’avoir vu l’image avant. 2. Jugement de «souvenir», «connaître», et «nouveau». 3. Pour les images avec «souvenir», indication de la couleur du cadre.

A

• Plus de confiance pour les images émotionnelles (67% vs. 51% avec jugement de 6) et plus de réponses «souvenir», mais moins de bonnes indications de la couleur. • Les émotions améliorent notre capacité à se rappeler du fait qu’un événement a eu lieu et de quelques caractéristiques générales, mais n’améliorent pas les souvenirs des détails de ce qui s’est passé.

23
Q

L’hypothèse de la répétition narrative

A

– Les souvenirs flash ne sont pas causés par un mécanisme spécial, mais par la répétition des événements après les faits.
– Les souvenirs flash concernent le moment où on a appris la nouvelle, mais la répétition concerne surtout l’événement lui-même (par exemple, la navette qui explose). Donc, on finit par croire qu’on a appris la nouvelle à la télé.

24
Q

L’approche constructiviste de la mémoire

A

ce que les gens rapportent comme souvenir se fonde sur ce qui s’est passé et sur des facteurs additionnels (connaissances, expériences, attentes)

• Fredrick Bartlett (1932): la guerre des fantômes
– Présentation d’une histoire de folklore indien au Canada – Reproduction répétitive: Les sujets reviennent plusieurs fois pour se rappeler de l’histoire.
– Les reproductions sont plus courtes que l’original et contiennent beaucoup d’imprécisions et d’omissions.
– Les changements de l’histoire dans les rapports reflètent la propre culture des sujets (par exemple, chasse au phoque devient une expédition en bateau, canoë devient bateau): reconstruction de l’histoire.
– Les sujets ont créé leurs souvenirs sur la base de deux sources: l’histoire originale et leurs connaissances d’histoires similaires dans leur culture. Au fur et à mesure, les sujets utilisent des informations provenant des deux sources.

25
Q

Qu’est-ce que la surveillance de la source ?

A

Le processus qui nous indique l’origine d’un souvenir, d’une connaissance ou d’une croyance

26
Q

Mauvaise attribution de la source d’un souvenir:

A
  • On pense que c’était Bernita qui a raconté la nouvelle, mais en réalité, c’était Susan.
  • On pense qu’on a dit quelque chose, mais ce n’est pas vrai («J’aurai du retard pour le dîner.»)
  • Lors des élections en 1984, Ronald Reagan racontait l’histoire d’un pilote héroïque, mais la source du souvenir était un film de guerre de 1940.
  • Crypto-amnésie (plagiat inconscient): George Harrison a repris la mélodie de sa chanson («My sweet lord») d’un autre groupe sans en être conscient et en pensant qu’il était la source de la mélodie.
27
Q

La mémoire est un processus qui utilise différents types d’informations. Lesquelle ?

A

– La source primaire est l’information de l’événement réel, y compris l’expérience perceptuelle, les émotions et pensées à l’occasion.
– D’autres sources sont les connaissances générales et les événements avant ou après qui peuvent être confondus avec l’événement cible.

28
Q

• Jacoby et al (1989): devenir célèbre du jour au lendemain

– Acquisition: Les sujets lisent un nombre de noms non-célèbres, comme Sébastian Weissdorf et Valérie Marsh.

A

– Groupe avec test immédiat:
•Avant le test, on rappelle aux sujets que tous les noms de la liste initiale étaient noncélèbres. Ensuite, les sujets sont priés de choisir les noms non-célèbres parmi (1) les noms non-célèbres de la liste, (2) des nouveaux noms non-célèbres qu’ils n’ont jamais rencontrés et (3) des noms célèbres de l’époque.
• La plupart des noms non-célèbres de l’acquisition sont correctement identifiés comme non-célèbre.
– Groupe avec test décalé:
• 24 heures après l’acquisition, la même procédure est appliquée à un autre groupe de sujets.
• Des noms non-célèbres de l’acquisition sont plus fréquemment classés comme célèbres.

– Interprétation: Les noms de l’acquisition sont familiers au test. Quand les sujets se demandent pourquoi le nom leur est familier, ils peuvent arriver à la fausse conclusion qu’il est familier parce qu’il est célèbre au lieu de conclure qu’il est familier parce qu’il a été présenté la veille.
– Problème de la surveillance de la source: La source de la familiarité est mal attribuée (un processus de décision).

29
Q

• Marsh et al. (2006): – Les sujets lisaient des déclarations présentées pour 5 secondes sur l’écran.
– Les déclarations étaient associées à un genre masculin («J’ai dit des gros mots à la personne qui m’a insulté.») ou féminin («J’ai fait une décoration pour le milieu de la table.»). Puis la déclaration est associée à un nom de genre ambigu («Chris» et «Pat» en anglais).
– Après un puzzle de 5 minutes, le sexe de Chris et Pat est révélé (Chris=homme hétérosexuel, Pat=femme hétérosexuelle).
– Tâche de surveillance de la source: Pour chaque déclaration, les sujets doivent indiquer qui est l’auteur (Chris ou Pat).

A

Quand les souvenirs ne sont pas très forts pour l’auteur d’une certaine déclaration, les souvenirs sont biaisés par les connaissances du sexe typique de l’auteur d’une déclaration.

30
Q

L’effet des connaissances du monde sur la mémoire

A

• McDermott & Chan (2006):
– Les sujets lisent des phrases. Ensuite, ils doivent remplir des blancs dans les mêmes phrases.
– Des erreurs se produisent dans 1/3 des cas. Les erreurs les plus fréquentes sont indiquées en bas. – Les changements de mots reflètent une inférence pragmatique qui se produit quand la lecture de la phrase amène la personne à s’attendre à quelque chose qui n’est pas explicitement déclaré ou impliqué dans la phrase.
– Les inférences sont basées sur les connaissances acquises par expérience.

31
Q

Qu’est- ce qu’un schéma ?

A

Un schéma comprend les connaissances d’une personne sur un aspect de l’environnement. Par exemple, le schéma d’une succursale de la poste pourrait inclure l’aspect physique de l’extérieur, ce qui se trouve à l’intérieur et les services fournis

• Brewer & Treyens (1981):
– Les sujets attendent dans un bureau.
– Après 35 secondes, ils sont invités dans le labo et on leur demande de décrire ce qui se trouvait dans le bureau.
– 30% des sujets disent qu’il y avait des livres, bien qu’il n’y avait pas de livres.
– Le livre appartient au schéma « bureau ».

32
Q

Qu’est-ce qu’un script ‘

A

Un script (type de schéma) est la conception d’une séquence d’actions qui constitue une expérience particulière

• Quand on présente des histoires d’activités routinières, les sujets ajoutent du matériel qui n’a pas été présenté, mais qui fait normalement partie de la séquence, par exemple:
– Le dentiste: Bill avait mal aux dents. L’attente avant son rendez-vous chez le dentiste lui paraissait une éternité. Bill regardait les posters dentaires sur les murs. Finalement, l’hygiéniste dentaire l’examina et fit une radiographie de ses dents. Il se demanda ce que le dentiste faisait. Le dentiste lui dit qu’il avait beaucoup de cavités. Dès qu’il prit un autre rendez-vous, il sortit du bureau du dentiste.
– Ajouté par les sujets: Bill s’est présenté à la réception du dentiste.

33
Q

A quelle mémoire appartiennent les scripts et les schémas ?

A

à la mémoire sémentique

34
Q

Expérience de Roediger et Mcdermott sur le faux rappel et la reconnaissance

A

– Les sujets se rappellent d’un mot qui n’est pas dans la liste, mais qui est fortement associé aux autres mots de la liste. – «bed, rest, awake, tired, dream, wake, night, blanket, doze, slumber, snore, pillow, peace, yawn, drowsy» rappelé: «sleep»
– Similaire aux effets de schémas à cause des processus constructifs impliqués.

35
Q

Le fait qu’on oublie crée le désir d’avoir une mémoire parfaite. Est-ce une bonne idée?

A

• La mémoire parfaite: S. (Shereshevskii, examiné par A. R. Luria, 1968)
– Il peut se rappeler la formulation exacte de conversations menée il y a plusieurs années. Sa mémoire est pratiquement sans limites. Il gagne sa vie avec des démonstrations de ses capacités mnésiques.
– Mais sa vie personnelle est «dans la brume». Lors de ses présentations, il a du mal à oublier ce qu’il vient de se rappeler. Il a du mal à faire des inférences sur la base d’informations partielles. Probablement, sa capacité de tout stocker l’a empêché de développer cette capacité.

• Mémoire autobiographique supérieure: le cas de A.J. – Quand on lui donne une date, elle est capable de produire des expériences personnelles et des événements spéciaux liés à cette date. Par contre, sa mémoire pour des noms ou numéros n’est pas supérieure (contrairement à S.)
– Elle dit que ses souvenirs lui arrivent de manière automatique et sans contrôle conscient. – Sa mémoire autobiographique supérieure n’est pas utile pour mémoriser avant les examens. En plus, ses capacités de raisonnement abstrait et de travail des concepts (important pour penser de manière créative) sont limitées.
– D’autres cas similaires confirment que les capacités extraordinaires ne généralisent pas.

36
Q

Que fait notre système mnésique pour éviter une surcharge ?

A

notre système mnésique ne retient que les choses qui sont particulièrement importantes pour nous ou qui se produisent fréquemment dans notre environnement.
Donc, malgré le fait que notre système ne stocke pas tout, elle a assuré la survie de notre espèce

37
Q

Effet de mésinformation

A

le compte-rendu d’un fait contient des erreurs commises par le témoin oculaire qui, entre-temps, a reçu une information erronée (information erronée après-coup: IEAC)

• Loftus et al. (1978): souvenir des accidents de voiture
- Les sujets regardent des diapos qui montrent une voiture qui s’arrête à un panneau de stop, tourne à l’intersection et percute un piéton.
- Ensuite, on pose des questions sur l’événement, comme: estce qu’une autre voiture a doublé la Datsun rouge qui était arrêtée devant le panneau de stop?
- Un groupe reçoit des questions correctes sur l’accident et un autre groupe reçoit des IEAC, par exemple en échangeant «panneau de stop» par «panneau de priorité» dans la question.
– On présente les diapositives originales et des nouvelles diapositives et les sujets doivent indiquer pour chaque diapositive si elle fait partie des diapositives originales. – Résultat: Il est plus probable que les sujets dans le groupe de IEAC se trompent et choisissent une nouvelle diapositive correspondant aux IEAC (par exemple, avec un panneau indiquant la priorité).

38
Q

Par quoi la mémoire peut être modifiée ?

A

par suggestion

39
Q

Que peut modifier les IEAC ?

A

(a) modifier ce que les sujets se rappellent,
(b) modifier les conclusions tirées de la situation à mémoriser

Estimation de la vitesse – Après avoir vu les diapos, on demande aux sujets d’indiquer la vitesse des voitures avec deux phrases:
• « Quelle était la vitesse des voitures quand elles se sont percutées ? »
• « Quelle était la vitesse des voitures quand elles se sont touchées? »
– Les estimations varient selon la connotation du mot: percuter -> 66 km/h; toucher -> 55 km/h
– Une semaine après la présentation on demande aux sujets d’indiquer s’ils avaient vu du verre cassé (en réalité, il n’y a pas eu de présentation de verre cassé): percuter -> 32%; toucher -> 14% « oui »

40
Q

Interférence rétroactive : erreur de la surveillance de la source

A

– Séquence de diapositives avec un homme qui vole de l’argent et un ordinateur. Une description accompagne les diapositives. Elle est lue par une voix féminine.
– Condition difficile: Un groupe écoute un récit par la même voix féminine tout de suite après la présentation des diapositives. Des erreurs sont insérées, comme une mauvaise marque de café (Maxwell vs. Folgers).
– Condition facile: L’autre groupe écoute un récit avec des IEAC, mais lu par une voix masculine deux jours après la présentation des diapositives
– Les deux groupes passent un test de mémoire sur l’histoire du vol (diapositives) deux jours après la présentation initiale. On les avertit que le récit contient des erreurs et on leur demande d’ignorer le récit.
– Les sujets dans la condition difficile produisent plus d’erreurs de confusion entre les informations dans les diapositives et le récit. A cause de la proximité temporelle et la similitude de la voix, les sujets ont mal attribué la source de l’information.

41
Q

Hyman et al (1995): création de faux souvenirs

A

– On demande aux parents des sujets de fournir des informations sur des événements de l’enfance des sujets
– Les sujets reçoivent des informations sur leur enfance (a) réelles (b) fausses, p.ex. renverser un bol de punch lors d’une réception de mariage
– Quand on demande aux sujets d’élaborer l’information, 20% des événements fictifs sont acceptés et décrits en détail par les sujets
– Interprétation: fausse attribution de la familiarité

42
Q

L’acceptation des TO se base sur deux suppositions:

A

(1) le témoin était capable de voir clairement ce qui s’est passé et (2) le témoin est capable de se souvenir de ses observations et de les traduire en une description précise et une identification correcte des criminels.

43
Q

Erreurs associées à la perception et l’attention

A

• Wells & Bradfield (1998): – Les sujets regardent une vidéo de 8 sec avec le malfaiteur armé.
– Tous les sujets choisissent un coupable dans une série de photos même quand le malfaiteur n’était pas présent.

• Stanny & Johnsons (2000):
– La présence d’un coup de feu attire l’attention par rapport à une condition avec une arme, mais sans coup de feu.
– Par conséquent, moins de détails du criminel, de la victime et de l’arme sont retenus dans la condition avec coup de feu.
– Le focus sur l’arme résulte en un focus de l’attention étroit (ou cause de la distraction).

44
Q

A quoi peuvent être dues des mauvaises identifications ?

A

à la familiarité

Par exemple, un agent de billetterie se fait détrousser et accuse un marin d’avoir commis le crime. Le dernier peut prouver qu’il était absent durant la période. L’agent l’a confondu avec le voleur parce qu’il habite près de la billetterie et a acheté des billets chez lui à plusieurs reprises. Donc, l’agent a attribué la familiarité au fait qu’il était le voleur, mais la source de la familiarité était les achats précédents.

45
Q
  • Questions comme « Est-ce que vous avez vu la voiture blanche? »
  • Lors d’une confrontation avec des criminels possibles, l’agent de police peut demander: « Lequel de ces hommes a commis le délit? »;

Quel est le problème?

A

la question implique que l’homme est dans la rangée de suspects. Cela augmente la probabilité que le témoin se base sur des indices de familiarité ou des heuristiques générales (« il a l’air d’un criminel. »)

46
Q

Quels sont les effet du feedback après identification du suspect dans une série de photo ?

A

Après un feedback positif, la confiance augmente, ce qui peut influencer les jurés dans le tribunal

47
Q

Que peut on faire pour éviter des erreurs dans le TO

A
  • Expliquer au témoins qu’il est possible que le criminel ne soit pas dans la confrontation (diminue fausses identifications de 42%)$
  • Inclure des personnes qui ressemblent à la description ducriminal -:> le taux d’identification du criminal chute mais par contrel e taux d’identification de la mauvaise personne chute fortement -> réduit le risque d’inculper des innocents
48
Q

Pour sélectionner le coupable, qu’est ce qui est mieux entre une présentation simultanée et une présentation séquentielle ?

A

Pour la sélection du coupable, une présentation séquentielle est meilleure.
– Une présentation simultanée encourage les sujets à comparer les personnes proposées (Qui est le plus similaire à la personne que j’ai vu?). – Une présentation séquentielle assure une comparaison de chaque personne proposée au souvenir du criminel.

49
Q

Que peut faire les images ?

A

• Wade et al. (2002):
– Sujets regardent des photos d’événements réels qui ont eu lieu quand ils avaient entre 4 et 8 ans (par exemple, une fête d’anniversaire) et des photos d’événements fictifs créés avec Photoshop (un vol en Montgolfière). – On demande aux sujets de se souvenir de l’événement original et s’ils n’arrivent pas, de s’imaginer l’événement. – Après avoir imaginé l’événement et des questions supplémentaires, 35% des sujets se rappellent le vol en Montgolfière. Après deux interviews supplémentaires, ce taux monte à 50%.
– Donc, les images sont aussi puissantes que les phrases dans les expériences sur l’effet de l’IEAC

• Nash and Wade (2009): – Les participants sont filmés quand ils jouent à un jeu de loterie. Consigne: Quand vous perdez, vous donnez de l’argent à la banque, et quand vous gagnez, prenez de l’argent de la banque.
– Après le jeu, on leur montre une vidéo manipulée qui les montre en train de tricher. – Les sujets sont surpris, mais tous admettent avoir triché
. – Même sans vidéo, 75% admettent avoir triché quand on leur dit qu’ils ont triché.
– Les images sont une source puissante de désinformation parce qu’elles prouvent l’événement en fournissent les détails perceptifs associés avec l’événement: «C’est une photo, donc ça doit être juste.»